Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver le 19 novembre 2008 à Tunis, la proposition d’une participation de 30 millions de dollars américains dans le Fonds africain d’infrastructure énergétique (AIEF).
Le Fonds, basé à Maurice, investira dans les régions d’énergie et d’infrastructure énergétique en ciblant essentiellement l’Afrique subsaharienne. Il est unique et sera le premier dédié à l’électricité et à l’énergie en Afrique.
Pour la BAD, l’AEIF sera le premier investissement dans un fonds ciblant exclusivement l’infrastructure énergétique – un secteur clé qui est aligné avec les stratégies de développement d’infrastructure et de développement du secteur privé de la Banque. Les prises de participation effectuées par la Banque servent d’éléments catalyseurs pour encourager d’autres institutions de financement du développement à participer aux opérations de cofinancement.
L’AIEF vise à mobiliser 500 millions de dollars d’ici à 2015, et l’ADB prévoit que les investissements prévus au portefeuille se traduiront par l’accroissement de la capacité de production d’environ 530 MW et l’augmentation de la consommation d’énergie, qui pourrait ainsi passer à 620 GWH par an. Le Fonds jouera un rôle de catalyseurs dans la promotion des projets d’infrastructure induits par le secteur privé, ce qui permettra de mobiliser environ 1 milliard de dollars, d’ici à 2015.
La mise en œuvre des initiatives du secteur de l’infrastructure énergétique induites par le secteur privé est en conformité avec les priorités nationales et régionales d’assurer une offre d’énergie économique et sûre pour la satisfaction des besoins des ménages, industriels et commerciaux. L’amélioration de l’accès à une offre plus fiable et abordable d’énergie constitue un nouveau domaine d’intervention dans tous les Documents de stratégie pays (DSP) de la Banque. L’amélioration de l’infrastructure énergétique contribuera à accroître la production industrielle et le PIB, ainsi qu’à améliorer le climat d’investissement, les moyens de subsistance et la qualité de vie des populations locales.
La réserve de projets d’AEIF affiche une viabilité commerciale élevée, ce qui augure bien de la viabilité financière à long terme. Il est attendu que les projets retenus aient un impact significatif en termes de développement. Les investissements d’AEIF contribueront à accroître l’offre d’électricité, ce qui pourrait se traduire par l’exportation d’électricité vers les pays voisins. Ceci contribuera à renforcer l’intégration régionale, qui figure aussi au nombre des interventions prioritaires de la BAD.
Pour plus d’informations :
- Prendre contact avec Moulaye Idrissa Touore – Tél. : +216 71 10 39 63– Courriel : m.i.toure@afdb.org,
- Visiterle site de l’ADB, plus particulièrement cette page qui est à la source de cet article.
René Massé