L’Ethiopie dispose d’un potentiel de production d’électricité d’origine hydraulique très important. L’objectif de ce projet est de promouvoir la génération de revenus d’exportation à partir de la fourniture d’énergie électrique au Soudan.
Integrated Safeguards Datasheet. Appraisal Stage
World Bank Publication
Report n°AC2215 du 11 décembre 2007
8 pages en anglais
Le Projet, ses objectifs
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 20 décembre 2007 l’octroi par l’Association internationale de développement (IDA) d’un crédit de 41,05 millions de dollars en faveur du gouvernement éthiopien, afin d’aider celui-ci à financer sa participation dans une nouvelle ligne de transport électrique qui reliera les réseaux éthiopien et soudanais. En ouvrant la voie au commerce énergétique entre les deux pays, où 6 et 22 % à peine de la population a respectivement accès à l’électricité, l’interconnecteur Éthiopie-Soudan permettra à l’Éthiopie de tirer des revenus de ses exportations d’électricité.
Reliant les villes éthiopiennes de Bahir-Dar et Metema, la ligne de transport s’étendra jusqu’à la frontière soudanaise pour raccorder les réseaux électriques des deux pays.
Le projet permettra également au Soudan de restreindre sa production thermique au profit des excédents d’hydroélectricité de l’Éthiopie, pour réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre. Les deux pays pourront mieux coordonner leurs capacités de stockage et, par conséquent, améliorer la fiabilité du système interconnecté tout en réduisant les coûts d’immobilisation et d’exploitation.
Grâce à l’installation de nouvelles lignes de transport, le projet renforcera la fiabilité et la sécurité de l’approvisionnement en Éthiopie et au Soudan. L’élargissement de l’accès à l’électricité, à l’ordre du jour des stratégies de réduction de la pauvreté dans ces deux pays, comportera de nombreux avantages, dont l’éclairage des écoles et des logements, l’accès facilité aux services sociaux et l’émergence de nouvelles opportunités de développement commercial. Par ailleurs, le projet est réalisé conformément aux normes environnementales et sociales de la Banque mondiale.
Première connexion dans le cadre de l’Initiative pour le bassin du Nil
Partenariat réunissant les États riverains du Nil, l’Initiative pour le bassin du Nil fournit un cadre pour la promotion des investissements transfrontaliers préfigurant des retombées positives aux plans national et régional.
« Ce projet constitue la première connexion électrique réalisée dans le cadre de l’Initiative pour le bassin du Nil. Il matérialise une avancée significative en faveur du commerce transfrontalier et de l’interconnexion régionale, alors que se dessine peu à peu un programme d’action en faveur du commerce énergétique sur le continent », a indiqué M. Philippe Benoit, chef d’équipe du projet au sein de la Banque mondiale.
« Nous estimons qu’à long terme, ce projet améliorera l’efficacité des systèmes électriques des pays situés dans le bassin du Nil et au-delà, en promouvant le commerce énergétique dans l’ensemble de la région grâce à l’instauration d’une planification coordonnée et à l’expansion des interconnexions électriques » a déclaré M. Ashok Subramanian, responsable du Groupe de gestion des ressources en eau, Région Afrique.
Le projet marque une étape importante au sein du programme de développement global du commerce énergétique au niveau régional, qui prévoit des interconnexions avec Djibouti, le Kenya, la Tanzanie, le Sud du Soudan, la Somalie et le Yémen.
Contacts :
À Washington :
Timothy Carrrington. Tel : (202) 473 8133
Courriel : tcarrington@worldbank.org
Christopher Walsh. Tel : (202) 473 4594
Courriel : cwalsh@worldbank.org
À Addis Ababa :
Gelila Woodeneh. Tel : (251-1) 17 60 00
Courriel : gwoodeneh@worldbank.org
Source : un article publié surcette page du site de la Banque mondiale le 20 décembre 2007.
L’exportation d’énergie hydroélectrique pourrait surclasser celle du café dans les dix prochaines années en Ethiopie, où est prévue la construction de neuf barrages hydroélectriques.
Cinq barrages, d’une capacité totale de 3 150 MW, sont déjà en construction et devraient être réceptionnés d’ici 2011.
Quatre autres sont en projet d’ici 2018, pour un coût global de 3,2 milliards d’euros et une capacité totale de 9 000 MW.
Le plus important de ces projets, celui de Gibe IV de 2000 MW, coûtera 1,9 milliard d’euros.
René Massé