Cap Vert : la CEDEAO ouvre un centre des énergies renouvelables

La Communauté économique des États de l’Afrique d l’Ouest (CEDEAO) a ouvert un nouveau centre pour les énergies renouvelable (ECREEE) aux Iles du Cap Vert pour développer le potentiel de la région en énergies renouvelables.

Dans un communiqué publié le 7 juillet 2010 par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), l’agence spécialisée de la CEDEAO qui a été mise en place à Praia, devra développer les énergies renouvelables et l’efficacité des marchés d’énergie en Afrique de l’Ouest. Elle devra également formuler des politiques, renforcer les capacités, créer des mécanismes d’assurance de qualité et élaborer des plans de financement.

Ce centre qui bénéficie du soutien de l’ONUDI et des gouvernements d’Autriche, du Cap Vert et d’Espagne va initier des projets de démonstration qui pourront par la suite être développés à une plus grande échelle régionale.

L’ECREEE deviendra ainsi la principale agence d’exécution du programme de 150 millions de dollars qui sera axé sur le calendrier d’accès à l’énergie et à l’efficience énergétique dans les secteurs clés de l’économie.

On estime à 23.000 MW le potentiel hydro-électrique concentré dans cinq pays membres de la CEDEAO, avec seulement 16 % de ce potentiel actuellement exploités.

Source : APAnews.

Xavier Dufail

Bénin : projet d’amélioration de l’accès à l’énergie moderne

Le Gouvernement de la République du Bénin a obtenu un crédit auprès de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’un montant équivalant à quarante sept millions cinq cent mille Droits de Tirages Spéciaux (47 500 000 DTS) soit soixante dix millions de dollars US (70 000 000 USD) pour financer le Projet de Développement de l’Accès à l’énergie Moderne (DAEM).

Le Bénin se propose d’utiliser les fonds pour régler des fournitures, travaux et services devant être acquis dans le cadre de ce projet. Le projet est conjointement financé par Nordic Development Fund (NDF), l’Energy Sector Management Assistance Program (ESMAP), la Banque Européenne d’Investissement (BEI), le Fonds Français de l’Environnement Mondial (FFEM), le Global Environment Facility (GEF) et la KfW.

Le projet comprend les volets suivants :

Volet A : Renforcement du réseau électrique

Construction de lignes d’interconnexion ; assistance technique pour la supervision des travaux d’interconnexion ; réhabilitation et renforcement du réseau de distribution électrique de la Société Béninoise d’Énergie Électrique dans les principaux centres urbains du Bénin ; amélioration de l’efficacité énergétique de l’éclairage et des appareils dans les centres urbains pour les ménages qui ont déjà accès à l’électricité.

Volet B : Électrification et Services d’Énergie Moderne

Accroissement de l’accès à l’électricité en milieu rural par : l’élaboration d’un mécanisme institutionnel durable pour appuyer l’électrification rurale, la mise en œuvre d’au moins quatre (04) petites opérations pilotes d’électrification rurale ;

Modernisation de l’énergie de biomasse par : la promotion de systèmes d’approvisionnement communautaire durable en bois de chauffe, la promotion de l’efficacité de l’énergie de biomasse et la substitution au gaz butane à travers des systèmes et programmes appropriés, la promotion de la fourniture de services de développement rural de proximité et des activités participatives dans les zones bénéficiaires du projet.

Volet C : Services d’Énergie Durables

Cette composante vise l’assistance technique à : la Communauté Electrique du Bénin (CEB) ; la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE) ; la Direction Générale de l’Energie (DGE) ; l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE).


Source : Devex.com.

Xavier Dufail

Afrique de l’Est : Les micro-entrepreneurs font leurs entrées dans le marché de l’énergie, à temps pour la coupe du monde

Un groupe de 20 micro-entrepreneurs originaires de Ranen, un marché local de l’ouest de Kenya, sont les premiers entrepreneurs DEEP formés et mis en relation avec les institutions financières pour obtenir des facilités de crédits et développer leurs affaires dans le secteur énergétique.

Les entrepreneurs avaient auparavant tous reçu des formations commerciales et des soutiens dans le cadre du projet DEEP (Developing Energy Enterprises Project). “Sans l’intervention de GVEP International la plupart de ces entrepreneurs n’auraient pas eu accès aux emprunts », déclare Phyllis Kariuki, un cadre financier de GVEP International, « dans la mesure où la majorité des projets sont à un niveau de démarrage ».

Le marché de Ranen, situé dans le district de Rongo, a une population estimée à 6000 habitants, et son économie repose essentiellement sur la canne à sucre et les légumes. Grâce à son sol fertile, d’intenses activités ont été focalisées sur la terre. Ceci a conduit à une grande déforestation, et a réduit l’approvisionnement aussi bien en bois qu’en charbon. Bien que Ranen soit connecté au réseau national d’électricité, les personnes vivant dans sa périphérie ne sont pas desservies. Par ailleurs, la plupart ne peuvent pas assurer les frais de connexion au réseau.

Grâce au soutien et à la formation reçus dans le cadre du programme DEEP, le groupe de micro-entrepreneurs commence à pénétrer le marché local de l’énergie, et génère déjà plus de demandes qu’elle ne peut satisfaire.

L’initiative internationale de GVEP International qui rassemble l’expertise privée, l’engagement communautaire et la gestion économique dans le développement des entreprises, commence enfin à donner ses fruits.

Pour les 20 entrepreneurs de Ranen, tout a commencé en 2008, pendant une rencontre de sensibilisation lorsque le groupe a pris connaissance d’une variété de technologies énergétiques qui offraient également des opportunités d’affaires.

Bien que plusieurs entrepreneurs soient informés de l’existence de sources d’énergies alternatives, les opportunités d’affaires ainsi que les plus valus associés aux technologies énergétiques étaient très peu connus d’eux.

A l’issue de la réunion, le groupe a décidé de diversifier ses activités en y introduisant de nouvelles lignes, telles que la fabrication et la vente de briquettes, la vente et l’installation de panneaux solaires, la recharge de téléphones portables et la production, la vente et l’installation de foyers améliorés.

Pour le boutiquier Peter Ouko qui a incorporé des produits énergétiques dans ses activités, le soutien et le “coaching” de GVEP International ont été essentiels.

« Nous travaillions à l’improviste”, explique Peter, “ nous ne gardions aucune trace de nos activités, et il ne nous est pas paru nécessaire de faire des économies pour faire évoluer nos affaires ».

« A travers GVEP International et le projet DEEP, nous avons réalisé quelques études de développement d’affaires en 2009. Nous étions en relation avec des tuteurs qui nous avaient appris les rudiments de la gestion commerciale, la comptabilité, ce qui nous a permis de suivre nos dépenses et nos recettes. Nous avons reçu des conseils en marketing et en gestion bancaire ; et nous avons ouvert un compte pour y déposer nos économies. »

« L’équipe de GVEP International nous a expliqué l’intérêt qu’il y avait à demander des prêts à courts termes auprès de la banque afin d’agrandir nos activités, tout en nous assurant que nous pourrions respecter le remboursement des échéances mensuelles. L’équipe a également arrangé les rencontres entre le directeur de la banque et les personnels de micro finance, qui nous ont expliqué les critères d’éligibilité pour demander un prêt, » explique Peter.

« Nous avons été prévenus que nous aurions besoin de faire des économies pendant trois mois et présenter les relevés des transactions. Ensuite la banque est venue faire une évaluation de nos points faibles et a vérifié nos registres de comptabilité. »

« J’étais très content lorsqu’à l’issue de trois mois j’ai été reconnu éligible pour bénéficier d’un prêt. »

Phyllis Kariuki explique tout le travail qui a été accompli en arrière plan, y compris les rencontres avec les directeurs de « Kenya Commercial Bank » (KCB), et d’autres institutions de micro finance.

« L’évaluation commerciale a été conduite par le responsable technique de GVEP International tandis que KCB a dirigé les opérations d’attribution de prêts aux 20 entrepreneurs. Après avis favorable, la banque accordera les prêts sur plusieurs tranches. Cinq entrepreneurs vont être les premiers à bénéficier des prêts. Lorsqu »ils auront suffisamment prouvé leur capacité de remboursement dans les temps impartis, une autre vague de cinq entrepreneurs recevra son prêt. « Pendant ce temps, » explique toujours Phyllis, » tous les entrepreneurs impliqués doivent contribuer au financement partiel de leurs projets respectifs. »

« Dans ce contexte, GVEP International cautionne 100% de la valeur du prêt et la banque observe une souplesse en ce qui concerne les effets collatéraux du dispositif. »

« Le taux d’intérêt sur les prêts est de 15%. GVEP International apporte sa caution pour les équipements achetés dans le cadre de ce prêt afin de s’assurer qu’ils sont de bonnes qualité et à prix compétitifs ».

« Ce groupe d’entrepreneurs sera le premier du genre à être formé et mis en relation avec les institutions financières pour l’accès au crédit. Sans notre intervention, la plupart de ces entrepreneurs n’auront pas accès au crédit », conclut Phyllis.

Pour Peter Ouko, l’accès au crédit signifie qu’il va pouvoir être en mesure d’acheter les systèmes photovoltaïques et pouvoir les vendre aux clients vivant dans des zones non connectées au réseau, aux environs du marché de Ranen. Il pourra par la suite rembourser ses dettes assez rapidement auprès de la banque puis postuler pour un autre prêt pour acheter un autre système solaire.

« Mon plan est de gagner de l’argent à chaque fois que j’achète et que je revends un équipement afin de pouvoir être en mesure d’acheter et d’installer une unité solaire dans ma boutique pour recharger les téléphones portables à partir d’une source d’énergie plus bénéfique ».

« Il y a en effet un gros marché, notamment avec la tenue prochaine de la coupe du monde, et tout le monde veut suivre les matchs depuis son domicile. Avec la coupe du monde, la demande va s’accélérer ».

Le projet DEEP The (Developing Energy Enterprise Project), est financé par l’Union Européenne, en collaboration avec quatre partenaires internationaux : EAETDN, Aga Khan Foundation’s Coastal Rural Support Project, au Kenya, IT Power East Africa, et Practical Action East Africa.

Pour plus d’information sur GVEP-International, cliquez ici.

Laure Ego, GVEP

France : Forum EURAFRIC 2010

La 10ème édition du Forum EURAFRIC « Eau et Énergie en Afrique » se tiendra du 18 au 21 octobre 2010 au Centre des Congrès de Lyon (France).

Le forum réunira durant 4 jours, Ministres et entreprises africaines de l’Eau et de l’Énergie, entreprises européennes spécialisées et principaux bailleurs de fonds internationaux.

L’objectif du Forum EURAFRIC est de promouvoir le partenariat entre l’UE et l’Afrique dans les secteurs de l’eau et de l’énergie, d’améliorer la compétitivité des entreprises africaines et de réduire la pauvreté en Afrique.

Au programme de cette manifestation :

- Espace d’exposition

- Conférence « Pôles de Compétitivité & Clusters Eau et Énergie en Afrique »

- Réunions projets

- Rendez-vous B to B qualifiés

- Tables rondes sectorielles (eau, énergie et Enr en Afrique)

- Ateliers thématiques

- Programme de Renforcement de Capacités (PRC)

- Visites de sites industriels

La conférence a pour objectif de réfléchir sur la création de clusters et pôles de compétitivité Eau & Énergie en Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest.

Le site de l’évènement : http://www.eurafric.org

Xavier Dufail

L’Égypte compte ouvrir sa première centrale à énergie solaire fin 2010

L’Égypte compte mettre en service sa première centrale électrique à énergie solaire d’ici la fin de l’année 2010, a indiqué lundi 14 juin 2010 le ministère égyptien de l’Énergie.

La centrale, d’une capacité de 140 MW, est en cours de finalisation à Kuraymat, au sud du Caire.

Le ministre chargé de l’Énergie a récemment indiqué que l’Égypte s’était fixé pour objectif de produire environ 20% de besoins en énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2020.

L’Égypte est déjà le 21ème pays producteur d’énergie éolienne dans le monde, et le premier au Moyen-Orient, avec 520 MW installés.

Le pays produit en outre quelque 700 000 barils de pétrole/jour et dispose de plus de quatre milliards de barils de réserves. La croissance économique et démographique soutenue en Égypte pourrait toutefois en faire un importateur net de pétrole dans les prochaines années.


Source : GoodPlanet.

Xavier Dufail

Accord entre le Pool d’énergie ouest-africain et la BEI

Le président de la BEI (Banque Européenne d’Investissement) se félicite de la seconde révision de l’Accord de Cotonou et signe avec le Pool d’énergie ouest-africain un accord d’assistance technique en faveur d’un projet dans le secteur libérien de l’énergie.

L’Union européenne et 79 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ont signé, le 22 juin à Ouagadougou, la seconde révision de l’Accord de partenariat ACP-UE, dit « Accord de Cotonou ». Cette révision permettra notamment à la Banque européenne d’investissement d’accroître ses financements à l’appui de projets d’infrastructure régionaux, aux côtés de promoteurs des pays ACP, et de soutenir les efforts déployés par des intermédiaires sud-africains pour parvenir à une meilleure intégration économique régionale via des projets situés dans le reste de l’Afrique sub-saharienne.

À l’occasion du Conseil des ministres ACP-UE, M. Philippe Maystadt, président de la BEI, a réaffirmé la détermination de la Banque à participer activement au financement de projets de lutte contre les changements climatiques dans les pays en développement et a proposé de lancer une initiative européenne dans ce domaine, conjointement avec la Commission européenne et les États membres de l’UE.

Parallèlement à sa participation au Conseil des ministres ACP-UE, M. Maystadt a signé un accord d’assistance technique avec M. Amadou Diallo, secrétaire général du Pool d’énergie ouest-africain (WAPP), pour la préparation du projet de réfection de la centrale hydroélectrique de Mount Coffee. La cérémonie de cette signature s’est déroulée en présence de M. Andris Piebalgs, commissaire européen au développement, de M. Eugene Shannon, ministre libérien des terres, des mines et de l’énergie, et de M. Joseph Mayah, directeur général de la compagnie d’électricité du Liberia. La mise en œuvre du projet de réfection de la centrale hydroélectrique de Mount Coffee permettra au Liberia de répondre à ses propres besoins en électricité, mais aussi à ceux de la sous-région, au travers du réseau interconnecté du WAPP. Dans son ensemble, le projet contribuera au développement économique, à la réduction de la pauvreté et à l’accroissement des échanges au Liberia, pays qui se relève de la guerre civile. Ce programme d’assistance de 1,5 million d’EUR sera financé par le Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures, qui est géré par la BEI (voir le site www.eu-africa-infrastructure-tf.net).


Source : Organisation de la presse africaine.

Xavier Dufail

Kenya : crédit de la Banque mondiale pour l’approvisionnement en électricité

La Banque mondiale a approuvé le 27 mai 2010 un projet ayant pour but d’accroître l’approvisionnement en électricité du Kenya en termes de capacité, de rendement et de qualité, et d’élargir l’accès à l’électricité dans ses zones urbaines, périurbaines et rurales. Un crédit de 330 millions de dollars EU a été décidé pour ce projet.

Les objectifs de ce projet d’extension de l’électricité pour le Kenya sont les suivants :

(a) accroître la capacité, l’efficacité et la qualité de l’approvisionnement en électricité,

(b) élargir l’accès à l’électricité dans les zones urbaines, péri-urbaines et zones rurales.

Il y a quatre composantes dans ce projet :

- la première composante concerne la production d’énergie géothermique. Cette composante financera la construction de 280 MW de capacité de production géothermique, comprenant : (i) l’expansion de la capacité de la station existante Olkaria de 140 MW, (ii) une nouvelle centrale électrique, d’une capacité de 140 MW, et (iii) la connexion des puits de vapeur pour les deux centrales électriques et les installations connexes pour transmettre la puissance au réseau national. Cette composante financera également des services de consultation pour la conception et la supervision, et l’installation de la construction des infrastructures et des installations nécessaires pour faire fonctionner les usines.

- la deuxième composante concerne la transmission. Ce volet consiste à construire des lignes de transmission 132 kV ainsi que des stations de connexion de ces lignes au réseau de distribution.

- la troisième composante concerne la distribution. Ce volet comprendra quatre sous-composantes qui viendront appuyer le déploiement et la modernisation du réseau de distribution ainsi que la connexion de 300000 clients supplémentaires au cours de la période de 2011-2016.

- la quatrième composante est le développement du secteur institutionnel et le soutien opérationnel.

Contact médias :

Herbert Boh

(202) 473-3548

hboh@worldbank.org


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail

Tunisie : une nouvelle unité de valorisation énergétique des déchets organiques

L’unité de valorisation énergétique des déchets organiques, inaugurée le 10 juin 2010 par le Président tunisien, s’insère dans le cadre de la politique nationale visant la consolidation des dispositifs de gestion des déchets, la diversification des sources d’énergie et la lutte contre la pollution.

Le coût total du projet, d’une capacité de production estimée à 2,4 gigawattheures (GWh) par an, s’élève à 2,132 millions de dinars.

L’énergie électrique produite par l’unité couvrira 29% des besoins énergétiques de la Société tunisienne des marchés de gros (Sotumag), soit une économie d’énergie annuelle de 380785 kWh, soit 108 tonnes d’équivalent pétrole.
En effet, la Sotumag génère, chaque jour, 25 tonnes de déchets organiques sur son site. Afin de valoriser énergétiquement ces déchets, une unité de production de biogaz (à travers la fermentation des déchets organiques) sera exploitée pour la production de l’électricité et de l’énergie thermique.

Le volume du biogaz produit par jour est de l’ordre de 1800 m3 avec une teneur en méthane de 60%, en utilisant une unité de méthanisation de volume total de 1200 m3.
Ce projet permettra, aussi, d’extraire de l’engrais organique qui sera utilisé dans l’agriculture biologique. Il assurera une économie au niveau des frais de transport des déchets vers la décharge ainsi que sur la facture d’électricité. Il contribuera, également, à créer des postes d’emploi supplémentaires dans les opérations de tri, de collecte, de transport et de traitement des déchets organiques.

Le biogaz produit sera transformé en énergie électrique et calorifique, et ce, moyennant une unité de cogénération d’une puissance égale à 130 kW, avec un rendement électrique de 34% et un rendement thermique de 52%.

Par ailleurs, la Sotumag pourra bénéficier d’une subvention totale de 170.000 dinars de la part du Fonds national de maîtrise de l’énergie (Fnme) au titre de son unité de valorisation énergétique des déchets.

Source : La Presse de Tunisie.

Xavier Dufail

Aidez 2,4 milliards de personnes et réduisez des milliers de tonnes d’émission de carbone – et ceci en un click.

Un jeune entrepreneur australien, Hugh Whalan, et un spécialiste new-yorkais de l’énergie verte et du crédit carbone ont fondé une nouvelle organisation non lucrative « Énergie en Commun » (EIC pour ses initiales anglaises) pour accélérer l’accès à l’énergie dans les pays en développement.

Il y a plus de 125 000 années les humains ont découvert le feu, source de chaleur, lumière et de cuisson. Malheureusement pour une personne sur 3 vivant sur terre aujourd’hui, peu de choses ont changé. Cela s’appelle la pauvreté en énergie.

Un jeune entrepreneur australien, Hugh Whalan et un spécialiste new yorkais de l’énergie verte et du crédit carbone ont fondé une nouvelle organisation non lucrative « Energie en Commun » (EIC pour ses initiales anglaises) pour changer tout cela. Grâce à EIC, leur plan est de fournir de l’énergie verte à 15 millions de personnes d’ici cinq ans.

« Faisons que cela marche », dit Whalan. « 2,4 milliards de personnes dépendent de ressources énergétiques archaïques comme le fumier, le kérosène et le bois pour vivre, travailler et jouer. Ces carburants sont chers, dangereux et néfastes pour l’environnement. De nombreuses personnes parlent de ce problème et nous avons décidé de nous en emparer et d’essayer de le résoudre, prêt par prêt, si c’est nécessaire. »

EIC permet à des individuels de fournir des prêts d’énergie verte à des entrepreneurs pauvres dans des pays en voie de développement, et a déjà accordé des prêts à des boulangers, couturiers, restaurateurs, coiffeurs au Ghana pour qu’ils s’équipent en fours de cuisson écologiques et en éclairages solaires.

« Nous avons eu des personnes prêtant la modique somme de 25 $ pour aider Ophelia Sewordzi à améliorer son salon de coiffure au Ghana. Ophelia avait besoin d’éclairage solaire pour ouvrir son salon plus longtemps, et réduire ses factures en énergie. Avec un prêt de 200 $ accordés par des petits investisseurs d’Australie et d’Amérique, nous l’avons fait. Et tout ceci à travers notre site web, » dit Tudman.

EIC travaille avec des institutions de micro finance pour distribuer les prêts, et aide à l’achat de solutions écologiques comme l’éclairage solaire, les fours écologiques, les systèmes solaires d’irrigation goutte-à-goutte et les systèmes solaires domestiques.

« Être capable de réduire, et dans certains cas d’en finir avec ces carburants chers et nocifs, est une grande avancée pour ces communautés » dit Tudman, « et parce qu’ils sont remplacés par des solutions écologiques, c’est également une bonne nouvelle pour la planète ».

EIC mesure les réductions d’émissions de gaz créées par chaque prêt d’énergie verte ce qui notamment, permettra aux prêteurs de les acheter pour compenser leurs propres émissions. « Cela permettra à nos prêteurs de compenser leurs propres émissions d’une manière plus personnelle tout en sachant que leur achat contribue à financer plus de prêts d’énergie verte pour les pauvres », a déclaré Whelan.

Plus d’informations sur le site www.energyincommon.org et vous pouvez prêter en cliquant sur ce lien : www.energyincommon.org/lend.

Laure Ego, GVEP

Afrique : une réflexion sur l’électricité rurale et péri urbaine

Connie Smith, consultante expérimentée dans le développement énergétique durable, l’énergie et l’environnement, et les politiques d’atténuation du changement climatique, explique pourquoi l’électrification péri-urbaine en Afrique est à la traîne.

Dans la dernière décennie, des progrès importants ont été réalisés en matière de connexion des personnes des zones rurales, péri-urbaines et urbaines aux services d’électricité fiables et sûrs dans les pays en développement.

Cependant, il y a eu une forte divergence dans le progrès de l’électrification des zones rurales par rapport aux structures sauvages ou bidonvilles qui ont vu le jour dans les zones péri-urbaines et urbaines, en particulier en Afrique.

Tandis que les pays en développement d’autres parties du monde sont maintenant beaucoup avancés dans l’électrification de ces zones, en Afrique, l’accent a été davantage mis sur l’électrification rurale.

Bien qu’une des raisons soit une tardive migration vers les villes, en comparaison avec d’autres régions du monde, il y a un certain nombre d’autres facteurs, comme une politique commerciale déficiente au sein des entreprises de distribution d’électricité, une politique de recouvrement des coûts inadaptés, les questions de sécurité, et en particulier le vol. Tout ceci fait qu’on n’encourage pas les entreprises à améliorer les conditions de vie dans les bidonvilles, ce qui freine l’accès à une électricité sûre et fiable pour un nombre d’urbains augmentant de jour en jour.

L’auteur de cet article montre cependant que ce problème peut être résolu et décrit ce que les gouvernements et régulateurs doivent faire pour que la prochaine décennie voit la même progression en matière d’électrification urbaine et péri-urbaine en Afrique que celle réalisée dans les autres parties des pays en développement au cours des dix dernières années.

L’auteur Connie Smyser est propriétaire de Smyser Associates, un cabinet de consultants spécialisé dans les projets et programmes de développement énergétique durable, d’environnement et d’énergie et des politiques d’atténuation du changement climatique. Elle a plus de 25 ans d’expérience dans la promotion de l’énergie durable à un niveau local, régional et international et sa société est actuellement un sous-traitant de Nexant Inc., une société de consultants et de technologie globale jouant un rôle majeur dans le projet d’électrification péri urbain d’USAID au Liberia. Nexant Inc. avait auparavant mené à bien un projet d’électrification des bidonvilles et de réduction des pertes au Brésil. Connie travaille également pour la nouvelle initiative de la Banque Mondiale d’électrification en Afrique.

Laure Ego, GVEP