Maroc : la Banque Islamique de Développement accorde un prêt important pour une nouvelle centrale à turbines à gaz

La Banque Islamique de Développement (BID) vient d’accorder un prêt de 1,5 milliard de dirhams (environ 137 millions d’euros), à l’Office national de l’électricité (ONE) du Maroc pour la construction d’une centrale à turbines à gaz de 300 MW à Mohammedia.

La BID et l’ONE renforcent ainsi leur partenariat stratégique avec la volonté de s’impliquer davantage sur les marchés internationaux.

Ce projet fait partie du plan d’urgence lancé par l’ONE en 2006 pour faire face à la croissance rapide de la demande nationale en électricité, a indiqué l’ONE dans un communiqué, ajoutant que la mise en service est prévue pour juin 2009.

Après la participation au financement du programme d’électrification rurale (PERG) du Maroc, la BID confirme ainsi son rang de partenaire stratégique de l’ONE.

L’ONE et la BID ont décidé de développer ce partenariat stratégique, en renforçant la participation de la BID dans la politique d’ouverture à l’international de l’ONE.

Source : article diffusé sur le site de Jeune Afrique le 8 Octobre 2007.

Elhadji SYLLA, ASER, Yaya Ly

Sénégal : l’AFD accorde une subvention de 8 millions d’Euros pour l’électrification rurale

Le Comité des Etats étrangers de l’AFD a approuvé l’octroi d’une subvention de 8 millions d’euros à la République du Sénégal pour le financement de la concession d’électrification rurale de Kaffrine, Tambacounda et Kédougou.

Les zones rurales sénégalaises demeurent handicapées par un faible niveau de développement de l électrification rurale. Le Programme d’Accès au service d’Electricité en zone Rurale (PASER) du gouvernement permet d’impliquer le secteur privé dans le développement de l’électrification rurale, dans le cadre de concessions attribuées par appel d’offres. Ces consultations sont lancées sur la base d’une subvention publique et de tarifs fixes, l’opérateur remportant la concession étant celui qui s’engage à raccorder le plus grand nombre d’usagers.

Le financement de l’AFD correspond à l’apport de la subvention publique pour la concession de Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, qui regroupait une population d’environ 820.000 habitants en 2002 (avec un taux d’électrification de 2,5%, bien en deçà de la moyenne nationale). Ce concours permettra d’alimenter 13.800 abonnés supplémentaires.

Le programme aura un impact limité sur l’environnement, grâce à une composante photovoltaïque significative et à la généralisation de l’utilisation d’ampoules à basse consommation.


Source : article publié dans la Lettre d’information de l’AFD n°2 d’octobre 2007.

René Massé

Maroc : Conférence internationale sur l’électrification rurale : Appel à communication

Les experts internationaux ont jusqu’au 31 octobre 2007 pour soumettre une intention de communication aux organisateurs. les experts sélectionnés par le Comité scientifique (le 15 novembre) auront jusqu’au 30 novembre 2007 pour remettre leurs écrits et présentations sur Powerpoint définitifs.

La Conférence internationale sur l’Electrification rurale – CIER 2008 – qui se tiendra à Marrakech (Maroc) du 23 au 25 janvier 2008, a déjà été présentée sur ce portail (voir l’article).

Les organisateurs lancent un Appel à communication que vous pourrez télécharger ci-dessous ou retrouver sur le site de CIER 2008. Cet appel s’adresse à des conférenciers qui disposent d’une expertise prouvée dans le domaine de l’électrification rurale et du secteur de l’électricité en Afrique

Si l’organisation ne rémunère pas les intervenants pour leur présentation, par contre les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge par les organisateurs, suivant des modalités qui seront précisées à chaque intervenant par les organisateurs.

Pour plus d’information sur cette Conférence, vous pouvez visiter le site du CIER 2008.

Les intentions de communication et les documents complets sont à envoyer à Autograph par courriel à : contact@autograph.ma avec copie à M. N. Dhaiby, à dhaiby@one.org.ma.

René Massé

Guide d’initiation au prépaiement électrique

Ce guide technique propose aux décideurs francophones, une initiation au prépaiement électrique. Edition du Riaed, juin 2007. 26 pages.

C’est en constatant le faible niveau d’information en français sur le prépaiement électrique qu’est née l’idée de ce document, résultat de l’activité de quelques experts francophones regroupés en groupe de travail au sein du portail internet www.riaed.net


Il a été bâti, d’une part, sur des recherches d’informations techniques et commerciales diffusés sur Internet par les fabricants, et d’autre part à partir des connaissances propres des membres du groupe de travail du RIAED ayant participé à ce document : M. Jean-Pierre Mahé, rédacteur ; M. René Massé, France ; M. Alagassou Alassane, Mali ; M. Tidiane Diarra, Mauritanie.

Véritable condensé de ce qu’il faut savoir avant d’initier un projet d’électrification par prépaiement, ce guide analyse successivement :

I. POURQUOI LE PREPAIEMENT ?

1. Le cycle opérationnel du prépaiement

2. Le prépaiement et la trésorerie

3. Le prépaiement et le recouvrement

4. Le prépaiement et la fraude

5. Le prépaiement et la consommation

6. Le prépaiement et la lutte contre la pauvreté

7. Les inconvénients du pré paiement

II. COMMENT FONCTIONNE LE PREPAIEMENT

1. La norme STS

2. Principe de fonctionnement clientèle selon la norme STS

III. LES COMPTEURS

1. Monobloc ou Split

2. L’enregistrement du crédit sur les compteurs.

3. Les compteurs sous norme STS

4. Caractéristiques techniques

IV. GESTION DU PREPAIEMENT

1. Les équipements

2. L’unité de gestion (serveur)

3. Les différentes architectures système

4. Relation entre les unités de vente (UV) / unité de gestion (UG)

5. Les systèmes de vente

5.1. L’achat de coupons au guichet

5.2. La cabine automatique

5.3. La vente par GMS

5.4. La vente par cartes prépayées

Annexes

Annexe 1 : Firmes (que nous remercions) dont les sites Internet ont été consultés pour rédiger ce document

Annexe 2 : Abréviations

Annexe 3 : Informations administratives sur la norme STS

Annexe 4 : Exemples de pays utilisant le prépaiement électrique

Les informations contenues dans ce document sont fournies à titre indicatif, non contractuel et à but non commercial.

Jean-Pierre Mahé

Une Conférence sur les opportunités de marché de l’énergie durable en Afrique pendant le Salon ENERGIES PLUS

Du 15 au 18 novembre 2007 à Marche-en-Famenne en Belgique, se tiendra ENERGIES PLUS : le salon des économies d’énergie, axé sur les nouveaux enjeux énergétiques et climatiques.

Le Groupe de travail Partenariat du RIAED, en partenariat avec la Fédération Wallonne de l’électricité d’origine renouvelable et alternative, y organise le 16 novembre 2007 une rencontre entre les industriels belges et les représentants du secteur de l’énergie durable en Afrique pour échanger sur les opportunités de marchés qu’offre le Continent, dans le but de stimuler le partenariat en faveur de l’accélération du processus d’approvisionnement des collectivités rurales et semi-urbaines en énergie.

Le salon Energie Plus

Energies + a pour objet de réunir des exposants présentant des produits et services visant l’économie et la performance énergétique, le respect de l’environnement, la production et distribution d’énergie pour le bâtiment, ainsi que tous les outils utiles à leur promotion et leur mise en œuvre.

En outre, il a pour vocation d’aider les entreprises et les particuliers à s’adapter aux nouvelles directives émanant du pouvoir local, régional, fédéral et européen présentes et à venir, en matière d’énergie et d’environnement, en les encourageant à connaitre, utiliser et développer toutes les technologies en rapport avec les économies d’énergie, au sens large.

Il informera, entre autres, le grand public sur la performance énergétique du bâtiment qui sera bientôt un des critères déterminant de la valeur des biens immobiliers en Belgique et dans le monde. Pour plus de détails sur ce salon, consulter le site de energiesplus

La conférence sur le thème de l’énergie en Afrique

La Conférence sur le thème de l’énergie en Afrique, donnera aux participants l’occasion d’échanger sur :

  • Le marché de l’énergie durable et de l’électrification rurale ;
  • Le cadre règlementaire (organisation, engagements de l’État, conditions d’existence comme « opérateur », etc.) ;
  • Pourquoi l’Afrique est-elle particulièrement attractive ?
  • La liste des projets pour lesquels les partenariats sont recherchés ;
  • Les conditions de partenariats :
  • Les facilités et garanties accordées par l’État aux entreprises étrangères pour favoriser leur insertion dans ce secteur d’activités. -* etc.

L’assistance sera composée des membres de EDORA, la Fédération wallonne des entreprises actives dans l’électricité renouvelable et alternative, des membres du RIAED et d’autres acteurs du secteur de l’énergie.

Pour plus d’informations, contacter l’animateur du groupe de travail du RIAED sur le Partenariat : Pépin Tchouate

Pépin Tchouate

Ghana : signature d’un accord de prêt avec la Chine

Le Ghana a contracté mardi 25 septembre 2007 un crédit de 292 millions de dollars US auprès de la banque d`Import-Export (EXIM) de Chine pour financer la réalisation du projet d`énergie hydroélectrique de Bui, a annoncé la PANA.

Source : article mis en ligne sur le site de Angola Press

« Ce montant représente le premier volet d`une facilité de crédit hybride de 622 millions de dollars US, nécessaire au projet et à d’autres facilités annexes.

C’est le vice-président ghanéen, M. Alhaji Aliu Mahama, qui a présidé la cérémonie de signature de ce prêt, au palais d’Osu Castle. Le document a été paraphé par le Dr Anthony Akoto Osei, secrétaire d`État au ministère des Finances et de la Planification économique, pour le Ghana et M. Li Ruoge, président d’EXIM Bank, au nom de la Chine.

Le second volet de ce programme financier, qui concerne un prêt de 270 millions de dollars US assorti de conditions préférentielles, sera mis à la disposition du Ghana par le gouvernement chinois, agissant par l’intermédiaire d’EXIM-Bank(EN).

Le Ghana sera chargé de mobiliser les 60 millions de dollars US restants pour le projet, qui devrait permettre d’augmenter de 400 mégawatts la capacité de production d’énergie hydroélectrique alimentant le réseau national.

Ce projet, le troisième du genre après ceux d’Akosombo et de Kpong, représente l’une des mesures prises par le gouvernement pour trouver une solution aux problèmes récurrents d’approvisionnement en électricité, qui se traduisent par des délestages. »

René Massé

Vietnam : Alstom signe un contrat de 190 millions d’euros pour équiper la centrale hydroélectrique de Son La

190 millions d’euros ! C’est le montant du contrat signé le 1er octobre 2007 à Paris entre Alstom et le producteur public vietnamien Electricité du Vietnam (EVN), et ce en présence de Martin Bouygues et de François Fillon.

Source : article mis en ligne sur le site Le FIGARO

« Suivant les termes du contrat, Alstom Hydro assurera la fourniture de l’ensemble des équipements électro-mécaniques destinés à la centrale hydroélectrique de Son La, au nord ouest d’Hanoï. Cette centrale est la plus grande d’Asie du sud-est avec une capacité prévue de 2 400 MW. Une fois achevée, elle produira environ 10 milliards de kWh par an, soit une part très significative des besoins en énergie du pays.

Pour ce contrat Alstom Hydro réalisera « la conception, l’ingénierie, la fabrication et la livraison de six turbines Francis de 400 MW chacune et de leurs alternateurs, ainsi que du contrôle-commande et des équipements associés ». Il sera également responsable « de la formation et de la supervision des opérations d’installation, de test et de mise en service, cette dernière devant intervenir entre 2010 et 2012″, selon les termes du communiqué.

Selon Philippe Cochet, le Président d’Alstom Hydro, “la centrale hydroélectrique de Son La est d’une importance essentielle pour répondre aux besoins en énergie du Vietnam…  »

Le groupe n’est pas en terre inconnue au Vietnam : Alstom Hydro a déjà fourni les équipements de cinq centrales hydroélectriques réparties dans différentes régions du Vietnam. »



Voir aussi cet article sur le site de Alstom Hydro.

René Massé

Mali : l’AMADER présente des résultats encourageants

Lors de son Conseil d’administration d’août 2007, le PDG de l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (Amader), M. Ismael Oumar Touré a fait un point des résultats appréciables obtenus dans les domaines de l’énergie domestique et de l’électrification rurale.

De bons résultats, mais l’AMADER a besoin de nouveaux financements pour poursuivre ces efforts : 24,4 milliards Fcfa pour le seul secteur de l’électrification rurale…

Réalisations dans le domaine des énergies domestiques

Concernant la composante énergie domestique, les chiffres sont parlants. Sous l’impulsion de l’Amader, ont été diffusés dans différentes localités du pays :

  • Plus de 318 000 foyers améliorés dont 69 800 au cours du semestre écoulé et
  • Environ 22 500 réchauds à gaz dont plus de 8 600 unités durant le même semestre.
  • La vulgarisation du réchaud à pétrole, après quelques difficultés de démarrage, a connu un réel essor. Ainsi plus de 3 000 réchauds à pétrole ont été importés et mis sur le marché.

Réalisations dans le domaine de l’électrification rurale

L’électrification durable a permis, à la date de 30 juin 2007, de brancher plus de 12 590 abonnés aux réseaux électriques, construits dans les douze projets les plus avancés.

Bientôt 35 700 abonnés bénéficieront de l’électricité grâce à l’achèvement de 30 projets appelés à couvrir une trentaine de localités.

Malgré ces résultats flatteurs, Ismael Oumar Touré reconnaît que depuis la dernière session, la situation financière de l’agence ne s’est guère améliorée. Ainsi, la Banque mondiale, le gouvernement et l’Amader se mobilisent pour la recherche de ressources ou de solutions nouvelles. Le besoin financier est estimé à 24,4 milliards Fcfa. Si ce financement est mobilisé, il permettra de porter le taux d’électrification rurale à 12 % en 2010

René Massé

Technologies de valorisation de l’électricité dans le monde rural sénégalais : techniques et modes d’introduction

Très peu de chose a été fait pour promouvoir des usages productifs de l’énergie électrique, une fois celle ci rendue disponible dans une zone rurale. Ce document rapporte les résultats du projet PERACOD au Sénégal. Ce projet a pris le temps d’identifier les besoins, de concevoir et tester des équipements électromécaniques pour développer l’activité agricole et artisanale en zone rurale. Un document technique détaillé qui traite d’un sujet rarement analysé.

« Appui à la définition des stratégies de la mise en œuvre d’une politique d’énergie rurale productive »

- rapport de M. Ivan Cyphelly, de Alternativas CMR
- Rédigé dans le cadre du programme PERACOD

- Edité en août 2005 par la Direction de l’Energie du Sénégal et la GTZ

- 53 pages.

Avec le recul, on constate partout qu’apporter de l’énergie dans l’espace rurale des pays africains ne suffit pas à promouvoir spontanément de nouvelles activités ou à améliorer les activités anciennes. Mais, concevoir les équipements appropriés à ces contextes requiert plus de temps d’observation, de conception et d’expérimentation que n’en disposent généralement les experts ou projets de coopération.

PERACOD s’est donné les moyens d’approfondir cette question : de quels équipements électromécaniques auraient besoin les ruraux pour utiliser au mieux l’énergie pour créer du développement local, c’est à dire pour créer de l’activité, des richesses ? Et comment alors procéder pour diffuser ces équipement ?

Ce rapport tire les leçons de ce programme et de l’expérience d’une vingtaine d’années de l’auteur.

Il est structuré en deux parties :

  • Une première partie présente :
    • un répertoire des applications productives, avec la description très complète de leurs principaux éléments constitutifs et notamment les moteurs ;
    • Une description de la génération électrique avec ses dispositifs d’optimisation et ses spécificités d’installation ;
    • Des exemples, qui illustrent l’état de développement et d’implantation des différentes applications ainsi que les obstacles culturels et technico-administratifs auxquels se trouve généralement confronté celui qui essaye d’introduire des générateurs de revenus en milieu rural.
  • La seconde partie est consacrée au solaire thermique de concentration et touche aussi à la problématique environnementale (le passage du charbon de bois utilisé par les artisans aux technologies solaires réduit les dégagements de CO2).

Voir aussi le site de Alternativas CMR

René Massé

Ghana : la Banque mondiale et le GEF accordent 95,5 millions de dollars pour améliorer le secteur énergétique

La Banque mondiale, le GEF et d’autres partenaires au développement ont décidé d’accorder 210 millions de dollars au secteur énergétique ghanéen pour en améliorer la gestion, l’efficacité, la fiabilité, la viabilité, l’accessibilité du secteur et promouvoir des sources alternatives ciblées.
La création d’une Agence d’électrification rurale est une des activités programmées.

Source : la communiqué de presse n° : 2008/030/AFR de la Banque mondiale.

Le financement du projet

Le 26 juillet 2007, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial ont approuvé l’attribution d’un financement de 95,5 millions de dollars américains pour le projet Energy Development and Access (Développement énergétique et accès à l’énergie). qui vise à accroître l’accessibilité, l’offre et la fiabilité du réseau électrique au Ghana, où les coupures régulières et l’inaccessibilité du réseau continuent d’entraver la croissance économique.

Le coût total du projet est estimé à 210,55 millions de dollars. Son financement est assuré par :
- > L’Association internationale de développement (IDA) équivalent à 90 millions de dollars aux conditions standards dont une période de maturité de 40 ans et un différé d’amortissement de dix ans ;
- > Le Fonds pour l’environnement mondial qui fait don de 5,5 millions de dollars ;
- > Le Fonds catalytique pour la croissance en Afrique (50 millions de dollars) ;
- > La Banque africaine de développement (18,25 millions) ;
- > Le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (6,25 millions) ;
- > Les intermédiaires financiers ghanéens (7,75 millions) et
- > L’Agence suisse pour le développement et la coopération (11 millions).

Les objectifs du projet

Le principal objectif du Projet est de soutenir les efforts à long terme visant à :

- > Améliorer les performances des compagnies d’électricité ;
- > Accroître le rendement énergétique ;
- > Augmenter l’accès à l’énergie pour réduire les inégalités dues aux déséquilibres entre zones urbaines et rurales ; et
- > Augmenter la capacité de production d’énergie renouvelable.

« La crise énergétique actuelle au Ghana est l’une des entraves majeures à la croissance », a déclaré Paivi Koljonen, Économiste principal de la Banque mondiale et Chef d’équipe du projet. « Il est désormais urgent pour le Ghana d’améliorer la gestion globale du secteur, ainsi que l’accessibilité et la fiabilité de l’offre d’électricité, et c’est ce que ce Projet cherche à réaliser. Il va aussi aider à mettre en place les infrastructures qui permettront de créer de nouvelles opportunités d’affaires et d’accélérer la croissance économique et la création des emplois. »

Pour appuyer la stratégie sectorielle multiforme du Ghana en matière d’énergie, le projet va allouer des financements aux promoteurs d’initiatives de production d’énergie renouvelable — telles que des petites centrales électriques, l’énergie éolienne et à base de biomasse — au profit des communautés qui ne sont pas intégrées dans le principal réseau national de distribution. Il va aussi financer la mise en place d’une Agence indépendante d’électrification rurale qui sera chargée de la coordination de tous les programmes d’électrification rurale. En tout, 134 000 nouveaux usagers dans les villes et les villages seront connectés au réseau national de distribution d’électricité d’ici la fin du projet.

Une composante importante du projet est l’amélioration de la distribution de l’électricité à long terme, et des performances commerciales du secteur. L’on estime que « Plus d’un quart de toute l’électricité produite au Ghana est perdue du fait de défaillances techniques et commerciales et de vols ». À un moment où le Ghana a besoin de chaque unité d’électricité pour alimenter la croissance du pays, ces pertes doivent être réduites.


Appui supplémentaire de la Banque mondiale au secteur énergétique ghanéen : le gazoduc ouest-africain (WAGP) et le pool énergétique ouest-africain (WAPP)

Le gouvernement ghanéen a adopté une stratégie à long terme et un programme d’action à court terme pour améliorer l’offre et la fiabilité énergétiques. La stratégie à long terme concerne l’intégration régionale du système énergétique ghanéen à travers deux grands projets énergétiques multinationaux — le gazoduc ouest-africain (WAGP) et le pool énergétique ouest-africain (WAPP), tous deux financés par la Banque mondiale. À court terme, le gouvernement s’attaque au déficit de capacité énergétique et aux problèmes financiers dans le secteur sur plusieurs fronts, y compris un programme d’investissement d’urgence pour installer la capacité de production d’énergie thermique cette année, des délestages, des mesures de gestion de la demande, et l’augmentation des tarifs d’électricité.

Le gazoduc ouest-africain est en construction et devrait convoyer le gaz nigérian au Ghana en 2008. Ce gaz viendra diversifier le réseau de production hydroélectrique du Ghana par une source d’énergie thermique plus propre et à moindre coût qui aura aussi des effets bénéfiques sur l’environnement. Également, le pool énergétique ouest-africain en instance va accroître le commerce transfrontière d’énergie en Afrique de l’Ouest de deux manières. Premièrement, il va renforcer l’interconnexion des lignes électriques de la Côte d’Ivoire au Togo et au Bénin le long de la côte ghanéenne. Ensuite, il va permettre d’établir de nouvelles interconnexions avec le Ghana pour transférer l’électricité de source gazière et à moindre coût produite le long de la côte ghanéenne vers le nord, au Burkina Faso et dans d’autres pays sahéliens.


Contacts :

René Massé