Mali : signature de conventions de financement pour 40 nouveaux projets d’électrification rurale

L’Agence malienne de développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (AMADER) vient de signer des conventions de financement de projets d’électrification rurale avec 40 groupements, dont cinq, considérées comme des conventions phares du programme : elles concernent les localités de Kolokani (180 km de Bamako), Gounzourèye (nord), Diboli, à la frontière avec le Sénégal, ainsi que le raccordement des localités de Konobougou, dans la région de Ségou, et de Sanankoroba au réseau interconnecté de la société Energie du Mali (EDM-SA).

Au Mali, l’intervention de l’AMADER a permis de faire progresser le taux d’accès à l’électricité en zones rurales de 1% en 2003 à plus de 11% fin 2008.

L’AMADER apporte un appui financier à des projets issus de candidatures spontanées d’électrification rurale, à la construction de réseaux électriques locaux alimentés par les plates-formes multifonctionnelles, à des projets régionaux d’électrification rurale (les ZEM – zones d’électrification multisectorielle) et à des programmes d’électrification rurale issus d' »Appels à projets ».

Le programme d’électrification rurale décidé par le Gouvernement malien en mars 2006 prévoit la connexion de plus de 21 200 clients dans 67 localités du Mali à échéance 2015. Cet effort portera le taux d’électrification rurale à 12% en 2010 et à 55% en 2015.

Le gouvernement du Mali et la Banque mondiale ont signé, le 3 octobre 2008, un accord de financement additionnel d’un montant de 35 millions de dollars américains.

Selon le président-directeur général de l’AMADER, Ismaël Oumar Touré, les projets ont un coût global de 9,1 milliards de F CFA, l’AMADER apportant 6,8 milliards de FCFA et les opérateurs privés 2,3 milliards de F CFA.


Source : un article publié le 16 mai 2009 sur le site Afrique en ligne.

René Massé

République démocratique du Congo : validation du projet de loi portant code de l’électricité et création d’institutions dédiées

Le projet de loi portant code de l’électricité et destiné à ouvrir le marché aux secteurs privé et public, a été validé vendredi 15 mai 2009 à l’issue des travaux de l’atelier de validation de la politique et des stratégies de développement du secteur de l’énergie électrique et de l’avant-projet de loi portant code de l’électricité en République Démocratique du Congo, qui s’est tenu du 11 au 15 mai à Kinshasa.

Ce projet de lot portant code d’électricité en RDC introduit des innovations importantes avec la création de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité, la création d’un Fonds national d’électrification rurale et d’une Agence d’électrification nationale.

Le contexte de l’électricité en RDC

En dépit d’un potentiel important dans le secteur de l’énergie électrique, la RDC a un taux de desserte national en énergie électrique de 6 %. Alors que les potentialités hydroélectriques sont estimées à 100.000 MW, seulement 2,5 % sont exploitées. La Société nationale d’électricité (SNEL) dispose d’un effectif d’une cinquantaine de groupes de production pour une puissance totale d’environ 2.400 W, mais une vingtaine de ces groupes sont à l’arrêt, réduisant de moitité la capacité de production.

Il avait été demandé au ministère de l’Energie d’élaborer une politique et des stratégies de développement du secteur de l’énergie en RDC : c’est ce projet qui vient d’être validé le 15 mai 2009 à Kinshasa.

Le projet de loi portant code d’électricité en RDC

Ce projet de loi portant code d’électricité en RDC prévoit notamment :

  • Le ministère de l’Energie est responsable de la réglementation et de la normalisation technique du secteur, en mettant en œuvre la politique arrêtée par le gouvernement dans le domaine de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique ;
  • Les règles tarifaires seront fixées selon les principes de la vérité des prix, de l’égalité et de la non transférabilité des charges ;
  • Au plan juridique, le code de l’électricité soumet la production de l’énergie électrique, le transport, la distribution et la commercialisation de l’énergie électrique aux régimes de la concession, la licence, l’autorisation de la déclaration et la liberté ;
  • Suivant le projet du code, tout site hydroélectrique ou géothermal est déclaré d’office d’utilité publique et tout investisseur privé peut être propriétaire des ouvrages de production indépendante d’électricité ;
  • Les ouvrages des exploitants indépendants de réseaux de transport ou de distribution sont exclus du domaine public ;
  • Dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables, les opérateurs bénéficieront de l’exonération sur les droits, taxes et redevances sur les matériels et équipements liés à la phase d’investissement dans le secteur de l’électricité.
  • La création de l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE) ;
  • La création d’un Fonds d’électrification rurale et
  • La création d’une Agence d’électrification nationale.

Autorité de régulation du secteur de l’électricité (ARE)

L’autorité de régulation du secteur de l’électricité est chargée notamment de veiller à l’équilibre économique et financier du secteur de l’électricité et à la préservation des conditions économiques nécessaires à sa viabilité, de promouvoir, la concurrence et la participation du secteur privé en matière de production, de transport, de distribution, d’importation, d’exportation et de commercialisation de l’énergie électrique.

Fonds national de l’électrification rurale

Le Fonds national de l’électrification rurale à pour objectif de promouvoir l’électrification nationale à travers un soutien aux initiatives publiques ou privées au niveau national pour développer le programme d’électrification défini par le ministère de l’Energie.



Source : un article diffusé le 18 mai 2009 sur le site de Digitalcongo.

René Massé

G8 : Plan d’action pour l’électrification rurale en Afrique

Les ministres de l’énergie du G8 réunis à Rome les 24 et 25 mai 2009 confirment la prédominance du binôme Energie – Climat. Pour l’Afrique, ils ont évoqué un « Plan d’action pour l’électrification à partir de sources d’énergie renouvelables ». Selon le ministre français de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, un tel plan devrait coûter entre 300 et 400 milliards de dollars sur 20 ans.

« Ce G8 confirme l’idée que l’énergie, c’est le climat. Il y a trois ans, il y a deux ans, une réunion des ministres de l’Energie, cela ne parlait que de la variation du prix du pétrole », a déclaré M. Borloo au cours d’un entretien avec l’AFP, en marge de cette réunion des ministres du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie).

L’efficacité énergétique d’abord !

La question du réchauffement climatique est désormais au centre des discussions des ministres de l’Energie du G8. Les ministres du G8 et des grands pays émergents présents à Rome signeront à l’issue de la réunion de Rome un document instituant le Partenariat international pour la coopération en matière d’efficacité énergétique (IPEEC – International Partnership for Energy Efficiency).

Cette initiative qui avait été lancée en 2008 sous la présidence japonaise du G8, vise à faciliter les échanges et les actions contribuant à renforcer l’efficacité énergétique.

« 52% de la réponse aux gaz à effet de serre dépend de l’efficacité énergétique. C’est la première énergie du monde, l’efficacité énergétique », a rappelé M. Borloo.

Électrification rurale de l’Afrique avec les énergies renouvelables

M. Borloo a également salué le fait que ce G8 Energie discute d’un plan d’action pour l’électrification, grâce à des sources d’énergie renouvelables, des zones rurales d’Afrique.

« Faisons enfin le geste le plus évident, organisons l’autonomie en énergie renouvelable de l’Afrique. Moins d’un quart des Africains ont accès à l’énergie, cela a des conséquences catastrophiques en matière de déforestation », a-t-il souligné, ajoutant qu’une décision concrète pourrait intervenir au cours du sommet mondial sur le climat de Copenhague en décembre 2009.

Selon le ministre français, un tel plan devrait coûter entre 300 et 400 milliards de dollars sur 20 ans.


Source : un article publié le 24 mai 2009 sur le site de Romandie News

René Massé

Congo : mise en place d’une agence de régulation du secteur électrique et de l’agence nationale de l’électrification rurale

Le secteur électrique de la République du Congo vient de se doter d’une Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARSEL), cadre juridique et technique devant faciliter les investissements des opérateurs dans le secteur électrique, conformément à la loi portant sur la création du code de l’électricité adopté et promulgué en 2003. Dans le même cadre, il vient d’être créée une Agence de l’Électrification Rurale (ANER). Toutes ces agences sont fonctionnelles depuis le mois de décembre (…)

Le secteur électrique de la République du Congo vient de se doter d’une Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARSEL), cadre juridique et technique devant faciliter les investissements des opérateurs dans le secteur électrique, conformément à la loi portant sur la création du code de l’électricité adopté et promulgué en 2003.

Dans le même cadre, il vient d’être créée une Agence de l’Électrification Rurale (ANER).

Toutes ces agences sont fonctionnelles depuis le mois de décembre 2008.

Barnabé Moukouri, Xavier Dufail

Sénégal : démarrage des travaux d’un projet d’électrification rurale fin 2009

Un projet d’électrification destiné aux départements de Louga, Kébémer et Linguère a été financé à hauteur de 7,3 milliards de francs CFA grâce à un prêt du Fonds africain de développement (FAD), appartenant au groupe de la Banque africaine de développement (BAD).

Dans le cadre du programme d’électrification rurale, le territoire sénégalais avait été divisé en 18 zones pour lesquelles un plan local d’électrification (PLE) a été réalisé. Le projet financé par la BAD concerne les deux concessions Kébémer-Louga et Lingère, qui ont été regroupées pour présenter une rentabilité suffisante afin d’intéresser le secteur privé.

Les départements de Louga et de Kébémer sont des localités reconnues pour être des zones de forte migration, qui bénéficient ainsi de rentrées substantielles de devises.

Des retards ont été pris par l’ASER pour la sélection du concessionnaire et le processus d’adjudication, de sorte que les premiers travaux de ce projet débuteront en fin 2009. L’objectif principal est l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, dans le cadre global de la lutte contre la pauvreté. Mais ce projet vise aussi l’accroissement de l’accès à l’électricité des populations rurales de la région de Louga et l’amélioration de la capacité de gestion des organes du sous-secteur.

Ce projet d’électrification rurale est appelé à réaliser 1 091 km de réseaux de distribution moyenne tension (MT) et basse tension (BT), 104 postes de transformation, 6 centrales thermiques de production d’électricité, 5.243 branchements, 177 systèmes photovoltaïques, 104 batteries avec huit modules de rechargement.


Source : Agence de Presse Sénégalaise.

René Massé, Xavier Dufail

Niger : présentation du Programme national de référence d’accès aux services énergétiques modernes (PRASE)

Le 7 avril 2009 s’est tenu à Niamey (Niger) l’Atelier national de restitution et de validation du Programme national de référence d’accès aux services énergétiques (PRASE). Cet atelier a été organisé par le Ministère des Mines et de l’Énergie, avec le concours technique et financier du PNUD et de la CEDEAO.

Ces documents présentent le programme PRASE, et notamment les points clés suivants :

  1. Le cadre institutionnel
  2. Les partenariats intersectoriels avec les secteurs prioritaires de la SDRP (Santé, éducation, hydraulique, agriculture)
  3. 3. Les mécanisme de financement
  4. 4. L’élaboration d’une feuille de route.

Sénégal : des activités génératrices de revenus dans le programme d’électrification rurale

La nouvelle stratégie d’électrification rurale du Sénégal prend en compte l’ensemble des activités génératrices de revenus, dans la perspective de lui donner un impact dans la réduction de la pauvreté.

Jusqu’en 2000, le taux national d’électrification rurale a été jugé trop faible, se situant aux environs de 6 %, avec une puissance d’environ 850 kW et cela avait un impact très faible sur la réduction de la pauvreté.

Dans la seule région de Kaolack, le taux d’électrification se situait aux environ de 4 % en 2000, représentant 56 villages alimentés dans toute la région. Cela avait un impact trop faible sur la réduction de la pauvreté ; les activités génératrices de revenus n’étaient pas prévues dans les installations.

Mais cela a été rectifié dans la période 2000-2008 avec la mise en place d’un programme spécial, lequel a permis d’électrifier 84 villages dont 39 par voie solaire, permettant ainsi de couvrir une population de 60 000 habitants et de porter le taux d’électrification dans cette région à 12 % en fin 2008. Le projet solaire d’électrification a aussi permis d’alimenter 105 infrastructures communautaires ou de santé, ainsi que l’installation de près de 200 lampadaires solaires pour l’éclairage public.

L’électrification rurale a bénéficié de la coopération allemande (BMZ, KfW, GTZ) : dans le cadre de son partenariat avec l’Aser, la Kfw a mis en place un programme d’électrification rurale et semi-urbain dans les régions de Kaolack et Fatick pour un montant global de 4,3 milliards de Fcfa avec comme objectif 8.000 branchements en milieu rural afin de satisfaire les besoins domestiques et des villages productifs, pour améliorer les conditions de vie des populations à moindre coût.


Source : un article de A. Mbodj publié sur le site Le Soleil.

René Massé, Xavier Dufail

Kenya : projet de réforme du secteur de l’énergie

Le 2 avril 2009, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le financement d’une deuxième tranche de 80 millions de dollars EU pour soutenir le projet de réforme du secteur de l’énergie.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui le projet avec les modalités suivantes :

  • Crédit IDA : 53 millions de DTS (équivalent de 80 millions de dollars EU)
  • Conditions : échéance = 40 ans ; différé d’amortissement = 10 ans

Description du projet :

Ce financement additionnel permettra au projet d’atteindre ses objectifs de développement initiaux et, en portant sur une plus grande échelle la mise en œuvre de son programme d’accès à l’électricité, d’améliorer son impact.

Ses objectifs sont conformes à ceux du projet initial, à savoir :

  • Améliorer le cadre institutionnel, réglementaire et de politique sectorielle pour assurer la participation du secteur privé et le développement sectoriel ;
  • Soutenir une expansion rationnelle de la capacité de production d’électricité en vue de satisfaire la demande ; et
  • Accroître l’accès à l’électricité dans les zones urbaines et périurbaines, tout en améliorant l’efficacité, la fiabilité et la qualité des services offerts aux clients actuels.

Contact médias :

Rachel McColgan-Arnold

Tel : [+1] 202 473 2588

Courriel : rmccolgan@worldbank.org

Pour plus de renseignements sur le contenu du projet, veuillez visiter cette page du site de la Banque mondiale.


Source : un article publié le 2 avril 2009 sur le site de la Banque mondiale.

René Massé

Sénégal : Forum sur « L’électrification, vecteur de développement et de croissance » à Dakar

La Fédération Nationale d’Electricité et d’Electronique du Maroc (Fenelec), en collaboration avec le Ministère de l’Energie du Sénégal, organise du 12 au 15 mai 2009 à l’hôtel Teranga, un forum sur « L’électrification, vecteur de développement et de croissance » et une exposition de matériels électriques intitulée « Maroc Elec II » sur la Place de l’Indépendance à Dakar.

Après avoir organisé « Maroc Elec I » au Cameroun, la Fenelec, qui regroupe plus d’une quarantaine d’entreprises marocaines, récidive au Sénégal où elle exposera le savoir faire marocain et sa technologie dans le secteur de l’électrification, en particulier rurale.

Le Maroc a entrepris de valoriser dans les pays sub-sahariens le savoir faire acquis dans l’exécution récente de son programme d’électrification rurale et e promouvoir une large gamme de produits électriques fabriqués au Maroc.

En effet, à l’issue du PERG, la quasi-totalité des villages marocains est électrifiée. Le réseau électrique couvre plus de 80% du monde rural au Maroc.


Source : un article de Bakary Dabo publié le 27 avril 2009 sur le site Sud Online.

René Massé

CEDEAO : Ibrahima Thiam, Directeur de l’Autorité régionale du secteur de l’électricité

Créée par la Conférence des chefs d’Etat, l’ARREC dont le siège est à Accra (Ghana) a pour mission la régulation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique entre les Etats membres de la CEDEAO. M. Thiam a été élu à la tête de l’institution en marge des travaux de la 6ème Conférence et Assemblée générale annuelle du Forum africain des régulateurs de services publics (AFUR) qui se tient en ce moment à Abidjan.

L’ingénieur sénégalais Ibrahima Thiam, par ailleurs président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité du Sénégal (CRSE), a été choisi à l’issue d’un processus transparent imposé par les bailleurs de fonds, à savoir un appel à candidature international lancé dans les quinze pays de la Communauté et qui a reçu 70 dossiers.

Agé de 53 ans, Ibrahima Thiam est un ingénieur centralien et un ancien cadre de la Senelec qui a été successivement directeur de l’Energie de l’UEMOA, directeur général de l’ASER, membre puis président de la CRSE depuis 2005.

Il est actuellement président du Comité consultatif des régulateurs de l’énergie des Etats membres de l’UEMOA, président du Comité national sénégalais du Conseil mondial de l’énergie et président du Cercle de réflexion  »Savoir Plus ». Enfin, il est président de l’Amicale des anciens du lycée Cheikhou Oumar Foutiyou Tall de Saint-Louis (ex-Faidherbe).


Source : un article diffusé le 21 avril 2009 sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise.

René Massé