La deuxième conférence sur le projet microgrids et ses applications s’est tenue à Dakar le mardi 30 octobre 2007. Elle a regroupé les experts du secteur des énergies renouvelables pour discuter des résultats du projet et dégager des perspectives.
L’électrification des zones rurales et la promotion des microréseaux
Le contexte
L’un des défis majeurs de l’Afrique, plus particulièrement dans les pays importateurs de pétrole, est de réduire les dépenses consacrées à l’importation, qui sont de plus en plus exorbitantes. La diversification des sources d’énergies semble être une bonne alternative pour assurer la sécurité de l’approvisionnement à un moindre coût pour les pays importateurs de pétrole.
Le projet Microgrids de promotion des micro-réseaux et des sources d’énergies renouvelables pour l’électrification dans les pays en développement s’inscrit dans cette problématique. Sa deuxième conférence a réuni à Dakar près de 200 invités venus d’une vingtaine de pays, notamment d’Afrique, pour faire le point sur ses réalisations et définir ses orientations futures.
Le ministre Christian Sinan Diatta, s’est déclaré très satisfait de cette initiative mais a aussi signalé les limites des micro-réseaux, les risques de pollution, les difficultés de démantèlement des installations à termes, les limites de puissance et d’incompatibilité avec les lois nationales.
Le projet Microgrids
Le projet ambitionne de promouvoir et diffuser les micro-réseaux utilisant préférentiellement des sources d’énergies renouvelables pour l’électrification rurale des villages situés loin du réseau de distribution du Sénégal.
Ce projet s’inscrit dans le « programme Energie Intelligente pour l’Europe » de la Commission européenne, dont l’objectif est de promouvoir le développement de structures d’information, d’éducation et de formation permettant la sensibilisation des populations et la diffusion du savoir-faire et de meilleures pratiques. L’ambition de microgrids est de renforcer les capacités d’une masse critique d’experts pour leur permettre d’accroitre l’utilisation des énergies renouvelables.
Au Sénégal, le coordonnateur national du projet, le professeur Mansour Kane a précisé que les actions se sont déroulées à Dakar, et dans les trois régions ciblées, Thiès, Kaolack et Fatick. L’évaluation du potentiel énergétique dans ces trois régions a été faite, et cela a permis la réalisation d’un prototype de microcentrale. Les partenaires sénégalais ont aussi réalisé toutes les actions qui leur incombaient.
Source : d’après un article publié sur le site de L’autre quotidien, le 31 octobre 2007.
Elhadji SYLLA, ASER, René Massé