Togo : publications du Séminaire national sur le développement des capacités dans le domaine des énergies renouvelables

Du 27 au 30 juin 2007, s’est tenu dans les locaux de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) à Lomé, le séminaire national sur le développement des capacités dans le domaine des énergies renouvelables organisé conjointement par l’ISESCO et l’UNESCO en collaboration avec le Gouvernement de la République Togolaise.

Ce séminaire était destiné à compléter la formation des experts nationaux dans le domaine des énergies renouvelables, une quarantaine de cadres venus de différents départements ministériels, de l’Université de Lomé et des ONGs.

Après les allocutions introductives des organisateurs, ISESCO, UNESCO et Ministère des Mines et de l’Energie, les exposés se sont faits plus didactiques, avec en particulier :

  • La terminologie et les concepts de base sur l’énergie, présenté par Mr. GBANDEY Gbaty Tiadja de la Direction Générale de l’Energie ;
  • La Biomasse – Energie au Togo, présenté par Mr. Essowè OURO-DJERI, a mis en exergue d’une part, l’importance de la biomasse dans la consommation énergétique nationale et d’autre part, les potentialités de valorisation de cette forme d’énergie. Cet exposé a introduit des débats fructueux sur plusieurs problématiques :
    • les techniques de carbonisation,
    • la rationalité de l’utilisation de la biomasse,
    • la valorisation des ordures ménagères,
    • la valorisation des déchets végétaux (coques et fibres des noix de palmes, les déchets de scieries, etc…),
    • les techniques de coupe d’arbres,
    • la réglementation du secteur forestier ;
    • les énergies de substitution tel que le GPL et le Biogaz.

Il ressort de ces débats que les gouvernants doivent intégrer la dimension biomassique dans les politiques énergétique et environnementale.

  • Le système solaire photovoltaïque, présenté par le Professeur NAPO Kossi. Après avoir situé la place du photovoltaïque dans les options énergétiques les plus prometteuses, il a décrit de façon schématique le système solaire photovoltaïque et ses composantes, puis expliqué les mécanismes d’installation et de fonctionnement des équipements utilisés pour l’exploitation de l’énergie solaire photovoltaïque.
  • L’électrification rurale, ses atouts pour le développement socio économique et environnemental au Togo, présenté par Mr. LARE Toumpane Daméssanou, Coordonnateur de l’ONG ACDI-SOLAR -> article748( Action Communautaire pour le Développement Intégral et Solaire), basée à Dapaong dans la région des Savanes au nord du Togo.
  • Les potentialités en énergies renouvelables au Togo, présenté par Mr. AFO ALEDJOU Mawé, Directeur de la Planification Energétique. De son point de vue, le manque de promotion des énergies renouvelables et l’insuffisance de ressources humaines qualifiées ne permettent pas le développement des énergie solaire, éolienne, du biogaz, et de l’hydroélectricité au Togo aujourd’hui.
  • Les régimes du neutre en basse tension.
  • L’électrification rurale décentralisée, présenté par le Dr BAYOR Sibiri, Directeur Adjoint de l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de l’Université de Lomé. Cette exposé a mis l’accent sur la mise en œuvre et le développement des mini-réseaux en milieu rural et les mesures de protection des installations et des personnes. Les préoccupations des participants ont porté sur les branchements de fortune communément appelés « toiles d’araignée », la réglementation et la professionnalisation des techniciens chargés de l’installation des équipements. En outre, il y a nécessité de changer d’approche et de comptage de l’énergie fournie par rapport à la spécificité de l’électrification rurale (vente de services énergétiques et non de kWh).

Enfin, une projection vidéo sur la mise en œuvre d’un projet d’électrification rurale par système éolien au Ghana a montré toutes les possibilités qu’offre l’utilisation de cette forme d’énergie.

Certains de ces documents d’intérêt général sont proposés ci-dessous en téléchargement.


Situation énergétique du Togo (extrait de l’allocution du Ministre des Mines et de l’Energie) :

La demande d’énergie ne cesse de s’accroître dans notre pays. La consommation annuelle du pays est évaluée à plus de 1,5 millions de tonnes équivalent pétrole (tep). Cette consommation est faite dans les proportions de 80% de bois de feu et charbon de bois, de 16 % de produits pétroliers et de 4% d’électricité. La dépendance extérieure est quasi totale pour les produits pétroliers et représente plus de 60 % pour l’électricité.

Malgré la politique de diversification des sources d’approvisionnement adoptée par le gouvernement, les problèmes de couverture de tous ces besoins énergétique demeurent à tous les niveaux….

… En effet, au cours des décennies passées, les espérances stimulées par les énergies renouvelables n’ont pas été tenues. La recherche n’a pas reçu l’appui nécessaire et les découvertes étaient souvent vues seulement en termes économiques immédiats. En outre, les pays qui ont le plus besoin d’exploiter ces énergies ne possèdent pas les moyens exigés pour les investissements initiaux et n’ont pas les infrastructures adéquates et suffisantes pour bénéficier des progrès technologiques réalisés dans ce domaine. En d’autres termes, le potentiel en matière d’énergies renouvelables est certes disponible, mais il est encore sous exploité.


René Massé, Toumpane Daméssanou Lare

"Electricity reform in Chile : lessons for developing countries"

Réforme de l’électricité au Chili : leçons pour les pays en voie de développement.

Le document PDF à télécharger ci-dessous est un document de travail en économie de l’université de Cambridge rédigé par Michael G. Pollitt en 2005.

Ces dernières années, mise à part l’Argentine, le Chili est l’un des seuls pays en voie de développement à avoir engagé et réussi une réforme totale de son secteur électrique.

Cet article retrace l’histoire et évalue la réforme chilienne, qui a débuté en 1982. La grande réussite de la réforme permet d’en tirer les leçons à tous les niveau du secteur : production, transmission, distribution, tarification et environnement institutionnel. Cette expérience globale plaide fortement en faveur de la privatisation du secteur.

René Massé

La petite hydroélectricité pour le développement : position de l’ONG Practical Action

Cette article est une traduction libre de l’article : « Small scale hydropower » diffusé sur le site internet de l’ONG Practical Action Introduction : la position de l’ONG Practical Action sur le développement de la petite hydroélectricité Les liens entre énergie et lutte contre la pauvreté et la contribution que pourraient avoir les énergies renouvelables dans le développement de l’électrification rurale, ont été clairement établis depuis une vingtaine d’années. Utilisée depuis des siècles pour faire (…)

Cette article est une traduction libre de l’article : « Small scale hydropower » diffusé sur le site internet de l’ONG Practical Action

Introduction : la position de l’ONG Practical Action sur le développement de la petite hydroélectricité

Les liens entre énergie et lutte contre la pauvreté et la contribution que pourraient avoir les énergies renouvelables dans le développement de l’électrification rurale, ont été clairement établis depuis une vingtaine d’années.


pelton

Utilisée depuis des siècles pour faire fonctionner les moulins, l’énergie hydraulique est une solution énergétique propre et renouvelable bien connue. Aujourd’hui, elle est principalement utilisée pour produire de l’électricité.

Selon Practical Action la petite hydroélectricité est l’une des meilleures solutions pour l’électrification rurale décentralisée des populations les plus isolées. Elle devrait par conséquent être d’avantage mise en avant par les gouvernements et agences de coopération internationale.

Afin de mieux comprendre les mécanismes assurant un développement durable de services électriques basés sur la petite hydroélectricité décentralisée, d’importantes activités de recherches ont été effectuées par de nombreuses institutions internationales (Banque mondiale, Unido, DFID, GTZ, Skat, Practical Action…). Ces études ont identifié quelles étaient les meilleures pratiques pour assurer son développement.

Il s’agit :

  • de l’existence de bonnes pratiques de gouvernance ;
  • du choix de tarifs et de modèles de gestion appropriés aux populations desservies ;
  • de l’importance de la participation de la communauté dans toutes les étapes d’exécution d’un projet ;
  • du développement des compétences au niveau local et national dans l’appropriation de ce nouveau service.

Dans différents pays en voie de développement, les exemples de projets réussis dans ce domaine attestent de la pertinence de ce choix pour l’électrification rurale.

Ils ont particulièrement montré :

  • l’adaptabilité de la technologie aux conditions locales ;
  • la durabilité des installations ;
  • la contribution positive de ces projets pour le développement.

Pourtant pendant les dernières décennies, peu a été fait pour favoriser le développement de la petite hydroélectricité. Les organismes importants comme la banque mondiale et le Pnud, soutenus par de grands groupes industriels (Shell, BP, Kyosera, Total) favorisant le développement d’autres options énergétiques, notamment des systèmes photovoltaïques.

Contexte

La première centrale hydroélectrique a été installée dans le Wisconsin (Etats-Unis) en septembre 1882 seulement trois années après l’invention de l’ampoule par Thomas Edison. Ainsi, dès les débuts de l’électricité, l’hydroélectricité est devenue un important mode de production électrique : elle contribue aujourd’hui à pratiquement 20% de la production mondiale [1].

Pourtant, depuis plusieurs années, on constate un baisse de l’intérêt pour la petite hydroélectricité. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène :

  • la croissance rapide et globale de la demande électrique qui a favorisé le développement de grandes installations ;
  • le développement d’autres technologies ;
  • le développement massif de groupes électrogènes diesel portatifs relativement facile à installer et à approvisionner.

Plus récemment, crise énergétique, changements climatiques, faible taux d’accès à l’énergie dans les PVD et objectifs du millénaire font évoluer les mentalités. Tous les modes de production énergétiques sont passés en revue, notamment les modes de production décentralisés qui peuvent jouer un rôle dans le développement des populations pauvres et isolés des PVD. Il s’agit des panneaux solaires, des générateurs utilisant la biomasse, des petites éoliennes et bien sûr des petites installations hydroélectriques.

Les besoins énergétiques des populations pauvres des PVD

C’est pratiquement deux milliards de personnes dans le monde qui n’ont aucun accès à l’énergie électrique [2]. Les zones rurales des pays en voie de développement sont très majoritairement touchées car l’extension du réseau vers ces zones isolées n’est pas rentable et le coût élevé du carburant, la difficulté de garantir son approvisionnement et le manque d’assistance technique ne permettent pas d’y installer de petits générateurs diesel.

Faible puissance demandée, mais grand nombre de clients, la demande énergétique du milieu rural des PVD possède des caractéristiques particulières qui doivent être prises en compte.

Elle concerne principalement les besoins d’éclairage, d’information et de communication, de sécurité et de transformation agricole [3]. La puissance demandée pour ces usages varie en moyenne de 50W à 200W par ménage, pour une atteindre une consommation mensuelle d’au moins 50 kWh par famille et par mois.

Ces faibles consommations énergétiques fournissent pourtant des avantages importants : diffusion de l’information par la radio ou la TV (campagnes de vaccination, diffusion des maladies…) [4].

La petite hydroélectricité pour le développement des ressources locales

Pour répondre à la demande rurale, les petits cours d’eau qui disposent d’une pente raisonnable et d’un débit de plusieurs litres par seconde, peuvent être exploités par des petites centrales hydroélectriques.

La plupart des pays en voie de développement disposent d’un abondant potentiel de développement de cette technologie, qui pourrait ainsi alimenter de nombreux villages isolés.

A la différence des installations hydrauliques anciennes (moulins), une installation hydroélectrique exige :

  • des machines modernes, efficaces, rapides et puissantes ;
  • des instruments de contrôle et de commande modernes ;
  • une installation et une maintenance appropriée et soignée ;

L’électricité est un produit moderne qui apporte de grands avantages mais demande également une grande attention afin d’éviter les accidents et de garantir la durabilité des installations.

Selon l’expérience de Practical Action la petite hydroélectricité est l’un des modes de production d’énergie renouvelable les plus adaptés aux conditions locales des zones rurales des PVDs et qui garantit le mieux un développement durable des populations. Bien accompagné, un tel projet peut être entièrement géré par ses utilisateurs [5], réduisant ainsi les frais de fonctionnement et favorisant le développement local à tous les niveaux.

La petite hydroélectricité : une énergie rentable


photo micro centrale

Pendant des années, les coûts moyens de la petite hydroélectricité mis en avant par les constructeurs et les bureaux d’études internationaux étaient de l’ordre de 3500 $ à 15000 $ par kW installé, soit en gros de 1200 $ à 5000 $ par maison connectée [6]. Des chiffres bien trop élevés pour les bailleurs de fonds et les gouvernement qui l’ont donc écartée des programmes d’électrification pendant près de 40 ans.

Cependant, plusieurs institutions travaillant dans les PVD avancent aujourd’hui des chiffres bien moins élevés. Avec plus de 25 ans d’expérience dans le développement de la petite hydroélectricité sur tous les continents, Practical Action affirme qu’elle est en réalité d’une solution très bon marché par rapport aux autres technologie d’électrification rurale.

A puissance équivalente, le coût d’investissement d’une petite centrale hydroélectrique est certes plus élevé que celui de son concurrent direct, le générateur diesel.

Cependant, la maturité de cette technologie, de loin la plus grande parmi tous les modes de production d’électricité renouvelable, qui lui assure une longue durée de vie et lui permet de s’adapter aux conditions particulière des PVD diminue son coût relatif.

Par ailleurs, le transfert de technologies et de savoir faire a permis peu à peu de développer des compétences locales en la matière : construction locale des équipements éventuellement avec des matériaux alternatifs, conception, gestion des systèmes par les bénéficiaires. Plusieurs pays ont ainsi développé des compétences suffisantes pour évaluer leurs ressources et concevoir leurs installations, fabriquer leurs équipements et les installer et ceci à des coûts très concurrentiels.

Ainsi, en faisant appel à des technologies appropriées et en utilisant les compétences et les matériaux locaux, les frais d’investissement d’un projet de petite hydroélectricité peuvent s’en trouver fortement diminués. Il est ainsi parfois possible de se procurer des équipements construits localement pour la moitié voire le tiers de leurs équivalents importés.

A partir des ses expériences au Pérou, au Sri Lanka, au Népal et dans de nombreux autres pays, Practical Action estime que le coût d’une installation hydroélectrique se situe en réalité entre 1500 $ et 3000 $ par kW installé ce qui revient en gros à un investissement de 500 $ à 1000 $ par maison connectée [7].

Enfin, les frais de fonctionnement d’une centrale hydroélectrique sont très faibles, puisque, à la différence d’un groupe thermique, elle ne nécessite pas d’approvisionnement en carburant .

Ainsi Practical Action a démontré, qu’en ayant recours à des technologies appropriées, des modes de gestion adaptées et efficaces, le coût du kWh généré par une micro centrale hydroélectrique, peut atteindre la moitié du coût généré par une petite éolienne construite localement, le dixième de celui généré par une installation photovoltaïque domestique et de la moitié au quart de celui généré par une groupe thermique diesel [8].

Par conséquent, selon l’ONG, si les ressources hydrauliques sont disponibles, pour des raisons de coût, c’est toujours l’hydroélectricité qu’il faut privilégier pour l’électrification rurale, les autres modes d’approvisionnement électrique pouvant éventuellement intervenir en complément.

La petite hydroélectricité : une énergie durable

Les petites installations hydroélectriques ont peu d’impact sur l’environnement.

En effet, elles font généralement appel à des structures simples et ne modifient que très légèrement l’écoulement du cours d’eau sur lesquelles elles sont construites : elles sont généralement conçues pour n’en utiliser qu’une partie qui de plus retourne à son lit original quelques centaines de mètres à l’aval des installations. L’impact sur la faune et la flore est donc minimal.

La petite hydroélectricité est une énergie propre : elle ne produit ni émission de chaleur ni émissions de gaz à effet de serre.

Elle utilise des ressources et des technologies locales qui peuvent facilement être comprises par la population qui peut ainsi largement participer à la construction et au suivi des installations. Les expériences menées dans plusieurs pays montrent que lorsque le transfert de technologie a été correctement mené, les populations gèrent facilement les systèmes, conduisent les petites réparations et remplacent les pièces usagées ce qui pérennise les projets.

La petite hydroélectricité pour le développement des usages productifs de l’électricité

La petite hydroélectricité est un excellent moyen de favoriser le développement des utilisations productives de l’électricité car :

  • les ressources hydrauliques sont prévisibles et peuvent produire de l’électricité 24 heures sur 24, elles peuvent ainsi être employées pour l’approvisionnement des services de base comme l’eau potable, les services de santé, la communication… ;
  • ses coûts de production sont faibles, elle peut donc permettre le développement de projets énergivores : poulailler, scieries, transformation agricole, réfrigération… ;

La puissance installée est généralement choisie pour faire face à la future croissance de demande sur des 25 à 30 années à venir. Elle est donc bien supérieure à la demande calculée au moment du montage du projet. Ainsi dimensionnées, les installations hydroélectriques génèrent un approvisionnement énergétique important, et par ailleurs continu, qui peut entrainer, si le marché et les conditions tarifaires le permettent, le développement des usages productifs de l’énergie, notamment pendant la journée [9].

La figure ci-dessous montre une courbe de charge typique d’un petit village isolé du Pérou. La demande moyenne du village n’excède pas un tiers de la demande maximale, atteinte le soir, surtout pour les besoins d’éclairage et d’information (radio, TV) et très peu aujourd’hui pour les usages productifs. Comme on le voit, le projet génère un excès journalier d’énergie qui pourrait largement être utilisé pour développer ces usages.

graphe demande

Conclusion : Comment développer la petite hydroélectricité dans les pays en voie de développement ?

Ainsi, la petite hydroélectricité se révèle être une option majeure pour lutter contre la pauvreté énergétique en milieu rural et atteindre les objectifs du millénaire. C’est un mode de production électrique propre, basé sur les ressources locales, fiable, dont l’énergie peut être disponible 24 heures sur 24 sans interruption. Bien mené, en faisant notamment appel aux moyens de construction locaux, un projet de petite hydroélectricité peut être largement rentable, il ne génère en effet que peu de frais de fonctionnement. Il peut favoriser la création d’emplois, le développement d’utilisations productives de l’énergie et entrainer ainsi le développement économique et social des communautés équipées.

Pour favoriser le développement de la petite hydroélectricité pour les PVD, il est nécessaire :

  • d’améliorer les compétences des PVD aux niveaux de l’évaluation, la conception, la fabrication et le fonctionnement des petites installations hydroélectriques ;
  • d’évaluer et diffuser les meilleures pratiques de développement des l’hydroélectricité dans les PVD ;
  • de promouvoir le transfert de technologie et de savoir faire entre pays du sud. De réaliser des projets pilotes exemplaires se basant sur les bonnes pratiques repérées à travers le monde ;
  • d’adapter les politiques de régulation de l’électricité aux conditions particulières de la petite hydroélectricité (par exemple en fixant un prix minimum garantie dans le cas d’une revente au réseau) ;
  • d’adapter les mécanismes financiers du secteur pour favoriser l’implication du secteur privé dans la petite hydroélectricité pour accélerer son essor ;
  • d’adapter les normes techniques aux conditions rurales des PVD ;
  • d’adapter les modes de gestion aux conditions locales ;
  • de promouvoir le développement des utilisations productives de l’énergie.

Pour en savoir plus voir :

> le site internet de Practical Action(EN) ;

> l’article original en anglais disponible ici(EN)

Jacques Monvois, Gret, Jérome Levet

Boiling Point, the household energy journal

Bulletin anglophone sur l’accès à l’énergie dans les pays en développement.

Boiling Point est un bulletin qui traite des aspects techniques, sociologiques, financiers et environnementaux de l’accès à l’énergie des ménages des pays en développement.

Créé en 1982 par l’ONG ITDG (dont le nom est maintenant Practical Action), Boiling point est désormais édité et diffusé par le réseau d’information Hedon.

Ses numéros sont disponibles ici(EN).

Jérome Levet, René Massé

UPDEA : Atelier régional sur la collecte des données des secteurs de l’électricité

Du 2 au 4 juillet 2007, l’Union des Producteurs, Transporteurs et Distributeurs d’Energie Electrique d’Afrique (UPDEA) a organisé un Atelier à Abidjan – Côte d’Ivoire – pour valider le système de collecte de données destinée à alimenter la Banque de données de l’UPDEA.

Cet atelier, destiné à la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, a rassemblé à l’hôtel Ivoire d’Abidjan (Côte d’Ivoire) des représentants des sociétés nationales électriques suivantes :

  • Mme Niang Faty Diallo : SENELEC, Sénégal ;
  • Amah Tchamdja : CEB, Bénin/Togo ;
  • Boni Yalla Oyono : CEB, Bénin/Togo ;
  • Coulibaly Siraba : EDM-SA, Mali ;
  • Cissé Kader : SOGEPE, Côte d’Ivoire ;
  • Djè Tiecoura Alfred : SOPIE, Côte d’Ivoire ;
  • Konan Justin : CIE, Côte d’Ivoire ;
  • N’Dri Florent : CIE, Côte d’Ivoire ;
  • Diakité Bangaly : EDG, Guinée ;
  • Alladaye Appolinaire : SBEE, Bénin ;
  • Sylla Mamadou Alpha : WAPP/EEEOA.

Les travaux de l’atelier se sont structurés autour de deux sujets principaux :

I. Présentation du système de la Banque de Données de l’UPDEA

Les échanges ont été documentés par deux exposés :

  • Un aperçu de l’évolution du concept général de banque de données, suivi d’une présentation de la structure de la Banque de Données de l’UPDEA ainsi qu’un rappel de la nature des données. La nature des données avait déjà été définie lors des deux séminaires organisés à Abidjan, l’un avec les correspondants de Banque de Données des sociétés membres et l’autre avec la commission Africaine de l’énergie – AFREC – et les pools énergétiques.
  • Le passage en revue des différents modules du progiciel tels que conçus pour la saisie et les restitutions des informations de UPDEA-INFO SYSTEM (les consultations par pays, par sous région et les données continentales).

II. Examen des données par pays

Cette étape a permis de vérifier les données fournies par chaque délégation et leur validation par l’ensemble des participants.

III. Conclusion

Les travaux ont permis de constater que des efforts ont été faits par les différents Correspondants Banque de Données dans la collecte des données. Cependant, il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour réunir toutes les informations demandées.


Source : cet article publié sur le site de l’UPDEA

René Massé

RD Congo : la Banque mondiale injecte près de 300 millions $ Usd pour développer le secteur électrique et consolider les marchés de l’énergie en Afrique centrale et australe

Le 29 mai 2007, les administrateurs de la Banque mondiale ont décidé d’attribuer un don sur fonds IDA de 296,7 millions d’US$ à la République démocratique du Congo pour mettre en œuvre un programme de développement du marché national et régional de l’énergie en Afrique centrale et australe.

Le contexte régional

La République démocrati­que du Congo (RDC) a un énorme poten­tiel hydroélectrique, de l’ordre de 100.000 MW, soit 13 % du poten­tiel hydroélectrique mondial. Le site de Inga, sur le fleuve Congo, à 200 km en aval de Kinshasa, présente à lui seul un potentiel de 45.000 MW. Cette position stra­tégique de la RDC la fait participer aux deux pools énergétiques créés notamment en Afrique cen­trale et en Afrique australe.

Actuellement, l’électricité produite à Inga est transportée d’une part, vers le Sud, notamment pour satisfaire les besoins des compagnies d’électricités de 12 pays d’Afrique australe re­groupés dans le Southern African Power Pool (SAAP) et des compagnies d’électricités de 10 pays regroupés dans le Pool énergétique de l’Afrique cen­trale (PEAC).

Par défaut d’entretien et de rénovation adéquates, les installations d’Inga 1 et 2 n’opèrent qu’à 40 % de leur puissance installée (de l’ordre de 700 MW). Malgré ce poten­tiel, seulement 6,5 % des ména­ges en RDC ont l’électricité, con­tre en moyenne 20 % des ména­ges à l’échelle de l’Afrique subsaharienne. Et partout, en RDC comme dans la sous-région, la demande d’électricité ne cesse d’augmenter.

Le projet

L’objectif de ce projet est d’accroitre la disponibilité et la viabilité de l’énergie électrique sur les marchés de la RDC, d’Afrique australe et d’Afrique centrale. Pour y contribuer, ce projet se propose de :

  • Réhabiliter la capacité de production des installations de Inga 1 et 2 en RDC ;
  • Construire une ligne de transport de l’énergie électrique de 400 kV entre Inga et Kinshasa qui s’ajoutera à la ligne de trans­port existante de 220 kV ;
  • Etendre et réhabiliter le réseau de distribution électrique de Kinshasa ; 50.000 personnes bénéficieront de nouveaux branchements, et les 1,5 million d’habitants de la ville qui ont déjà l’électricité auront un service amélioré. Pour exécuter cette composante, il reste à trouver un cofinancement de 88,5 millions de dollars américains, que pourrait apporter la Banque africaine de développe­ment ;
  • Renforcer les capacités des agents de la SNEL dans le domaines de la facturation, de la collecte des paiements, de la planification et de l’entretien ; et du Ministère de l’Energie dans les domaines de la régulation et de la supervision du bon fonctionnement du secteur.

Ce projet permet­tra de mieux satisfaire la demande intérieure d’électricité ainsi que la demande d’exportation.


Les pays membres du SAAP sont :

  • Electricidade de Mozambique
  • Botswana Power Cooperation
  • Electricity Supply Commission of Malawi
  • Empresa National de Electricidade de l’Angola
  • Eskom, d’Afrique du Sud
  • Lesotho Electricity Corporation
  • Nam Power, de Namibie
  • La Société Nationale d’ Electricité de République démocratique du Congo
  • Swaziland Electricity Board
  • Tanzania Electric Supply Company Limited
  • Zambia Electricity Supply Corporation Limited
  • Zimbabwe Electricity Supply Authority

Les membres du PEAC sont :

  • AES Sonel (Cameroun)
  • Énergie Centrafricaine (ENERCA, République Centrafricaine)
  • Société Nationale d’Electricité (SNE, République du Congo)
  • Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG, Gabon)
  • Sociedad de Electricidad de Guinée Equatoriale (SEGESA, Guinée Equatoriale)
  • Société Nationale d’Electricité (SNEL, RDCongo)
  • Empresa de Agua e Electricidade (EMAE, Sao Tome & Principe)
  • Société Tchadienne d’Eau et d’Energie (STEE, Tchad)

Sources :

  • Le site de la Banque mondiale, sur cette page
  • Le Project Appraisal Document (PAD) volume 1 de mai 2007 ;
  • L’article de M. Faustin diffusé le 14 juin 2007 sur le site de « Le Potentiel ».

Pour plus d’informations :

Contacter M. Herbert Boh
Tel : +1 – 202 – 473 3548
Courriel : hboh@worldbank.org

René Massé

Guinée : la Chine construira un barrage hydroélectrique en échange d’un accès à des ressources minières

La Chine va financer la construction d’un barrage hydroélectrique de 750 mégawatts en Guinée. En échange, les autorités guinéennes garantiront à Pékin un accès à des ressources minières équivalentes à deux milliards de tonnes de bauxite, matière première dont l’aluminium est issu.

Energie contre bauxite, un contrat gagnant – gagnant en Guinée.

Le ministre guinéen du Contrôle économique et financier, M. Saïdou Diallo a affirmé lundi 2 juillet 2007 que la réalisation du barrage hydroélectrique de Souapiti par la Chine qui coûtera 1 milliard de dollars US, ne fait plus l’ombre d’un doute. Les fonds proviendraient de la banque publique d’import-export Eximbank qui multiplie les investissements en Afrique.

Pour l’ambassadeur de la république Populaire de Chine, la réalisation de ce barrage se fera sous la forme d’un marché « gagnant gagnant », c’est à dire bénéfique aux deux parties. Ainsi, suivant les termes de la convention, la Guinée fournira en compensation à la Chine deux milliards de tonnes de bauxite de qualité.

René Massé

Algérie : législation nationale, expériences étrangères, financement, formation…

Recommandations issues de la conférence « internationale et exposition sur les énergies renouvelables [CEER-2007] » organisée par le Ministère de l’Energie et des Mines, du 18 au 20 juin 2007 à Alger.

La CEER 2007 a réuni, outre le groupe Sonatrach et quelques- unes de ses filiales, Sonelgaz, NEAL, des organes de recherche, l’Organisation latino-américaine et les Caraïbes de l’énergie (OLADE), le conseil mondial des énergies renouvelables, l’agence européenne de l’énergie, quelques opérateurs privés, etc.

La Conférence

La Conférence a permis d’explorer les potentialités dont disposent beaucoup de pays dans le domaine du solaire et de discuter des réponses possibles aux préoccupations liées aux énergies renouvelables dans leurs dimensions technologique, économique, sociale et environnementale. Au terme de cette conférence, une série de recommandations et de propositions ont été émises, parmi lesquelles :

  • La nécessité d’un renforcement de la coopération en matière de politique de développement des énergies renouvelables aussi bien dans la région arabe qu’avec les pays européens :
  • La nécessité d’améliorer le cadre réglementaire national en relation avec les énergies renouvelables ;
  • Le souhait d’une plus grande intervention de l’Etat dans ce secteur, des expériences à travers le monde ayant confirmé cette orientation ;
  • Le constat de l’intérêt des expériences allemande et émiratie en matière de développement des pôles technologiques. Des schémas de développement tels que l’aménagement du territoire ont été présentés dans leur dimension intégrant les énergies renouvelables. Des expériences de certains pays comme l’Inde, la Tunisie, en termes d’intégration des énergies renouvelables pour un développement durable ont été ainsi mises en relief ;
  • L’importance potentielle du mécanisme de développement propre [MDP] pour soutenir le développement de projets d’énergie renouvelables et d’efficacité énergétique dans la région du Maghreb, de promotion de la production d’électricité d’origine renouvelable connectée au réseau.

La Table ronde

Les discussions engagées au cours d’une table ronde ont permis de passer en revue l’ensemble de la problématique du développement des énergies renouvelables, à l’échelle nationale, régionale et internationale. Le panel qui a animé cette table ronde a insisté sur :

  • L’opportunité d’instaurer un échange d’expériences entre l’Algérie et ses voisins, ainsi qu’avec les pays européens qui ont acquis une expérience avérée dans le domaine des énergies renouvelables ;
  • L’importance d’une industrialisation de la filière d’énergies renouvelables avec des mesures d’accompagnement et d’encouragement. Dans ce cadre, l’accent a été mis sur la formation des corps de métier à même d’assurer la pérennité des infrastructures.
  • Un fonds spécial pour le développement des énergies renouvelables a été proposé.

Autres recommandations :

  • L’expérience du développement du chauffe-eau solaire, un dispositif expérimenté en Allemagne et en Tunisie a été discuté. L’Algérie va-t-elle s’en inspirer ? Il a été, en tout cas, proposé qu’une fraction du Fonds national pour la maîtrise de l’énergie soit accordée, à titre incitatif, à cet équipement afin d’en favoriser la diffusion et la généralisation ;
  • Un effort de formation spécialisée au profit des installateurs doit être assuré par le centre de développement des énergies renouvelables de manière continue et régulière ; -* Une loi à l’instar de ce qui a été fait en Allemagne et en Espagne tout récemment pour favoriser et encourager ces installations, notamment dans le secteur public ;
  • L’Algérie doit diversifier ses ressources d’énergie compte tenu des enjeux qui y sont afférents à moyen et long terme. Les énergies renouvelables et l’hydrogène en tant que vecteur d’énergie propre et durable sont à même d’apporter un élément de réponse à une somme de préoccupations.

Le solaire et l’éolien

L’Algérie développe l’usage de l’énergie solaire depuis plusieurs années. Pour aller plus loin, il a été recommandé que soitent :

  • améliorés le cadre législatif et réglementaire ; la formation, la communication et la sensibilisation ; les mesures incitatives ; le financement ;
  • clarifiée la législation en vigueur ;
  • élaboré un guide technique sur l’utilisation des ENR ;
  • favorisée l’émergence d’une industrie solaire accompagnée de normes spécifiques ;
  • articulée l’efficacité énergétique dans toute politique de développement des énergies renouvelables,
  • dynamisés les réseaux et clubs solaires…

Les sociétés NEAL et ABENER (une société espagnole liée par un accord de partenariat avec NEAL) ont lancé un projet de production à cycle combiné (gaz, solaire) d’électricité. Cette centrale hybride est actuellement en construction à Hassi R’mel : elle est détenue à hauteur de 66% par ABENER, et à hauteur de 34% par NEAL et la Banque extérieure d’Algérie. C’est le premier projet d’une série programmée par la société NEAL. Cette dernière travaille à des projets similaires : un à Meghaïer et un autre à Naama. NEAL table sur un investissement estimé à 2,9 milliards de dollars.

Plus qu’une solution écologique, le solaire thermique est une alternative économique et fiable. L’Algérie envisage d’énormes investissements : son ambition est, en effet, de produire cinq pour cent de son électricité, à partir de l’énergie solaire d’ici à 2015. Dit autrement, l’objectif est de produire 500 MW d’électricité à partir de 2010 et d’atteindre 1 000 MW en 2015 avec une part d’exportation de 400 MW. A long terme, l’exportation vers l’Europe, notamment l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne est envisageable. NEAL, qui a présenté ses projets lors de cette conférence internationale, va par ailleurs créer des fermes éoliennes en Algérie. NEAL a, à cet effet, lancé des études de réalisation. NEAL, société connue dans le solaire, tâche ainsi à développer les énergies éoliennes, outre l’énergie solaire. Mais, il n’y a pas que cette société qui s’intéresse au solaire.

Des entreprises comme Sonelgaz, des institutions de recherche, y sont également impliquées. Le privé, qu’il soit national ou étranger, manifeste aussi de l’intérêt dans ce domaine.


Source : Un article de M. Youcef Salami, publié sur le site du quotidien La Tribune (Alger), le 25 Juin 2007.

René Massé

Maroc : la construction de la centrale hybride solaire – gaz naturel confiée à la société Abener

Le grand groupe espagnol d’ingénierie et de construction industrielle Abengoa a annoncé mercredi 20 juin 2007 à Madrid que sa filiale Abener a signé avec l’Office national de l’électricité (ONE) le contrat de construction d’une centrale thermo-solaire à Aïn Béni Mathar (sud d’Oujda) pour un montant de 469 millions d’euros.

La mise en route des unités de production de la centrale d’Aïn Béni Mathar est prévue à partir du 1er trimestre 2009.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale (BM) a approuvé le 29 avril 2007 un don du Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) d’un montant de 43,2 millions de dollars américains au Maroc. Le projet est financé également par la Banque Africaine de Développement (BAD) et par l’ONE. Ces financements sont destinés à la construction d’une centrale électrique hybride à Aïn Béni Mathar, à environ 80 km au sud de la ville d’Oujda. L’information détaillée et les documents préparatoires du projet sont proposés dans cet article du Riaed.

A l’issue d’un appel d’offres international, l’ONE avait confié à Abengoa la réalisation, le montage des infrastructures et la maintenance pendant cinq années de la future centrale électrique d’une capacité de 472 MW. La station de Béni Mathar est à cycle combiné utilisant à la fois le gaz naturel et l’énergie solaire pour la production de l’électricité.


Source : l’article de M. Aïn Béni Mathar, publié le 26 juin 2007 dans « Le Matin.ma« .

René Massé

Congo-Brazzaville : construction d’un barrage hydroélectrique de 120 mégawatts pour 2009

D’une hauteur de chute moyenne de 18,33 m et maximale de 20,41 m, d’une longueur de 128,4 m, le barrage d’Imboulou sera équipé de quatre turbines d’une puissance de 30 mégawatts (MW) chacune et d’un débit de 900m3/seconde. il est réalisé par la société chinoise CMEC pour un coût global de 280 millions de dollars US.

A l’instar d’autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le Congo/Brazzaville peut valablement mettre à profit son importante hydrographie pour produire du courant électrique.

Le contexte national : réduire la dépendance énergétique

Le Congo/Brazzaville dépend de la République démocratique du Congo pour ses approvisionnements énergétiques. Ce projet réduira sensiblement cette dépendance.

Il s’inscrit dans une perspective nationale globale, dite « Boulevard énergétique », qui regroupe aussi :

  • La centrale à gaz de Djeno (département du Kouilou) dont la production va passer de 25 à 50 mégawatt ces 15 prochains mois, lorsqu’entrera en service le gazoduc en construction entre le champ pétrolier de Mboundi et la centrale à gaz ;
  • La centrale thermique de Brazzaville, d’une puissance de près de 32 mégawatt qui sera opérationnelle en 2008 ;
  • Les barrages hydroélectriques de Moukoukoulou (département de la Bouenza) et du Djoué (Brazzaville), respectivement d’une puissance de 70 et 15 mégawatts.

Le contexte sous-régional : un marché énergétique commun

Il s’inscrit également dans une vision sous-régionale de mise en place d’un marché énergétique commun, en s’appuyant sur le Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC). Les pays de la CEEAC ont exprimé leur volonté de créer très prochainement un marché sous régional chargé de la réglementation du secteur de l’électricité à travers un organisme spécialisé, le Pool énergétique d’Afrique centrale (PEAC).

La finalité, selon Bruno Kapandji Kakala, le secrétaire permanent du PEAC, est « d’obtenir un consensus sur les principales questions et options de la loi-cadre du marché d’électricité en Afrique centrale ».
« Les discussions portent également sur la création d’un environnement favorable aux investissements, l’établissement d’un mécanisme pour le règlement rapide des transactions commerciales d’électricité et les échanges sur le forum sous-régional du secteur de l’énergie », a-t-il indiqué. Il s’agit à terme de préparer un document stratégique qui sera soumis à l’approbation du conseil des ministres en charge des questions énergétiques de la CEEAC qui se tiendra du 2 au 11 juillet 2007 à Bangui, la capitale centrafricaine.

Le projet de barrage hydroélectrique

Ce barrage hydroélectrique de 120 mégawatts de puissance, est en construction à Imboulouquelque, situé à 215 km de Brazzaville et à 14km de l’embouchure de la rivière Léfini et du fleuve Congo, au Nord du pays.


Source : article paru le 22 juin 2007, à Kinshasa, dans « Le Potentiel ».

René Massé