Impacts de l’électrification sur les populations rurales

Cette étude en anglais de l’Independent Evaluation Group (IEG) de la Banque mondiale analyse les impacts de l’électrification sur la qualité de vie des populations rurales.

« The Welfare Impact of Rural Electrification : A Reassessment of the Costs and Benefits »

Independent Evaluation Group (IEG) – Banque mondiale

178 pages

2008

(document en anglais)

Il a longtemps été affirmé que l’électrification rurale améliorait grandement la qualité de vie. L’éclairage à lui seul permet d’augmenter le temps d’étude pour les élèves et étudiants, le temps de travail pour les petites entreprises, et améliore la sécurité.

Mais l’électrification apporte plus que la lumière. La télévision vient en deuxième position et procure divertissement et information. La population rurale apprécie grandement ces bénéfices et est prête à payer plus que nécessaire pour couvrir les coûts. Toutefois, les évaluations de ces avantages (en termes de biens publics par exemple) et de leur répartition ont été rares.

Ce rapport passe en revue les récents progrès méthodologiques dans l’évaluation des avantages de l’électrification rurale et les confronte. Il relève également, dans les documents projet, la faiblesse de la compréhension des techniques décrites et le manque de contrôle de la qualité des analyses économiques. Cette étude montre que la volonté de payer pour l’électricité est élevée, et dépasse le coût marginal à long terme de l’approvisionnement.

René Massé, Xavier Dufail

Burkina Faso : projet d’accès à l’énergie

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 26 juillet 2007 le financement d’un projet d’accès à l’énergie d’un montant de 38,8 millions de dollars EU.

CONDITIONS

Différé d’amortissement : 10 ans

Échéance : 40 ans

DESCRIPTION DU PROJET

Ce projet vise à renforcer l’accès aux services d’électricité et à en améliorer le niveau de qualité. Il consistera spécifiquement à financer :

  • A financer la réhabilitation, l’extension et la densification du réseau dans les zones urbaines et périurbaines,
  • A élargir l’accès aux services d’électricité dans les zones rurales, périurbaines et isolées, et
  • A mettre en œuvre des campagnes de communication pour promouvoir l’utilisation rationnelle de l’énergie.

Il financera en outre un processus de gestion durable de l’approvisionnement en bois de feu au sein des communautés, des initiatives de substitution de combustibles et des campagnes de formation et de sensibilisation correspondantes.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Christopher Walsh par téléphone (202-473-4594) ou par courrier électronique (cwalsh@worldbank.org).


Source : Banque Mondiale.

René Massé, Xavier Dufail

Éthiopie : projet d’expansion de l’accès à l’électricité en milieu rural

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 3 juillet 2007 le financement d’un projet d’expansion de l’accès à l’électricité en milieu rural (Phase II) d’un montant de 130 millions de dollars EU.

CONDITIONS

Différé d’amortissement : 10 ans

Échéance : 40 ans

DESCRIPTION DU PROJET

Visant à donner à 295 villes et villages accès à l’électricité (en réseau, mini-réseau ou hors réseau) et à fournir des services tels que l’éclairage pour les écoles et cliniques, ce projet profitera à quelque 1,8 million de personnes au total. En approvisionnant les communautés rurales en électricité dans des conditions fiables et à un coût abordable, il aura potentiellement pour effet de multiplier les possibilités d’activités génératrices de revenus, d’améliorer les soins de santé et l’éducation, et de renforcer la productivité agricole. L’amélioration de l’éclairage, notamment sur le plan environnemental, aura en outre un impact positif sur les heures d’ouverture des écoles et le temps dont disposeront les enfants pour étudier en fin de journée. Enfin, l’éclairage des voies publiques améliorera la qualité de vie et la sécurité des membres des communautés concernées.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Timothy Carrington par téléphone (202-473-8133) ou par courrier électronique (tcarrington@worldbank.org).


Source : Banque Mondiale

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Côte d’Ivoire : Atelier "Outils et méthodologies de planification de l’électrification rurale"

Le CLUB-ER organise du 26 au 27 novembre 2008 à Abidjan, un atelier d’échanges d’expériences et des pratiques sur le thème « Outils et méthodologies de planification de l’électrification rurale ».

Attention : cet atelier qui était programmé les 12 et 13 novembre 2008 a été reporté au 26 et 27 novembre 2008.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet d’appui de la Facilité Energie de la Commission européenne, et des activités du Groupe thématique « Outils et technologies y compris les SIG ».

Sous la coordination thématique de la SOPIE, la Société d’Opération Ivoirienne d’Electricité, cet atelier bénéficiera à une quinzaine d’agences et structures africaines en charge de l’électrification rurale.

Les informations concernant cet atelier (fiches de participation, programme de formation, documents techniques afférents, etc.) sont à télécharger dans la rubrique « Activités thématiques » et dans la sous-rubrique « Outils et technologies y compris les SIG ».

Vous pouvez également y accéder directement sur cette page du site du Club ER.

Pour tous renseignements supplémentaires, merci de contacter :

- Serge Ahoussou, Coordonnateur thématique (SOPIE), s.ahoussou@yahoo.fr

- Samuel Watchueng, Coordonnateur du projet (IED), s.watchueng@ied-sa.fr

René Massé

Togo : 13 millions US$ de la BIDC pour l’électrification rurale

Le nouveau Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, a présenté le mardi 16 septembre devant l’Assemblée nationale, son programme de politique générale. Ce programme, qui prévoit plusieurs projets d’infrastructures électriques importants, a reçu l’approbation de la majorité parlementaire.

Concernant le secteur de l’énergie électrique, il a confié que le gouvernement doit veiller à l’opérationnalisation des actions de la Compagnie d’Energie Electrique du Togo (CEET).

Pour y parvenir, le Gouvernement prévoit de réaliser plusieurs projets d’infrastructures, en particulier :

  • Un projet d’extension du réseau électrique, financé par un prêt de près de 10 milliards de francs CFA de la BOAD ;
  • Un projet de réalisation de réseaux dan les principales villes de l’intérieur du pays ;
  • Un projet d’électrification rurale, financé par un prêt de 13 millions US$ de la BIDC ;
  • De l’achat d’une centrale de 14 groupes diesel pour une puissance de 14 MW pour 7 milliards de francs CFA ;
  • De la réhabilitation de la centrale Sulzer de Lomé pour 2 milliards de francs CFA ;
  • De la signature d’un contrat d’achat/vente d’énergie électrique avec le producteur indépendant Contour Global pour une puissance de 100MW. Cette centrale sera connectée sur le réseau en 2010.

Source : un article de publié le 19 septembre 2008 sur le site de TVT Télévision Togolaise.

René Massé

Bénin : l’AFD contribuera à l’électrification rurale à hauteur de 7,8 millions d’Euros

Brice Hortefeux, ministre français de l’Immigration et de l’Identité nationale, en visite au Bénin le 17 septembre 2008, a annoncé une aide de l’Agence française de développement de 7,8 millions d’euros pour financer des projets d’électrification rurale.

Le ministre français et M. Soulé Mana Lawani, ministre béninois de l’Economie et des Finances, ont signé une convention portant sur une aide de la France de plus de 5 milliards de Francs CFA (7,8 millions d’euros) au Programme d’électrification rurale du Bénin.

Ce programme d’électrification rurale du Bénin implique plusieurs partenaires techniques et financiers européens, pour un montant total de 13,2 milliards de francs CFA (soit 20,1 millions d’euros), auquel l’AFD contribuera à hauteur de 38,8 %.

« Ce Programme permettra :

  • Le raccordement d’une soixantaine de localités rurales au réseau d’électricité de la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE), et
  • Le renforcement des capacités des structures de gestion : la SBEE et l’Agence Béninoise d’Electrification Rurale et de Maîtrise de l’Energie – ABERME ».

Source : un article diffusé sur le site de l’APA, Agence Panafricaine le17 septembre 2008.

René Massé

Sénégal : l’Inde accorde un crédit de 15 millions de dollars pour l’électrification rurale

Le Gouvernement du Sénégal a signé à New Delhi un accord de crédit de 25 millions de dollars américains, dont 15 millions (soit 11 milliards de FCFA) destinés à financer des projets d’électrification rurale.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, ce crédit est destinée au financement des projets relatifs à l’électrification rurale (15 millions de dollars) et au développement de la pêche (10 millions de dollars).

L’ambassadeur du Sénégal en Inde, Amadou Bocoum et le directeur de la banque Exim Bank of India, ont signé l’accord de financement. La ligne de crédit est consentie à un taux de 1,75 % remboursable avec un différé de 5 ans.


Source : un article de M. Khady Bakhoum publié le 23 septembre 2008 sur le site de Walf Fadjri

René Massé

Best Practices For Sustainable Development Of Micro Hydro Power In Developing Countries

Smail Khennas et Andrew Barnett, en association avec le London Economics & deLucia Associates, Cambridge Massachusetts, USA. 199 pages, 2000.

Ce rapport synthétise les expériences du développement de la filière microhydraulique au Sri Lanka, Pérou, Népal, Zimbabwe et Mozambique.

Ce rapport essaye d’extraire les bonnes pratiques de l’analyse de ces expériences. Des centrales hydro-électriques micro sont définies en tant qu’installation ayant une capacité entre 10 kilowatts et 200 kilowatts.

Le document fournit une analyse économique comparative fine et rigoureuse du coût et des retours financiers d’un échantillon d’installations situées dans ces cinq pays. Il propose aussi des éléments macroéconomiques, financiers et institutionnels qui semblent importants pour le développement de cette filière.

Ce document est téléchargeable à l’adresse suivante :
http://www.microhydropower.net/down….

Imedia

Hydroélectricité et centrales hydroélectriques : généralités

article général

L’hydroélectricité est l’une des plus anciennes techniques permettant de produire de l’électricité. C’est une technologie fiable, très rentable à long terme et environnementale.

Principe de l’hydroélectricité : capter la force motrice de l’eau pour produire de l’électricité

Une masse d’eau en mouvement possède une énergie hydraulique. Le principe de l’hydroélectricité est de capter et convertir cette énergie hydraulique en énergie mécanique puis électrique : l’eau entraîne la rotation d’une turbine qui, accouplée mécaniquement à un alternateur l’entraîne en rotation afin de produire de l’électricité.

Il existe deux types d’aménagements :

  • les aménagements « gravitaires » qui utilisent les « chutes d’eau » (grands barrages et centrales au « fil de l’eau » voir plus bas), ce sont les ouvrages les plus répandus ;
  • les « usines marémotrices » qui utilisent les mouvements des mers dûs aux marées et aux courants marins.

Les aménagements gravitaires

Dans ce cas, la puissance hydraulique disponible résulte de la conjonction de deux facteurs

  • La hauteur de la chute, ou dénivellation du cours d’eau ;
  • Le débit de la chute ;

La conversion de cette énergie en énergie électrique dépend également du rendement des installations soit le rapport Puissance électrique/Puissance Potentielle de la chute d’eau. Il est en en moyenne de 0.7, ainsi pour une simple estimation on prend un rendement de 70%.

On peut alors calculer le potentiel hydroélectrique d’un cours d’eau par la formule suivante :

P = Q . H . g . e
P : Puissance potentielle de la turbine en kW

Q : Débit de la chute en m3/s

H : Hauteur de chute en mètres

g : Constante de gravité (≈10N/kg)

e : Efficacité de la turbine (on choisit généralement 0,7 pour une estimation)

En pratique : les aménagements hydroélectriques

Un aménagement hydroélectrique se compose :

  • d’ouvrages de génie civil plus ou moins important selon la taille de l’ouvrage, qui permet d’orienter le débit du cours d’eau vers les installations hydromécaniques. Selon les cas, il peut s’agir :
    • d’un barrage ;
    • des ouvrages de dérivation (canal, conduite forcée, canal de fuite) ;
    • du bâtiment de la centrale (qui abrite les éléments hydromécaniques) ;
  • d’une installation hydromécanique, qui transforme l’énergie hydraulique en énergie mécanique, il s’agit :
    • de la turbine ;
    • de ses éléments de régulation (vannes) ;
  • d’une installation électromécanique, qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique, il s’agit :
    • de l’alternateur ;
    • éventuellement d’un élément de couplage entre la turbine et l’alternateur ;
  • d’une installation électrique :
    • un système de contrôle ;
    • un système de régulation ;
    • un système distribution du courant électrique (transformateur).

Cependant, il est à noter qu’un aménagement hydroélectrique et toujours un cas particulier : les éléments cités ci dessus sont choisis en fonction de la taille et du type du cours d’eau à équiper ainsi que de la puissance électrique que l’on souhaite produire.

Classification des ouvrages

On distingue deux types d’équipements hydroélectriques :

Les grands barrages dont la puissance est supérieure à 10 MW. Il s’agit de grands ouvrages, très coûteux, dont la constructions prend de nombreuses années les impacts environnementaux sont importants (inondations de vallées, déplacements de populations…). Ces ouvrages sont connectés aux réseaux électriques nationaux.

La petite hydroélectricité dont la puissance est inférieure à 10MW. Il s’agit principalement d’ouvrages « au fil de l’eau » dont les impacts écologiques sont minimes. Ces centrales sont souvent utilisés pour des réseaux isolés ont un potentiel de développement important pour l’électrification des PVDs.

Pour en savoir plus sur la petite hydroélectricité voir l’article suivant :

> Petites centrales hydroélectriques : généralités.

Coût de l’hydroélectricité

Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont raisonnables, les installations sont prévues pour durer longtemps, et l’énergie de l’eau est gratuite et renouvelable si elle est bien gérée . Donc le bilan est plutôt positif, c’est un des systèmes de production d’électricité les plus rentables.

Impacts environnementaux

L’hydroélectricité est considérée comme une énergie propre et inépuisable, contrairement au pétrole ou au gaz naturel.

L’utilisation d’énergie de source hydraulique plutôt que provenant de sources non renouvelables est globalement positive pour l’environnement. Cependant les impacts environnementaux peuvent être très importants, surtout lors de la mise en place de structures souvent lourdes permettant la récupération d’énergie hydraulique.

Ces impacts varient avec le type et la taille de la structure mise en place : ils sont faibles s’il s’agit d’exploiter les chutes d’eau naturelles (ouvrages « au fil de l’eau ») mais ils deviennent très importants s’il s’agit de créer des barrages et des retenues d’eau artificielles.

Quelle que soit la taille de l’installation, il faut néanmoins faire de sérieuses études d’impact sur l’environnement avant de construire une installation hydraulique (une centrale au fil de l’eau peut par exemple perturber la migration de certaines espèces, une « échelle à poissons » doit alors être installée).

Le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques est à priori positif. Il faut néanmoins tenir compte qu’il faut plusieurs années avant que le CO2 dépensé lors de sa construction soit compensé par l’électricité produite. Par ailleurs, de récentes recherches émettent de très sérieux doutes sur le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques : l’activité bactériologique dans l’eau des barrages (surtout en régions tropicales) relâcherait d’énormes quantités de GES (pour en savoir plus voir l’article : « Les barrages plus polluants que les centrales à charbon » publié dans Nature en novembre 2006).

Pour en savoir plus sur la petite hydroélectricité et l’environnement voir également l’article : « Petite hydroélectricité et environnement« 


Pour d’autres informations sur l’hydroélectricité (guides et articles techniques…) voir l’article : Petites centrales hydroélectriques : généralités.

Jérome Levet

Turbine Pelton

Gret-2006, 7 pages

Cette fiche technique présente de manière synthétique la turbine Pelton avec ses grands principes de construction, d’installation et de maintenance.


Machine hydraulique au fonctionnement simple, le principe de la turbine repose sur la transformation de l’énergie potentielle de l’eau, évaluable par la pression, en énergie cinétique. D’une conception accessible, le faible nombre de pièces mis en jeu en fait une turbine particulièrement robuste.

La plage d’utilisation des turbines Pelton est très large, avec notamment des roues à augets qui peuvent atteindre une dizaine de mètres de diamètre. Dans le cas de la micro hydraulique, ce type de turbine est particulièrement adapté à des chutes supérieures à une cinquantaine de mètres et avec des débits compris entre 0,1 et 7 m3/s.

Jacques Monvois, Gret