Côte d’Ivoire – Burkina Faso : interconnexion électrique opérationnelle avant fin 2009

La mise en service de la liaison électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou issue de l’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina Faso est prévue avant le 31 décembre 2009, a-t-on appris du ministère en charge de l’énergie burkinabé.

Selon ce ministère, la réalisation de la liaison électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou à un taux d’exécution de 70%. Cette liaison comprend la ligne de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou déjà terminée, des postes et un centre de téléconduite réalisés plus de 50%. La mise en service de cette liaison est prévue le 31 décembre 2009.

A propos de l’électrification des zones frontalières aux deux pays, les gouvernements burkinabé et ivoiriens ont décidé de constituer une équipe conjointe de prospection. Les projets identifiés seront soumis à diverses institutions de financement et en particulier à la Facilité Énergie de l’Union européenne.

Selon la Société nationale de l’électricité (Sonabel), « Avec la mise en service de la ligne Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, nous allons disposer de 86 MW importés de la Côte d’Ivoire. Cela devrait nous permettre donc de pouvoir satisfaire la demande sur le moyen terme, c’est-à-dire jusqu’en 2013-2014 ».

Le coût initial du projet d’interconnexion avec la Côte d’Ivoire est de 49 milliards de FCFA financés par l’AFD, le crédit mixte danois, la BEI, le fonds nordique NDF, la Banque mondiale, l’État burkinabé et la Sonabel.

D’autres projets ont été annoncés, dont le projet thermique avec la centrale de Komsilga et le projet d’interconnexion Ghana-Burkina Faso.


Source : Afrique Avenir.

Xavier Dufail

Burkina Faso : production d’électricité à partir de la biomasse

Une unité de production d’électricité à partir de biomasse, de 22 kW, va être installée dans le village de Pô.

La mairie de Pô a pu, avec des partenaires allemands de l’ONG Atmosfair, acquérir une machine de production d’électricité à partir de la biomasse. Le matériel de production de 22 kW a été réceptionné le 23 septembre 2009, dans les locaux de la mairie.

Des coques d’arachides, des tiges de mil et de coton pour produire de l’électricité, l’expérience est en train d’être réalisée à Pô. Et c’est le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) qui a été choisi pour la phase d’essai de cette technologie. Venu avec le matériel « made in Inde », un technicien allemand de l’ONG Atmosfair, Jörg Rudiger, va pendant un mois, assister à la mise en place des machines et à la production de l’électricité au niveau d’abord du CMA. A l’issue de cet essai, une autre machine de 250 kW sera installée dans le village de Sapina pour la desserte de la commune de Pô en électricité.

Et une autre machine sera installée à Garango. Grégoire Passingbamba Sama, représentant de Atmosfair au Burkina, fier de cette technologie nouvelle, explique ses atouts : « Nous allons mettre les résidus de récolte dans les machines qui vont faire une combustion incomplète. Les résidus qui seront rejetés vont contribuer à la fertilisation du sol par les agriculteurs mais servir aussi de charbon pour la cuisine. Bref, ce sera de l’énergie propre sans émission de gaz à effet de serre ». Ce projet va intégrer plusieurs secteurs et sera bénéfique sur plusieurs plans, ont reconnu initiateurs et bénéficiaires.

Le maire de Pô à propos du projet

« Lors d’un séjour en Allemagne, nous avons échangé avec des amis sur beaucoup de choses en termes de développement. C’est ainsi que nous avons évoqué cette possibilité de production d’électricité à partir de la biomasse, notre région regorgeant d’énormes potentialités en la matière. Pour la machine d’essai, nous avons acheté des coques d’arachide, des tiges de mil et de coton pour 700 000 F CFA, soit 10 F CFA le kilo pour tout type de biomasse. Ce projet sera une source de revenus pour n’importe qui à Pô, et pourrait résoudre les difficultés financières des populations, surtout la jeunesse de Pô qui est sans emploi. »

Les explications du coordinateur du projet

« C’est une première en Afrique. Mais des tests se font parallèlement au Bénin. Sinon la production d’énergie à partir de la biomasse de façon industrielle que nous sommes en train d’expérimenter à Pô risque d’être la première dans la sous-région. Après cet essai, nous aurons 2 grosses machines de 250 kwh chacune que nous allons installer à Pô et à Garango. Toutefois, le projet va s’étendre dans presque toutes les communes du Burkina si avec la SONABEL, nous avons des accords bénéfiques de part et d’autre. Bientôt on va rentrer en pourparler avec la SONABEL. »


Source : AllAfrica.com.

Xavier Dufail

Algérie hésite à s’engager dans le projet solaire Desertec

L’Algérie n’a toujours pas donné son accord pour une participation au projet « Desertec Industrial Initiative » qui doit être lancé à la fin d’octobre 2009. Ce projet de 400 milliards d’euros prévoit d’installer plusieurs milliers de m2 de panneaux solaires dans le Sahara. But : produire de l’énergie solaire à partir des pays d’Afrique du Nord pour couvrir 15 % des besoins de l’Europe en électricité vers 2050.

Le Maroc, la Tunisie, la Libye et l’Egypte sont en course pour attirer chez eux un des trois projets pilotes de Desertec d’une capacité de un gigawatt chacun.

Afif Chelbi, ministre tunisien de l’Industrie de l’énergie, a déclaré récemment au journal électronique Business News que la Tunisie sera un acteur majeur dans Desertec. “Ce projet permettra à la Tunisie, tout comme les plans solaires tunisien et méditerranéen, de devenir un centre international de production industrielle et d’exportation dans le domaine de l’énergie solaire”, a-t-il soutenu.

Mais la position algérienne sur ce dossier n’est toujours pas connue. “Nous sommes en train de nous battre pour obtenir un ou deux projets en Algérie. Nous avons le plus grand désert de la région”, a estimé Issad Rebrab, dont le groupe, Cevital, est partie prenante du projet.

Interrogé récemment par la presse, Chakib Khelil, connu pourtant pour son attachement au développement des énergies renouvelables, a eu une réponse hésitante : “Desertec est une association de sociétés qui n’a pas fait de propositions concrètes d’investissement. Il s’agit d’idées qui se discutent”. Selon lui, l’Algérie pourrait accepter les projets mais avec des conditions. “Nous ne voulons pas que les étrangers viennent installer leurs centrales chez nous et nous demandent d’acheter de l’électricité avec leurs prix ”, a-t-il noté.

Pour Salim Kahal, expert en énergies nouvelles, “Desertec n’est pas une vision de laboratoire. Ce projet peut être réalisé à long terme. L’Algérie doit être partie prenante. Dès que les installations seront faites, le transfert de technologie aura lieu. Il y aurait même une dépendance de l’Europe vis à vis de l’Algérie”.

Cevital est parmi les premières entreprises à s’être engagées dans le projet Desertec avec les groupes énergétiques allemand EON et RWE, l’installateur de centrales solaires l’espagnol Abengoa Solar, le leader mondial des transmissions le suisse ABB et la Deutsche Bank. Récemment, l’italien Enel, l’espagnol Red Electrica Espana et le français EDF se sont joints à l’initiative et se disent prêts à investir. Il en est de même pour des entreprises marocaines et égyptiennes. « La liste de ceux qui ont manifesté leur intérêt est longue », a déclaré Ernst Rauch, directeur du projet Desertec, cité par le quotidien allemand Handelsblatt.


Source : un article de Merouane Mokdad publié le 12 octobre 2009 sur le site TSA, Tout sur l’Algérie.

René Massé

Maroc : 5e édition d'Elec Expo à Casablanca

La 5e édition d’Elec Expo se tiendra du 17 au 21 novembre 2009 à Casablanca. Quatre grands secteurs sont concernés : l’électricité, l’éclairage, l’électronique et les énergies renouvelables.

La 5e édition du salon « Elec expo » est organisée par la Fédération nationale de l’Électricité et de l’électronique (FENELEC), sous l’égide des ministères de l’Industrie, du Commerce et des nouvelles Technologies, de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et du Commerce extérieur.

Selon les organisateurs, plusieurs pays ont confirmé leur participation au Salon dont l’Autriche, l’Allemagne, la Chine, l’Espagne, la France, l’Inde, l’Italie, le Portugal, la Pologne, la Turquie, la Tunisie et les États-Unis. Des milliers de visiteurs, donneurs d’ordre, prescripteurs et acheteurs potentiels des secteurs public et privé sont attendus à cette édition.

Outre l’exposition de matériels, de produits et de services, le programme du salon prévoit un forum scientifique (conférences et tables rondes), des rencontres et une animation audiovisuelle, culturelle et artistique.

Par ailleurs, le communiqué affirme que la grande particularité de cette édition, est l’invitation d’éminents donneurs d’ordre et acheteurs potentiels de pays africains fortement intéressés par le programme d’électrification rurale et par l’importation de matériels et produits répondant à leurs besoins dont la Mauritanie, le Sénégal, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Burkina Faso, le Togo, le Mali, l’Algérie, la Guinée-Équatoriale et la République démocratique du Congo.

Pour plus d’information, voir le site de Elec Expo.


Source : un communiqué de la Fédération nationale de l’Électricité et de l’électronique (FENELEC), diffusé le mardi 6 octobre 2009.

René Massé

Sénégal : l’Allemagne accorde un don de 37,4 milliards de F CFA pour promouvoir l’électricité solaire

Au terme des négociations intergouvernementales sénégalo-allemandes des 29 et 30 septembre 2009, le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne a accordé au Sénégal, un don de 37,4 milliards de F Cfa pour promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables et soutenir sa politique du microcrédit.

« L’Allemagne souhaite rendre davantage visible sa contribution à la sortie de crise dans le domaine énergétique au Sénégal… En complément de l’engagement dans l’électrification rurale déjà en cours, l’alimentation en électricité produite à partir des énergies renouvelables sera renforcée » », a déclaré le Secrétaire d’Etat du Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement, Erich Stather. Ce don sera engagé sur la période 2009-2011.

Selon le communiqué de presse de l’Ambassade d’Allemagne à Dakar, ce financement doit permettre :

- D’alimenter plusieurs villages en énergie solaire par la construction d’une centrale photovoltaïque ou d’un parc éolien ;

- Dans le domaine du microcrédit, l’Allemagne souhaite « offrir à plus d’hommes et de femmes la possibilité de développer leurs propres activités économiques ». Ce financement doit permettre la création d’une « banque de distribution de microcrédits » au Sénégal, en vue d’atteindre plus de clients dans le monde rural ».


Sources : deux articles publiés sur le site du quotidien sénégalais Le Soleil et sur celui de l’APS sénégalais.

René Massé

Ouganda : une expérience originale pour réduire la consommation de carburant dans la production d’électricité des génératrices diesel

En Ouganda, 50 % des stations de base de l’opérateur local Celtel sont alimentées par des génératrices diesel. En coopération avec l’opérateur, la société Ericsson a développé une solution énergétique hybride, qui associe une technologie diesel et des batteries. Cette solution hybride permet d’économiser jusqu’à 50% de carburant.

Dans cette combinaison mise au point par Ericsson, un des générateurs diesel est remplacé par un groupe de batteries qui sont conçues pour supporter un nombre important de cycles de charge et décharge.

Le générateur diesel peut être par conséquent coupé à intervalles réguliers pour laisser les batteries prendre le relais de l’alimentation énergétique de la station de base. Cette approche innovante se traduit par une économie de carburant jusqu’à 50 % en moyenne et par la même occasion, une réduction notable des coûts et des émissions de CO2.

Les batteries alimentent le site pendant 6 heures, puis le générateur diesel entre à nouveau en action pendant les 6 heures suivantes tout en permettant en parallèle la recharge des batteries. Le moteur diesel, se caractérisant par un rendement réduit à faible charge, la consommation de carburant augmente très peu à charge élevée pendant que les batteries se rechargent.

Les batteries utilisées dans la nouvelle solution sont spéciales, dans le sens où elles peuvent supporter de nombreux cycles de recharge. Plus complexe à charger que les batteries standard, ce type de batterie nécessite donc l’utilisation de paramètres de charge spécifiques. La charge forcée apportant un surcroît de chaleur par rapport à la méthode de charge traditionnelle, un système de refroidissement (également auto-alimenté par le générateur) a donc été intégré pour prolonger la durée de vie des batteries.

Cette solution permet d’abaisser la consommation de carburant de 45 à 50 %, d’où une réelle économie. Un site classique à alimentation purement diesel nécessite d’être réapprovisionné en carburant tous les 10 jours. Avec la solution hybride, la fréquence est d’une fois toutes les trois semaines seulement. Par ailleurs, ce type de site nécessite des interventions moins nombreuses, que ce soit pour le ravitaillement en carburant ou la maintenance planifiée, ce qui se traduit également par un abaissement des coûts de fonctionnement.

Cette solution hybride produit, en moyenne, moins de dioxyde de carbone que les sites conventionnels diesel. Sachant qu’aucune baisse notable du prix de l’énergie fossile n’est attendue, cette solution apparaît donc comme un investissement intéressant pour un opérateur cherchant à optimiser ses coûts d’exploitation sans parler de l’image de marque environnementale accrue de l’entreprise.

Cette solution a été déployée pour la toute première fois en avril 2007, sur le réseau de l’opérateur ougandais Celtel. Depuis, Celtel a progressivement converti ses sites à alimentation diesel par des sites à alimentation hybride (diesel/batteries), réalisant ainsi des économies considérables. Le retour sur investissement est très rapide : inférieur à un an.

Cette solution hybride est compatible avec toutes les armoires de station de base Ericsson. Elle illustre la volonté de l’équipementier suédois de développer l’accès aux communications mobiles sur les marchés à faible ARPU (revenu moyen par utilisateur)/forte croissance.

Pourquoi cette solution est économe ? Regardez la vidéo (en anglais) :


Source : un article de Olivier Cimelière, publié le 6 octobre 2009 sur le Blog Ericsson France.

René Massé

Sénégal et Mali : la Banque mondiale finance le Projet hydroélectrique de Félou

Le 27 août 2009, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le projet hydroélectrique de Félou. la Banque mondiale apportera au Sénégal un crédit de 42,5 millions de dollars EU et au Mali un crédit de 42,5 millions de dollars EU, avec des échéances à 40 ans et un différé d’amortissement de 10 ans.

Le Projet hydroélectrique de Félou a pour objectif :

- D’accroître les ressources en hydroélectricité à faible coût fournies par le système électrique de l’OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) aux compagnies nationales d’électricité du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal, et

- D’établir les prémisses d’un mécanisme coopératif pleinement effectif pour la mise en commun des moyens de production à l’intention des pays d’Afrique de l’Ouest faisant partie de la zone B du WAPP (West African Power Pool).

Contact médias :

- Au Sénégal : Mademba Ndiaye

Téléphone : 221 33 859 4100

Courriel : mademba@worldbank.org

- Au Mali : Zeria Ntambuzeni Banda

Téléphone : 256 177 0611

Courriel : zbanda@worldbank.org

Pour plus de renseignements sur le contenu du projet, veuillez visiter le site dédié à ce Projet.

René Massé

Cameroun : Intervention du Chef de l’Etat camerounais à la Table ronde n°5 sur l’énergie

Cette Table ronde sur l’énergie était organisée dans le cadre des rencontres du sommet de l’ONU sur le climat qui s’est tenu à New York du 21 au 25 septembre 2009. Cet article présente l’allocution du Chef d’État camerounais.

« Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs.

Les changements climatiques ne sont plus une vue de l’esprit mais une réalité qui se manifeste partout dans le monde et nous interpelle tous.

Si nous en sommes pleinement conscients, nous savons aujourd’hui que les solutions à cette menace planétaire passent par la réduction des gaz à effet de serre dont l’une des causes majeures réside dans nos modes de production basés en grande partie sur l’utilisation de l’énergie fossile. La question est donc non seulement d’actualité mais revêt une importance capitale pour tous nos pays, et particulièrement, ceux d’Afrique. En effet, si dans les pays développés, depuis l’ère industrielle jusqu’à nos jours, l’énergie fossile a joué un rôle majeur dans le processus d’industrialisation, par contre dans les pays africains, le déficit énergétique s’avère être un handicap pour le développement économique et social.

L’industrialisation étant un facteur essentiel du développement, ce handicap explique le bas niveau du tissu industriel et l’insuffisance des structures socioéconomiques de notre pays, notamment dans des secteurs tels que la santé, l’éducation et les Technologies de l’Information et de la Communication.

Vu sous un autre angle, l’exploitation et l’utilisation des énergies fossiles, principales sources d’émissions des gaz à Effet de serre, ont entraîné le dérèglement du système climatique.

Il s’agit donc de concilier les impératifs de développement et l’exigence de stabilisation des conditions climatiques qui appelle à repenser nos modes de production car, pour longtemps encore, ceux-ci seront tributaires de l’énergie d’origine fossile.

Pour ce faire, la solution consisterait, à l’évidence, en la diminution progressive de l’utilisation des énergies fossiles et la promotion des énergies renouvelables.

A cet égard, le Cameroun possède des potentialités considérables en matière d’énergie renouvelable, parmi lesquelles l’hydroélectricité, la biomasse et l’énergie solaire.

Dans le domaine hydroélectrique, mon pays a un potentiel estimé à quelque 20. 000 mégawatt, pour un potentiel de production annuelle de 115 milliards de

Kilowatt/heure. Avec l’appui technique et financier de la Communauté internationale, ce potentiel pourrait être dûment exploité. Ce qui permettrait au Cameroun, non seulement de combler son déficit en offre d’énergie, mais également de pourvoir aux besoins d’autres pays qui ne disposent pas d’un potentiel hydroélectrique suffisant et recourent essentiellement à l’énergie fossile. C’est pour cette raison que nous nous sommes félicités de « l’Initiative Africaine » lancée cette année et dont le principal objectif est de promouvoir le plus possible l’accès à l’énergie primaire en Afrique.

Cette initiative laisse certes entrevoir de belles perspectives dans le secteur énergétique, mais sa mise en œuvre effective demeure subordonnée à la mobilisation des moyens financiers importants.

En ce qui concerne le Cameroun, nous avons, pour relancer la production énergétique, mis en place un Plan d’Action National Energie pour la réduction de la pauvreté. Ce Plan vise, entre autres :

- Le renforcement des capacités des acteurs publics et privés dans la planification, la gestion, l’exploitation et la maintenance des systèmes énergétiques ;

- La promotion d’un meilleur accès des populations pauvres des zones rurales et périurbaines aux énergies modernes, notamment pour accroître leur productivité dans le domaine agricole ;

- L’amélioration du cadre de vie de nos populations.

L’accès à l’énergie, en quantité et en qualité, est aussi au centre des objectifs de développement que nous nous sommes fixés. A cet effet, dans le cadre de notre programme énergétique, nous prévoyons la réalisation d’une dizaine de projets structurants.

Mais, il faut le dire sans ambages : pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement en matière d’énergie, nous avons besoin de la Communauté Internationale, particulièrement sur les plans technique et financier.

A cet effet, au Cameroun, nous recherchons activement les financements nécessaires tant au plan national qu’international. Je tiens à remercier tous nos partenaires au développement qui nous aident déjà dans ce sens, et je les invite à nous soutenir davantage, afin qu’ensemble nous puissions parer aux défis des changements climatiques.

Je vous remercie. »


Source : un article publié le 24 septembre 2009 sur le site de Crtv.

René Massé

Sénégal : sept anciennes exciseuses formées en énergie solaire

Sept femmes de zone rurale, non alphabétisées, anciennes exciseuses, sont devenues installatrices en énergie solaire au profit de leurs propres communautés, après avoir bénéficié d’une formation de six mois en Inde pour un Programme de renforcement de capacités communautaires.

C’est dans le cadre d’un partenariat Sud-Sud entre le Sénégal et l’Inde, que l’ONG Tostan et le Barefoot Collège de l’Inde ont initié ce projet de renforcement des capacités de femmes rurales non alphabétisées ou semi analphabètes.

La cérémonie de présentation de « l’expérience réussie » de communautés ayant abandonné l’excision s’est déroulée le 18 septembre 2009 à Dakar.

La porte-parole des anciennes exciseuses, Doussou Konaté, a précisé que les formations reçues leur ont permis de maîtriser l’installation, l’entretien et la réparation des unités d’énergie solaire qui vont fournir une lampe fixe, une lanterne solaire, une lampe de poche et une prise par ménage, pour permettre de charger les téléphones mobiles.

« Chacune de nous va installer une unité d’énergie solaire dans son village et nous allons également former d’autres femmes de nos différentes communautés à devenir des installatrices solaires », a expliqué cette exciseuse repentie.

Le coordonnateur du projet, chargé de programme à l’ONG Tostan, a annoncé que les nouvelles installatrices seront payées par leurs propres communautés, qui vont contribuer à hauteur de 3.000 francs CFA par mois pour les indemniser. A l’origine de l’élaboration de ce projet, il explique que ces anciennes exciseuses habitent dans des villages enclavés qui n’utilisaient pas moins de 2.000 francs CFA pour l’achat de bougies et de pétrole.

« C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de monter ce projet pour aider ces communautés à électrifier leur village et au-delà développer des activités génératrices de revenus ».


Source : un article du 19 septembre 2009 paru sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise.

Xavier Dufail

Algérie : projet de centrale 150 mégawatts solaire au Nord du Sahara

Le Ministre algérien de l’Energie, M. Chakib Khelil, a annoncé le 27 septembre 2009 à Oran, le projet de construire en 2010 une centrale solaire de production d’électricité dans le Sahara (extrême-sud), d’une capacité de 150 mégawatts (MW).

L’Algérie veut préparer l’après-hydrocarbures en développant les énergies renouvelables et notamment le solaire, mais aussi le nucléaire, en coopération notamment avec la France, les États-Unis, l’Allemagne, la Russie, la Chine et le Brésil.

Ce projet de centrale solaire rejoint les conclusions d’une étude allemande (Desertec) qui envisageait d’utiliser le soleil du Sahara pour alimenter l’Europe en énergie électrique

Le coût de ce projet, le premier du genre en Algérie, n’a pas été dévoilé. La centrale doit démarrer en 2010 et devrait pouvoir à terme permettre l’exportation de l’électricité vers l’Europe.

Rappelons que l’Algérie a lancé en novembre 2007 la construction d’une centrale hybride utilisant le soleil et le gaz naturel pour produire 180 MW d’énergie électrique dans la zone gazière de Hassi R’mel (Sahara), dans le cadre d’un accord de coopération signé au début de 2008 entre l’Agence algérienne pour les énergies renouvelables (New Energy Algeria ou NEAL) et le Centre Helmholtz de recherche aérospatiale allemand (DLR). Ce projet est le premier à l’échelle mondiale combinant turbines à gaz et énergie solaire. L’énergie solaire est destinée à terme à se substituer au gaz, avait alors précisé -il précisé M. Chakib Khelil.


Sources : des articles publiés le 29 septembre 2009 sur les sites de Romandie News, Ecolopop info et Le Figaro.

René Massé