Congo : de l’électricité à partir du gaz brûlé en torchères, un modèle de projet MDP

La première pierre de la nouvelle centrale à gaz de Cote Matève, dite « Centrale Electrique du Congo », a été posée le 20 mai 2008. Sa production est essentiellement destinée aux industries extractives et de transformation en cours d’installation au Kouilou.

Ce projet « électricité à partir du gaz » est un projet éligible au Mécanisme de Développement Propre (MDP).

L’électricité, un secteur en difficulté structurelle

La production, le transport et la distribution du courant électrique au Congo en général et à Pointe Noire en particulier connaissent depuis plus de dix ans de nombreuses difficultés. Le déséquilibre entre l’offre et la demande est alarmant. Les équipements de la Société Nationale d’Electricité (SNE) sont obsolescents. Les défaillances techniques sont énormes et récurrentes. La couverture nationale est largement en deçà des besoins.

Aujourd’hui, les besoins d’énergie sont estimés à 80 MW pour Brazzaville et 70 MW pour Pointe-Noire. Ces estimations sont très sous-évaluées, Pointe Noire aurait besoin de 132 MW. Les prévisions de la demande pour les deux principales villes du pays d’ici 2015 est de 508,2 MW.

Afin de sécuriser l’approvisionnement du Congo en énergie électrique, l’Etat a pris des mesures structurelles et techniques :

  • Libéralisation du secteur par la Loi N°14-2003 du 10 avril 2003 portant code de l’électricité,
  • Réhabilitation des structures existantes,
  • Mise en chantier du barrage d’Imboulou
  • Mise en œuvre de divers projets en partenariat avec des opérateurs privés. Parmi ces derniers, le Groupe Eni, Compagnie pétrolière italienne, leader dans la génération d’électricité à partir du gaz, a construit la centrale à gaz de Djeno.

Le brûlage de gaz, ses effets sur l’environnement

La production congolaise de gaz associé au pétrole est très importante et généralement sous employée. Une partie très importante est brûlée à perte sur les lieux d’extraction. En 2001, la production annuelle congolaise de gaz associé à la production pétrolière a été estimée à près de 6,9 milliards de mètre cubes. D’après le rapport sur la valorisation du gaz congolais paru en 2003, son utilisation a été répartie de la façon suivante :

  • Réinjection dans les gisements : 4,2 Mds m³
  • Auto consommation : 0,6 Mds m³
  • Torchage : 1,9 Mds m³

Le brûlage des gaz à la sortie des torchères des puits de pétrole contribue autant que le transport aérien au réchauffement climatique. Selon la banque mondiale, chaque année plus de 150 milliards de mètres cube de gaz sont brûlés aux torchères et rejetés dans l’atmosphère avec de nombreux impacts négatifs sur les écosystèmes et les vies humaines.

Sur le plan écologique, l’inventaire des sources anthropiques et des puits d’absorption des gaz à effet de serre réalisé au Congo en 1994 révèle dans le domaine des émissions de dioxyde de carbone CO2 (74,5%), de méthane (CH4 ; 21,84%), de l’hémioxyde d’azote, N2O (3,66%), des oxydes d’azote (NOx), et de composés organiques volatils non méthaniques.

L’utilisation des gaz actuellement brûlés pour la production d’électricité contribuerait à la réduction de la pollution atmosphérique, à la diminution du réchauffement de l’atmosphère et à la modération des changements climatiques. Outre ces aspects purement environnementaux, elle représente bien évidemment la valorisation d’une ressource non renouvelable jusqu’alors gaspillée.

La centrale à gaz

Au Congo, les torchages doivent totalement cesser dans l’ensemble du pays si l’on s’en tient au décret N°2007-294 du 31 mai 2007 fixant les règles relatives à l’utilisation et à la valorisation du gaz.

La construction, à Cote-Matève, entre Pointe-Noire et Djeno, d’une nouvelle centrale thermoélectrique à gaz de 300 à 450 MW. La SNPE (Société Nationale de Production d’Electric) en est le maître d’ouvrage et Eni Congo le maître d’ouvrage délégué. ENI Congo en est aussi le fournisseur en gaz puisqu’il proviendra du site d’exploitation de Boundi que la société italo-congolaise à racheté au franco-congolais Zetah M&P Congo voici environ un an. L’acheminent du gaz se fera par un gazoduc d’une soixantaine de kilomètres.

Ce projet permettra de valoriser le potentiel gazier à côté de celui du pétrole. Il contribuera de manière significative à la réduction des dégâts potentiels et réels sur l’environnement comme la détérioration de la couche d’ozone et les multiples impacts de l’émission de gaz à effet de serre. Sans éliminer totalement la pollution émanant de ce gisement, il permettra par l’utilisation de filtres, d’en réduire significativement l’importance.


Source : un article publié par David Bérenger Loemba le mercredi 21 mai 2008 sur le site Congopages.

René Massé

Sénégal : Les bailleurs internationaux s’engagent dans la restructuration de la SENELEC

Les bailleurs de fonds tels que la Banque mondiale et l’AFD s’engagent à investir dans le secteur de l’énergie pour aider l’état sénégalais à le redresser.

La mission conjointe qui a séjourné à Dakar du 15 avril au 1er mai 2008 a permis de consolider leurs engagements dans le processus de restructuration de la SENELEC. C’est ce qui ressort du mémorandum qui a sanctionné les travaux de la mission.

La Banque mondiale envisage un appui budgétaire de 80 millions dollars (40 milliards de FCfa) à l’Etat du Sénégal. Un montant qui servira à la réforme du secteur et particulièrement à la recapitalisation en cours de la Senelec. En même temps, l’Afd envisage une contribution similaire d’un montant de 30 millions d’Euros (environ 20 milliards de FCfa), sous la forme d’un prêt souverain à l’Etat du Sénégal.

Dans la même dynamique, l’Afd, étudie également la possibilité d’intervention en subvention à hauteur d’un million d’Euros en accompagnement de la réforme du sous-secteur de l’électricité, mais aussi en prêt non souverain auprès de la Senelec afin de restructurer une partie de sa dette de court terme.

D’ores et déjà, tandis que l’examen de l’appui budgétaire IDA par le Conseil d’administration de la Banque mondiale est prévu pour ce 19 juin, les points d’affectation de la subvention en question de l’Afd sont aujourd’hui identifiés et sont relatifs au financement de certaines composantes du programme de maîtrise de la demande énergétique, mais aussi le financement d’études, ou d’une expertise technique pour la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de la Sénélec. Dans ce contexte, la restructuration financière de la Senelec semble recueillir toute l’attention des parties, qui se sont particulièrement penchées sur le modèle financier qui devra prendre en compte les états financiers provisoires 2007 de la Senelec dans les projections financières. Projections déclinées sur la base d’hypothèses dont celles qui ont été retenues et validées avec les autorités sénégalaises partent d’abord d’un prix du baril au 1er janvier 2008 à 104 dollars soit une inflation de 3% par an.

Le mal nécessaire

Sous le rapport fait à l’égard du cours du baril sur le plan international, les projections visant à réussir la restructuration de Sénélec prévoient également :

  • Une augmentation tarifaire de 17%, envisagée à partir du mois d’août 2008 ;
  • Un Revenu Maximum Autorisé (RMA) 2008 post-révision exceptionnelle qui serait évalué en supposant que les revenus perçus par Sénélec (ventes) sur la période août-décembre 2008 (postérieurement à l’augmentation tarifaire) permettront de couvrir le RMA de cette période (calculé au prorata du nombre de mois concerné) ;
  • Un programme d’investissement revu : différé de l’investissement Kounoune/Patte d’oie/Hann ;
  • Le recouvrement des créances sur les clients : 90 jours sur l’ensemble de la période d’analyse ;
  • Un ratio de couverture de la dette (DSCR) que le scénario 1 fixe à 1,3 en 2009, 1,4 en 2010, puis 1,5 contre 1,2 en 2009, 1,3 en 2010, puis 1,4 pour le scénario 2.

Tout en reconnaissant les efforts déjà engagés par le gouvernement pour la recapitalisation de l’entreprise (65 milliards FCfa), les bailleurs de fonds considèrent que le scénario 1 est « plus à même d’assurer une restructuration financière pérenne de la Sénelec ». Cependant, les bailleurs de fonds prennent acte du scénario 2 privilégié par le gouvernement sénégalais et qui correspond à un besoin de recapitalisation minimal de 109 milliards de FCfa dont 102 milliards de FCfa devraient être réalisés fin 2008 et 07 milliards de FCfa en 2009. Ce scénario conduirait en 2009 à un ratio de couverture de la dette de 1.1.

De plus, rappelle-t-on, le gouvernement a décidé de lancer un appel à l’épargne publique dès 2009 en conformité avec l’évolution institutionnelle de la Senelec, sous forme d’augmentation de capital.

La problématique

En application des textes, une révision exceptionnelle de la formule de révision tarifaire est en cours par la Commission de régulation du secteur de l’électricité(Crse). Elle devrait être mise en application en même temps que la nouvelle grille tarifaire en août 2008. En fonction de cette révision exceptionnelle et de la valeur du RMA à la Senelec, le scénario 2 évoqué plus haut pourrait être réactualisé et permettre d’arrêter les besoins finaux de recapitalisation, de compensation et d’ajustement tarifaires définitifs.

Il est rappelé que l’actuelle grille tarifaire de la Senelec a relevé un certain nombre d’insuffisances et cela a conduit à une étude tarifaire réalisée en 2005, dont les conclusions ont été rendues en fin août 2007. Celles-ci ont abouti à la nécessité d’une nouvelle grille tarifaire visant à la préservation des clients à faibles revenus, à l’incitation aux économies d’énergie et à la maîtrise de la demande d’électricité. L’objectif est, selon le memorandum, de la « mettre en parallèle avec l’augmentation du tarif moyen de manière à minimiser l’impact sur les foyers à faibles revenus ».

Tout cela est à mettre en adéquation avec un plan de réduction des coûts de la Senelec qui devrait permettre à l’entreprise des gains de l’ordre de 12 milliards de FCfa environ, pour un investissement minimum. Les bailleurs dont la mission en question aurait particulièrement relevé le travail de concertation entre toutes les parties qui aurait prévalu tout au long de ce processus, auraient démarré une réflexion avec Senelec de manière à définir un certain nombre d’indicateurs de suivi des résultats de ce plan de réduction des coûts de Senelec.


Source : un article de Moustapha THIANDOUM publié le mercredi 11 juin 2008 par Sudonline

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Angola : approbation de la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Kunge

Le conseil des ministres a approuvé, le mercredi 28 mai 2008 à Luanda, le contrat sur la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Kunje, situé sur la rivière Kunje, à quelque 9 kilomètres, au nord de la municipalité de Camacupa, dans la province de Bié (centre).

Présidée par le Chef de l`État angolais, M. José Eduardo dos Santos, la 5ème réunion ordinaire de l’organe collégial du gouvernement a analysé le projet de résolution homologuant le processus d’acquisition de la totalité des actions détenues par le groupe Total dans « FINA Pétrole » d’Angola, en faveur de la Sonangol-EP, et autorisé le ministre des Finances à élaborer les mécanismes de régularisation.


Source : un article publié sur le site de Angola Press le 28 mai 2008.

René Massé

Ghana : la Bad finance un projet de renforcement des systèmes électriques

La Banque africaine pour le Développement et le gouvernement ghanéen ont signé le 4 mars 2008 à Tunis, un accord de prêt de 44,5 millions de US dollars, pour financer le projet de renforcement des systèmes électriques. L’objectif du projet est d’aider le pays à réduire les pertes d’électricité, d’améliorer la fiabilité de l’alimentation électrique et d’élargir l’accès à l’électricité pour les personnes vivant dans la région de Kumasi.

Le manque de fiabilité des approvisionnements en énergie est un obstacle majeur à la croissance économique du pays, entravant considérablement la réalisation de son objectif de devenir un pays à revenu intermédiaire avec un revenu par habitant de 1 000 dollars en 2015.

Le projet prévoit la construction d’une sous-station d’une capacité de 132 MVA et le renforcement d’une sous-station existante pour augmenter la quantité d’électricité pouvant être fournie à la Société d’électricité du Ghana à Kumasi par l’Autorité de la rivière Volta. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste, le programme de développement énergétique et d’accès à l’électricité du Ghana (GEDAP), financé par la Banque mondiale, le secrétariat suisse aux affaires économiques, la Facilité mondiale pour l’environnement et le gouvernement ghanéen.

Au terme du projet dans 5 ans, le GEDAP profitera à 135 000 ménages et entreprises.

M. Mandla Gantsho, vice-président de la Bad chargé de l’infrastructure a souligné que ce projet constitue la 4ème intervention du Groupe de la Bad dans le secteur énergétique du pays après la ligne de transmission Ghana-Côte d’Ivoire, le réseau électrique Brong-Ahafo et les projets d’interconnexion entre le Ghana, le Togo et le Bénin. Les deux premiers projets ont été achevés en 1984 et 1994 respectivement, et le troisième projet a été approuvé en avril 2007.

René Massé

Sénégal : signature du contrat de concession pour l’électrification rurale de la vallée du fleuve

L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et l’Office national de l’électricité du Maroc (One) ont procédé, le 29 mai, à la signature d’un contrat de la concession d’électrification rurale de Dagana-Podor-Matam. Il s’agit de la première des douze concessions prévues.

Près de 400 villages de la zone de Dagana-Podor-Saint Louis devront disposer des services de l’électrification rurale. Cette concession s’étend sur une superficie de 19 000 kilomètres carrés dont les besoins potentiels d’électrification concernent 490 localités rurales avec une population d’environ 350 000 habitants.

L’opérateur marocain a été retenu devant d’autres candidats comme l’Électricité de France (Edf), suite à un appel d’offres international sous le contrôle de l’institution de la Banque mondiale.

L’One, qui obtient sa première concession sur le plan international, dispose ainsi de l’exclusivité de la réalisation, de l’exploitation des installations et de la vente au détail de l’électricité dans les zones rurales de Saint-Louis, Dagana et Podor pour une durée de 25 ans.

L’Etat du Sénégal contribue pour 3 milliards de FCFA tandis que les Marocains s’engagent à investir 7 milliards en 3 ans pour fournir de l’électricité à près de 300 000 ménages, d’électrifier par raccordement au réseau moyenne tension 157 villages et d’électrifier 143 villages par système solaire photovoltaïque.

L’ONE s’engage également à électrifier toutes les infrastructures sanitaires et scolaires de la région de Saint-Louis, une unité privée de collecte et de stockage du lait et plusieurs stations de pompage.

Voir aussi :

> Agence sénégalaise d’électrification rurale

> Office national de l’électricité (ONE)

> Sénégal : adjudication à l’One de la première concession d’électrification rurale dans le nord du pays

Imedia

Maroc : Conférence des soumissionnaires pour la réalisation du parc éolien de Tarfaya

Le Palais des congrès à Laâyoune a abrité le 19 mars 2008 la première conférence des seize groupements soumissionnaires, préqualifiés pour la réalisation d’un parc éolien près de la ville de Tarfaya.

Organisée par l’Office national de l’électricité (ONE), cette conférence s’est déroulée en présence d’investisseurs et professionnels de l’éolien, locaux, nationaux et étrangers. Ce projet marque la volonté du Gouvernement de porter à horizon 2012 à 20% la part de production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

Un programme de valorisation des énergies renouvelables

Ce projet renforcera la capacité de production d’électricité à partir des énergies renouvelables déjà en service, et qui comprend en particulier le parc éolien Abdelkhalek Torrès qui produit chaque année 200 millions de kWh, le parc éolien d’Amogdoul (60 MW) à Essaouira, le parc éolien de Tanger (140 MW), le complexe hydroélectrique de Tanafnit – El Borj (40 MW), la centrale thermo-solaire de Aïn Beni Mathar (470 MW), des turbines à gaz et groupes Ddiesel (400 MW), le parc éolien de Touahar, le programme Chourouk pour l’énergie solaire, les stations de transfert d’énergie par pompage de Abdelmoumen et de Tilougguit, et de nombreuses micro-centrales hydrauliques.

D’autres projets en énergies renouvelables inscrits dans le cadre de l’initiative baptisée « Initiative 1 000 MW éolien » ont été également lancés. Cette initiative consiste à développer une capacité éolienne de 1.000 MW d’ici 2012 dans l’objectif de renforcer la capacité de production de l’ONE tout en valorisant le potentiel éolien dont dispose le Maroc.

Le projet éolien à Tarfaya

M. Driss Ourraoui, directeur Environnement et Energies Renouvelables à l’ONE, a présenté le projet de construction du parc éolien à Tarfaya, qui fait partie des 14 sites répertoriés dans le cadre du projet de 1.000 MW.

Situé à 2 km au sud de la ville de Tarfaya, le parc éolien sera doté d’une puissance de 200 MW extensible à 300 MW. Sa mise en service est prévue pour 2010.

Le parc éolien de Tarfaya comprendra plusieurs installations, dont des aérogénérateurs d’une puissance nominale unitaire supérieure ou égale à 1.300 kW, munis de rotors à 3 pâles à axe horizontal, des mâts supports des aérogénérateurs, de type tubulaire, des appareils de contrôle, de commande, de mesure et de protection, des postes BT/MT des éoliennes, un poste élévateur en 225kV de raccordement au réseau national interconnecté, une installation météorologique, des pistes de desserte des aérogénérateurs internes au parc.

Cette rencontre a été marquée par une série d’interventions sur le cadre juridique régissant le domaine de développement des énergies éoliennes au Maroc et les perspectives de développement de ces énergies et leur impact sur le renforcement de la production électrique nationale et sur l’environnement.


Source : un article de M. Abdallah Darkaoui, publié le 20 mars 2008 sur le site du quotidien marocain Le Matin

René Massé

Ghana : une conférence pour éclairer l’Afrique

Cette réunion est organisée dans le cadre de la campagne « Eclairer l’Afrique » lancée en septembre 2007 par la Banque mondiale et sa filiale en charge du secteur privé, la Société financière internationale (SFI).

« Augmenter l’accès à l’éclairage propre et abordable est essentiel pour le développement de l’Afrique », déclare Anil Cabraal, spécialiste de l’énergie à la Banque mondiale. « Attendre l’expansion des réseaux électriques n’est pas possible si on considére les problèmes d’énergie d’aujourd’hui ».

Rendre attractif aux investisseurs privés le marché des réseaux d’électricité du continent africain, tel était l’objectif de la conférence internationale qui s’est tenue à Accra, au Ghana à partir du 6 mai 2008. L’enjeu affiché est de fournir un éclairage électrique à 250 millions de personnes qui en sont aujourd’hui privées, non seulement dans les zones rurales, non raccordées aux réseaux, mais aussi dans les capitales, qui toutes, connaissent des délestages fréquents.

Ces problèmes électriques sont considérés comme un obstacle majeur au développement économique et social. Les ruptures de fourniture d’énergie électrique ralentissent et/ou renchérissent l’activité des industries et éloignent les investisseurs. Les secteurs sociaux de la santé et de l’éducation sont également perturbés, comme l’est également celui des télécommunications.

Représentants d’industrie électrique, gouvernements, bailleurs de fonds et organisations non gouvernementales sont donc réunis pour étudier comment stimuler l’intérêt des investisseurs pour le marché émergent de ces réseaux électriques.

« Pauvres en énergie », les Africains dépensent 40 milliards de dollars par an pour de l’électricité basée sur des énergies fossiles, que la Banque mondiale décrit comme « chères, inefficaces, de mauvaise qualité, et polluantes ». Les plus courantes parmi celles-ci sont les lampes au kérosène qui, selon la Banque, couvrent 10 à 30 pour cent des dépenses des ménages en Afrique subsaharienne.

La Banque mondiale et la SFI soutiennent dès lors des alternatives telles que les ampoules basse consommation (des LED et les lampes compactes fluorescentes). Ces deux techniques produisent plus de lumière par watt qu’une ampoule incandescente et elles durent plus longtemps qu’une ampoule ordinaire, même si l’investissement de départ est plus élevé.

La conférence rendra publique une recherche pilote sur la demande, le comportement et les préférences des consommateurs effectuée au Ghana et au Kenya. D’autres études de marché sont en cours en Ethiopie, en Tanzanie et en Zambie.

Ces études constituent la première exploration détaillée de ce que la Banque mondiale décrit comme un marché potentiellement énorme pour des produits d’éclairage sûrs et fiables, qui sont financièrement compétitifs avec les lampes à combustibles et sont alimentés par des énergies renouvelables ou des sources mécaniques.


Source : un article de M. Abid Aslam, publié le 7 mai 2008 sur le site de IPS – Inter Press News Agency

René Massé

Sénégal : une ligne de crédit de la Kfw pour aider les ménages à acquérir des systèmes solaire

Le groupe bancaire allemand Kfw va mettre en ligne sur Internet un système de crédit pour aider les ménages sénégalais à autofinancer l’acquisition d’un système photovoltaïque.

Pressé comme tout autre pays non producteur de pétrole par la flambée du baril qui a atteint 114 US$, le Sénégal accentue sa recherche de financement pour développer les énergies renouvelables. Son ambition est d’arriver à 20 % d’énergie renouvelable dans le bilan énergétique national d’ici 2020.

En marge de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables en Afrique (Ciera) ouvert le mercredi 16 avril 2008 à Dakar, le ministre de l’Energie, M. Samuel Ameth Sarr, a annoncé que la coopération allemande (Kfw) allait mettre en place une ligne de crédit dans toutes les institutions financières à l’instar de qui se fait en l’Allemagne déjà, dans le but « d’aider les ménages à s’autofinancer en solaire ».

Le ministre de l’Energie avance que les discussions sont très avancées avec la Kfw, sur la base d’« une ligne de crédit destinée à tous les consommateurs d’électricité, pour leur permettre d’investir sur le solaire sans qu’ils n’aient rien à débourser… ». « Il y aura un impact sur la consommation énergétique globale du pays qui va baisser… ».

Le ministre de l’énergie inscrit ce projet dans un effort global pour arriver à 20 % d’énergie renouvelable d’ici 2020. « Nous avons des projets concrets de 7,5 MW à Ziguinchor avec une entreprise allemande et le Conseil régional de la ville. Nous avons 15 MW d’éolienne à Saint-Louis qui sont en train d’être mis en œuvre : les études du gisement éolien ont déjà été réalisées avec le soutien financier de l’Agence française de développement. Nous avons un projet de 50 MW entre Potou et Kayar. Ce sont des actions concrètes pour sortir de la tyrannie du pétrole ».

Une loi d’orientation sur le secteur des énergies renouvelables en préparation

Le ministre de l’énergie a annoncé que d’ici décembre 2008, une loi d’orientation sur le secteur des énergies renouvelables sera soumise à l’approbation des députés. « En collaboration avec le ministère des biocarburants et des énergies renouvelables et avec l’appui financier de l’Afd et de la Gtz, nous sommes en train de finaliser cette loi ».


Source : un article de M. Bakary DABO, publié le 17 avril 2008 sur le site de Sudonline.sn

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Zambie : une centrale hydroélectrique construite par les Chinois

L’entreprise chinoise Syno-Hydro Corporation of China a signé mardi 20 novembre 2007 un accord de 243 millions de dollars pour construire une nouvelle centrale hydroélectrique en Zambie.

Cette entreprise va construire la centrale de Kariba sur le fleuve Zambèze, à environ 225 km au sud de Lusaka, a déclaré M. Rodnie Sisala, directeur de la compagnie d’électricité zambienne (Zesco).

M. Rodnie Sisala a précisé que ce projet visait à compléter une centrale existante. « Ce sera une unité de 350 mégawatts de capacité. La construction débutera au début de l’année 2008 ».

Le projet sera essentiellement financé par un prêt de la Banque chinoise d’import-export à hauteur de 85%, le reste étant assuré par d’autres sources de financement non précisées.

Le ministre de l’Energie, M. Kenneth Konga, a estimé que ce projet représentait un progrès significatif pour la production d’énergie en Zambie, confrontée ces derniers mois à d’inhabituelles pannes de courant. « Tenant compte de la croissance rapide de la demande en électricité et du déficit anticipé, le pays se hâte de générer de nouvelles sources de production », a-t-il déclaré.


Source : article diffusé le 20 novembre 2007 sur le site de Romandie News.

René Massé

Vietnam : Alstom Hydro va construire la plus grande centrale hydroélectrique d’Asie du sud-est

Alstom Hydro, la coentreprise d’Alstom et de Bouygues, va fournir au producteur d’électricité public Electricité du Vietnam (EVN) l’ensemble des équipements électro-mécaniques destinés à la plus grande centrale hydroélectrique d’Asie du Sud Est à Son La.

Le contrat a été signé au début octobre 2007 à Paris par M. Philippe Cochet, Président d’Alstom Hydro, et M. Pham Le Thanh, Président-Directeur Général d’EVN, en présence des Premiers Ministres vietnamien et français Nguyen Tan Dung et François Fillon, ainsi que de M. Martin Bouygues, Président-Directeur Général de Bouygues, et de M. Patrick Kron, Président-Directeur Général d’Alstom.

Cette centrale sera située sur la rivière Da, dans la province de Son La, à 340 kilomètres au nord-ouest d’Hanoi. La capacité prévue est de 2 400 MW. Le contrat signé porte sur un montant de 190 millions d’Euros.

Alstom Hydro va réaliser la conception, l’ingénierie, la fabrication et la livraison de six turbines Francis de 400 MW chacune et de leurs alternateurs, ainsi que du contrôle-commande et des équipements associés. Alstom Hydro sera également responsable de la formation et de la supervision des opérations d’installation, de test et de mise en service, cette dernière devant intervenir entre 2010 et 2012.

Une fois achevée, la centrale hydroélectrique de Son La doit produire environ 10 milliards de kWh par an, soit une part très significative des besoins en énergie du pays.

Alstom Hydro a déjà fourni les équipements de cinq centrales hydroélectriques réparties dans différentes régions du Vietnam.


Source : un article diffusé le 1er octobre 2007 sur le site Challenges.fr.

René Massé