Africa Energy Forum 2010

L’Africa Energy Forum organise son 12ème forum annuel à Bâle (Suisse) du 29 juin au 1er juillet 2010.

L’Africa Energy Forum (AEF), lancé en 1999, est un forum annuel d’investissement pour les entreprises de l’électricité et du gaz, où les gouvernements et les services d’utilité publique discutent des possibilités offertes en Afrique.

Ce rassemblement de décideurs augmente la probabilité de réussite des entreprises du secteur, et les retours sur les forums précédents montrent que c’est effectivement le cas.

La promotion des investissements et des plans d’affaires est soutenu par le site web associé, qui fournit des projets et de l’information sur les entreprises, un service de messagerie pour communiquer avec d’autres délégués, et les coordonnées des acteurs de l’industrie.


Source : Le site de l’Africa Energy Forum (en anglais).

Xavier Dufail

Inde : diffusion de fours économes en énergie, un potentiel énorme de réductions de CO2

Une entreprise a développé en Inde différents types de foyers améliorés, avec une introduction auprès des utilisateurs appuyée par une ONG locale.

En Inde, la demande en énergie a augmenté de manière considérable depuis 1990 et cette situation va se poursuivre. L’EIA, Energy Information Administration, estime en effet que la demande en énergie va plus que doubler d’ici à 2030 en subissant une hausse d’environ 3,6% par an.

Des technologies simples, efficaces, peu onéreuses et adaptées localement permettent d’agir de manière concrète sur la consommation d’énergie, et indirectement sur les émissions de CO2. Elles permettent aussi de réduire la déforestation, la pollution intérieure des foyers et d’apporter de véritables bénéfices sociaux dans des régions ayant un accès très limité à l’énergie.

“Transformer des technologies appropriées en produits viables”

C’est dans ce cadre que se positionne une jeune entreprise, Prakti Design, implantée à Pondichéry, sur la côte sud-est de l’Inde. Composée d’une équipe franco-indienne dynamique et motivée d’une dizaine de personnes, Prakti affiche une politique éthique de “marque blanche”. Ce terme désigne le principe commercial de mise à disposition de produits sans citer la marque ni l’origine du designer, qui permet aux ONG commercialisant le produit de mettre en avant leur propre action.

Les produits fabriqués par Prakti s’adressent donc à des personnes percevant de très faibles revenus, désignés par le terme BOP – (Bottom of the pyramid), avec néanmoins des besoins significatifs en énergie. Sa philosophie se rapprochant bien plus de celle d’une ONG que d’une entreprise à la recherche du maximum de profits, Prakti cherche à œuvrer en priorité pour la diffusion massive de ses technologies afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre.

L’entreprise s’est donc entourée de distributeurs affichant les mêmes objectifs et d’ONGs, présentes sur le terrain et qui, déjà engagées sur les thématiques du changement climatique, de la santé, de l’amélioration des conditions de vie, ont pu identifier les besoins précis des populations locales.

Travail sur la pollution intérieure des maisons

Depuis 2006, l’un des objectifs des ingénieurs de Prakti a été de réduire la pollution intérieure des maisons. Plus de 70% de la population indienne cuisine avec des foyers à partir de biomasse (bois, déchets de noix de coco, noix de bétel, ou divers résidus agricoles…). Ceux-ci sont souvent très inefficaces et dangereux pour la santé. 1,6 millions de personnes meurent en effet chaque année à cause de problèmes respiratoires provoqués par de l’inhalation de fumée, dont la plupart sont des femmes et des enfants (Source : Indoor Air Pollution and Health, Fact sheet N°292-June 2005, World Health Program).

L’activité de Prakti s’est donc principalement focalisée sur des fours à foyer amélioré, qui permettent de réduire la consommation de combustible lors de son utilisation par rapport à des fours traditionnels. En effet, le four traditionnel correspond généralement au foyer “3 pierres”. C’est le modèle le plus basique et le moins onéreux, puisqu’il ne nécessite que 3 pierres de tailles homogènes, sur lesquelles peuvent être disposés les plats de cuisson. Face à cette technique traditionnelle, les foyers proposés par Prakti sont basés sur la technologie du “rocket stove“, offrant une utilisation efficiente de la chaleur, qui permet de réduire la consommation de bois, la fumée et la pollution en milieu intérieur.

Deux fours, le LEO et le MOBY, sont actuellement au stade de commercialisation tandis que deux autres sont encore en phase de développement.

Principes de fonctionnement

Le LEO est un four destiné aux familles habitant dans les zones rurales qui utilisent déjà le bois pour leur cuisson. Il existe en 3 versions : avec une seule plaque de cuisson, avec deux plaques, et avec une cheminée intégrée d’évacuation de la fumée. La consommation de bois peut être réduite jusqu’à 40% par rapport à une utilisation sans four.

Le MOBY quant à lui est un four dit “institutionnel”, avec une capacité beaucoup plus importante, et une technologie différente. Il est destiné aux collectivités, telles les restaurants, les écoles, les hôpitaux, les hôtels, etc. Il offre une capacité de cuisson (au choix 30, 65 ou 95 litres) beaucoup plus importante que le LEO (uniquement destinées aux familles). L’économie de bois de cuisson peut atteindre 80% comparée au foyer traditionnel de cuisson.

Prakti a récemment lancé la distribution de ses foyers améliorés dans l’état du Karnataka et du Tamil Nadu, au sud de l’Inde.

Pour promouvoir les cuisinières, l’ONG partenaire se rend dans les villages et exécute, pendant quelques heures, une campagne d’information et de sensibilisation. Les agents chargés de convaincre la population utilisent un jeu montrant les avantages fournis par le four avec de simples dessins. Des artistes locaux jouent également une petite pièce de théâtre mettant en scène un couple, dont le mari n’arrivera à satisfaire son épouse que lorsqu’il ramènera un four efficace et économe en bois à son domicile. Le message est simple mais efficace, et l’assistance, essentiellement féminine, est attentive et intéressée par cette alternative à leurs foyers traditionnels.

Le rôle de la finance carbone

C’est dans ce contexte que la finance carbone peut jouer un rôle primordial. Chaque foyer permet en effet d’économiser jusqu’à 1 tonne de CO2 par an : les crédits carbone ainsi générés permettraient en retour de réduire le prix initial des foyers, les rendant alors encore plus accessibles aux plus basses couches sociales.

En effet, les feedbacks obtenus sont positifs : les usagers apprécient leur four. Il est effectivement efficace en termes de consommation de combustible, et de fumée, mais le prix de 12 Euros environ reste encore un élément limitant pour une diffusion plus massive. C’est pourquoi l’obtention des crédits carbone apporterait une réelle valeur ajoutée en réduisant le prix de production en usine et par conséquent le prix de vente.

Prakti réfléchit également à l’adaptation d’un système de micro-crédit, qui permettrait aux personnes à très faibles revenus de se procurer un foyer amélioré. Il est nécessaire que le crédit offre de la flexibilité dans le remboursement, notamment à cause des saisons agricoles.

Une diffusion à large échelle de ces fours est donc possible et permettrait d’améliorer les conditions de vie de millions d’indiens. A condition bien sûr, de trouver le financement pour développer le concept et en assurer la distribution.


Source : Un article du site Ecolo info

Xavier Dufail

MENASOL 2010 : conférence sur le solaire au Caire

Cette conférence, qui se déroulera les 4 et 5 mai 2010 au Caire (Égypte), traitera des sources de financement et du développement des projets solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Les sujets suivants seront traités :

- cibles solaires pays par pays – ayez un aperçu des objectifs annoncés par les gouvernements pour développer des exploitations solaires qui conduiront au développement des différents territoires.

- meilleures stratégies pour sécuriser le financement – écoutez les organisations internationales et les investisseurs privés sur la façon d’obtenir le financement dont vous avez besoin pour développer votre projet d’énergie solaire.

- choix des territoires – bénéficiez d’un guide complet sur la technologie la mieux adaptée pour chaque pays, vous permettant de faire les choix les plus rentables pour votre installation.

- quels outils utiliser – trouvez directement des services publics, comment ils projettent de travailler avec la technologie solaire, et obtenir les informations qui vous aideront à développer des partenariats à long terme avec eux.

- projets solaires mise à jour – découvrez des astuces et des conseils pratiques en étudiants les cas concrets d’exploitation de centrales.

- potentiel de dessalement solaire dans la Mena – préparez-vous pour le développement solaire prochain dans la région de Mena et trouvez exactement ce que vous devez savoir pour profiter au maximum de cette opportunité de croissance.


Source : Le site de la conférence (en anglais).

Xavier Dufail

Jatropha : une récolte bioénergétique pour les petits producteurs

Cette publication présente une compilation d’informations sur les principaux problèmes pratiques concernant le développement du jatropha dans les pays pauvres. Les informations, présentées par des spécialistes du monde entier lors de la Consultation internationale sur le développement du jatropha dans les pays pauvres, qui s’est tenue à Rome en Italie en avril 2008, est basée sur des rapports de recherche et des recherches encore en publication.

« Jatropha : A Smallholder Bioenergy Crop The Potential for Pro-Poor Development »

FAO

février 2010

114 pages

(document en anglais)

Ce document donne un bref aperçu des biocarburants, de leurs facteurs de croissance et de leurs impacts potentiels sur les sociétés pauvres. Il résume aussi les données les plus récentes sur la culture, la récolte des semences, la transformation, l’utilisation et les améliorations génétiques du jatropha, et donne un aperçu des expériences de production de jatropha à partir d’études de cas en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud.

Ces renseignements sont fournis pour accroître les connaissances du jatropha dans toute zones subtropicales et tropicales. Il contribuera également au renforcement des politiques et des stratégies qui reconnaissent le potentiel du jatropha en matière de développement des pays pauvres, de revenus ruraux et d’amélioration des moyens d’existence dans le développement des pays.


Source : FAO (en anglais).

Xavier Dufail

Newsletter Facilité Energie CEMAC n°3

Ce document informe de l’avancée du projet « Facilité Energie CEMAC – Électrification Périurbaine Intensive ».

« Facilité Energie CEMAC Newsletter – n°3 février 2010 »

le projet FE CEMAC

février 2010

3 pages

Dans ce numéro :

- Le Coordonnateur convié à la session d’information sur la Facilité Énergie II

- La phase d’épargne se poursuit

- Réalisation des travaux dans les zones test

- 2ème atelier régional – Une nouvelle zone test au Gabon

- Zones de démultiplication – Le SIG Régional prend de l’ampleur

- 4ème Atelier régional – Le CRC identifie 4 projets prioritaires pour la CEMAC

- Infos générales

Xavier Dufail

Utiliser le Mobile pour élargir le réseau

Le programme GSMA Green Power pour Mobiles a publié un nouveau livre blanc aujourd’hui, appelé “Force Communautaire – Utiliser le Mobile pour élargir le réseau ».

Il existe une opportunité formidable pour fournir de l’énergie durable aux populations des pays en développement non connectées au réseau électrique.

C’est l’industrie du téléphone mobile qui a déjà fourni des téléphones au-delà du réseau fixe qui détient la clé de cette prochaine infrastructure innovante.

L’opportunité existe pour les opérateurs téléphoniques de fournir de l’électricité au-delà des centrales vers les populations isolées. Ce phénomène est développé par le Fonds « GSMA development » qui l’a appelé « Force Communautaire ».

Les opérateurs de mobiles sont en train d’expérimenter plusieurs approches : à une petite échelle, les opérateurs peuvent fournir un accès à l’électricité à une population locale pour des petits besoins comme un chargeur de portable, des batteries domestiques et des lampes rechargeables.

A plus grande échelle un dispositif central de téléphonie mobile fournit un « ancrage » stable qui exige un investissement plus conséquent à travers une société tierce intervenant dans le système énergétique villageois, et qui fournirait de l’énergie, à la fois à la centrale ainsi qu’aux foyers et aux entreprises.

GSMA estime qu’il y a un potentiel de 200000 projets « Force Communautaire » à travers le monde entier et qui pourrait fournir de l’électricité durable à 120 millions de personnes.

Pour accélérer la mise en place de cet écosystème énergétique, GSMA Green Power pour Mobiles fait appel à des actionnaires du monde entier, émergents ou existants, pour qu’ils manifestent leur intérêt à la présente proposition, particulièrement en ce qui concerne les entités suivantes :

1. Les opérateurs ainsi que les sociétés gestionnaires de tours qui seraient intéressés à piloter et mettre en œuvre à grande échelle le modèle « Force Communautaire ».

2. Les vendeurs et les sociétés énergétiques qui sont disposés à fournir de l’énergie renouvelable hors réseau simultanément à la centrale et à la population locale.

3. Les organismes de financements et de développement qui peuvent favoriser une mise en œuvre à grande échelle du modèle de la force communautaire.

Le livre blanc est disponible à l’adresse suivante : www.gsmworld.com/our-work/mobile_planet/green_power_for_mobile/resources.htm (en anglais)

Les personnes intéressées peuvent s’adresser à : David Taverner greenpower@gsm.org

Laure Ego, GVEP

Mali : de l’énergie solaire pour fabriquer du pain

L’énergie solaire a remplacé le bois de chauffe pour la fabrication du pain dans le village de Bougoula (à près de 40 km de Bamako), a-t-on appris mardi des initiateurs de cette expérience nouvelle en matière d’ utilisation des énergies renouvelables.

Le procédé a été introduit par l’ONG Mali-Folkecenter en partenariat avec une ONG finlandaise et le Rotary club Bamako-Amitié.

Cette boulangerie de Bougoula, gérée par une coopérative féminine, a coûté près de 12 millions de FCFA (26 000 dollars US).

Traditionnellement, le pain est produit dans les villages maliens à l’aide du bois de chauffe. Ce qui contribue non seulement à la déforestation, mais aussi à la pollution de l’atmosphère.

La boulangerie de Bougoula fait partie d’une expérience pilote en matière de la production du pain et autres produits de pâtisserie dans le milieu rural. Pour le moment, elle bénéficie aux femmes rurales de trois communes rurales du cercle de Kati, à quelques kilomètres au sud de Bamako.


Source : Agence de Presse Xinhua.

Xavier Dufail

Nigeria : l’Agence nigériane de protection de l’environnement va produire de l’électricité à partir des déchets

L’Agence pour la protection de l’environnement d’Abuja (AEPB) prévoit de produire 240 MW d’électricité à partir de déchets produits sur le territoire de la capitale fédérale (FCT).

Le directeur de l’AEPB a confié aux journalistes le 21 janvier 2010 que le projet entre dans le cadre des efforts visant à augmenter les recettes de l’agence et de créer des emplois pour les habitants en 2010.

Il a indiqué que deux centrales électriques de 120 MW qui généreront de l’électricité à partir de déchets seront construites à Gosa, sur la route de l’aéroport, et Agata, sur la route de Karishi.

M. Yabo, a également annoncé l’élaboration par l’AEPB de stratégies pour construire six stations de transfert des déchets dans la ville en vue d’accélérer l’évacuation de la matière.

Il a noté que les stations de transferts seront situées à Kubwa et Karu, tandis que quatre autres seront construites dans différentes parties de la ville.

« Actuellement, notre décharge se trouve entre 40 et 50 kilomètres de la ville. Cela rend difficile et fastidieux l’évacuation des déchets pour les entreprises qui éprouvent des difficultés pour évacuer trois à quatre camions de déchets par jour », a-t-il ajouté.

Le directeur a fait remarquer que le manque de moyens constitue sérieusement un obstacle au nettoyage de la ville tout en exprimant l’espoir que la construction de stations de stockage et de traitement permettra d’améliorer les opérations des sous-traitants de déchets et d’assurer une ville propre.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Cameroun : 23 biodigesteurs construits en 6 mois

Une étude sur les projets de mise en place de biodigesteurs fait le point sur le potentiel du Cameroun à développer des installations de ce type.

La restitution d’une étude de faisabilité pour la promotion et le développement du biogaz au Cameroun a eu lieu le 14 janvier 2010, dans la salle de conférences du ministère de l’Énergie et de l’eau (MINEE). Cette étude de faisabilité faisait suite à la définition, par le gouvernement camerounais, des termes de références l’année dernière. Débutée en juin 2009, cette étude est arrivée à son terme six mois après. Et les résultats semblent prometteurs. Au total, 23 bio digesteurs (système permettant de produire du biogaz) ont été construits dans des ménages situés dans les régions du Nord (6), de l’Extrême Nord (4) et du Nord Ouest (13). Menée par une équipe de trois consultants (deux Népalais et un Camerounais), avec l’appui technique, matériel et financier de SNV Cameroon, cette étude a également permis de former 31 maçons dans la construction du bio digesteur. A ce jour, a révélé Duncan Campbell, directeur national de SNV Cameroon, plus des deux tiers des biosdigesteurs construits sont déjà opérationnels. Les autres sont encore à différentes étapes de leur mise en opération à savoir l’alimentation en matières fécales et l’installation des équipements divers.

Le Cameroun a les moyens et les potentiels pour promouvoir le développement à l’échelle nationale du biogaz (gaz produit à partir des matières organiques végétales ou animales). D’où l’intérêt particulier accordé par l’État dans la promotion des énergies renouvelables. En 2005 déjà, le gouvernement avait procédé à l’élaboration d’un plan d’action national d’énergie pour la réduction de la pauvreté (PANERP). A l’horizon 2016, le PANERP projette que 30% des populations pauvres des zones rurales et 60% de celles des zones périurbaines pourront avoir accès aux services énergétiques pour les usages domestiques. Et qu’au moins 40% des systèmes d’approvisionnement en services énergétiques le seront à partir des sources locales et renouvelables.

Coût onéreux

« Aujourd’hui, le nécessaire recentrage du débat sur les questions d’énergies domestiques justifie la conduite d’une étude spécifique sur le biogaz à usage domestique au Cameroun », a expliqué le secrétaire général du MINEE. Le pays avait déjà connu, il y a deux décennies, quelques expériences en la matière avec des hôpitaux dans le Nord-Ouest, le Littoral et des bios digesteurs dans l’Extrême Nord pour usage domestique. Le ministère de l’Énergie et de l’eau espère que le programme national de développement du biogaz va faire accéder les catégories pauvres du pays aux sources d’énergies renouvelables. Il faudra cependant tenir compte des difficultés pour développer un tel programme. A la lumière des témoignages de certains bénéficiaires, l’on retient par exemple que la construction d’un bio digesteur est onéreuse. La consultation totale et la phase démonstrative de l’étude de faisabilité présentée hier ont coûté quelques 37 millions FCFA. D’autres freins au développement du biogaz au Cameroun sont invoqués. Mais, « la mise en place d’un programme national de développement et de promotion de biogaz passe par la définition d’un dispositif institutionnel et réglementaire adéquat, en plus d’objectifs ambitieux mais réalistes et réalisables », a prévenu Duncan Campbell.


Source : Un article du 20 janvier 2010 du Messager Quotidien.

Xavier Dufail

Tunisie : partenariat avec l’Espagne pour deux centrales éoliennes à Bizerte

Un partenariat entre la Tunisie et l’Espagne va permettre la mise en service de 2 aérogénérateurs dans la région de Bizerte. Ils fourniront une puissance de 120 MW.

Deux centrales éoliennes, l’une à Métline (délégation de Ras Jebel) et l’autre à Kchabta, entre Menzel Bourguiba et Utique, sont en cours de réalisation dans le gouvernorat de Bizerte, une région où on compte 300 jours de vent par an.

Les deux centrales éoliennes totaliseront une capacité installée de 120 mégawatts (MW), avec un délai de réalisation de 30 mois. Leur coût est de l’ordre de 200 millions d’euros (environ 380 millions de dinars) financé dans le cadre d’un projet intégral par un crédit du Fonds d’aide au développement (FAD) du gouvernement espagnol.

A cet effet, 91 aérogénérateurs seront implantés dont 46 sur le site de Métline et 45 à Kchabta. D’autre part, deux postes de haute tension (HT) de 90 kilovolts (KV) chacun seront installés sur chacun des deux sites, outre l’extension du poste HT de Menzel Jémil, la pose d’une ligne HT et de 90 KV entre Métline et Menzel Jémil et la création d’une entrée-sortie de la ligne HT de 90 KV existant entre Menzel Bourguiba et Menzel Jémil sur Kchabtana.

Les installations et les équipements devraient servir à la transformation de la quantité d’énergie produite, qui sera de l’ordre de 120 MW, en électricité, et à l’intégrer, en vue de sa commercialisation, au réseau de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg).

Installation de 26 aérogénérateurs supplémentaires

Ce projet, qui entre dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable, de promotion des énergies renouvelables et de lutte contre l’effet de serre, va permettre à la Steg d’économiser annuellement plus de 120.000 tonnes équivalent pétrole (TEP) de combustible et de 43.000 mètres cubes d’eau. Il va permettre, également, la réduction de l’émission de 300.000 tonnes de gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère.

La Steg prévoit, en outre, l’extension du projet avec l’installation de 26 aérogénérateurs supplémentaires sur chacun des deux sites en vue d’augmenter la capacité des deux centrales de 120 à 190 MW. Cette extension devrait être financée par le FAD, moyennant un coût de l’ordre de 105 millions d’euros.


Source : La Presse.tn.

Xavier Dufail