Sénégal : démarrage des travaux d’un projet d’électrification rurale fin 2009

Un projet d’électrification destiné aux départements de Louga, Kébémer et Linguère a été financé à hauteur de 7,3 milliards de francs CFA grâce à un prêt du Fonds africain de développement (FAD), appartenant au groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

Dans le cadre du programme d’électrification rurale, le territoire sénégalais avait été divisé en 18 zones pour lesquelles un plan local d’électrification (PLE) a été réalisé. Le projet financé par la BAD concerne les deux concessions Kébémer-Louga et Lingère, qui ont été regroupées pour présenter une rentabilité suffisante afin d’intéresser le secteur privé.

Les départements de Louga et de Kébémer sont des localités reconnues pour être des zones de forte migration, qui bénéficient ainsi de rentrées substantielles de devises.

Des retards ont été pris par l’ASER pour la sélection du concessionnaire et le processus d’adjudication, de sorte que les premiers travaux de ce projet débuteront en fin 2009. L’objectif principal est l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, dans le cadre global de la lutte contre la pauvreté. Mais ce projet vise aussi l’accroissement de l’accès à l’électricité des populations rurales de la région de Louga et l’amélioration de la capacité de gestion des organes du sous-secteur.

Ce projet d’électrification rurale est appelé à réaliser 1 091 km de réseaux de distribution moyenne tension (MT) et basse tension (BT), 104 postes de transformation, 6 centrales thermiques de production d’électricité, 5.243 branchements, 177 systèmes photovoltaïques, 104 batteries avec huit modules de rechargement.


Source : Agence de Presse Sénégalaise.

René Massé, Xavier Dufail

Sri Lanka : modernisation de la centrale hydroélectrique de Laxapana

Alstom Hydro vient de signer un contrat clé en main d’une valeur de 43 millions d’euros avec le Ceylon Electricity Board, au Sri Lanka, en vue de la réhabilitation partielle du complexe hydroélectrique de Laxapana, composé de cinq centrales électriques.

Le projet contribuera de façon positive à réguler la fourniture électrique du pays et à répondre aux besoins croissants d’électricité de l’île.

En vertu du contrat, Alstom assurera la réhabilitation de deux des cinq centrales du complexe : Wimalasurendra et New Laxapana. La mise en service des équipements mis à neuf est prévue pour le printemps 2013.

Les deux turbines Francis de 26 MW de la centrale de Wimalasurendra et les deux Pelton de 52 MW de la centrale de New Laxapana seront équipées de nouveaux systèmes de commande, contrôle et régulation et d’excitation sans balai. Équipées de nouvelles roues à flasques, les turbines Pelton verront leur puissance électrique portée à 57 MW.

Les travaux seront réalisés au cours des brèves périodes d’immobilisation de la centrale, tout retard étant susceptible d’affecter la fiabilité du réseau électrique national, en particulier dans le cas de la centrale de New Laxapana. Cette dernière joue un rôle clé dans la régulation de fréquence et la fourniture d’électricité lors de pics de demande, notamment pendant la saison des moussons.

Le Sri Lanka dispose d’une capacité totale installée de près de 2 400 MW, dont la moitié est assurée par l’hydroélectricité. Le gouvernement sri-lankais encourage le développement de l’hydroélectricité afin de répondre à une demande croissante et de réguler le réseau électrique national.


Source : enviro2b.

Xavier Dufail

Vietnam : projet de développement des énergies renouvelables

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le 5 mai 2009 un projet de développement des énergies renouvelables au Vietnam, d’un montant de 202 millions USD sur 40 ans.

Ce projet vise à accroître la fourniture d’électricité au réseau national à partir de sources d’énergie renouvelable sur des bases durables commerciales, environnementales et sociales.

Il y a trois composantes à ce projet :

1. investissement dans les énergies renouvelables.

- Mise en place de crédit pour soutenir les investissements en énergie renouvelable. Cette sous-composante permettra de fournir une facilité de financement, par la participation des banques commerciales, à des prêts pour des projets éligibles ne dépassant pas 30MW et qui sont développés par des sponsors privés.

- Assistance technique pour la mise en œuvre des investissements. Cette sous-composante fournira une assistance technique pour l’examen des demandes, le suivi de l’éligibilité des budgets et des développeurs, la gestion du projet par le ministère de l’Industrie et du Commerce (MOIT) et pour le renforcement des capacités des budgets et aux développeurs de préparer, évaluer, financer et mettre en œuvre des énergies renouvelables à base projets selon les meilleures pratiques internationales.

2. élaboration de la réglementation. Cette composante fournira une assistance technique pour le développement de l’infrastructure réglementaire et le renforcement des capacités nécessaires du MOIT, de l’autorité de réglementation de l’électricité du Vietnam, et d’autres organismes gouvernementaux de développement des énergies renouvelables, en particulier pour les projets de production d’électricité raccordée au réseau électrique et ne dépassant pas 30 MW.

3. pipeline de développement. Cette composante soutiendra les activités visant à faciliter le développement de nouveaux projets d’énergie renouvelable qui contribuent directement à la construction d’un pipeline de projets d’énergie renouvelable.


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail

Niger : présentation du Programme national de référence d’accès aux services énergétiques modernes (PRASE)

Le 7 avril 2009 s’est tenu à Niamey (Niger) l’Atelier national de restitution et de validation du Programme national de référence d’accès aux services énergétiques (PRASE). Cet atelier a été organisé par le Ministère des Mines et de l’Énergie, avec le concours technique et financier du PNUD et de la CEDEAO.

Ces documents présentent le programme PRASE, et notamment les points clés suivants :

  1. Le cadre institutionnel
  2. Les partenariats intersectoriels avec les secteurs prioritaires de la SDRP (Santé, éducation, hydraulique, agriculture)
  3. 3. Les mécanisme de financement
  4. 4. L’élaboration d’une feuille de route.

Angola : approbation de la 4ème phase d’expansion du réseau électrique de Luanda

Le Gouvernement angolais a approuvé, le 29 avril 2009 , la minute du contrat de la IVème phase du projet d’extension du réseau électrique de Luanda et autorisé l’Entreprise de Distribution de l’Électricité de Luanda (EDEL) à signer les contrats avec la « China National Machinery & Export Corporation ».

L’exécutif angolais a également autorisé la « EDEL » de signer les mêmes contrats avec le consortium composé de Progest-Projectos Tecnicos, Consultoria e Gestão, Lda et Engimais, ainsi qu’avec Engenharia et Consultoria, Lda, respectivement.

Le projet prévoit l’électrification des zones de Boavista, Viana-Vila, Viana Caop, Morro Bento, Zango, Ramiros et Benfica, y compris la construction et l’installation des sous-stations pour ces zones.

Le contrat des travaux prévoit l’obligation de sous-contrat des entreprises nationales, jusqu’à 30 % de la valeur du contrat.


Source : Angola Press.

Xavier Dufail

Rwanda : programme national d’accès à l’électricité

La Stratégie de développement économique et de réduction de la Pauvreté du Rwanda (EDPRS, 2008-2012) vise à soutenir la croissance économique par l’amélioration des infrastructures de service – en particulier dans les transports, l’énergie et les communications.

Le projet proposé permettra de lancer le programme national d’accès à l’électricité (PNAE), de réaliser l’objectif principal de l’EDPRS pour le secteur de l’électricité en triplant l’accès à l’électricité en 2012 à environ 16 % des ménages, et au moins 50 % des établissements publics identifiés en matière de santé, d’éducation et de l’administration locale. Cela nécessitera environ 200 000 nouvelles connexions, et inclura également les efforts pour atteindre les consommateurs ruraux et les fournisseurs de services actuellement non connectés au réseau national.

Le projet comprend trois composantes :

(a) la mise en réseau – Le projet permettra de financer l’interconnexion des réseaux MT et BT, le renforcement et la réhabilitation du réseau de distribution pour atteindre la capacité de transfert requise vers les zones désignées, la connexion des clients, etc.

(b) des “Connexions vertes” – Le projet permettra de financer un éventail d’activités visant à améliorer le prix d’accès pour les consommateurs et réduire le besoin de ressources supplémentaires. Le programme comprendra une partie Lampes Basse Consommation, promotion de panneaux solaires thermiques, etc.

(c) l’assistance technique, le renforcement des capacités, l’appui à la mise en œuvre – Cette composante d’appui à (a) et (b) décrits ci-dessus, qui sont liés au premier objectif du projet. En outre, cette composante soutiendra le développement du deuxième objectif : le suivi et l’intégration de l’approche sectorielle.


Source : Banque mondiale (en anglais).

Xavier Dufail

Sénégal : des activités génératrices de revenus dans le programme d’électrification rurale

La nouvelle stratégie d’électrification rurale du Sénégal prend en compte l’ensemble des activités génératrices de revenus, dans la perspective de lui donner un impact dans la réduction de la pauvreté.

Jusqu’en 2000, le taux national d’électrification rurale a été jugé trop faible, se situant aux environs de 6 %, avec une puissance d’environ 850 kW et cela avait un impact très faible sur la réduction de la pauvreté.

Dans la seule région de Kaolack, le taux d’électrification se situait aux environ de 4 % en 2000, représentant 56 villages alimentés dans toute la région. Cela avait un impact trop faible sur la réduction de la pauvreté ; les activités génératrices de revenus n’étaient pas prévues dans les installations.

Mais cela a été rectifié dans la période 2000-2008 avec la mise en place d’un programme spécial, lequel a permis d’électrifier 84 villages dont 39 par voie solaire, permettant ainsi de couvrir une population de 60 000 habitants et de porter le taux d’électrification dans cette région à 12 % en fin 2008. Le projet solaire d’électrification a aussi permis d’alimenter 105 infrastructures communautaires ou de santé, ainsi que l’installation de près de 200 lampadaires solaires pour l’éclairage public.

L’électrification rurale a bénéficié de la coopération allemande (BMZ, KfW, GTZ) : dans le cadre de son partenariat avec l’Aser, la Kfw a mis en place un programme d’électrification rurale et semi-urbain dans les régions de Kaolack et Fatick pour un montant global de 4,3 milliards de Fcfa avec comme objectif 8.000 branchements en milieu rural afin de satisfaire les besoins domestiques et des villages productifs, pour améliorer les conditions de vie des populations à moindre coût.


Source : un article de A. Mbodj publié sur le site Le Soleil.

René Massé, Xavier Dufail

Kenya : projet de réforme du secteur de l’énergie

Le 2 avril 2009, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le financement d’une deuxième tranche de 80 millions de dollars EU pour soutenir le projet de réforme du secteur de l’énergie.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui le projet avec les modalités suivantes :

  • Crédit IDA : 53 millions de DTS (équivalent de 80 millions de dollars EU)
  • Conditions : échéance = 40 ans ; différé d’amortissement = 10 ans

Description du projet :

Ce financement additionnel permettra au projet d’atteindre ses objectifs de développement initiaux et, en portant sur une plus grande échelle la mise en œuvre de son programme d’accès à l’électricité, d’améliorer son impact.

Ses objectifs sont conformes à ceux du projet initial, à savoir :

  • Améliorer le cadre institutionnel, réglementaire et de politique sectorielle pour assurer la participation du secteur privé et le développement sectoriel ;
  • Soutenir une expansion rationnelle de la capacité de production d’électricité en vue de satisfaire la demande ; et
  • Accroître l’accès à l’électricité dans les zones urbaines et périurbaines, tout en améliorant l’efficacité, la fiabilité et la qualité des services offerts aux clients actuels.

Contact médias :

Rachel McColgan-Arnold

Tel : [+1] 202 473 2588

Courriel : rmccolgan@worldbank.org

Pour plus de renseignements sur le contenu du projet, veuillez visiter cette page du site de la Banque mondiale.


Source : un article publié le 2 avril 2009 sur le site de la Banque mondiale.

René Massé

Sénégal : Forum sur « L’électrification, vecteur de développement et de croissance » à Dakar

La Fédération Nationale d’Electricité et d’Electronique du Maroc (Fenelec), en collaboration avec le Ministère de l’Energie du Sénégal, organise du 12 au 15 mai 2009 à l’hôtel Teranga, un forum sur « L’électrification, vecteur de développement et de croissance » et une exposition de matériels électriques intitulée « Maroc Elec II » sur la Place de l’Indépendance à Dakar.

Après avoir organisé « Maroc Elec I » au Cameroun, la Fenelec, qui regroupe plus d’une quarantaine d’entreprises marocaines, récidive au Sénégal où elle exposera le savoir faire marocain et sa technologie dans le secteur de l’électrification, en particulier rurale.

Le Maroc a entrepris de valoriser dans les pays sub-sahariens le savoir faire acquis dans l’exécution récente de son programme d’électrification rurale et e promouvoir une large gamme de produits électriques fabriqués au Maroc.

En effet, à l’issue du PERG, la quasi-totalité des villages marocains est électrifiée. Le réseau électrique couvre plus de 80% du monde rural au Maroc.


Source : un article de Bakary Dabo publié le 27 avril 2009 sur le site Sud Online.

René Massé

République Démocratique du Congo : projet de gestion des ressources forestières du parc Virunga

Le WWF a engagé un projet quinquennal de protection du parc Virunga et d’alternative de production de bois énergie, Eco Makala .

Eco Makala est un projet de conservation de la nature financé par l’Union européenne (2,5 millions d’euros) de production de bois énergie, qui a débuté en 2008. Il vise à encadrer la production du bois énergie autour du parc des Virunga dans un programme quinquennal. Ce projet veut offrir une alternative à l’exploitation illégale et non durable des forêts naturelles du parc ainsi que lutter contre la pauvreté des habitants.

Le survol du parc des Virunga, de près de 100.000 hectares, montre actuellement d’importantes trouées claires dans l’étendue verte sombre de cette aire protégée. Près de la ville de Goma, ces zones claires sont les conséquences de l’utilisation de bois énergie par les 600.000 habitants de la ville. Cette dégradation du parc des Virunga a conduit le WWF à protéger les arbres de cette forêt en initiant le projet spécifique Eco Makala dans son programme de protection environnementale autour des Virunga.

Le projet Eco Makala propose un modèle de procédure qui se veut une nouvelle façon de travailler en collant aux réalités du terrain dans le bassin d’approvisionnement de l’agglomération urbaine de Goma. Dans la partie la plus attaquée par les habitants de Goma, le projet a évalué les besoins de cette ville en bois énergie à produire sur 20.000 hectares soit une superficie de 200 km2 mais envisage actuellement l’aménagement de 4.000ha sur cinq ans.

L’alternative de production rationnelle et lucrative de bois énergie expliquée aux petits paysans

Eco Makala s’attache dès à présent à démontrer aux paysans que l’agro-foresterie peut générer de l’argent pour celui qui s’y investit. Pour arriver à ses fins, le projet va procéder à la vulgarisation des techniques de foresterie et à l’amélioration de la productivité des paysans. Dans cet engagement, le projet privilégie les petits propriétaires de terrains de plus ou moins 100 m2 pour les encadrer pendant 4 ans, le temps de maturation d’arbres à croissance rapide. Les possesseurs de petits terrains sont appelés à se regrouper en vue d’arriver aux superficies de près de 100 m2. Au cours de cette année 2009, des parcelles d’expérimentation sont exploitées en vue de montrer aux ruraux l’utilisation des arbres locaux et la plantation par rangée d’arbres intercalées de plants de haricots ou autres légumineuses pour l’entretien des sous bois en attendant leur maturité. Des espèces d’acacia ou d’eucalyptus sont déjà en essai sur cette terre volcanique très fertile du Nord Kivu.

Forte incitation à la vie associative des agro-forestiers en herbe

Tous ces exploitants forestiers néophytes sont regroupés dans des structures à plusieurs niveaux. La grande superstructure encadre des associations d’une dizaine d’agriculteurs dont la totalité de la superficie exploitée arrive à 800 ha. Les associations regroupent les paysans travaillant des terres de 100 m2. Des contrats types ont été élaborés liant les paysans aux associations, et des normes de qualité ont été proposées afin de les inciter à optimiser leur productivité.

Des techniques améliorées de carbonisation sont prévues pour entre autres produire 1 kg de charbon à partir de 2 kg de bois au lieu de 6 kg. Des plantules produites dans des pépinières seront fournies aux paysans. Si au début Eco Makala va suivre les paysans, par la suite cette tâche sera dévolue aux associations elles mêmes. Toujours en cette période de début des aides financières (200 dollars par hectare planté) sont octroyées aux paysans. Des notions de gestion sont dispensées à ces agriculteurs. A l’issue de cet encadrement des agro-forestiers, des réseaux de commercialisation vont être implantés pour une vente sans intermédiaires aux clients.

En parallèle à cet engagement sont menées des campagnes de sensibilisation pour l’utilisation des foyers améliorés qui consomment jusqu’à moins de 30% ou 50% de braise. Plus tard le WWF va essayer d’obtenir les crédits carbone pour les redistribuer aux paysans du lieu.


Source : article de Rombaut Kamwanga publié le 13 février 2009 sur le site de DIA (Documentation et Information pour l’Afrique).

René Massé, Xavier Dufail