Ethiopie : la Chine finance trois projets hydroélectriques

La société nationale éthiopienne d’électricité (EEPCo) a signé des contrats avec trois compagnies chinoises pour le développement de projets hydroélectriques et des accords préliminaires pour un projet éoliens.

L’agence éthiopienne d’information (Ena, officielle) précise dans un communiqué du 23 septembre 2009 que « EEPCo a signé avec la société chinoise China Gezhouba Group Company (CGGC) pour la construction d’un projet hydroélectrique à Genale Dawa 3, dans le sud de l’Ethiopie ».

« Le projet sera construit pour un montant de 408 millions de dollars et doit générer 254 mégawatt d’énergie électrique. Un barrage de 110 mètres de haut doit être bâti sur la rivière Genale », précise l’Ena citant le patron d’EEPCo qui espère augmenter de « 27% la capacité actuelle estimée à 860 mégawatt ».

La construction doit durer quatre ans, selon la CGGC, qui a aussi signé un accord avec la compagnie Sinohydro Corporation pour un autre projet de 555 millions de dollars, à Chemoga Yeda dans la région Amhara (centre), dont première phase doit « être finalisée dans quatre ans », précise l’Ena.

Enfin le gouvernement chinois a mis des fonds à disposition de l’Ethiopie pour la construction, avec une autre société chinoise, de deux sites de production d’électricité éolienne de 51 mégawatt chacun.

Selon l’Ena, l’Ethiopie a budgété « quelque 12 milliards de dollars pour son Plan de développement du secteur électrique sur 25 ans, dont 70% sont alloués à la production d’énergie (…) visant une production totale de 5.000 mégawatts supplémentaires ».

L’Ethiopie, qui dispose d’un important potentiel hydroélectrique, est confrontée à des pénuries d’électricité dues à une augmentation de la demande, tant par l’industrie que par les ménages, suite à des programmes important d’électrification rurale.

Depuis le début de l’année la capitale Addis Abeba est régulièrement privée de courant un jour sur deux.

Ce pays pauvre de la Corne de l’Afrique peuplé de quelque 80 millions d’habitants, a décidé de développer en priorité la production d’énergies renouvellables.


Source : un article intitulé  » Electricité : la Chine signe trois contrats avec l’Ethiopie » publié le 23 septembre 2009 sur le site de Romandie News.

René Massé

Inde : 60 villes alimentées à l’énergie solaire d’ici 2020

Le Département d’Etat à l’Energie et le All India Institute of Local Self Government (AIILSG) viennent de lancer à Goa un programme commun sur l’efficacité énergétique : « Energy efficient and green cities ». Ce programme a pour objectif de former et de sensibiliser les experts indiens, les universités, les gouvernements locaux et les différents acteurs civils aux questions de l’énergie solaire. 20 villes ont d’ores et déjà décidé de participer à ce programme pour lequel elles seront associées à des villes américaines.

Mark Ginberg haut responsable au Département d’Etat américain à l’Energie vient d’annoncer qu’au moins 60 villes devraient être alimentées en énergie solaire d’ici 2020 si l’Inde est capable de produire les 20.000 MW nécessaires.

En prenant en compte les partenariats Indo-Americains déjà existants la ville d’Ahmedabad a été associée avec Atlanta et Columbus ; Bangalore avec San Francisco ; Chennai avec Denver, Delhi avec Chicago, Mumbai avec Los Angeles et Surat avec Philadelphie. Ce rapprochement devrait faciliter l’élaboration de projets de coopérations et d’échanges universitaires entre les Etats-Unis et l’Inde.

Selon le ministre d’Etat à l’Energie Bharatsinh Solanki le potentiel productif d’énergie solaire en Inde est énorme il serait possible d’utiliser les terrasses tant pour installer des panneaux solaires que pour stocker les eaux de pluies.

Les contraintes financières sont cependant importantes pour l’Inde et la mise en place de ces pratiques prendra du temps

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Source : un article publié le 17 septembre 2009 sur le site Bulletins-électroniques.com. Voir aussi le site en anglais Siliconindia.

René Massé

Ile Maurice : projet de création d’une Autorité de régulation de l’énergie

Le Ministère de l’éner­gie re­nou­ve­lable a annoncé le 23 septembre 2009 que l’Ile Mau­rice allait mettre en place une au­to­ri­té de ré­gu­la­tion pour gérer l’éner­gie. Cette décision fait suite aux re­com­man­da­tions du Con­seil na­tio­nal éco­no­mique et so­cial, qui en espère une réduction de la dé­pen­dance du pays aux éner­gies fos­siles.

Ac­tuel­le­ment, 80% de l’éner­gie pro­duite dans le pays dé­pend de sources fos­siles.

En 2013, la consommation électrique de l’Ile Mau­rice augmentera de 54%. Si rien n’est fait, le pays sera alors confronté à l’obligation d’aug­men­ter dans les même proportion les im­por­ta­tions de pé­trole lourd pour pro­duire son élec­tri­ci­té.

C’est pourquoi le Conseil na­tio­nal éco­no­mique et so­cial recommande de réduire cette dépendance et suggère de créer cette Autorité, qui aura pour tâche de mettre en place des cadres ju­ri­diques, mettre en œuvre les po­li­tiques gou­ver­ne­men­tales concer­nant les ser­vices of­ferts par les opé­ra­teurs, le ren­for­ce­ment de l’ef­fi­ca­ci­té éner­gé­tique et l’uti­li­sa­tion des biocar­bu­rants.

Cette Au­to­ri­té aura le pou­voir d’émettre et de re­ti­rer les li­cences aux opé­ra­teurs dans le sec­teur, de contrô­ler des ta­rifs de l’élec­tri­ci­té et autres frais ré­cla­més par les opé­ra­teurs.

Par ailleurs, l’Au­to­ri­té devra trai­ter les pro­blèmes qui se posent entre les consom­ma­teurs et les opé­ra­teurs ou entre les opé­ra­teurs eux-mêmes.


Source : un article publié le 23 septembre 2009 sur le site Afrique Avenir.

René Massé

Mali : la KFW finance l’électrification rurale

L’AMADER, Agence malienne de développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale et la KFW, une institution de coopération allemande, ont signé le 17 septembre 2009 à Bamako, deux conventions de financement d’un montant de 3,5 milliards de francs CFA (environ 7 millions de dollars US), pour l’électrification rurale.

Ce financement s’inscrit dans le cadre du programme d’électrification rurale. Il sera attribué à deux des Zones d’électrification multisectorielle (ZEM), à savoir les zones de Ségou (centre) et de Mopti (nord), ainsi qu’à des projets dans plusieurs autres régions et à la périphérie de Bamako.


Source : un article publié le 18 septembre 2009 sur le site l’Afrique en ligne.

René Massé

Algérie : Publication du bilan des réalisations du secteur de l’énergie et des mines 2000-2008

Le ministère de l’Energie et des Mines vient de publier le bilan 2000-2008. Cette édition, la 4ème du genre, renseigne sur l’ensemble des réalisations du secteur durant cette période des réalisations qui attestent de l’importante évolution enregistrée en l’espace de 8 ans seulement dans les trois branches d’activités, à savoir les mines, l’électricité et les hydrocarbures.

Ce rapport met également en exergue le lancement d’une industrie pétrochimique, le dessalement de l’eau de mer, la dynamisation de l’industrie minière, le développement des énergies renouvelables, le solaire notamment et le mégaprojet de production d’électricité hybride solaire-gaz de 150MW.

D’après ce document, la capacité de production d’électricité va très fortement progresser d’ici la fin 2009, et dans les années à veni.

D’ici la fin de l’année 2009, 15 nouvelles centrales d’une capacité 1 726 MW sont en cours de réalisation et leur livraison est prévue pour cette année 2009. La Sonelgaz a sollicité divers partenaires pour réaliser son objectif, en particulier :
- Ansaldo (Italie), qui a déjà réalisé la centrale d’El Hamma à Alger, à la tête de projets des centrales de Relizane, Batna, Larbaâ (Blida), et de M’sila ;

- Le consortium Eneria (France) et BMA (Algérie), qui est en train de construire six centrales au sud du pays : In Guezzam, Idless, Tinzaouatine, etc.
- Des entreprises privées algériennes, à l’instar d’Amimer Energie, contribuent également au programme de 2009, avec la construction des centrales de Bordj El Houès et de M’guiden tout comme celle de Talmine.

Le programme de 2010/2012 est encore plus ambitieux car il vise la mise en œuvre d’une capacité additionnelle de production de 2 543 MW. Une entreprise belge se charge de six centrales de capacités diverses au Sud alors qu’Alstom-Orascom ont des projets dans d’autres régions.
Sept centrales seront mises en service entre 2010 et 2012. Les travaux pour la construction de cinq autres centrales seront lancés successivement dans cette période. Une dernière, celle de Tindouf, est en phase de lancement d’appel d’offres. Le coût unitaire de ces centrales varie de moins d’un milliard de dinars à 31 milliards de dinars, selon la capacité de chacune d’entre elles.

En 2012, la capacité installée de l’Algérie atteindra 12.771 MW. Avec 6,3 millions d’abonnés électriques à la Sonelgaz, l’Algérie a atteint un taux d’électrification de 98%.

Les principales sources de financement de ce programme de développement sont celles des ressources du marché obligataire, des emprunts directs auprès des banques, de la participation de l’Etat au financement de ses programmes d’électrification rurale et distribution publique gaz, de la participation des clients aux raccordements et du recours au partenariat. L’autofinancement est estimé à 30% des besoins, mais cela n’est pas suffisant pour que l’entreprise renonce à demander une hausse du tarif de ses prestations.

Pour plus d’information sur le « Programme indicatif des besoins en moyens de production d’électricité 2008 – 2017 », voir le document (40 pages en français) sur cette page du site du Ministère de l’Energie et des Mines.


Source : articles publiés sur les sites du Ministère de l’Energie et des Mines algérien, de El Moudjahid, et de City-DZ.

René Massé

Chine : histoire de l’électrification rurale

La Chine a réussi l’électrification de tout son territoire rural dans la deuxième moitié du XXème siècle. Ce rapport détaillé expose les évolutions institutionnelles et les réformes importantes qui ont permis ce résultat, notamment en mobilisant les capacités d’investissement nécessaires au développement de l’électrification rurale.

Trois changements institutionnels majeurs ont été décidés par le gouvernement central : lorsque la République Populaire de Chine a été fondée en 1949, le pays ne disposait ni les ressources financières, ni la technologie et l’expertise professionnelle pour promouvoir l’électricité rurale. Il a alors été décidé de créer une administration indépendante de celle qui était responsable de l’électrification urbaine. De 1949 à 1977, la Chine a mis en place une Administration centrale de l’électrification rurale ayant une responsabilité globale (verticale) sur toutes les activités à initier, suivant un calendrier bien établi.

A la fin des années 70, dans le cadre des réformes économiques, le gouvernement délégua aux gouvernements locaux la gestion des systèmes électriques.

La centralisation des activités de planification et de réalisation du programme d’électrification rurale au sein d’une administration spécifique s’est ainsi révélée être la façon la plus efficace de réussir l’électrification rurale du pays.

De 1988 à 202, le Gouvernement central a retiré aux Gouvernements locaux la gestion des systèmes d’approvisionnement local en électricité pour ouvrir le marché à des opérateurs commerciaux.

Depuis 2002, l’électrification rurale a rejoint l’électrification urbaine pour former une administration nationale intégrée de l’électricité en Chine.

« Rural Electrification in China : History and Institution »

China & World Economy / 71 – 84, Vol. 14, N°. 1, 2006, Wuyuan Peng, Jiahahua Pan, 14 pages, 2006

 

Afrique du Sud : étude d’impact de la gratuité des 50 premiers kWh

Instaurée en 2004, la subvention « Free Basic Electricity Subsidy » couvre les premiers 50 kWh consommés chaque mois par tous les ménages sud africains. Ce rapport compare les demandes d’électricité domestique dans deux villages, avant et après l’instauration de cette subvention et analyse l’évolution des consommations. L’équipe d’experts utilise les données d’une base nationale des consommations et celles qu’ils ont recueillies par enquête socio-économique.

Les résultats sont contrastés : dans une des localités, depuis l’instauration du FBE, les consommations ont augmenté en moyenne de 21,85 kWh par mois, tandis que l’augmentation reste insignifiante dans l’autre. L’augmentation constatée dans le premier village est à rapprocher de l’augmentation de l’utilisation de fourneaux électriques. Les auteurs ont démontré que la consommation d’électricité est corrélée étroitement au pouvoir d’achat et à l’usage ou non de fourneaux électriques.

Pour plus d’information : Visiter le site (en anglais) du « Program of Energy and Sustainable Development »

« The Impact of Free Basic Electricity on the Energy Choices of Low Income Households : A Case Study in South Africa »

Stephen Davis, Alison Hughes, Kate Louw, PESD Working Paper #80, 18 pages, Août 2008

Haïti : la Banque mondiale approuve un don de 5 millions de dollars pour améliorer la qualité des services d’électricité

Le 8 septembre 2009, le Conseil d’Administration de la Banque mondiale a approuvé un don de 5 millions de dollars pour aider Haïti à améliorer la qualité de ses services d’électricité et à renforcer les performances techniques, commerciales et financières de sa compagnie nationale, Électricité d’Haïti (EDH).

Ce nouveau financement va conforter les objectifs du Projet de réduction des pertes dans le secteur électrique en cours d’exécution, pour lequel la Banque avait approuvé en août 2006 un don initial de 6 millions de dollars en vue de poser les bases d’une amélioration des services et d’un meilleur recouvrement des ressources dans ce secteur.

Le nouveau don vise quant à lui un triple objectif :

- améliorer la gestion du service public d’électricité en mettant en œuvre un programme d’assistance technique sur deux ans pour EDH ;

- financer les coûts additionnels associés à l’acquisition des systèmes commerciaux, de gestion technique et de lecture à distance des compteurs dont le pays s’est doté dans le cadre du projet initial ; et
- contribuer à renforcer la capacité du Ministère des Travaux Publics à assurer le suivi du secteur de l’énergie.

L’appui ainsi fourni par la Banque mondiale s’inscrit dans une stratégie de soutien au secteur énergie en coordination avec d’autres bailleurs de fonds impliqués dans le secteur. Outre le don de 5 millions de dollars accordé par l’Association internationale de développement (IDA), ce projet bénéficiera d’une contrepartie de 830 000 dollars qui sera fournie par l’Electricité d’Haïti.

Pour de plus amples renseignements sur ce projet, veuillez visiter cette page du site de la Banque mondiale.

Contacts à Washington :

M. Alejandro Cedeño – (202) 473-3477 – acedeno@worldbank.org

Patricia da Camara – (202) 473-4019 – pdacamara@worldbank.org

Pour en savoir plus sur les activités de la Banque mondiale en Haïti, veuillez vous reporter au site : http://www.banquemondiale.org/haiti


Source : un Communiqué de presse n°:2010/055/LAC, diffusé sur le site de la Banque mondiale sur cette page.

René Massé

Tunisie : prêt de la BAD pour renforcer le réseau électrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD), a approuvé, mercredi 2 septembre 2009 à Tunis, un prêt de 42,34 millions d’UC, équivalent à 87,83 million de dinars tunisiens (DT) (66,306 millions de dollars) en vue de financer le projet d’assainissement et de restructuration des réseaux de distribution d’électricité.

Le coût total du projet est estimé à 111,66 millions dinars tunisien, soit 52,42 millions UC (82,09 millions de dollars).

Le projet est un investissement portant sur la construction et la réhabilitation des lignes et postes électriques en vue de la mise à niveau des réseaux moyenne tension et basse tension pour répondre aux exigences de l’économie tunisienne et de la clientèle de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), la compagnie nationale d’électricité du pays.

Le développement économique de la Tunisie et l’amélioration du niveau de vie des populations ont entraîné une forte croissance de la consommation d’énergie électrique (5 % par année) et une saturation des réseaux de distribution. Par ailleurs, certains équipements et installations sont sous dimensionnés et ne sont plus adaptés aux contraintes actuelles d’exploitation des réseaux. Il s’agit particulièrement des liaisons souterraines et aériennes de faible section, des équipements électriques des postes de distribution moyenne tension/basse tension. Ces installations sont la cause de surcharges, de pertes techniques et de chutes de tension élevées, quelquefois supérieures à 20 %, ce qui est nettement supérieur aux valeurs admissibles du cahier des charges de la STEG, qui sont respectivement de 7 % pour les réseaux moyenne tension et de 10 % pour les réseaux basse tension.

Le projet intéresse toutes les régions du pays. Les installations concernées sont situées dans tous les gouvernorats du pays et sont réparties dans les 7 régions et les 38 districts de la STEG.

La BAD est un important partenaire de la Tunisie dans le secteur de l’énergie. Elle a financé sept projets depuis le début de ses opérations en 1975. L’engagement total net de la Banque dans le secteur est de 211 millions d’UC, soit 437,74 millions DT (330,43 millions de dollars).


Source : un article publié le 3 septembre 2009 sur le site de la BAD.

René Massé

Brésil : électrification rurale décentralisée

Cet article présente les résultats d’une étude de cas au Brésil, issue d’une étude plus large réalisée sur trois pays. Il montre que quelques différences dans les Plans d’affaires et dans l’environnement institutionnel peuvent entrainer la réussite ou l’échec de programmes d’électrification rurale. Elles conditionnent aussi la contribution de l’électrification au développement local.

« From Acai to Access : Distributed Electrification in Rural Brazil »

Hisham Zerriffi – Stanford University, publié par International Journal of Energy Sector, Vol. 2 no. 1, 27 pages, 2008.