Afrique : une étude de la Banque mondiale indique que la mise à niveau des infrastructures exigera un apport supplémentaire de 31 milliards de dollars et d’énormes gains d’efficacité

L’étude intitulée « Infrastructures africaines : une transformation impérative » a été réalisée dans 24 pays africains et a concerné les infrastructures d’électricité, d’eau, les routes et la technologie de l’information et des communications (TIC). Elle révèle que l’Afrique possède l’infrastructure la moins développée au monde et que, pourtant, les Africains paient jusqu’à deux fois plus pour les services de base que les habitants d’autres régions du monde. La faiblesse des infrastructures freine la croissance économique des pays de 2 % chaque année et limite la productivité des entreprises jusqu’à 40 %. Le redressement des inefficacités et la réduction des dépenses inutiles pourraient donner lieu à des améliorations substantielles dans la vie des Africains.

Le rapport estime les besoins d’investissements annuels pour la prochaine décennie à 93 milliards de dollars EU, soit plus du double des estimations initiales. Environ la moitié de cette somme est nécessaire pour résoudre la crise d’approvisionnement en électricité. Ce montant représente environ 15 % du produit intérieur brut (PIB) africain, et est comparable aux investissements de la Chine en infrastructure au cours de la dernière décennie.

L’étude révèle que la dépense actuelle en infrastructures en Afrique, soit 45 milliards de dollars par an, est largement supérieure à ce que l’on pensait jusqu’ici. Elle constate également, non sans surprise, que la plus grande partie de cette dépense est financée par les contribuables et les consommateurs des pays africains eux-mêmes. Elle souligne la nécessité de s’attaquer au volume considérable de dépenses superflues et met en évidence plusieurs améliorations d’efficacité qui pourraient ajouter jusqu’à 17 milliards de dollars aux ressources disponibles.

Toutefois, même la réalisation d’importants gains d’efficacité laisserait encore un écart de financement annuel de 31 milliards de dollars, dont une grande partie est requise par les infrastructures d’électricité et d’eau dans les États fragiles. Relativement à la taille des économies, un tel écart de financement représente une menace particulièrement alarmante pour les pays à faible revenu de la région (qui devraient consacrer aux infrastructures 9 % supplémentaires de leur PIB) et, en particulier, pour les États fragiles de la région (qui devraient consacrer aux infrastructures 25 % supplémentaires de leur PIB). Les pays riches en ressources naturelles comme le Nigeria et la Zambie affichent un écart de financement plus gérable, équivalent à 4 % de leur PIB. La crise financière internationale rend l’investissement dans les infrastructures africaines encore plus impératif pour l’avenir du continent.

Selon Obiageli Ezekwesili, le Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, « une infrastructure moderne est la colonne vertébrale d’une économie et le manque d’infrastructures entrave la croissance économique. Mais ce rapport démontre qu’investir des fonds supplémentaires sans résoudre les inefficacités reviendrait à verser de l’eau dans un seau percé. L’Afrique peut colmater ces fuites au moyen de réformes et de meilleures politiques. Ce faisant, elle enverra un signal aux investisseurs qu’elle est prête pour les affaires. »

Le rapport recommande de remédier au déficit d’efficacité annuel de 17 milliards de dollars et de combler le déficit de financement annuel restant de 31 milliards de dollars pour l’infrastructure en Afrique. _ Remédier au déficit d’efficacité exige d’améliorer la gestion des services, d’assurer le niveau de maintenance requis, d’encourager l’intégration régionale, de recouvrer les coûts tout en réformant les subventions afin d’élargir l’accès, et d’améliorer l’affectation et la dépense des fonds publics. Pour combler le déficit de financement, il faudra recourir à une vaste gamme de sources, notamment les budgets publics, les bénéfices tirés des ressources, les marchés de capitaux locaux, le secteur privé et les financements provenant de pays non OCDE, sans oublier l’aide traditionnelle des bailleurs de fonds.

Les pays ayant les besoins en infrastructure les plus importants sont souvent ceux qui revêtent le moins d’intérêt pour les investisseurs. Pour bon nombre des pays africains, il faudra probablement plus d’une décennie pour rattraper leur retard en infrastructures, en recourant vraisemblablement à des technologies de moindre coût. Mais selon le rapport, il est impérieux de prendre des mesures sans attendre et la crise financière internationale souligne le besoin d’un effort considérable pour réformer l’infrastructure en Afrique.

L’étude “Infrastructures africaines : une transformation impérative” examine les différents aspects de quatre secteurs – l’énergie, l’eau, les transports et les TIC _Tous soutiens essentiels des économies nationales et de la lutte contre la pauvreté en Afrique. En établissant les priorités entre ces secteurs, en augmentant les investissements et en renforçant l’efficacité, les pays africains seront à même d’éviter les effets aggravants de la crise financière et de créer les fondations de la croissance future lors de la reprise de l’économie mondiale.

Concernant l’électricité : l’accès insuffisant à l’énergie est l’obstacle le plus important à la croissance économique. Aucun pays dans le monde n’a développé son économie sans un approvisionnement abondant en énergie. Des coupures d’électricité chroniques affectent 30 pays d’Afrique ; la capacité de génération installée de 48 pays de l’Afrique subsaharienne atteint un total de 68 gigawatts, soit une capacité qui comparable à celle de l’Espagne et dont un quart n’est pas disponible en raison de la vétusté des centrales et du manque de maintenance. Avec un coût moyen de production de 0,18 dollar EU par kWh, l’électricité africaine est chère comparée au reste du monde, mais les échanges énergétiques régionaux pourraient réduire substantiellement les coûts.

Cette étude est le produit d’un travail conjoint de plusieurs institutions dont la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement, la Banque de développement de l’Afrique australe, le Consortium pour les infrastructures en Afrique, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique et la Banque mondiale. _ Elle est l’une des études les plus détaillées jamais entreprises sur le continent africain. Les enquêtes qui la sous-tendent ont été menées auprès de 16 opérateurs ferroviaires, 20 compagnies routières, 30 compagnies de distribution d’électricité, 30 ports, 60 aéroports, 80 services de distribution d’eau et plus de 100 opérateurs TIC, ainsi qu’auprès des ministères correspondants dans 24 pays. Les résultats ont été obtenus à partir de l’analyse détaillée des besoins de dépense (sur la base des modèles microéconomiques nationaux), des coûts budgétaires (ce qui a requis la collecte et l’analyse de nouvelles données) et de benchmarks sectoriels (couvrant les aspects opérationnels et financiers, ainsi que le cadre institutionnel des pays).

Pour plus d’information :

Contacts :

ICA : Nick Sheppard

tél. : +44 1908 337938 ou + 44 7724 241214

Courriel : n.sheppard@afdb.org

Banque mondiale, Washington : François Gouahinga

tél. : +1 202 473 0696

Courriel : fgouahinga@worldbank.org

Banque mondiale, Afrique du Sud : Sarwat Hussain

tél. +27 73 888 1778

Courriel : shussain@worldbank.org


Source : un article publié sur cette page du site de la Banque mondiale.

René Massé

Cameroun : une association des consommateurs de l’énergie reconnue officiellement par l’Agence de régulation de l’électricité

Par la Décision N°0000110/ARSEL/DG de l’ARSEL – Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité -, en date du 13 août 2009, le Réseau Associatif des Consommateurs de l’Energie (RACE) est officiellement agréé pour une année renouvelable comme « association de défense des droits des consommateurs d’électricité ».

Depuis l’admission du RACE, le 17 Mars 2008 à l’OIC – Organisation Internationale des Consommateurs (Consumers International), cette association de consommateurs camerounaise est devenu de fait le principal porte-voix du Mouvement consommateur national.

Cet agrément de l’ARSEL est une marque officielle de reconnaissance du rôle d’utilité publique prépondérant de cette organisation dans la défense des droits et la protection des intérêts des consommateurs de l’énergie électrique au Cameroun.

Cette décision devrait en principe contribuer à renforcer la représentativité des consommateurs dans cette institution de Régulation du secteur de l’électricité. Le seul point d’ombre relevé par RACE vient de ce qu’elle fait référence à plusieurs textes juridiques régissant le secteur de l’énergie électrique, dont le tout nouvel arrêté N°00000013/MINEE du 26 janvier 2009 portant Règlement du service de distribution publique d’électricité.

Depuis le 06 Juillet 2009, ce nouveau texte règlementaire fait l’objet d’un recours en annulation, engagé auprès du Ministère de l’Energie et d’Eau par le RACE et l’APDC (Association Pour la Défense des Consommateurs). Ces deux organisations considèrent en effet que ce texte, important, ne fait pas une juste place aux nécessaires relations entre les usagers de l’électricité et l’opérateur privé AES/SONEL, unique concessionnaire de fait et de droit du Service public de l’électricité au Cameroun.


Source : M. Dieunedort Wandji, Chargé de Communication RACE.

René Massé

Botswana : la BAD alloue 153 millions d’euros et la Banque mondiale 136,4 millions de dollars EU à un projet de production et de transport de l’électricité

Le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de la Banque afri­caine de dé­ve­lop­pe­ment (BAD) a oc­troyé au Bots­wa­na, pays à re­ve­nu in­ter­mé­diaire de tranche su­pé­rieure, un prêt de 153 mil­lions d’euros des­ti­né à fi­nan­cer la cen­trale élec­trique Mo­ru­pule B et l’in­fra­struc­ture de trans­port d’élec­tri­ci­té en ap­point. Aux cotés de la BAD qui apporte 15% du financement total, les autres bailleurs sont ICBC Stan­dard Bank (59 %), le gou­ver­ne­ment du Bots­wa­na (15 %), et la Banque mon­diale (11 %).

Le pro­jet porte sur la construc­tion d’une cen­trale à char­bon de 600 MW (4 x 150MW) et des in­fra­struc­tures de trans­port d’élec­tri­ci­té y af­fé­rentes. Le site de la cen­trale Mo­ru­pule B, conti­gu à la cen­trale Mo­ru­pule A, sera connec­tée au ré­seau na­tio­nal d’éner­gie par deux nou­velles lignes de trans­port d’élec­tri­ci­té.

Le Bots­wa­na comptait prin­ci­pa­le­ment sur les im­por­ta­tions pour sa­tis­faire sa de­mande crois­sante d’élec­tri­ci­té qui a at­teint un ni­veau re­cord de 500 MW en 2008 et de­vrait être d’en­vi­ron 600 MW en 2012.

En effet, en 2008, 80% de l’élec­tri­ci­té dis­tri­buée au Bots­wa­na était im­por­tée des pays voi­sins, es­sen­tiel­le­ment de l’Afrique du Sud, les 20% res­tants « étaient pro­duits par la seule cen­trale élec­trique du pays, Mo­ru­pule A, vieille de 25 ans ». Or, en rai­son de la crise éner­gé­tique aiguë qui sévit dans la ré­gion, les pays voi­sins ré­duisent ra­pi­de­ment les ex­por­ta­tions vers le Bots­wa­na, et le pays a été contraint de re­cou­rir au dé­les­tage de­puis 2008.

At­teindre l’au­to­suf­fi­sance en ma­tière de pro­duc­tion d’éner­gie est donc le pre­mier ob­jec­tif pour­sui­vi par le pro­jet : il s’agit de « parer au ra­pide dé­clin des im­por­ta­tions et sou­te­nir la crois­sance éco­no­mique et la ré­duc­tion de la pau­vre­té ». Avec ce projet, les im­por­ta­tions vont diminuer progressivement les pro­chaines an­nées et de­vraient être com­plè­te­ment sup­pri­mées à l’ho­ri­zon 2013.

Le pro­jet ap­puie­ra également la stra­té­gie du gou­ver­ne­ment vi­sant à faire pas­ser les taux d’accès des mé­nages de 47% à 80% d’ici à 2016 et at­teindre l’ob­jec­tif na­tio­nal de “sé­cu­ri­té éner­gé­tique”.

D’un coût glo­bal de 1,4 mil­liards de dol­lars, le projet sera bé­né­fique à toute la ré­gion, car il va per­mettre au Bots­wa­na de de­ve­nir un ex­por­ta­teur net d’élec­tri­ci­té à l’ho­ri­zon 2014.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 29 octobre 2009 :

- Un prêt à échéance de 30 ans, avec un différé d’amortissement de 4 ans, et
- Une Garantie partielle de crédit équivalent de 242,7 millions de dollars EU, à échéance de 20 ans, avec un différé d’amortissement de 15 ans.

Pour plus d’information sur le projet :

Contacter François Gouahinga

Tel : +1 202 473-0696

Courriel : fgouahinga@worldbank.org

Ou visiter cette page de présentation (en anglais) de ce projet sur le site de la Banque mondiale.


Sources : l’article publié le 29 octobre 2009 sur cette page du site de la Banque mondiale et un article publié le 31 octobre 2009 sur le site Afrique Avenir.

René Massé

Maroc : Le Fonds pour les Technologies Propres finance le plan pour le développement des projets à faible teneur en carbone

Le Comité exécutif du Fonds pour les Technologies Propres (FTP) a adopté, mardi 27 octobre 2009 au siège de la Banque Mondiale à Washington, le Plan d’investissement présenté par le Maroc pour le développement à grande échelle des projets à faible teneur en carbone.
L’enveloppe accordée au Maroc s’élève à 150 millions de dollars.

Accordé à des conditions concessionnelles, cette enveloppe vise à soutenir le Fonds de Développement de l’Energie (FDE) mis en place par le gouvernement marocain pour développer plus particulièrement les énergies renouvelables et les programmes d’efficacité énergétique.

Ce nouveau Fonds pour les technologies propres (encore dénommé Fonds d’investissements climatiques) de 5,2 milliards de dollars, est géré par la Banque mondiale et administré par le biais du Groupe de la Banque mondiale et par d’autres banques multilatérales de développement. Les gouvernements d’Australie, de France, d’Allemagne, du Japon, d’Espagne, de Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis ont pris des engagements en faveur de ce fonds ou y ont contribué.

Ce fonds constitue une mesure provisoire visant à fournir des financements concessionnels (à faible taux d’intérêt) pour accélérer les négociations en cours sur les technologies à faibles émissions de carbone dans le cadre d’un nouvel accord mondial sur le changement climatique.

A travers ce Fonds, le FTP apportera un appui financier, particulièrement pour la production de l’électricité, le transport de phosphate par pipeline et le transport urbain à Casablanca.

Ce programme s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement visant à assurer la préservation et la protection de l’environnement. Dans ce cadre et en application des Directives Royales, une charte nationale de l’environnement et de développement durable, permettant la sauvegarde des espaces, des réserves et des ressources naturelles dans le cadre du processus de développement durable, est en cours de préparation par le gouvernement, précise le ministère.


Source : un article de Thoma le Mer publié le 28 octobre 2009 sur le site Biladi.

René Massé

Facilité ACP-EU pour l’Energie : l’Union européenne accorde une aide de 200 millions d’EUR pour améliorer l’accès à l’énergie dans les pays ACP

La Commission européenne a annoncéle 4 novembre 2009 à Bruxelles, le lancement de la deuxième phase de la Facilité ACP-UE pour l’énergie financée sur le 10 e Fonds européen de développement (FED) pour la période 2009‑2013.

Après une première phase de mise en œuvre réussie, l’Union européenne et le Groupe des États ACP sont convenus de consacrer 200 millions d’EUR pour financer la poursuite des activités destinées à améliorer l’accès des populations pauvres à des services énergétiques compatibles avec le développement durable et peu coûteux, ainsi que de contribuer à la lutte contre le changement climatique en s’efforçant de trouver des solutions qui privilégient les énergies renouvelables et de prendre des mesures d’efficacité énergétique.

Karel De Gucht, membre de la Commission chargé du développement, a déclaré : « Pour un véritable développement économique et social des pays les plus pauvres du monde, il faut un accès à des services énergétiques fiables. La Facilité pour l’énergie contribuera à la réalisation de cet objectif tout en favorisant une meilleure efficacité énergétique et des solutions énergétiques propres, deux points essentiels au moment où les pays en développement se rallient, eux aussi, à la cause que constitue la lutte contre le changement climatique. »

Dans la plupart des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, seuls 10 % de la population rurale ont accès à des services énergétiques modernes et compatibles avec le développement durable. Par ailleurs, l’utilisation de combustibles traditionnels, qui provoquent une pollution de l’air à l’intérieur des bâtiments, peut entraîner des problèmes de santé et des décès. Elle est également à l’origine d’une dégradation de l’environnement à cause du déboisement dû à une mauvaise exploitation des ressources naturelles utilisées pour ces combustibles.

La nouvelle Facilité pour l’énergie s’attaque à ces problèmes en cofinançant des projets destinés à améliorer l’accès des populations rurales pauvres des pays ACP à des services énergétiques de meilleure qualité. Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, elle accordera la priorité aux projets qui favorisent l’utilisation de sources d’énergie renouvelable, telles que les systèmes solaires, les parcs éoliens, l’énergie hydraulique, la biomasse (biocarburants et biogaz) et les systèmes géothermiques, ainsi que l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics et privés, par exemple en encourageant le remplacement des ampoules énergivores par des ampoules plus performantes. La Facilité pour l’énergie financera également des opérations en faveur de la bonne gouvernance et du renforcement des capacités dans le secteur de l’énergie aux niveaux local, national et régional. Elle cofinancera des projets au moyen d’appels à propositions, dont le premier sera lancé en novembre, et de deux nouveaux instruments de cofinancement, à savoir un mécanisme de mise en commun faisant intervenir des institutions de financement et le secteur privé et une aide financière pour la bonne gouvernance énergétique grâce à l’initiative de l’Union européenne pour l’énergie intitulée « Facilité de dialogue et de partenariat ».

La Facilité pour l’énergie a déjà fait ses preuves en attirant des fonds supplémentaires de plusieurs millions d’euros cofinancés par le secteur privé, les ONG, les États membres de l’UE et les institutions financières internationales. Près de sept millions de personnes ont bénéficié des 74 projets financés par la Facilité ACP-UE pour l’énergie à concurrence de 196 millions d’EUR sur les 430 millions d’EUR que représente le coût total des projets. La Facilité pour l’énergie a également recueilli plus de 230 millions d’EUR cofinancés par les secteurs public et privé. 97 % des projets financés ont porté sur la production d’énergie à partir de sources renouvelables et de solutions hybrides. La nouvelle Facilité pour l’énergie, dotée de nouveaux instruments de cofinancement, devrait profiter à un nombre encore plus important de personnes vivant dans les zones rurales et périurbaines.

Historique

Créée en 2004, la Facilité pour l’énergie est un instrument de financement pour la mise en œuvre de l’initiative de l’Union européenne en faveur de l’énergie pour l’éradication de la pauvreté et le développement durable (EUEI). Lancée en 2002 lors du Sommet mondial sur le développement durable, qui s’est tenu à Johannesburg, cette initiative a confirmé l’attachement de l’UE à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement. La Facilité pour l’énergie est également un instrument de mise en œuvre du partenariat stratégique UE‑Afrique dans le secteur de l’énergie, qui s’inscrit dans la stratégie commune UE‑Afrique et le plan d’action adoptés à Lisbonne en décembre 2007.


Source : un communiqué officiel publié sur le 4 novembre 2009 site Europa.

René Massé

Sénégal : lancement de la deuxième phase du projet Electrification rurale Sénégal (Ersen 2)

Le ministre de l’Energie Samuel Amete Sarr a procédé samedi 24 octobre 2009 au lancement de la deuxième phase du projet Electrification rurale Sénégal (Ersen 2). Cela s’est passé à la salle des délibérations du Conseil régional de Fatick en présence de Modibo Diop, Directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et de Seydina Kane, Directeur général de la Senelec.

L’objectif est l’électrification de 150 villages dans les régions de Fatick et Sédhiou pour un montant d’investissement global de 2 milliards 650 millions de Francs Cfa.

La première phase du projet Ersen, mise en œuvre en 2005, s’inscrit dans le cadre national d’électrification rurale à initiative locale. Il a permis l’électrification de 150 infrastructures sociales et de 53 800 habitants dans 73 villages répartis dans les régions de Kaolack, Kolda et Sedhiou pour un coût d’investissement global d’1 milliard 200 millions de francs Cfa.

Cette deuxième phase, a commencé en mai 2009. Elle bénéficie de l’appui de la coopération allemande à travers le Programme pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (Peracod).

Les villages ciblés par ce projet sont ceux dont la distance par rapport au réseau Senelec est de 10 km au plus, avec une population inférieure à 800 habitants et possédant au moins deux infrastructures sociales à savoir une école et une case de santé.

A Fatick, il est prévu d’électrifier 70 villages dans les Communautés rurales de Diossong, Keur Samba Guèye, Keur Saloum Diané, Nioro Alassane Tall et Toubacouta, toutes situées dans le département de Foundiougne. Pape Seydou Dianko, le président du Conseil rural de Toubacouta, n’a pu cacher son enthousiasme, de voir sa localité retenue dans le lot des villages devant être électrifiés. Il considère que cela devrait contribuer à booster le développement du Niombato.

Au cours des échanges qui ont animé cet atelier, les participants ont attiré l’attention du ministre sur le coût de l’électricité pour des populations dont le pouvoir d’achat est assez faible, surtout en période de soudure. De son côté, Samuel Sarr a essayé de dissiper les inquiétudes des élus locaux en avançant que « l’Aser et le Peracod vont mettre en place un comité de gestion de cette électricité, qui va prendre en compte la possibilité pour les populations rurales de payer en fonction de leurs récoltes ou en fonction de leurs revenus provenant de la pêche. Et tout cela se fera après concertation. Et s’il arrive qu’un villageois ne puisse pas payer, c’est le comité de suivi villageois qui prendra l’engagement en son nom vis-à-vis de l’opérateur ».

Modibo Diop a indiqué qu’à ce rythme, le Sénégal est en mesure de relever son défi d’atteindre le taux de 50 % d’électrification rurale en 2012. Ce qui correspond à fournir des services d’électricité à 22, 5 mille nouveaux ménages par année.


Source : un article de Dioumacor Ndong publié le 27 octobre 2009 sur le site Le Quotidien.

René Massé

La Turquie, parmi les premiers pays à bénéficier du Fonds pour les énergies propres

La Turquie, l’Égypte et le Mexique associeront le financement apporté par le Fonds pour les énergies propres (250 millions de dollars pour la Turquie, 300 millions de dollars pour l’Égypte et 500 millions de dollars pour le Mexique) à des financements du Groupe de la Banque mondiale et de la banque de développement régionale, à des financements privés et à d’autres sources de financement pour un impact maximum.

Le Fonds pour les énergies propres de la Banque mondiale

Le nouveau Fonds pour les énergies propres (aussi nommé Fonds d’investissement climatique, ou Fonds pour les Technologies propres suivant les traductions) accorde des financements concessionnels (à faible taux d’intérêt) pour accélérer les négociations en cours sur les technologies à faibles émissions de carbone dans le cadre d’un nouvel accord mondial sur le changement climatique et amplifier le déploiement et le transfert des technologies à faibles émissions de CO2.

Doté de 5,2 milliards de dollars, il géré par la Banque mondiale et administré par le biais du Groupe de la Banque mondiale et par d’autres banques multilatérales de développement. Les gouvernements d’Australie, de France, d’Allemagne, du Japon, d’Espagne, de Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis ont pris des engagements en faveur de ce fonds ou y ont contribué.

La Turquie, l’Égypte et le Mexique envisagent un avenir à faibles émissions de carbone et planifient des investissements majeurs dans les prochaines années dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et des transports en commun afin de réduire la pollution atmosphérique et d’atteindre leurs objectifs de développement alors que leur population s’accroît.

La Turquie, le premier pays qui utilise le Fonds pour les énergies propres

« Le Fonds pour les énergies propres jouera un rôle important pour permettre de concrétiser ce projet », a indiqué Özgür Pehlivan, Directeur général adjoint, Sous-secrétaire aux Finances de la République de Turquie.

Ce projet, approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale le 28 mai 2009, associera 100 millions de dollars provenant du Fonds pour les énergies propres à un prêt de la Banque mondiale (BIRD) s’élevant à 500 millions de dollars.

Le projet portera sur les énergies géothermique, hydraulique, solaire et éolienne ainsi que sur l’efficacité énergétique dans le secteur industriel.
Ce financement permettra d’atteindre les objectifs en matière d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables, et en particulier :

- La Turquie souhaite développer les énergies renouvelables, en particulier l’énergie éolienne, afin de réduire les émissions de CO2 et d’assurer la sécurité de l’approvisionnement en énergie. Actuellement, moins de 20 fermes éoliennes (dont l’une est financée par la Banque mondiale) produisent environ 452 MW (mégawatts) d’électricité par an. Le projet permettra au gouvernement de développer l’énergie éolienne en vue d’atteindre une production de 20 000 MW d’ici 2020, ce qui permettrait de satisfaire près de la moitié des besoins énergétiques actuels de la Turquie. Selon la Banque mondiale, si le potentiel éolien était complètement exploité, la production pourrait être proche de 96 TWh (térawattheures) par an. Cette production serait supérieure à celle générée en 2008 par deux des plus grands producteurs d’énergie éolienne : les États-Unis et l’Espagne ;

- La Turquie prévoit le développement de solutions de réseau électrique intelligent en vue de permettre une meilleure intégration des ressources renouvelables dans le réseau de transmission ;

- La Turquie lance également un programme portant sur l’efficacité énergétique, qui englobe les secteurs industriel et du bâtiment, les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les équipements municipaux. Le plan d’investissement est soutenu par la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et par les ressources du Fonds pour les énergies propres. Le secteur industriel consomme environ 32 % de l’énergie totale et cette part devrait encore augmenter. Toutefois, ce secteur a un important potentiel d’amélioration de leur efficacité énergétique. Le gouvernement a promulgué des changements réglementaires et législatifs pour promouvoir l’efficacité énergétique et plusieurs initiatives sont actuellement en cours dans les domaines de l’éclairage performant, de l’efficacité énergétique dans le secteur industriel et pour réduire la consommation dans les installations et bureaux publics. Malgré leur potentiel, les investissements dans le domaine de l’efficacité énergétique sont confrontés, comme dans de nombreux autres pays, à des obstacles importants, tels que le manque de prise de conscience, les risques perçus et des coûts de transaction élevés. Le Fonds pour les énergies propres permettra de surmonter les obstacles

Création d’un Fonds pour les énergies propres en Turquie

La Turquie envisage la création d’un Fonds pour les énergies propres en Turquie pour soutenir le développement des énergies géothermique, hydraulique, solaire et éolienne ainsi que l’efficacité énergétique dans le secteur industriel. Ce fonds permettra aux banques et à l’industrie de créer un marché pour les investissements dans le domaine de l’efficacité énergétique.

La Turquie envisage d’utiliser le Fonds pour les énergies propres pour aider les banques et l’industrie à dépasser les barrières, augmenter les prêts en faveur des énergies propres et créer un marché pour les investissements dans le domaine de l’efficacité énergétique. Grâce à ce fonds, on s’attend à une accélération des investissements en matière d’efficacité énergétique, au cours du temps, et ceci du fait de la création de nouveaux business models dans le secteur du financement conçus spécifiquement pour surmonter les risques associés aux projets concernant l’efficacité énergétique et réduire les coûts de transaction.

Le projet a pour objectif d’utiliser les banques locales comme intermédiaires pour octroyer des fonds au secteur privé, un modèle qui devrait contribuer à « étendre l’expérience au-delà du cadre du projet », déclare Sameer Shukla. Il précise que le financement à faible taux d’intérêt du Fonds pour les énergies propres est indispensable pour faire en sorte que les nouvelles technologies dans le secteur des énergies renouvelables et les investissements dans le domaine de l’efficacité énergétique présentent un plus grand attrait pour les investisseurs. Ce fonds apportera le soutien dont les banques ont tant besoin pour poursuivre leurs efforts.

Turquie : le changement climatique et les énergies propres sont des priorités majeures

La Turquie fait partie des pays dont les émissions de gaz à effet de serre (GES) augmentent le plus rapidement dans le monde. Le secteur énergétique représente la plus grande part des émissions du pays (77%). Cela résulte de la demande croissante en électricité et en gaz et de la forte dépendance envers les énergies fossiles pour la production de l’électricité.

L’IFC prévoit d’utiliser son portefeuille existant d’investissements en Turquie concernant les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les techniques de production moins polluantes. « Le Fonds pour les énergies propres permettra d’encourager davantage les investissements privés dans les technologies propres et correspond à notre stratégie pour le secteur énergétique turc » explique Shahbaz Mavaddat, Directeur à l’IFC pour la région Europe et Asie centrale.


Source : un article publié le 2 juin 2009 sur le site de la Banque mondiale.

René Massé

Maroc : projet de construction de cinq centrales solaires pour 9 milliards de dollars

Le Maroc a annoncé lundi 2 novembre 2009 à Ouarzazate un ambitieux projet de production électrique d’origine solaire d’une capacité de 2.000 mégawatts, représentant un investissement de 9 milliards de dollars, soit un peu plus de 6 milliards d’euros.

Le programme a été présenté lors d’une cérémonie présidée par le roi Mohammed VI, en présence de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.

D’après la ministre de l’Energie et des Mines Amina Benkhadra, à l’horizon 2020, cinq centrales solaires seraient réalisés sur les sites de Ouarzazate (500 mégawatts), Laâyoune, Boujdour (Sahara), Tarfaya (au sud d’Agadir) et Ain Beni Mathar (à l’est de Fès, centre), qui abrite déjà une centrale thermo solaire. L’ensemble s’étendra sur une superficie de 10.000 hectares.

A terme, il permettra annuellement d’économiser en combustibles 1 million de tonne équivalent pétrole (TEP), soit près de 500 millions de dollars économisés, et d’éviter l’émission de 3,7 millions de tonnes de CO2.

Le Directeur général de l’Office national de l’Électricité, Ali Fassi Fihri, a souligné que ce projet d’envergure internationale permettra d’assurer une capacité de production annuelle de 4 500 GW, ce qui représente 38% de la puissance installée à fin 2008, 18% de la production nationale actuelle.

Premiers appels d’offres pour fin 2010

La pré-qualification des candidats pour la 1ère centrale aura lieu en juin 2010. L’appel d’offres sera, lui, lancé dès septembre 2010. Le projet sera achevé vers la fin de l’année 2019 et la date de mise en service de la première centrale a été fixée à 2015.

En 2020, lorsque ce programme sera opérationnel, sa production représentera 42% des besoins électriques du Maroc.

Ce projet se construira autour de partenariats publics privés ciblés et équilibrés avec des acteurs de référence. Sa mise en œuvre sera confiée à une agence marocaine pour l’énergie solaire (Moroccan Agency for Solar Energy), récemment créée à cet effet. A cette occasion, il a été procédé à la signature d’une convention de partenariat, devant le Roi, entre les actionnaires de l’Agence.


Sources : trois articles diffusés le 2 novembre 2009 sur le site Romandie News, sur celui de La Vie Eco et un article de Christelle Marot publié sur le site Econostrum.

René Massé, Xavier Dufail

Indonésie : l’AFD accorde un prêt de 50 millions de dollars US pour la rénovation du réseau électrique sur les îles de Java et Bali

La rénovation de ces réseaux, d’un coût global de 115 millions de dollars, permettra de réduire les pertes d’électricité en ligne (435 GWh par an), d’augmenter la puissance disponible, d’améliorer la qualité de l’alimentation en électricité et d’éviter l’émission de 480 000 tonnes de CO2 par an.

Alors que la demande d’électricité connait une très forte croissance (plus de 7% par an), la fourniture d’électricité reste instable et de mauvaise qualité et connait de fréquentes interruptions d’alimentation, en dépit des lourds investissements déjà réalisés par PLN (Perusahaan Listrik Negara), l’opérateur public indonésien.

Par ailleurs, le parc de production repose à près de 90% sur des sources d’énergie fossiles (charbon : 41% ; fioul : 34%). Cette situation est particulièrement critique pour le réseau interconnecté des îles de Java et Bali (130 millions d’habitants).


Source : un article publié sur la Lettre de l’AFD – n°23 – Octobre 2009.

René Massé

Pakistan : l’AFD octroi un prêt de 20 millions d’euros pour un projet d’efficacité énergétique dans le domaine de l’éclairage domestique

Le programme financé par l’AFD et la BAD (Banque Asiatique de Développement) pour soutenir ces actions promeuvent le concept d’efficacité énergétique, dont la première composante consiste en la distribution gratuite de 30 millions de lampes fluorescentes compactes (LFC) dans le plus grand nombre de foyers.

Les autorités pakistanaises ont engagé un vaste programme de réformes institutionnelles, d’organisation et d’investissement pour faire face à la crise énergétique aigüe que connait le pays depuis 2007.

Ce projet permettra une réduction de 1 100 MW de la demande de pointe et d’épargner un investissement de 1 315 millions d’euros. Cette baisse de la consommation aura des effets bénéfiques sur la facture énergétique des ménages et des consommateurs publics, réduira d’un million de tonnes de CO2 les émissions de Gaz à effet de serre du pays et fera bénéficier au pays 21,2 millions d’euros de crédit carbone pendant une durée de 8 ans.


Source : un article publié sur la Lettre de l’AFD – n°23 – Octobre 2009.

René Massé