Sénégal : une nouvelle structure pour la Senelec dès mars 2009

Le schéma industriel que le gouvernement compte appliquer à la Senelec (Société nationale d’électricité) est désormais connu. L’évolution institutionnelle de l’entreprise devrait aboutir à une holding en trois branches dont l’actionnariat sera ouvert aux consommateurs, aux privés nationaux et internationaux, aux employés, etc. Dès mars 2009, les activités de transport, de production et de distribution d’énergie seront ainsi dégroupées.

Le gouvernement sénégalais, à travers le ministère de l’Énergie, a dévoilé l’option qu’il va donner à l’entreprise dès 2009. L’adoption en février 2008 de la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (Lpdse), sera ainsi suivie du dégroupage des activités de Senelec selon trois filiales production, transport et distribution.

Ce schéma devrait prendre forme dans le cadre d’une Holding, avec une participation du privé national et étranger, des consommateurs et des travailleurs, à côté d’un partenaire technique.

Dans ce schéma industriel de l’entreprise le gouvernement doit veiller, au niveau de la filiale transport, à la participation publique majoritaire et au contrôle stratégique de cette structure par l’État, à côté du secteur privé national et étranger, des consommateurs et des travailleurs.

Pour le démarrage effectif en fin juin 2009 du fonctionnement séparé des trois filiales dans le cadre d’une holding, il est prévu de finaliser la mise en œuvre des études stratégiques juridiques et organisationnelles, les mesures d’accompagnements institutionnelles, politiques et sociales, le business-plan de chaque filiale, les mécanismes tarifaires appropriés, le renforcement de la Commission de régulation du secteur de l’électricité. Ce qui devrait être suivi par le choix de partenaires privés et de leur participation, entre juillet et décembre 2009, au niveau des trois filiales et de la Holding.

Plus d’informations sont disponibles sur la page web source de cet article.


Source : un article de Sud Online du 29 octobre 2008

Elhadji SYLLA, ASER, Xavier Dufail

Maroc : l’Espagne accorde un prêt de 4 millions d’Euros pour l’installation de systèmes solaires photovoltaïques

Le conseil des ministres espagnol, réunit le 14 novembre 2008 à Madrid, a décidé d’accorder au Maroc un prêt d’une valeur de 4 millions d’euros destiné au financement de l’installation de 1.215 systèmes solaires photovoltaïques de connexion au réseau dans les provinces d’Errachidia et de Benguerir.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme axé sur l’énergie solaire pour l’amélioration de l’électrification rurale baptisé « Chourouk ». Ce programme prévoit l’installation de 200.000 systèmes similaires sur tout le territoire national.

Les systèmes solaires photovoltaïques qui seront installés grâce au prêt du gouvernement espagnol bénéficieront à 9.000 familles dans les deux provinces. Ce crédit vise également à contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population ciblée et à la protection de l’environnement.


Source : un article de Toma publié le 14 novembre 2008 sur la site de Biladi pour le Maroc.

René Massé

Sénégal : Inauguration de la Centrale Kahone II

Après Tobène, Touba et Kahone où sont implantés des postes de transformations de haute tension, le président sénégalais a inauguré le mercredi 12 novembre 2008 la Centrale électrique de Kahone II d’une capacité de 60 mégawatts.

Cette réalisation entre dans le cadre d’un vaste programme d’investissement dans le sous secteur de l’électricité qui va permettre d’alimenter 280.000 clients des localités de Touba, Mbacké, Diourbel, Kaolack, Fatick, Tivaouane, soit une population de 3 millions de personnes.

En procédant à l’inauguration de cette infrastructure, qui a coûté plus de 32 milliards de Francs CFA, co-financés par la Bid, la Bidc, la Boad et la Senelec, le président Wade a dit que cette réalisation constitue l’embryon d’un réseau qui permettra de relier toutes les régions du Sénégal à tous les pays de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest) et ceux du Maghreb.

Cette centrale de Kahone, d’une capacité de 60 Mw, constitue le dernier
projet de production d’un programme de 174 milliards de FCFA. Celui-ci a été lancé en 2004 afin de résorber le lourd déficit qui freinait alors le développement et la croissance du Sénégal.

Plusieurs autres infrastructures ont en effet été réalisées, dont la centrale du Cap des Biches en 2004 d’une puissance de 30 Mw pour un coût de 12 milliards et demi de FCFA, la centrale C6 de Bel Air (2006) de 64 Mw de capacité, pour une valeur de 28 milliards de FCFA et enfin en janvier 2008 la centrale de production indépendante de Kounoune de 67,5 Mw d’un coût de 36 milliards de FCFA, avec l’appui du groupe de la Banque mondiale.

Mr. Wade a souligné que la ligne de 225 kW (Sococim–Mbour) et les postes de transformations haute tension de Malicounda, Mbao, Bel air, Cap des biches et Hann, ont été mis en service et permis d’améliorer  »sensiblement » le service dans ces zones.


Sources : un article de Elh.Thiendella Fall publié le 13 novembre 2008 sur le site de Walfadjri (Dakar), et un article publié sur le site de APS

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Bassin du Niger : construction de trois barrages hydroélectriques

L’Autorité du Bassin du Niger a entrepris le construction de trois barrages hydroélectriques à Fomi en Guinée, à Taoussa au Mali, et à Kandadji au Niger.

L’Autorité du Bassin du Niger, dont le siège se trouve à Niamey, comprend neufs États membres qui sont le Niger, le Cameroun, le Mali, la Côte D’ivoire, le Bénin, le Tchad, le Nigeria, le Burkina Faso, et la Guinée où l’organisation est née en novembre 1981.

Une réunion du comité technique des experts de l’Autorité du Bassin du Niger s’est tenue à Conakry (Guinée) les 3, 4 et 5 novembre 2008. Elle préparait la 27 ème session ordinaire du conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger organisée les 6 et 7 novembre 2008.

Les représentants des neufs États membres ont réfléchi à une meilleure gouvernance de l’eau au sein du bassin, pour permettre l’amélioration du niveau de vie des 210 millions d’habitants riverains du fleuve Niger.

S’agissant du premier plan quinquennal du programme d’investissement du bassin, il est projeté la construction de trois barrages hydroélectriques intégrateurs, à savoir ceux de Fomi en Guinée, de Taoussa au Mali, et de Kandadji au Niger dont les travaux de construction ont été lancés en août 2008. Les études de faisabilités du barrage de Taoussa sont terminées, tandis que celles de Fomi sont en voie d’achèvement, d’après le conseiller du ministre guinéen de l’énergie et de l’hydraulique Sékou Sangaré. Il est également prévu la réhabilitation de trois barrages, dont deux au Nigeria et au Cameroun.

La prochaine session du conseil des ministres de l’ABN est prévue en 2009 au Bénin.

René Massé

Burundi : lancement du projet multisectoriel d’infrastructures eau et électricité

Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a procédé mardi 28 octobre 2008 au lancement du Projet multisectoriel d’infrastructures Eau et Electricité, financé par la Banque mondiale.

Le financement de ce projet avait été approuvé par le Conseil des administrateurs de la banque mondiale le 13 mai 2008. Il s’agit d’un don IDA de 50 millions de dollars des États Unis, représentant 60 milliards de francs burundais environ.

Ce projet vise à soutenir les efforts que déploie le Gouvernement burundais pour :

a) Accroître l’accès aux services d’approvisionnement en eau dans les zones périurbaines de Bujumbura ;

b) Améliorer la fiabilité et la qualité des services d’électricité, avec en particulier la réhabilitation des centrales hydroélectriques et d’autres infrastructures de distribution d’électricité ;

c) Améliorer la qualité et la fiabilité des services d’approvisionnement en eau à Bujumbura en priorité ; et

d) Renforcer la viabilité financière de l’entreprise publique chargée des services d’eau et d’électricité en milieu urbain (la REGIDESO).

Ce projet bénéficiera aux communes de Kinama, Buterere, Kamenge, Gihosha, Kanyosha et Musaga.

Par la pose d’un premier tuyau, le Président de la République a marqué le début des activités de ce projet d’adduction d’eau, de fourniture d’électricité et de réhabilitation des centrales hydroélectriques et d’autres infrastructures de distribution d’électricité.

Contact avec le chef du projet à la Banque mondiale : Herbert Boh par téléphone (202-473-3548) ou par courrier électronique hboh@worldbank.org ;

Pour de plus amples informations sur ce projet, télécharger le Project Appraisal Document (document en anglais) depuis cette page du site de la Banque mondiale.


Source : des articles publiés sur le site de la Banque mondiale

René Massé

Maroc : signature d’un protocole d’accord entre l’ONE et la FENELEC pour financer durablement l’entretien des infrastructures du PERG

Un protocole d’accord de coopération entre l’Office national de l’électricité (ONE) et la Fédération nationale de l’électricité et de l’électronique (Fenelec) a été signé le vendredi 31 octobre 2008 à Casablanca (Maroc).

Cet accord vient sceller le partenariat entre les deux parties, qui s’engagent à renforcer la qualité et la fiabilité des ouvrages dans le cadre du Programme d’électrification rurale global (PERG).

Il prévoit la création d’un fonds de garantie alimenté par les entreprises impliquées dans ce programme, fonds qui permettra à l’ONE de fiabiliser les ouvrages d’électricité en milieu rural.

Il convient de rappeler que le programme PERG, lancé en 1996, a contribué à la généralisation de l’accès à l’électricité en milieu rural grâce à la synergie entre l’ONE et les professionnels de l’industrie électrique.

La mise en œuvre de ce programme d’envergure a nécessité une enveloppe budgétaire de près de 20 milliards de DH et a permis de faire passer le Taux d’électrification rurale (TRE) de 18 % à 95 % à fin septembre 2008 par réseaux interconnectés et kits photovoltaïques.

Depuis le lancement de ce programme, ce sont 30 411 villages ruraux qui ont été raccordés au réseau national au titre du PERG, ce qui correspond à l’électrification de près 1 802 000 foyers.

L’ONE affirme vouloir favoriser l’émergence d’un tissu industriel orienté vers l’exportation et exprime sa volonté d’œuvrer pour le développement des entreprises du secteur de l’électricité en les associant à des grands projets aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.


Source : un article publié le 1er novembre 2008 par le site Le Matin (Maroc).

René Massé, Xavier Dufail

Burkina Faso : lancement d’un programme d’accès à l’énergie

Le 24 octobre 2008 a eu lieu le lancement officiel du projet d’accès aux services énergétiques (PASE) par Kader Cisse, ministre des Mines des carrières et de l’énergie du Burkina, en vue de capitaliser les acquis du projet de développement au secteur de l’électricité (PDSE) en cours exécution.

Financé par la Banque Mondiale et le Burkina Faso, ce projet vise à améliorer les services énergétiques modernes en zones rurales, périurbaines et urbaines. Il a pour but d’accroître la productivité et la gestion rationnelle et participatives des combustibles ligneux, destinés à approvisionner des installations autonomes de production d’électricité en milieu rural.

Ce projet, d’environ 21 milliards de franc CFA, a été adopté en août 2007. Il permettra le renforcement du réseau de distribution d’une quarantaine de localités et l’extension du réseau à plus de 70 nouvelles localités à travers les actions conjuguées de la Sonabel.

Les résultats attendus sont d’une part de faire bénéficier d’un accès à l’électricité à 120 000 nouveaux abonnés (soit un million de personnes) et d’autre part de permettre l’aménagement de 441 000 hectares de forêts et la diffusion de 250 000 foyers améliorés.

Ce projet s’articule autour de trois points essentiels :

  • L’accroissement de l’accès à l’électricité ;
  • La gestion de la fourniture en bois énergie et promotion des économies d’énergies et des énergies de substitutions ;
  • Le renforcement institutionnel et des capacités des acteurs du secteur de l’énergie.

Source : Mediaterre.

René Massé, Xavier Dufail

Maroc : rencontre internationale pour la formation sur les systèmes énergétiques d’électrification rurale décentralisée

Organisée sous l’égide du Riaed, cette rencontre internationale de formation de l’IEPF se déroulera du 24 novembre au 3 décembre 2008 au CDER à Marrakech (Maroc) et aura pour thème la mise en œuvre des énergies renouvelables dans les projets d’ERD.

L’objectif de cette rencontre est de renforcer les capacités d’un groupe de techniciens impliqués dans les aspects techniques et socio-économiques de l’introduction des énergies renouvelables (notamment l’énergie solaire photovoltaïque) dans l’électrification des zones rurales et isolées.

Dates et lieu : du 24 novembre au 3 décembre 2008 à Marrakech [Maroc]

Partenaires

- Centre de Développement des Énergies Renouvelables (CDER – Maroc)

- Groupe de Recherche et d’Échanges Technologiques (GRET)

Description

Cette formation est organisée par l’IEPF et le DCDER, dans le cadre du Réseau international d’accès aux énergies durables (RIAED).

Le public visé

Cadres des agences d’électrification rurale, des ministères et des ONG de développement

Les informations complémentaires et le formulaire d’inscription sont disponibles sur le site de l’IEPF.

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Éthiopie : don de 8 millions USD de la Banque mondiale pour l’électrification rurale

La Banque Mondiale (BM) a approuvé un don de huit millions de dollars (6,2 millions d’euros) à l’Éthiopie pour le développement du réseau de distribution électrique en milieu rural.

« La BM (…) a signé un accord de don de 8 millions de dollars avec la Compagnie éthiopienne d’électricité (EEPCo) pour soutenir l’accès à l’électricité dans les villes et les villages ruraux », indique un communiqué de la Banque mondiale.

Ce don, financé par la Grande-Bretagne et la Suède, s’inscrit dans le cadre du Programme éthiopien d’accès universel à l’électricité (UEAP).

« Jusqu’à 228.571 foyers pauvres vont bénéficier de ce projet » qui prévoit l’utilisation de « lampes compactes fluorescentes » qui doivent permettre une réduction de 55% de la consommation électrique de ces ménages et réduire d’autant leur facture.

Le projet prévoit également une aide à la connexion de 35 dollars (environ 23 euros) des familles les plus pauvres qui ne peuvent pas se permettre de payer ces frais.

« EEPCo prendra en charge tous les risques de construction et commerciaux », indique la BM, qui précise qu’elle vérifiera l’existence réelle de la connexion avant tout paiement à cette compagnie publique.

Cette compagnie publique a doublé en cinq ans le nombre de villes électrifiées et de personnes ayant accès à cette énergie.

L’Éthiopie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique qui compte plus de 80 millions d’habitants « a l’un des taux d’électrification les plus bas d’Afrique subsaharienne », selon la BM, qui ajoute : « Moins de 2% des populations des zones rurales – où vivent plus de 85% de la population – ont accès à l’électricité ».


Source : article publié le 30 octobre 2008 sur le site de Romandie News.

René Massé, Xavier Dufail

Angola : signature d’une convention entre l’ENE et l’ONE (Maroc) pour l’électrification rurale et le développement des réseaux de transport et de la production

L’Office national d’électricité marocaine (ONE) et l’Entreprise nationale d’électricité angolaise (ENE) ont signé à la mi-obctobre 2008 au siège de l’ENE en Angola, une convention générale de coopération. Cette convention fixe un cadre légal de coopération : des réunions élaboreront prochainement des contrats plus précis.

L’ONE (Office national d’électricité) continue son expansion en Afrique. Après le Sénégal, la Mauritanie, la Sierra Leone, le Mali… c’est à présent en Angola que l’Office va proposer son expertise dans le domaine électrique.

« La convention concerne des domaines de coopération pratique. Les deux projets prioritaires sont l’électrification rurale et le schéma directeur des réseaux du transport et de la production », indique Abdellatif Bardach, responsable de la direction à l’international de l’ONE. L’ONE a aussi profité de l’occasion pour présenter au top management de l’ENE sa stratégie de promotion des énergies renouvelables (programme éolien, offre Energipro, programme Chourouk…).

Cette visite, selon le responsable, vient renforcer la volonté de l’Office d’affirmer sa position d’acteur de référence à l’échelle africaine et régionale.

l’Office a développé de nombreux partenariats avec plusieurs pays africains :

  • Au Sénégal, il s’agit de projets d’électrification rurale ainsi que des services de consulting pour la supervision des travaux.
  • Au Tchad, c’est la supervision des travaux de réhabilitation du réseau de distribution, l’appui et le conseil.
  • Au Ghana, les accords portent sur le transfert de savoir-faire dans les domaines de la production, transport et distribution.
  • En Mauritanie, l’Office a réalisé une mission d’appui à la société d’électricité pour remédier à la situation électrique précaire de la ville de Nouadhibou.
  • Pour la Libye, l’Office a présenté des offres techniques et commerciales pour la réalisation d’un parc éolien d’une puissance de 60MW ainsi que la maintenance des infrastructures de réseaux Très Haute Tension.
  • D’autres projets sont en cours de développement au Cap-Vert, au Kenya, aux Iles Comores et au Cameroun.
  • L’Office a des vues à présent sur l’Afrique du Sud.


Source : un article de Jihane Kabbaj diffusé sur le site de L’Economiste.

René Massé