Sénégal : le budget 2010 du ministère de l’Energie est en hausse de 63,9 % par rapport à 2009

Le projet de budget du ministère de l’Energie a été voté le 30 novembre 2009 par l’Assemblée nationale : il sera de 43,9 milliards de francs CFA, soit une hausse de 63,9 % sur le budget alloué en 2009. Cette forte hausse s’explique, en partie, par des investissements tels que l’électrification rurale dont l’objectif fixé est d’atteindre la barre des 50 % à l’horizon 2012, l’élargissement de l’accès à l’éclairage public, la promotion des énergies renouvelables, l’approvisionnement du pays en combustibles, entre autres.

Les parlementaires sont tour à tour revenus sur la nécessité de poursuivre les efforts d’électrification rurale. Dans sa réponse, Samuel Sarr, ministre de l’Energie, dira qu’en moins de 10 dix ans, le gouvernement de l’alternance a permis la progression du taux d’électrification rurale jusqu’à 22,5 %.

Après avoir regretté l’insuffisance des sommes alloués à l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser), aggravée par les ponctions ou l’indisponibilité des fonds votés comme facteur limitatif des ambitions dans le cadre de ce programme d’électrification rurale, Samuel Sarr a indiqué que, pour atteindre son objectif de porter à 50 % le taux d’électrification rurale à l’horizon 2012, 10 contrats de concession d’électrification rurale seront bientôt mis en œuvre sur l’ensemble du territoire national.

En outre, Samuel Sarr a indiqué que le Sénégal compte faire la promotion du solaire et de toutes les énergies renouvelables. Dans ce sens, il a annoncé qu’il a demandé à son collègue des finances de défiscaliser les équipements solaires pour inciter les Sénégalais à aller vers ces énergies renouvelables afin de réduire la facture énergétique du pays.


Source : un article publié le 30 novembre 2009 sur le site Walf Fadjri.

René Massé

Éthiopie : inauguration du barrage hydroélectrique de Tekeze

D’une capacité de 300 MW, le barrage va couvrir le tiers des besoins du pays, confronté, depuis trois ans, à un déficit énergétique de l’ordre de 200 MW.

L’ouvrage, situé dans l’extrême nord de l’Ethiopie, a coûté plus de 400 millions $. Il a été finance en totalité par le gouvernement.

Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a inauguré le barrage hydroélectrique de Tekeze, un des projets d’énergie hydro-électrique lancés par la société éthiopienne Electric Power Corporation (EEPCo).

Le barrage a été réalisé par la société China Water Resources and Hydropower Engineering Corporation, en collaboration avec une entreprise locale, Sur Construction.


Source : un article publié le 30 novembre 2009 sur le site Les Afriques

René Massé

Sénégal : l’ASER et la COMASEL prévoient l’électrification rurale de 300 villages dans les trois prochaines années

Le directeur de la COMASEL, El Moustafa Farakh, a déclaré que l’objectif pour les trois premières années est l’électrification de 300 villages, qui concernera 20 000 foyers, soit 300 000 habitants. L’objectif de la composante réseau prévoit par la construction d’environ 700 km de lignes électriques, de 144 postes de transformation et des installations intérieures. La composante concernera la mise en œuvre de 5 719 systèmes photovoltaïques.

M. Farakh a également souligné que l’investissement est de 11 milliards de francs CFA pour les trois années avec un apport de 30 % de l’État du Sénégal.

Dans le cadre de l’exécution du programme d’électrification rurale, l’antenne régionale de l’ASER à Saint-Louis et la compagnie maroco-sénégalaise d’électricité (COMASEL) (attributaire de la concession d’électrification rurale) ont tenu en début de semaine, une réunion d’information pour décliner l’objectif pour les trois premières années, à savoir l’électrification de 300 villages.

Pendant les 25 années de la concession accordée par l’ASER, la COMASEL doit réaliser des travaux d’électrification rurale, d’exploitation et de gestion de 500 villages, donnant accès à l’électricité à près de 400 000 habitants.

Les installations seront pré-financées par la COMASEL et les usagers rembourseront sur les dix ans.

Les travaux ont déjà démarré, les demandes d’appel d’offres lancées et en cours d’achèvement. Les premiers villages seront électrifiés en avril 2010.

Pour Aboul Aziz Kane de l’ASER, la SENELEC reste le fournisseur d’énergie électrique conventionnelle, avant de rappeler que la SENELEC a une obligation de résultat pour satisfaire les opérateurs comme la COMASEL.


Source : un article de Samba Oumar Fall, publié le 21 novembre 2009 sur la quotidien sénégalais Le Soleil et diffusé sur le site All Africa.

René Massé

Bénin : avancement du projet d’électrification rurale de 58 localités

Le projet d’électrification rurale de 58 localités par raccordement au réseau de la Société béninoise de l’énergie électrique (Sbee), est en cours d’exécution par l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maitrise d’énergie (Aberme).

Ce projet est financé par la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO. Sa réalisation s’accomplira sur la période 2009 – 2011.

L’Agence béninoise de l’électrification et de la maîtrise de l’énergie (Aberme) a organisé un Atelier à Lokossa pour informer et sensibiliser les élus locaux des 58 localités rurales de l’avancement du projet d’électrification rurale de leurs agglomérations.

Ce projet donnera un accès permanent au réseau électrique de la Sbee : il permettra donc non seulement la satisfaction des besoins domestiques mais aussi le développement d’activités nouvelles, qui exigent une énergie de puissance pour alimenter leurs équipements. L’objectif de cet atelier était donc de sensibiliser les élus au potentiel de développement local offert par ce prochain raccordement au réseau.

Le Directeur général de l’Agence béninoise d’électrification rurale et de maîtrise d’énergie, Zacari Eoulam, a également exhorté les élus locaux des 58 localités à s’approprier les équipements publics, et, en particulier, à veiller à l’entretien des ouvrages en cours d’installation dans le cadre du raccordement au réseau de la Sbee.

Des exemples d’incivisme dans d’autres localités font craindre le vol des câbles électriques, ou l’endommagement des ouvrages publics d’électrification.

L’ABERME conduit d’autres projets d’électrification rurale :


Source : d’après un article de Matini Marcos, publié le 30 novembre 2009 sur le site Aube Nouvelle

René Massé

Algérie : la Sonelgaz se lance dans la fabrication de panneaux solaires

La société nationale d’électricité et de gaz (Sonelgaz) a annoncé le 22 novembre 2009 qu’elle créait sa première usine de production de modules photovoltaïques, d’une la capacité annuelle de 50 MW. Elle sera mise en service à compter de 2012.

Sonelgaz a dégagé une enveloppe de 100 millions de dollars (76 millions d’Euros) pour le projet de Rouiba éclairage de fabrication de panneaux solaires et de supports de réseaux électriques, selon son PDG. Elle sera construite sur la zone industrielle de Rouiba, dans la Wilaya d’Alger.

« Dans notre stratégie d’utilisation de l’énergie renouvelable, il est important de développer une technologie, un savoir-faire et un produit algérien. C’est ce que nous allons faire avec le projet de Rouiba éclairage, une entreprise transférée par l’Etat vers la Sonelgaz », a annoncé, lundi 23 novembre, Nourredine Bouterfa, président directeur général de la Sonelgaz, invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio nationale.

C’est en effet la société Rouiba Eclairage, qui vient d’être intégrée au groupe Sonelgaz, qui sera le maître d’ouvrage de ce projet. L’usine sera construite sur les terrains attenant au siège de l’entreprise.

« Nous voulons lancer une chaîne de fabrication de photovoltaïque de 50 mégawatts par an. Nous voulons créer également un espace réservé à la recherche et au développement au niveau de cette usine », a indiqué le PDG de Sonelgaz.

Rappelons que l’Algérie dispose d’un potentiel d’énergie solaire qui avoisine les cinq milliards GWh/an.

Avec une superficie de plus de 2 300 000 km2, le pays possède une moyenne annuelle d’ensoleillement de 2 550 heures dans le Nord et de 3 600 heures dans le Sud désertique (Sahara) avec une capacité respective de 1 700 à 2 650 kWh/m2/an.

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Sources : un article de Amal Belkessam publié le lundi 23 Novembre 2009
sur le site Eco Nostrum, et un second article de Merouane Mokdad publié le 23 novembre 2009 sur le site Tout sur l’Algérie.

René Massé

Éthiopie : nouveau barrage hydroélectrique

Le barrage hydroélectrique de Tekeze, d’une capacité de 300 mégawatts, a été inauguré samedi 14 novembre 2009 en Éthiopie.

Ce projet, censé mettre fin aux pannes à répétitions, représente un investissement de 356 millions de dollars financé par la China National Water Resources and Hydropower Engineering Corporation. La chaine de télévision publique a précisé que l’édifice ne produit pour le moment que 80 mégawatts et que la date de mise en marche à pleine puissance reste inconnue. Les pannes d’électricité sont fréquentes en Éthiopie, où l’alimentation a dû être coupée un jour sur deux pendant plus de cinq mois cette année. L’économie nationale et les investissements étrangers en ont été sévèrement pénalisés.


Source : Le journal du dimanche.

Xavier Dufail

Kenya, Tanzanie : promotion des briquettes de charbon

A travers le projet DEEP (Developing Energy Enterprises Project ), en Afrique de l’Est, GVEP International s’associe à des organisations partenaires en Tanzanie et au Kenya, pour chercher des solutions afin de soutenir des entrepreneurs qui souhaitent débuter, renforcer ou diversifier leurs activités en se lançant dans la production de briquettes.

Les briquettes, qui s’apparentent au charbon, sont constituées d’argile, d’eau et de petits morceaux de charbon habituellement considérés comme des déchets.

Aujourd’hui, de petits groupes d’entrepreneurs de Rongo apportent la preuve qu’il existe un marché assez prometteur à cette source d’énergie alternative. Les populations locales font de longues queues pour acheter des sacs de briquettes ayant pourtant une valeur marchande plus faible que le charbon à partir duquel elles sont fabriquées.

Ce qui rend davantage prometteur la grande diffusion des briquettes est que le charbon et le bois de feu contribuent à augmenter le niveau de déforestation au Kenya. Par ailleurs le prix du charbon est assez élevé à cause des coûts de transport. Bien que les briquettes soient fabriquées à partir de charbon, elles restent une source d’énergie à bas prix, assez pratique, et elles auraient pu rester à l’état de déchets sans cette transformation. A court terme, les briquettes issues de charbon représentent un moyen efficace de valorisation des déchets et en plus elles sont compétitives.

L’équipe de DEEP et d’autres entrepreneurs prennent de nouvelles initiatives en cherchant à valoriser d’autres déchets autres que les résidus de charbon. A Rongo, des entrepreneurs cherchent à travailler sur la carbonisation des déchets issus de la bagasse de canne à sucre, une ressource locale abondante qui pourrait contribuer à faire baisser le recours au charbon importé.

Le faible prix de cette source d’énergie ainsi que son potentiel d’efficacité dépendent du développement du processus, des méthodes et des coûts de fabrication. Des recherches avancées peuvent également élargir son utilisation au-delà des besoins domestiques. Avec un soutien approprié, ces micro-entreprises peuvent fournir à plus grande échelle, une alternative économique locale fiable par rapport aux sources d’énergie actuelles utilisées dans les milieux ruraux du Kenya.

Le projet DEEP EA : En Afrique de l’Est, GVEP International est présent au travers du programme DEEP (projet de développement des entreprises du secteur Energie), qui a commencé depuis Mars 2008 et qui sera en vigueur pendant 5 ans. Son but est d’atteindre entre autres les objectifs suivants : – création de 1,800 micro et petites entreprises du secteur Energie – 300 tuteurs d’entreprises formés et qualifiés prêts à être employés dans les zones rurales et périurbaines d’Afrique de l’Est.

Pour plus d’informations concernant le projet DEEP Afrique de l’Est, merci de consulter le site de GVEP International.

Laure Ego, GVEP

Tunisie : un Plan Solaire de 3600 millions MD

Dans le but de renforcer l’effort national en matière des énergies renouvelables au-delà de 2011, la Tunisie a établi un Plan Solaire, qui intègre l’ensemble des domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables selon la démarche adoptée par le plan solaire méditerranéen.

Avec un coût d’investissement de l’ordre de 3600 MD (soit 1,8 milliards d’euros), ce plan se compose de 40 projets complémentaires couvrant l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’efficacité énergétique, l’interconnexion électrique avec l’Italie, la fabrication de panneaux photovoltaïques… Son financement est assuré à hauteur de 260 MD par le Fonds national pour la maîtrise de l’énergie, de 800 MD par le secteur public « dont 780 MD par la STEG », 2500 MD par des fonds privés dont 1074 MD pour des projets dont la production est destinée à l’export, et enfin 40 MD par la coopération internationale.

Le plan solaire tunisien est éligible aux financements des différents mécanismes de la coopération internationale. En effet, ce plan s’insère dans les programmes internationaux en matière de promotion des énergies renouvelables en particulier le plan solaire méditerranéen, les programmes soutenus par le Fonds pour l’Environnement Mondial et les fonds des technologies propres gérés par la Banque Mondiale, auxquels sont assignés des objectifs ambitieux d’utilisation des énergies renouvelables et de protection de l’environnement.

L’économie d’énergie attendue, une fois les projets réalisés, correspondrait à 22 % de la réduction globale de la consommation énergétique nationale en 2016.
La quantité de CO2 évitée par ces projets est estimée à 1300 000 tonnes par an, permettant des revenus MDP (Mécanisme de Développement Propre) de l’ordre de 240 millions de dinars.

D’où l’importance de ce plan qui porte sur le développement de la production de l’électricité au moyen de l’énergie solaire, en vue de faire de la Tunisie une plateforme internationale de production et d’exportation industrielle et énergétique.

A noter que le secteur de l’énergie a bénéficié, durant les deux dernières décennies de maintes mesures présidentielles. En effet, la politique tunisienne n’a pas cessé à chaque fois d’afficher une préoccupation particulière à ce secteur s’appuyant sur une stratégie performante. Cette stratégie s’est consolidée par la promulgation de la loi sur la maîtrise de l’énergie du 2 août 2004, amendée par la loi du 9 février 2009, qui ouvre la voie à l’autoproduction de l’électricité par les énergies renouvelables.

Dans le cadre de cette stratégie, un programme national de maîtrise de l’énergie a été mis en place pour la période (2005-2007) accompagné par la création du Fonds National pour la Maîtrise de l’Énergie (FNME). Ce fonds est destiné à appuyer les actions d’efficacité énergétique, le développement du gaz naturel et des énergies renouvelables.

Parallèlement et dans ce contexte, un séminaire de lancement du plan est prévu au mois de décembre 2009.


Source : un article du 23 octobre 2009 d’AfricanManager

Xavier Dufail

Mali : projet OMVS de centrale hydroélectrique sur le fleuve Sénégal

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a lancé les travaux d’un projet d’une centrale hydroélectrique de 60 mégawatts à Félou, localité située dans l’ouest du Mali, pour un coût global de plus de 123 milliards de francs CFA.

L’ouvrage, dont la construction est confiée à une entreprise chinoise, sera réceptionné en 2012. Il est cofinancé par la Banque mondiale, la Banque européenne de développement et la Sogem.

La centrale disposera d’une production moyenne annuelle de 335 gigawatts par heures.

Le projet permettra en outre de résoudre le problème de la navigabilité sur le fleuve Sénégal de Saint-Louis (Sénégal) à Kayes (Mali).
La cérémonie de pose de la première pierre a été présidée, le 30 octobre 2009, par les présidents Amadou Toumani Touré (Mali), Abdoulaye Wade (Sénégal) et Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie).

L’OMVS, dont le siège se trouve à Dakar, regroupe quatre pays Ouest africains. Créée en 1972 par le Mali, le Sénégal et la Mauritanie, ces trois pays ont été rejoints plus tard par la Guinée. Elle a pour mission principale de promouvoir l’aménagement et le développement de la zone du fleuve Sénégal dans un cadre de coopération regroupant les Etats, notamment dans le domaine agricole et hydro-électrique.
La navigabilité du fleuve et le développement des régions riveraines par la création d’infrastructures adéquates, fait également partie des missions de l’organisation.


Source : Ouestaf.com.

Xavier Dufail

Rwanda : crédit de 70 millions de dollars pour l’accès à des services d’électricité

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 15 octobre 2009 un crédit de 70 millions de dollars pour l’amélioration de l’accès à l’électricité et la promotion de l’approche sectorielle.

Le Projet pour l’amélioration de l’accès à l’électricité et la promotion de l’approche sectorielle vise à accroître l’accès à des services d’électricité fiables et économiques pour les ménages et institutions publiques prioritaires.

Contact médias :

Francois Gouahinga

(202) 473-0696

fgouahinga@worldbank.org


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail