De nouvelles propositions de soutien aux marchés énergétiques hors réseau présentées au G20

S’exprimant lors du G20 à Moscou où s’est réuni en mai dernier le Groupe de Travail sur le Développement, le directeur de GVEP a préconisé de nouvelles interventions pour résoudre le problème d’accès à l’énergie dans le monde en développement, en reconnaissant le rôle clé des marchés énergétiques hors réseau.

Au vu des cinq années de relation de GVEP avec le gouvernement russe (qui finance un programme de 30 millions de dollars, géré par la Banque mondiale, et couvrant le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda et le Sénégal), le Directeur de GVEP, Ben Good, a été invité à assister à la réunion du Groupe de travail sur le Développement au G20 qui a eu lien en mai dernier à Moscou. Le but de son intervention était de partager l’expérience de GVEP en matière de développement des marchés de l’énergie hors réseau pour combler le déficit d’accès à l’énergie dans les pays en développement.

Présentant un nouveau paradigme d’interventions efficaces, qui reconnaît le rôle clé des marchés énergétiques hors réseau, M. Good a souligné que l’effort pour combler le fossé énergétique devrait moins se concentrer sur la mise en œuvre de projets d’infrastructures à grande échelle et davantage sur les stratégies pour développer des petits marchés énergétiques hors-réseau.

L’expérience de GVEP montre que le problème de l’accès à l’énergie peut être résolu de manière rentable en développant des petits projets hors réseau dans les zones rurales, là où les grandes compagnies ne pourront tout simplement pas intervenir. Si l’accès universel d’ici à 2030 doit être atteint, l’Agence Internationale de l’Energie estime à environ 40% le taux de couverture du déficit d’accès à l’énergie par le développement de réseaux nationaux d’électricité. Les 60% restants devraient être couverts par les mini-réseaux et autres solutions hors-réseau de petite échelle.

« Ceci est important – dit M. Good – parce que les marchés de l’énergie hors réseau préservent naturellement les petites entreprises et les capitaux privés, et non les agences multi et bilatérales, les agences gouvernementales et les organismes parapublics, dont les perspectives ont tendance à dominer les forums politiques internationaux, comme le G20. Par conséquent, cette réunion, au moins en ce qui concerne l’énergie, a besoin d’un autre type d’approche. On doit mettre beaucoup plus l’accent sur la question de savoir comment soutenir le développement des marchés, en mobilisant des capitaux privés, en stimulant la demande et renforçant les capacités des fournisseurs ».

« Sur le marché hors réseau, il y a une occasion unique – stipule Mr Good – pas celle de se demander comment la coopération au développement peut apporter de meilleurs niveaux en matière de fourniture d’infrastructures, mais celle d’observer que le secteur privé fait déjà des progrès, et se demander ensuite comment la coopération au développement peut l’aider à croitre plus vite. »

Selon un rapport récent de l’IFC, 37 milliards de dollars par an sont dépensés dans des solutions énergétiques de faible qualité, en grande partie par la population pauvre. Cela représente un marché largement inexploité pour le secteur privé, même si le rapport note également de nombreux défis importants auxquels le secteur privé doit faire face, tels que le développement de technologies appropriées, la mise en place de canaux de distribution de produits efficaces, et le test et l’adaptation des modèles d’affaires.

Toutefois, le rapport note aussi qu’il y a certains domaines où les gouvernements hôtes et leurs partenaires de développement peuvent également apporter une contribution importante. Il s’agit notamment de mettre à disposition de manière plus large des financements, fournir un soutien au développement des entreprises, gagner la confiance des consommateurs et construire le renforcement des capacités des organismes publics appropriés telles que les autorités de normalisation.

« GVEP International a une foule d’expériences pratiques en matière d’aide au marché de l’énergie hors réseau. Nous sommes impatients de partager cette connaissance avec le groupe de travail de développement et d’influencer les futures politiques, j’espère dans la bonne direction »- dit M. Good.

« L’approche de GVEP est d’accélérer l’accès à l’énergie en soutenant la croissance et le développement des entreprises qui desservent le marché énergétique hors réseau. Notre méthodologie suppose que, pour réussir, une petite entreprise a besoin de mobiliser efficacement ces quatre groupes de ressources : la technologie, les capitaux, les compétences et un réseau de distribution.

C’est souvent difficile pour les petites entreprises en général – et en particulier dans un pays en développement. Par conséquent, nous pouvons ajouter de la valeur en leur permettant d’accéder à ces ressources », conclut Ben Good.

Laure Ego, GVEP

Lancement officiel du Plan Climat Territorial Intégré (PCTI) de la région de Dakar

Ce Plan climat territorial intégré (PCTI) est une première en Afrique et inscrit le territoire de cette région-capitale dans une démarche innovante.

Depuis plus de deux ans, le Conseil Régional de Dakar élabore avec le Conseil Régional d’Ile-de-France, son partenaire de coopération décentralisée, un projet de lutte contre le changement climatique sur l’ensemble de la région. Ce Plan climat territorial intégré (PCTI) est une première en Afrique et inscrit le territoire de notre région-capitale dans une démarche innovante.

L’assise institutionnelle du projet est maintenant assurée, des diagnostics territoriaux ont été menés et de nombreux contacts ont été pris avec les acteurs qui font vivre le territoire. Le Conseil régional de Dakar invite les acteurs du territoire de la région de Dakar, à se rendre les lundi 1er et mardi 2 juillet à l’Hôtel Ngor Diarama.

Ces deux jours seront consacrés au lancement officiel du PCTI sous la présidence du Premier ministre Abdoul Mbaye (à confirmer) ainsi qu’à la tenue des premiers ateliers de concertation. Ce sera l’occasion de partager les deux études réalisées dans le cadre de ce projet : – le Bilan Carbone® Territoire, et l’étude de vulnérabilités de la région face aux changements climatiques.

Pour vous inscrire, c’est ici : http://www.pctidakar.org/?page_id=352 Programme à venir.

Pour en savoir plus, voir le site : http://www.pctidakar.org

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Contact : Djiby SALL, Géographe, urbaniste, chargé de mission PCTI

d.sall@areneidf.org

Journée "Energie et cuisson : quelles solutions pour les ménages et les artisans en Afrique et ailleurs ?

En présence des trois lauréats de son Prix 2012, la Fondation POWEO organise une Journée d’échanges sur le thème « Energie pour la cuisson : quelles solutions pour les ménages et les artisans en Afrique et ailleurs ? » à la Cité Universitaire Internationale de Paris. Trois ateliers traiteront successivement de « Cuisson et séchage solaire », « Biocombustibles – charbon vert » et de « Foyers économes en bois ».

Chaque atelier associera des ONG et un des lauréats de la fondation.
La remise officielle des Prix 2012 de la fondation Poweo aura lieu à l’issue de cette journée.

pour en savoir plus) : http://www.fondation-poweo.org

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Contact : marie-noelle.reboulet@poweo-direct-energie.com

GVEP stimule les PME du secteur de l’énergie au Rwanda

Un accord récent entre l’Autorité rwandaise de l’Assainissement, Eau et Energie (EWSA pour son acronyme anglais) et la Banque Mondiale, apportera des fonds pour plusieurs projets hydroélectriques et pour le programme de subventions de l’éclairage hors-réseau au Rwanda.

EWSA (L’Autorité rwandaise de l’Assainissement, Eau et Energie) et la Banque Mondiale, ont signé un accord dans le cadre duprogramme de soutien aux PMEs du secteur énergétique (ESME), qui apportera des fonds pour plusieurs projets hydroélectriques et pour le programme de subventions de l’éclairage hors-réseau. GVEP travaille au Rwanda depuis plus d’un an à la préparation d’un portefeuille de projets à financer.

EWSA fournira des subventions partielles pour les projets hydroélectriques, qui lèveront des capitaux supplémentaires auprès d’investisseurs à fort impact et des banques locales. GVEP aidera les promoteurs de projets à obtenir le financement nécessaire. Les subventions de l’éclairage hors réseau aideront les entreprises offrant des produits approuvés par Lighting Africa à couvrir leurs coûts de commercialisation et de distribution.

GVEP a récemment organisé un atelier de formation au Rwanda sur le financement de l’énergie pour les institutions financières. L’objectif était de favoriser l’accès au crédit pour les développeurs de projets et les entreprises d’éclairage hors réseau. Mené en collaboration avec EWSA, l’atelier ciblait les institutions financières basées au Rwanda intéressées par la création ou le développement de leurs activités de prêt dans le secteur de l’énergie.

« « Le gouvernement du Rwanda veut réorganiser le secteur de l’énergie, y compris la production d’électricité », explique David Dish, Conseiller GVEP des Marchés Durables. « L’investissement privé est à la hausse. Mais les prêts par les banques locales ont jusqu’ici demandé des niveaux élevés de garanties et les taux d’intérêt sont élevés. Durant la formation, nous avons examiné les bases de financement de projets et l’évaluation des risques des projets énergétiques. Si les banques sont mieux préparées et comprennent le fonctionnement économique des ces entreprises énergétiques, il sera plus facile pour les entrepreneurs de ce secteur d’accéder au capital au niveau local. » »

Les participants ont été impliqués dans des exercices théoriques et pratiques dans le cadre de la formation et ont eu la chance de visiter un site hydraulique à Musarara et une boutique solaire. GVEP a élaboré un manuel de référence détaillé qui a été utilisé durant l’atelier.

À ce jour, GVEP a soutenu 2 sites hydroélectriques qui sont en quête de financement. L’un d’eux est l’entreprise Amahoro Energy, qui vise à accroître la capacité de production d’électricité au Rwanda par la construction d’une centrale hydroélectrique au fil de l’eau de 3MW raccordée au réseau. GVEP joue un rôle de conseiller technique et financier auprès d’Amahoro Energy à travers nos bureaux à Kigali et Nairobi.

Le projet appuiera également les distributeurs de produits d’éclairage hors réseau bon marché. La Fédération du Secteur Privé (FSP) et GVEP donneront des conseils sur les plans de marketing et d’affaires ainsi que sur l’expansion des réseaux de distribution ruraux. EWSA apportera un soutien au financement des subventions à des entreprises sélectionnées pour mettre en œuvre les activités de marketing et accroître les ventes de produits. GVEP a déjà soumis une demande de subvention de l’éclairage pour approbation et une autre demande suivra très prochainement.

Le Rwanda a un secteur énergétique moderne relativement faible et fragile et la consommation d’électricité par habitant est encore inférieure à ses voisins d’Afrique de l’Est. Mais le pays a lancé un programme ambitieux visant à accroître l’accès aux services énergétiques modernes. Après avoir fait face à d’immenses défis avec un investissement très limité pendant de nombreuses années, le secteur de l’énergie au Rwanda connaît un renouveau.

Le Fonds d’affectation spécial ESME est financé par la Russie et administré par la Banque Mondiale. Il vise à favoriser l’esprit d’entreprenariat local du secteur privé et de l’investissement dans la fourniture de services énergétiques dans les régions les plus reculées, non desservies ou mal desservies en Afrique sub-saharienne. Son objectif également est d’augmenter l’accès aux services énergétiques modernes, fiables, durables et abordables. GVEP reçoit un financement de ce Fonds d’affectation spécial pour apporter une assistance technique aux PME du secteur énergétique et aux organismes gouvernementaux.

Plus d’informations sur la demande de subvention.

Laure Ego, GVEP

Journées Internationales des Concertations Sur les Initiatives Energétiques Africaines

Le réseau FERDEDSI organise, avec et pour la diaspora africaine et des professionnels associés ou intéressés, la 2nde édition de ses journées de concertation sur les initiatives énergétiques en zones rurales africaines. Les échanges porteront sur l’eau, l’énergie, migration et éducation

Cette journée de concertation et d’échange aura lieu le samedi 09/02/2013 `a la Maison Africaine, `à Rue d’Alsace-Lorraine 33 – B.1050 Bruxelles (Métro TRÔNE Bruxelles) de 14 h `a 18h. Vous êtes les bienvenus.

Pour information, la 1ière édition de ces journées a eu lieu en octobre 2012 `a Paris et elle portait sur l’énergie décentralisée et l’éducation.

Pour vos agendas, la 3ième édition aura lieu le 09 mars `a Namur `a l’ occasion de la journée internationale de la femme et avec les femmes de nombreux pays africains, le thème sera « femme rurale et l’énergie en Afrique.

Après trois éditions des journées de concertation, nous organiserons quelque part en Afrique, un forum populaire et interdisciplinaire sur l’eau et l’énergie pour un développement local auto-entretenu. Le premier aura lieu du 02 au 04 avril 2013 au Cameroun. Le Congo-RDC et le Burkina Faso pour les deux suivantes.

En juin 2013, à l’ occasion de la journée de l’environnement, la 4ème édition des journées de concertation portera sur l’évaluation environnementale et les déchets électroniques, informatiques et énergétiques. Toutes les formes d’ appui `a l’un ou l’autre de ses événements, seront fortement appréciées et Merci d’ avance.

Contact : Dr.Marthe Djuikom&nbs : djuikom2@yahoo.fr ,

(Référence, sites à visiter) : ferdedsi.wordpress.com

Programme de la prochaine journée : Programme_Journee_FERDEDSI_2013-09-02.pdf

 

Là où les énergies renouvelables et l’investissement se rencontrent en Afrique

Avec un degré d’innovation et des investisseurs bien disposés, les petites entreprises énergétiques en Afrique sont révélatrices du potentiel croissant du secteur des énergies renouvelables sur le continent.

Avec un climat favorable aux énergies éolienne et solaire, son grand potentiel hydroélectrique et ses réserves de biomasse durable, l’Afrique est idéalement placée pour le développement de projets énergétiques écologiquement durables et économiquement viables. L’innovation et l’adaptation des technologies existantes au contexte local peuvent non seulement être la clé de la capacité énergétique croissante, mais aussi améliorer l’accès à l’eau et à la santé tout en réduisant la pauvreté et favorisant la croissance économique.

Dans le cadre de son engagement à améliorer l’accès à l’énergie pour les entreprises et les particuliers sur le continent, GVEP a fait équipe avec la Barclays Bank et l’investisseur social Sir Ronald Grierson, pour soutenir un portefeuille de petites et moyennes entreprises en Afrique de l’Est ayant une idée ou un produit innovateur. Le mélange de financement par subventions et investissements fourni par la Barclays Bank et Sir Ronald, et canalisé par GVEP, a été utilisé pour alimenter les entreprises énergétiques qui démarraient, avec pour but ultime d’attirer l’investissement à partir d’un réseau de plus de 100 investisseurs sociaux.

Les entreprises soutenues par ces fonds ont été identifiées grâce à un concours de business plans organisé par une ONG hollandaise appelée le Réseau de Développement des Affaires (Business in Development Network). Cette compétition, qui s’est produite à la fin de 2009 et jusqu’à la mi-2010, a abouti à des subventions et des investissements accordés à huit entreprises sociales.

Simon Collings, Directeur des Opérations de GVEP, explique le concept de base derrière le programme : « Nous prenons sous notre aile les entreprises à fort potentiel afin de les renforcer pour qu’elles puissent fonctionner de façon rentable et devenir attractives pour les investisseurs. Cette initiative est différente des subventions de bienfaisance typique : Barclays offre un financement d’amorçage pour les entrepreneurs dont l’objectif est de créer des entreprises financièrement autonomes, qui offrent des avantages sociaux et environnementaux, par exemple : les services énergétiques, le recyclage des déchets, et la création d’emplois. En plus du financement, GVEP apporte des conseils techniques et commerciaux et un soutien aux entreprises pour leur donner les meilleures chances de succès. »

S’appuyant sur son expertise du secteur, GVEP a examiné les plans d’affaires et sélectionné les entrepreneurs qui recevront un soutien financier. L’équipe de GVEP a également joué un rôle de coaching d’affaires. « Le manque d’expérience entrepreneuriale parmi les bénéficiaires a fait que nous avons eu à investir dans la construction de leurs compétences et leurs connaissances, explique Simon Collings. Plusieurs de ces entreprises prises en charge ont le potentiel de devenir des entreprises florissantes. Au cours des prochaines années, nous estimons le potentiel au nombre de 25.000 personnes pouvant bénéficier de produits et services fournis par ces entreprises. Ces entreprises devraient également créer 400 nouveaux emplois. »

Les huit entreprises sélectionnées ont reçu jusqu’à 75.000 US dollars de financement par le biais d’un système de « subventions intelligentes ». Peter George, Directeur du service Finance & Energie de GVEP, explique : « Nous sommes convaincus que ce programme démontre qu’il y a une place pour une subvention au stade de démarrage des entreprises, à condition que le financement soit accompagné de coaching et de soutien technique. Cela étant dit, ces entreprises et leurs modèles d’affaires sous-jacents doivent être évalués dans le contexte d’un certain niveau de diligence raisonnable, sinon vous ne serez pas en mesure de déterminer quelles entreprises sont susceptibles d’atteindre le succès avec les ressources que vous avez engagées. »

AAES, une récente start-up axée sur le marché ougandais, a été une des entreprises considérées comme présentant un potentiel significatif. Son fondateur et CEO, Harry Nielsen, bénéficie de 40 ans d’expérience comme entrepreneur en technologie de l’information. Après avoir travaillé en tant que bénévole en Ouganda, il a décidé d’utiliser son énergie pour trouver une solution aux problèmes de délestage chronique du pays : le résultat fut « l’auto station électrique », un produit qui permet à l’électricité générée à partir de l’alternateur d’une voiture d’être stockée pour être utilisée à la maison lors d’une panne du réseau. L’objectif à long terme d’AAES est d’élargir et d’établir une usine de production en Ouganda – permettant à l’entreprise de fournir des systèmes d’approvisionnement et de formation pour les pays voisins, tout en augmentant l’emploi localement.

Une subvention initiale de 15000 US $ du Fonds a été utilisée pour financer une campagne de marketing et l’achat d’un véhicule de démonstration qui a permis à AAES de participer lors du Salon de l’Association des Fabricants Ougandais, à une réception de haut niveau. AAES a ensuite reçu un versement supplémentaire de 25 000 US $, lui permettant d’acquérir des ordinateurs et des biens d’équipement, d’améliorer son site Internet et de développer une nouvelle gamme de produits.

Depuis le début des opérations, l’entreprise a introduit de nouveaux systèmes solaires et des onduleurs, qui ont permis de doubler les ventes à chaque trimestre au cours de la dernière année. Au troisième trimestre de 2011 l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 84 522 US$, dégageant un bénéfice en septembre et affichant un seuil de rentabilité durant le trimestre.

Alors que certains clients sont situés hors du réseau, la demande est restée plus élevée chez les particuliers des zones urbaines et périurbaines et chez les entreprises cherchant une source d’énergie alternative pendant les périodes de délestage.

Simon Collings explique la relation avec AAES développée grâce à la subvention : « Avec une entreprise comme AAES, qui est à un stade précoce, nous avons contribué à une subvention de démarrage, suffisante pour leur permettre d’être en mesure de générer des revenus, et amener l’entreprise à un point de rentabilité durable. Le financement est limité et l’entreprise a dû travailler très dur pour financer sa croissance à partir des flux de trésorerie. »

Récemment, AAES a signé des protocoles d’accord avec les deux principaux employeurs locaux, la Société Nationale d’Eau et d’Assainissement (NWSC) Ougandais et l’Autorité des Revenus Ougandais. Grâce à ces accords, les employés des deux sociétés seront en mesure d’acheter une gamme de produits AAES à des conditions préférentielles. Deux banques locales ont offert de financer les arrangements de crédit.

Harry est à la recherche d’investissements pour l’aider à étendre l’entreprise pour pouvoir répondre à la demande croissante. « Dans toutes mes années en affaires, je n’ai jamais vu de telles opportunités », dit-il. « Nous avons besoin de fonds de roulement supplémentaires pour profiter de la demande. »

L’équipe de GVEP travaille avec Harry pour essayer de l’aider à trouver cet investissement.

La Société Clean Energy au Mozambique a été également une autre entreprise choisie pour recevoir des fonds de démarrage. Le but de la société est de fournir de l’énergie éolienne à des zones éloignées du réseau dans le nord de la Mozambique avec des micro turbines éoliennes, développées et produites localement en utilisant des matériaux recyclés. Le fondateur de l’entreprise, Jason Morenikeji, se passionne pour l’utilisation des ressources éoliennes abondantes du Mozambique et pour la technologie appropriée à utiliser pour relever les défis de la pauvreté énergétique et du changement climatique, en offrant des opportunités sociales et économiques pro-pauvres.

À cette fin, le projet cherche à promouvoir une croissance locale durable et à apporter un impact social à long terme par le développement des chaînes d’approvisionnement locales et la formation des personnes des communautés conduisant à une amélioration des compétences de base.

La société a utilisé les subventions du GVEP pour équiper un atelier, acheter un véhicule et élargir son réseau de distribution dans la région. Jason a positionné son entreprise pour s’attaquer au problème de l’insécurité alimentaire chronique dans une région où 22,5% des enfants âgés de moins de cinq ans sont mal nourris.

Au Mozambique, plus de 80 % des ménages pauvres vivent en milieu rural et dépendent de l’agriculture, avec 95% des cultures vivrières produites dans des conditions pluviales insuffisantes. Les moyens de subsistance de ces agriculteurs sont rendus encore plus précaires en raison d’une baisse de la disponibilité de l’eau : le taux moyen des précipitations au Mozambique est en baisse, atteignant un taux de 2,5 mm par mois (3,1%) par décennie de 1960 à 2006.

Jason explique la situation sur le terrain : « La production alimentaire est caractérisée par des exploitations agricoles à petite échelle qui produisent des récoltes modestes, entraînant des pénuries alimentaires cycliques. Les sources de revenus en dehors de l’agriculture sont rares, ce qui accroît la vulnérabilité des populations rurales pauvres face aux catastrophes naturelles. En période de pénurie, ils ont peu de marge vis-à-vis de l’insécurité alimentaire. D’octobre à janvier – saison connue comme la période de la faim – de nombreux agriculteurs finissent leurs réserves alimentaires familiales et appliquent des stratégies de survie, par exemple en réduisant le nombre de repas quotidiens, en diminuant la qualité de leur régime alimentaire et en vendant leurs biens de production ».

L’irrigation des légumes nécessite d’importantes quantités d’eau pour éviter une utilisation inefficace du travail, et l’eau doit être relativement proche de la surface. Environ 70% de cette eau douce est perdue de diverses manières. Pour remédier à cela, la société Clean Energy est en train de construire et d’installer une éolienne et un système d’irrigation fonctionnant au solaire pour permettre à l’Association des agriculteurs Mipandi dans la région de Cabo Delgado de maximiser les rendements agricoles pendant la saison de croissance principale et permettre une culture de rente durant la hors saison.

Le projet de Jason comprendra la construction d’une éolienne de 1 kW produite localement et un panneau solaire de 200 W pour produire assez d’énergie pour pomper 5500 litres d’eau par jour et par 1000 m² de terrain auparavant alimenté par l’eau de pluie seulement. Les 22 agriculteurs de l’Association Mipandi seront formés à l’entretien de base du système et paieront un tarif de location pour son usage pour couvrir les coûts d’entretien supplémentaires. Les agriculteurs seront également formés aux approches des meilleures pratiques agricoles telles que les techniques de conservation des sols et celles de l’agroforesterie pour assurer la durabilité des récoltes. L’énergie excédentaire produite par le système sera utilisée pour fournir un éclairage pour la communauté et pour alimenter un congélateur permettant la conservation des aliments.

Une fois terminé, le projet permettra aux agriculteurs de Mipandi de s’adapter aux impacts du changement climatique en passant de la dépendance à l’irrigation pluviale, situation très vulnérable vis-à-vis des variations des précipitations, à une source constante d’eau grâce à un système d’irrigation goutte à goutte. Les agriculteurs auront également l’avantage de passer moins de temps dans les champs, ce qui leur permettra d’irriguer 5 fois plus de surface et d’accroître leur production alimentaire. En outre, ils seront plus en mesure de préserver leurs cultures, augmentant la sécurité alimentaire pendant la période sèche.

La société a également fourni des séchoirs solaires pour les agriculteurs. Cet appareil, développé en collaboration avec Helvetas et la Fondation NEMA, applique une température constante et un flux d’air adéquat pour éliminer l’humidité le plus rapidement possible de la gamme des cultures en utilisant un collecteur thermo-siphon et une chambre de séchage séparée.

Le dispositif a permis aux agriculteurs de la région de sécher de très grandes quantités de produits dans des conditions hygiéniques – réduisant des déchets dûs à la détérioration et permettant de vendre des cultures de fruits à des marchés plus éloignés.

Selon Jason, « Créer des liens entre mes micro-éoliennes de fabrication locale et la sécurité alimentaire grâce à la technologie appropriée permet aux petits agriculteurs qui sont traditionnellement dépendants des méthodes agricoles établies depuis longtemps et des techniques de culture manuelle de pouvoir cultiver toute l’année. J’ai créé la société Clean Energy pour développer l’innovation intelligente dans les énergies renouvelables et une technologies appropriée pour créer un prototype pouvant être utilisé partout au Mozambique et dans d’autres pays d’Afrique de l’Est pour relever ce défi ».

Où tout cela pourrait déboucher dans l’avenir ? Peter George a de grands espoirs pour l’énergie renouvelable sur le continent – et le large éventail d’impacts positifs sur les communautés. Il déclare : « Pour quelqu’un comme moi venant du monde de financement et d’investissement traditionnel de l’énergie, ce type de travail est particulièrement intéressant car le potentiel dans ces marchés en général est énorme – nous avons atteint un point où il ya beaucoup de dynamisme qui n’existait pas jusqu’à maintenant. Il y a plus de gens et d’organisations qui tentent d’atteindre à la fois l’impact et la viabilité financière, à travers le spectre commercial et philanthropique…

Il y a tellement de personnes qui sont intéressées à travailler dans les régions en développement, et en particulier en Afrique, et je pense que c’est excitant que nous ayons le potentiel pour lever des capitaux et avoir un impact sur tellement d’entreprises qui, autrement, n’existeraient pas ou ne pourraient pas se développer, car ils ne sont pas en mesure d’accéder au financement traditionnel. Grâce à notre combinaison de se concentrer sur les aspects financiers, sociaux et environnementaux, je pense que nous pouvons soutenir efficacement de nombreuses entreprises qui, autrement, n’atteindraient pas leur potentiel et, plus important, ne verraient pas les impacts générés par ce soutien. »

Laure Ego, GVEP

Perub : programme d’électrification rurale dans la région du Brakna (Mauritanie)

Ce programme a permis l’accès à des services marchands par l’électrification solaire dans 24 villages du Brakna. Il a été mis en œuvre par le Gret et s’est terminé en 2011. Différents modèles techniques et de gestion réplicables à grande échelle ont été testés durant ce programme.

Deux principes directeurs ont structuré ce programme innovant :

• La promotion d’un accès non pas seulement à l’énergie électrique, mais surtout à des services marchands ; ce faisant, créer les conditions de valorisation de l’énergie électrique d’origine solaire à des fins de création de richesse locale et d’activités, donc d’emplois et de développement. Créer aussi les conditions de développement de l’exploitation électrique, donc de rentabilité financière, donc de durabilité ;

• Développer des partenariats public-privé équilibrés : c’est à dire qui placent chaque acteur à sa juste place, l’administration qui délègue une mission de service public, les populations qui contrôlent la valeur ajoutée économique et sociale, et l’opérateur privé qui exploite dans les règles de l’art en dégageant un bénéfice.

Le Gret a réalisé un travail de capitalisation présentant de façon détaillée le concept de « plate-forme de service électrifiés » développé pendant le programme. Cette capitalisation est composée de 5 cahiers exposant chacun une dimension précise des plateformes et de 5 fiches sur les différents services électriques mis en place dans les plates-formes.

Les cahiers de capitalisation

  • Cahier n°1 : Synthèse du programme. Ce cahier présente une synthèse du programme ainsi que les enseignements généraux qu’il est possible d’en tirer.
  • Cahier n°2 : Sélection des sites et accompagnement des acteurs de la plateforme. Ce cahier détaille le processus de sélection et d’intégration des villages bénéficiaires dans le programme. Il présente également les activités menées en termes de formation et d’accompagnement des acteurs locaux impliqués dans la gestion de la plateforme.
  • Cahier n°3 : Le mode de gestion de la plateforme. Ce cahier présente le rôle de chaque acteur dans la gestion de la plateforme. Il détaille le dispositif de maintenance et de renouvellement proposé.
  • Cahier n°4 : Le modèle technique de la plateforme. Ce cahier expose les schémas techniques de chaque service : hypothèse de fonctionnement, dimensionnement, plans.
  • Cahier n°5 : le modèle économique de la plateforme. Ce cahier détaille, sur la base des retours d’expérience du programme, les résultats financiers et les perspectives de rentabilité de chaque service. Il fournit également une analyse sur le système économique de renouvellement et de maintenance des équipements.

Les fiches service

  • Fiche n°1 : Le congélateur solaire
  • Fiche n°2 : Le moulin solaire
  • Fiche n°3 : Le système de soudure
  • Fiche n°4 : Le système 220 V
  • Fiche n°5 : Le chargeur de batteries communautaire et les kits d’éclairage individuels

Plus d’informations sur le projet PERUB sur le site du Gret.

Des professionnels de l’électrification rurale vont être formés en Afrique de l’Ouest

L’un des premiers programmes européeens de développement d’une filière de l’électrification rurale vient d’être lancé à Bamako. Il va permettre la formation d’un personnel qualifié pour organiser et promouvoir l’électrification des zones rurales à travers l’accès à des services énergétiques modernes et durables.

Financé par la Facilité Energie de l’Union Européenne 2011, ce programme, d’un budget de 875 000 euros, va permettre la formation d’un personnel qualifié pour organiser et promouvoir l’électrification des zones rurales à travers l’accès à des services énergétiques modernes et durables. Le Ministre Malien de l’Energie et de l’Eau, présent durant le lancement, a salué cette initiative et a souligné l’importance d’un tel programme.

EDF a établi un partenariat avec 2iE (l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement- Burkina Faso), le FDE (Fonds de Développement de l’Electrification au Burkina Faso) et l’AMADER, l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et l’Electrification Rurale, pour déployer le programme à travers le Mali et le Burkina Faso.

GVEP jouera également un rôle stratégique en allouant 50 000 euros pour permettre à l’AMADER de renforcer les capacités de certains opérateurs maliens, les aidant à consolider leurs entreprises souvent fragilisées et à fournir de l’électrification rurale dans leurs zones d’intervention.

Remerciant tous les partenaires présents lors de la réunion à Bamako la semaine dernière, M. Touré, directeur de l’AMADER, a déclaré : « Ce projet ambitieux répond à un besoin immédiat dans le secteur de l’électrification rurale. Plus de 12000 communautés au Mali n’ont pas encore accès à l’électricité. Grâce à notre partenariat, nous pouvons atteindre nos objectifs et assurer de façon durable l’approvisionnement en énergie. »

Christine Heuraux, Directrice du Département « Appui à la Formation » de la Direction Développement International d’EDF a souligné qu’ afin de s’attaquer efficacement à la complexité du défi de l’électrification rurale, une alliance forte est nécessaire entre petites et grandes organisations, le secteur public et privé, le Nord et le Sud.

« Il ne suffit pas de donner de l’argent ou d’apporter une assistance technique, ou de créer des institutions pour réaliser l’électrification rurale. Un transfert des connaissances techniques, des pratiques de gestion et de marketing à la population sur le terrain est crucial ».

La collaboration de GVEP avec l’AMADER dans ce projet est en phase avec le programme de trois ans appelé Energy SME (ESME), programme financé par le gouvernement russe à travers un fonds fiduciaire de la Banque mondiale, dont l’objectif est de soutenir des petites et moyennes entreprises énergétiques en Afrique sub-saharienne dans le but de réduire la pauvreté dans la région.

Le Mali est l’un des six pays couverts par le programme ESME. GVEP a collaboré avec la Banque Mondiale apportant ses conseils quant à l’orientation du programme et est en charge de l’assistance technique et des actions de renforcement des capacités dans les pays sélectionnés.

Pour lire le communiqué de presse d’EDF sur cet événement cliquez ici.

Laure Ego, GVEP

Projet MACSEN entre Tenerife et le Sénégal

Ce projet a pour objectif principal d’améliorer la capacité des décideurs publics et des techniciens locaux pour soutenir la mise en œuvre des énergies renouvelables dans l’approvisionnement électrique dans Tenerife et au Sénégal.

Ce projet comprend deux composantes :

- Etude des alternatives pour l’approvisionnement électrique à partir des sources d’énergies renouvelables à Tenerife et au Sénégal ;

- transfert de technologie et projet pilote d’installation d’un système PV connecté au réseau au siège de CERER – Dakar.

Il est cofinancé par le programme européen PCT MAC 2007 – 2013 (deuxième appel – la coopération avec les pays tiers), formé par les suivants partenaires du Sénégal et de Tenerife : ITER (Instituto Tecnológico y de Energías Renovables, S.A.) ; AIET (Agencia Insular de Energía de Tenerife) ; ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale) ; CERER (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Energies Renouvelables – Université Cheikh Anta Diop de Dakar).

Son objectif principal est d’améliorer la capacité des décideurs publics et des techniciens locaux pour soutenir la mise en œuvre des énergies renouvelables dans l’approvisionnement électrique dans Tenerife et Sénégal.

Vous pouvez participer aux séminaires et journées techniques, à notre page Web (http://macsen-pv.iter.es) et à notre Facebook (http://www.facebook.com/MacsenPV), ou encore nous envoyer vos questions ou suggestions à l’adresse de courriel suivante : macsenpv@iter.es.

Référence, sites à visiter : http://macsen-pv.iter.es

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Vous pouvez aussi contacter :
- macsenpv@iter.es

Mónica Alonso. Directrice Agence de l’Énergie de Tenerife

Maroc : un important projet d’énergie solaire à l’étude

Le Maroc envisage de construire un important projet d’énergie solaire devant permettre à l’office national d’électricité (ONE) du pays, de diversifier ses sources énergétiques, d’augmenter sa capacité de production et de réaliser des économies en pétrole.

Le projet sera installé dans cinq sites au Maroc, notamment à Laayoune (Sahara), Boudjour (Sahara ouest), à Tarfaya (Sud d’Agadir) à Ain Beni Makhtar (Centre) et à Ouarzazate sur une superficie de 10.000 hectares, selon la Banque africaine de développement (BAD).

Ces installations comprendront des mécanismes d’énergie photovoltaïques et solaires thermale. Ils devront produire jusqu’à 2000 MW d’électricité en 2020, fournissant 14 % de l’électricité du Maroc.

La mise en œuvre de ce projet permettra au Maroc, qui importe presque toute son énergie, d’économiser annuellement près d’un million de tonnes de pétrole.


Source : APAnews.

Xavier Dufail