Aperçu général sur les petites centrales hydrauliques : aspects économiques et écologiques

Les petits aménagements hydrauliques tirent l’énergie des cours d’eau, ils se situent donc au carrefour des intérêts des exploitants et des écologistes. C’est sous cet angle que ce document passe en revue les différents aspects de l’exploitation d’un petit aménagement : la première partie traite de l’énergie, de l’économie et de la société, tandis que la seconde partie est consacrée au paysage et à l’écologie.

Publication du programme Suisse Diane

Site internet : http://www.smallhydro.ch

42 pages, 1997

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Sommaire

Préambule

Avant-propos

1- Première partie : énergie, économie et société

  • Restructuration du parc des aménagements hydroélectriques
  • Utiliser les potentiels en friche des énergies renouvelables
  • Énergie et CO2 dans la balance
  • De l’énergie a des prix abordables
  • Soutien diversifié – aide au financement
  • Quel est l’apport des petits aménagements hydroélectriques à
    l’économie publique ?

2- Seconde partie : paysage et écologie

  • Les petits aménagements hydro-électriques dans le milieu bâti et non bâti
  • Un impératif : l’aménagement des cours d’eau
  • Créer des biotopes reliés entre eux
  • Sauvegarde de la qualité des eaux

Liste des publications


- Pour plus d’informations sur l’hydroélectricité et l’environnement, voir :
> l’article général : Petite hydroélectricité et environnement ;

> l’article : Poissons et petites centrales hydrauliques : Solutions avantageuses de franchissement pour les poissons et la microfaune aquatique édité par le programme DIANE.

- Pour d’autres articles concernant la petite hydroélectricité, voir :

> Petites centrales hydroélectriques : généralités.

Jérome Levet

L’huile de palme et la bioénergie

Comment valoriser durablement une filière huile de palme, en combinant ses différents usages ? Cet article, en anglais, analyse cette question ; il a été publié dans la revue néerlandaise BUS.

Auteurs : Jan Van Dam et Wolter Elbersen

9 pages

Date de publication : novembre 2004

L’article proposé en téléchargement ci-dessous analyse un concept de développement durable de la filière huile de palme, basé sur une certification de la production de la biomasse résiduelle. Il montre que l’utilisation combinée de l’huile et la valorisation énergétique des sous-produits contribuent à un développement de la filière qui est socialement équitable, économiquement viable et environnementalement bénéfique.

Pépin Tchouate

Poissons et petites centrales hydrauliques : Solutions avantageuses de franchissement pour les poissons et la microfaune aquatique

Chaque ouvrage hydroélectrique érigé sur un cours d’eau engendre un impact écologique. L’interruption du continuum biologique apparaît le plus évident : l’ouvrage entrave, freine ou bloque la remontée des organismes aquatiques et et notamment du poisson. Les petites centrales n’échappent pas à la règle ; en raison de leur localisation, elles touchent généralement des petits cours d’eau de basse altitude qui abritent une faune piscicole riche et diversifiée.

Publication du programme DIANE en Allemand et Français

Site internet : http://www.smallhydro.ch

111 pages

1997

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La présente brochure décrit quelques aménagements réalisés en vue de rétablir la migration du poisson. S’appuyant sur des cas concrets de petites centrales suisses, elle met en exergue l’originalité et l’ingéniosité dont il faut faire preuve afin de trouver une solution rationnelle. La présente publication constitue ainsi un guide précieux permettant d’appréhender la complexité du problème et d’apprécier les solutions techniques. En ce sens, elle contribue grandement à la promotion d’une production énergétique respectueuse des équilibres écologiques.

Sommaire

Préface

Introduction

1- Exemples traités en détail

  • Le Binnenkanal dans la Vallée du Rhin, Montlingen
  • Linth, Diesbach
  • Aabach, Wildegg
  • Möhlinbach, Möhlin
  • Langete, Kleindietwil
  • Lyssbach, Suberg
  • Glütschbach, Thierachern
  • Promenthouse, Gland

2- Exemples traités sommairement

  • Reuss, Luzern
  • Langete, Lotzwil
  • Langete, Madiswil
  • Langete, Leimiswil
  • Oenz, Heimenhausen
  • Oenz, Heimenhausen
  • Walebach, Uetendorf
  • Tana, Grandvillard

3- Ce qu’il faut savoir concernant la planification et la construction de dispositifs de franchissement

  • Lois et autorisations nécessaires
  • Aides au financement
  • Données principales des dispositifs de franchissement
  • Checklist pour la planification et la construction
  • Economies réalisables lors de la planification, la construction et l’exploitation

Adresses

Littérature

Publications DIANE


- Pour plus d’informations sur l’hydroélectricité et l’environnement, voir :
> l’article général : Petite hydroélectricité et environnement ;

> l’article Aperçu général sur les petites centrales hydrauliques : aspects économiques et écologiques également édité par le programme DIANE.

- Pour d’autres articles concernant la petite hydroélectricité, voir :

> Petites centrales hydroélectriques : généralités.

Jérome Levet

Le choix, le dimensionnement et les essais de réception d’une mini-turbine

Ce document est destiné à aider les ingénieurs et techniciens non spécialisés qui sont concernés, dans le cadre de leur activité professionnelle, par la conception et la réalisation d’une petite centrale hydraulique.

Publication du programme Suisse PACER

Site internet : http://www.smallhydro.ch

73 pages

1995

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Contenu

- Ce guide reprend les informations techniques de base présentées dans le
« Guide pratique pour la réalisation de petites centrales hydrauliques » consacrées au dimensionnement et à la rentabilité en les approfondissant ;

- Ces considérations théoriques sont illustrées par l’exemple pratique
d’une mini turbine d’appoint installée dans une centrale existante ;

- Enfin, un chapitre est consacré aux essais de réception et présente
les différentes vérifications et essais à effectuer dans le cadre de la
mise en service.

Sommaire

1. Préambule

2. Etude de faisabilité – Description générale

2.1 Objectif

2.2 Démarche

2.3 Données nécessaires

3. Estimation de la production d’énergie

3.1 Données hydrologiques, débits instantanés et débits classés

3.2 Débits caractéristiques
3.3 Chute
3.4 La puissance hydraulique
3.5 Les turbines
3.6 La puissance mécanique
3.7 Les générateurs
3.8 La puissance électrique
3.9 L’énergie électrique

4. Estimation des dépenses annuelles
4.1 Investissement

4.2 Frais financiers
4.3 Charges d’exploitation et d’entretien
4.4 Dépenses annuelles totales

5. Estimation de la rentabilité de l’ouvrage
5.1 Prix de revient de l’énergie
5.2 Prix de vente de l’énergie
5.3 Estimation de la rentabilité

6. Exemple d’application pratique
6.1 Exposé du problème
6.2 Données
6.3 Résolution du problème

7. Essais de réception d’une petite centrale hydroélectrique
7.1 Considérations générales
7.2 Essais et vérifications à la mise en service
7.3 Essais de réception et vérification des performances
7.4 Mesure des performances du groupe turbogénérateur
7.5 Normes et codes


Pour en savoir plus, sur les études à mener pour monter un projet de petite hydraulique voir les articles suivants :

> Petites centrales hydroélectriques : les études à mener, mode d’emploi

> Faisabilité de micro-centrales hydroélectriques, cahier des charges – ADEME ;

> Etude de préfaisabilité sur la petite hydroélectricité : liste des points importants à analyser avant d’installer une petite usine hydroélectrique – ESHA ;

> Rénover au lieu d’abandonner : Modernisation et remise en service des petites centrales hydrauliques, critères d’évaluation – DIANE

> Comment mesurer la hauteur de chute ? ;

> Comment mesurer le débit d’une rivière ?.

Pour des articles généralistes sur l’hydroélectricité et la micro hydroélectricité voir :

> Hydroélectricité et centrales hydroélectriques : généralités ;

> Petites centrales hydroélectriques : généralités.

Jérome Levet

Pico-centrales : Les toutes petites centrales à installer soi-même, 8 exemples en détail

A travers différents exemples concrets de l’expérience Suisse, cette brochure fournit de nombreux conseils et explications sur les thèmes essentiels relatifs à l’étude et à la construction de Pico-centrales, à savoir : écologie, autorisations, rentabilité, assurances…

Son but est d’accompagner le montage d’un projet de Pico-centrale : comment négocier avec des fournisseurs, étudier et construire avec des partenaires, quels travaux peuvent être réalisés « artisanalement » et lesquels doivent être appuyés par des techniciens spécialisés.

Publication du programme Suisse DIANE en Allemand et Français

Site internet : http://www.smallhydro.ch

136 pages

1994

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Sommaire

1- Introduction

2- Exemples :

  • Alp Prasiira ob Santa Maria GR
  • Moulin de Vicques JU
  • Strickwarenfabrik in Huttwil BE
  • Voralp Hirzboden bei Adelboden BE
  • Roue à eau de Vers l’Eglise VD
  • Ancienne scierie, Gorge de Moutier BE
  • Stallneubau bei Zemez GR
  • Weissmühle in Bemeck SG
  • 77 centrales de démonstration

3- Ce qu’il faut savoir sur les Pico-centrales :

  • L eau doit suffire pour tous aspects écologiques
  • Q347 et débits résiduels
  • Lois et leur application
  • Nouvelle concession
  • Autorisations nécessaires
  • Obligations de l’exploitant
  • Assurances
  • Rentabilité des Pico-centrales avec fonctionnement sur réseau public
  • Rentabilité des Pico-centrales avec fonctionnement en îlotage
  • Liste de contrôle pour étude et construction
  • Aide préalable
  • Produits, qualité et garanties

4- Adresses

5- Indications bibliographiques


Pour en savoir plus sur la pico hydroélectricité, voir également :

- Les articles et guides techniques généralistes sur la pico hydro :

> Pico hydro for village power : a practical manual for schemes up to 5kW in hilly areas – The Nottingham Trent University ;

> Pico Power Pack : fabrication and assembly instructions for a pico hydro turbine and generator unit ;

> Water for a village business – The Nottingham Trent University ;

> et le site internet The Pico Hydro web site.

- Quelques expériences de projets de pico hydro menés à travers le monde :

> Expériences de projets pico hydro menés par The Nottingham Trent University Micro Hydro Centre au Nepal et au Kenya ;

> Pico-centrales : Les toutes petites centrales à installer soi-même, 8 exemples en détail – DIANE ;

> La pico hydroélectricité pour le développement : l’expérience d’un projet de l’ESMAP en Equateur.

Pour d’autres informations sur la petite hydroélectricité, voir également :

> Petite hydroélectricité : généralités.

Jérome Levet

Les biocarburants liquides

Ce document (en anglais) a été rédigé par Ökoinstitut. Il rapporte les travaux du séminaire organisé à New Dehli du 30 août au 1er septembre 2005 en collaboration avec le Fond Mondial pour l’environnement (Global Environmental Fund, GEF). Neuf documents présentés en séminaire sont également proposés en téléchargement (en anglais).

Report of the GEF – STAP Workshop on Liquid Biofuels

66 Pages éditées par le GEF, en décembre 2006

Ce séminaire se proposait :

  • d’évaluer les biocarburants au regard de leurs potentiels de réduction des gaz à effet de serre, de leurs impacts sur l’environnement et des bénéfices et contraintes associés, ainsi que
  • de définir des critères de durabilité des projets de développement des biocarburants et d’informer sur l’état de l’art des technologies en jeu, du potentiel et de la viabilité économique. Les critères de durabilité doivent prendre en considération les problèmes de dégradation des sols, de biodiversité, d’utilisation des terres et de l’eau, et de la production alimentaire.

Après le chapitre introductif sur l’organisation du séminaire, le rapport est structuré comme suit :

  • Origine, potentiel des biocarburants et leur rôle dans le secteur du transport ;
  • Les différentes technologies et filières de production et d’utilisation des biocarburants, de la première et de la seconde génération ;
  • L’analyse du cycle de vie des biocarburants ;
  • Les impacts environnementaux et sociaux (biodiversité, conflits des terres, érosion et dégradation des sols, santé humaine, etc.)
  • Les aspects économiques des biocarburants.

Le rapport est agrémenté de tableaux et figures explicatifs.


Pour plus d’informations, voir aussi le site du séminaire qui propose en téléchargement les documents suivant (en anglais) :

Pépin Tchouate, René Massé

La Lettre des Economistes de l’AFD est consacrée à l’efficacité énergétique

La lettre des économistes de l’AFD : l’efficacité énergétique, la hausse du prix des hydrocarbures et l’ampleur vraisemblable des changements climatiques font de la maîtrise de l’énergie une priorité absolue. Cette Lettre étudie plusieurs dimensions des problématiques d’efficacité énergétique, de ses fondements théoriques à ses applications pratiques, en s’inspirant de l’expérience opérationnelle de l’AFD (réhabilitation thermique de bâtiments, biocarburants…).

Numéro 17 de La Lettre des Economistes de juin 2007
http://www.afd.fr/jahia/Jahia/home/publications/Lettre-des-economistes

Depuis les années 70, le monde a connu plusieurs crises de l’énergie. Jusque là, à l’énergie chère a toujours succédé une énergie peu chère, faisant oublier les nécessité d’un effort. La crise actuelle de l’énergie conduira t-elle à une prise de conscience plus durable des problèmes de long terme de l’humanité ?

Aujourd’hui, la situation est différente : on connait mieux les ressources géologiques de la planète. Surtout, avec le décollage économique de grands pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil et d’autres pays émergents, on évalue mieux les prévisions de croissance de la demande d’énergie.

Mais la différence majeure est celle du lien entre l’énergie et le changement climatique. L’incidence sur l’environnement global des consommations croissantes d’énergie est une réalité qui fournit un argument non réversible en faveur d’une évolution en profondeur des modes de consommations énergétiques.

Cette Lettre de 12 pages analyse plusieurs dimensions de cette problématique, avec des articles sur :

  • La relance et la globalisation de la maîtrise de l’énergie, par M. Christian de Gromard, Chef de projets énergie dans la division Environnement et Equipement de l’AFD ;
  • La réhabilitation thermique des bâtiments en Chine, par M. Ji Qi, élève ingénieur à l’Ecole nationale supérieure des Mines de Paris ;
  • Chine : exemple d’un programme de recherche EDF-ADEME sur les mécanismes financiers de la réhabilitation énergétique dans l’immobilier à Wuhan (Hubei), par M. Nils Devenois, économiste au département de la Recherche de l’AFD ;
  • Les biocarburants : bilans et perspectives pour l’Afrique, par M. Jordi Rodriguez Samaniego, élève ingénieur à l’Ecole nationale supérieure des Ponts et Chaussées.

Voici la page du site de l’AFD où vous pourrez vous inscrire gracieusement à cette Lettre numérique.

René Massé

Dans quelle mesure les biocarburants sont-ils une source d’énergie durable ?

Un point documenté sur le débat qui agite le monde du biocarburant : ces nouveaux carburants présentent-ils une opportunité exceptionnelle ou limitée ?

Auteur : Bart de de Steenhuijsen Piters

À l’exception du Niger, du Cameroun et de Trinité-et-Tobago, tous les pays ACP dépendent de combustibles pétroliers importés pour subvenir à leurs besoins énergétiques. Les prix du marché mondial des combustibles fossiles sont imprévisibles et en proie à une augmentation continue dans un futur proche. Les biocarburants peuvent-ils offrir une alternative à long terme en utilisant des énergies renouvelables localement produites à un coût relativement constant ? Quels en sont les gains aux niveaux « micro » et « macro » et quelles sont les contraintes et les effets négatifs que l’on peut redouter avec la production de biocarburants à grande échelle ? Les biocarburants peuvent-ils être produits sur une base durable et quels seraient les prérequis pour atteindre un tel objectif ?

Les biocarburants sont des produits qui peuvent être transformés en combustibles liquides afin de servir pour les transports ainsi que pour le chauffage. Le bioéthanol et le biodiesel constituent deux des formes les plus communes de biocarburants. Outre celles-ci, on citera le bioéthanol, le biodiméthyléther ainsi que le biogaz. Le bioéthanol est produit à partir de plantes de culture telles que la canne à sucre, le maïs, la betterave, le blé et le sorgho. Une nouvelle génération de bioéthanol « lignocellulosique » englobe également un éventail de produits forestiers tels que les taillis à courte rotation et les herbacées à valeur énergétique. Le biodiesel est obtenu à partir de graines telles que colza, tournesol, soja, palme, noix de coco ou jatropha. Les nouvelles technologies du biodiesel permettent de synthétiser le diesel combustible à partir du bois et de la paille, vers l’étape de gazéification (Annie Dufey, IIED, 2007).

La production à grande échelle de biocarburants débuta dès 1970 au Brésil, où l’industrie du sucre connut un grand essor malgré de sérieuses distorsions de marché dues aux régimes de subvention appliqués dans les économies occidentales. La transformation du sucre en bioéthanol avait plusieurs fins, comme la substitution de combustibles fossiles d’importation ou bien la réduction du flux des échanges avec l’étranger en passant par la protection du marché domestique du sucre. C’est seulement récemment que les biocarburants ont commencé à recevoir l’attention mondiale. Les raisons de cet intérêt général résident dans le potentiel dont disposent les biocarburants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que la dépendance à l’égard des carburants d’origine fossile tout en offrant une parade aux prix élevés du pétrole en 2005 et en 2006. Les biocarburants et les industries de ce secteur peuvent créer des opportunités de revenus pour les agriculteurs locaux et pourraient même influer sur les prix du marché des denrées agricoles pour lesquelles la demande augmente, notamment le sucre, le maïs et le soja.

Les échanges en crédits de carbone commencent à avoir un impact positif sur l’économie des industries du secteur des biocarburants.

Rudy Rabbinge, professeur en développement durable et sécurité alimentaire à l’université de Wageningen, terminait sa présentation en date du 18 décembre 2006, lors du Koninklijke Landbouwkundige Vereniging, en affirmant que les plantes de culture actuellement utilisées pour les biocarburants n’étaient pas des sources d’énergie suffisantes et qu’elles nécessitaient de vastes surfaces de terres arables, qui ne seront pas disponibles pour d’autres fins telles que la production alimentaire. Il plaida vivement en faveur du développement de plantes de culture C4 (arbres et producteurs de biomasse) qui sont de meilleurs convertisseurs d’énergie, tout en défendant une production limitée de plantes telles que le jatropha dans les pays en développement ainsi qu’une valorisation des déchets.

D’autres détracteurs de la promotion mondiale de la production des biocarburants font également référence aux vastes espaces qui seraient requis pour mettre en place des économies fondées sur la production biologique. La biomasse produit en moyenne 20 000 kWh par hectare, l’énergie éolienne 150 000 kWh et l’énergie solaire 400 000 kWh (Vollenbroek, 2006). Peut-on promouvoir la production massive des biocarburants si l’on prend en compte la croissance démographique, l’augmentation rapide de la consommation humaine ainsi que notre souci de préserver la biodiversité et les ressources naturelles ?

Plusieurs auteurs ont indiqué que les plantes de culture destinées à la production de biocarburants avaient besoin d’intrants agricoles tels que les engrais industriels qui nécessitent des énergies fossiles pour leur production ainsi que pour leur transport. Cela affecterait de façon négative la contribution brute des biocarburants à la réduction du dioxyde de carbone atmosphérique.

On estime qu’un litre de biocarburant représente 0,2 à 1,3 litre d’équivalent-pétrole, selon les cas (Katan et al., 2006). Ces estimations se réfèrent principalement aux systèmes de production intensifs présents en Europe ainsi qu’aux États-Unis. Les systèmes de production dans les pays ACP sont généralement moins intensifs en termes d’usage d’intrants. Les plantes de culture destinées à la production de biocarburants dans les pays ACP consomment généralement moins d’engrais industriels et dépendent davantage des nutriments disponibles dans le sol. Cela pose immédiatement des questions relatives à la durabilité de la production des biocarburants : l’extraction des nutriments présents dans le sol afin de produire des combustibles conduira-t-elle à l’épuisement des ressources naturelles ?

Le nouvel intérêt mondial pour les biocarburants s’est déjà manifesté par l’expansion rapide des marchés internationaux des biocarburants. Un nombre croissant de pays industrialisés et en développement ont instauré des politiques visant à augmenter la part des biocarburants dans les programmes énergétiques. Avec l’entrée en vigueur récente du protocole de Kyoto et la mise en place à l’échelle mondiale d’objectifs nationaux pour les biocarburants, on estime que d’ici les vingt prochaines années la production des biocarburants aura quadruplé et qu’elle représentera environ 10 % des carburants mondiaux pour moteurs (Agence internationale de l’énergie, 2004). Au sein de l’Union européenne, il est clair que la priorité est donnée au développement de plantes de culture C4 ainsi qu’à l’utilisation des déchets agro-industriels. À cet effet, des investissements publics et privés sont effectués en vue du développement technologique. Cette orientation n’est pas encore observée dans les pays ACP.

Dans les pays ACP et plus particulièrement en Afrique subsaharienne, les nouvelles initiatives tendent à se concentrer sur la production de biodiesel à base de plantes à graines oléagineuses. Plante autrefois négligée, le jatropha compte parmi les espèces les plus prometteuses. Dans un article datant du 19 février 2007, paru dans l’hebdomadaire Newsweek, le jatropha était présent comme « la Cendrillon du monde végétal : jetez une graine dans le plus pauvre des sols de la planète et vous obtiendrez un buisson susceptible de durer une cinquantaine d’années ». D’après Newsweek, des sociétés norvégiennes, indiennes et britanniques sont en compétition pour acheter ou bien louer d’immenses parcelles de terre africaines pour la plantation de jatropha. L’entreprise britannique D1 Oils a fait l’acquisition de 20 000 ha au Malawi et 15 000 ha en Zambie. La société indienne IKF Tech a, quant à elle, sollicité des baux gouvernementaux pour un total de 150 000 ha de terre au Swaziland, au Mozambique et en Afrique du Sud. Worldwide Bio Refineries, société britannique, possède 40 000 ha mis en jachère pour sa production au Niger, les plantations étant prévues pour le mois de mai. Des pays tels que le Mali et le Mozambique ont créé des groupes spéciaux pour la promotion du jatropha.

L’opinion publique concernant l’usage de l’huile de palme en tant que biocarburant devient de plus en plus critique compte tenu des preuves apportées que les forêts tropicales sont mises en péril par la création de plantations de palmier. Les premières affirmations selon lesquelles la production de biocarburants a relancé le prix à la consommation du maïs, affectant ainsi la sécurité alimentaire des ménages pauvres en milieu urbain, sont parues dans les journaux. Comment la création de plantations de jatropha à grande échelle affectera-t-elle les petits exploitants et les gardiens de bétail en Afrique subsaharienne ? Dans quelle mesure peut-on parler de systèmes de production de biodiesel « verts » ? Le jatropha ne devrait-il pas être dans une plus grande mesure intégré aux systèmes d’exploitation déjà existants afin de réaliser des effets d’échelle à travers l’engagement de centaines de milliers de petits exploitants ?

À l’issue de tous ces débats et rapports de recherche, une chose est claire : les biocarburants servent plusieurs fins et encore bien plus d’intérêts. Un débat sur l’avenir des biocarburants aboutit à une confrontation d’idéologies et de courants de pensée qui sont généralement opposés. Il convient d’admettre que la réalisation de bénéfices environnementaux, économiques et sociaux grâce aux biocarburants n’est pas acquise. Les compromis doivent être entendus clairement par chacune des parties prenantes. Les initiatives pragmatiques privées semblent mériter l’attention d’un point de vue économique et pourraient cependant déboucher sur des conséquences négatives pour la société ainsi que pour l’environnement. Comme le remarque Annie Dufey, de l’IIED (2007), les pays en développement doivent saisir les opportunités et apprécier les coûts du marché des biocarburants en identifiant ceux qui sont les plus adaptés pour atteindre leurs objectifs de développement durable. L’échelle de production des biocarburants a son importance pour pouvoir réaliser des économies d’échelle. Mais les modèles à grande échelle présentent le risque d’évincer les petits producteurs ainsi que de perdre les bénéfices du développement durable qui sont associés. Par ailleurs, il semblerait que l’Union européenne ait opté pour une politique intérieure d’investissements technologiques qui limite l’utilisation des ressources foncières tandis que, dans les pays ACP, les sociétés privées sont prêtes à transformer de vastes superficies de terres apparemment nues en cultures pour les biocarburants. L’harmonisation des politiques sur les biocarburants à l’échelle mondiale ainsi que l’optimisation des investissements publics et privés dans l’intérêt du développement durable sont une urgente nécessité.

Bart de Steenhuijsen Piters (PhD), responsable du développement économique durable, Institut royal des tropiques (KIT), département Development, Policy and Practice

Références

Dufey A., 2007. International trade in biofuels : Good for development ? And good for environment ? Institut international pour l’environnement et le développement.

IEA, 2004. Biofuels for Transport : An International Perspective. Agence internationale de l’énergie, Paris.

Katan M., Rabbinge R., van Swaaij W., 2006. Toekomst voor biodiesel is illusie ; Problemen met biodiesel. Financieel Dagblad, 6 juillet 2006.

Palmer K., 2007. The Cinderella Plant. Newsweek, 19 février 2007.

Rabbinge R., 2006. Bieten, Bintjes of Brandhout : Wereldlezing Biofuel. Koninklijke Landbouwkundige Vereniging, Wageningen, 18 décembre 2006.

Vollenbroek F., 2006. Geen grenzen aan de groei ; “Bio-based Economy” een doodlopende weg. Milieu, mai 2006.

Pépin Tchouate

L’électrification des communes rurales par la concession du service public au Burkina Faso : exemple des communes rurales de Bama et de Tanghin-Dassouri

Mémoire de M. Kévin Zossi SANOU pour l’obtention du diplôme d’Administrateur Civil au Burkina Faso. Soutenu en mars 2006, édité par l’Ecole Nationale de l’Administration et de la Magistrature, 93 pages.

Contacts : Tél. : (226) 70 26 51 97 – Dom : (226) 50 33 91 73
Courriel : kevinzos@hotmail.com

Ce mémoire est organisé autour de deux parties comprenant chacune deux chapitres :

- > La 1re partie est consacrée à la présentation de la couverture électrique et des stratégies nationales d’électrification.

- > La 2e partie traite des implications de la concession du service public dans l’électrification des communes rurales, particulièrement celles de Bama et de Tanghin-Dassouri ; deux communes rurales naissantes situées respectivement à l’Ouest et sur plateau Central du pays.

Après un rapide rappel de l’organisation institutionnelle du secteur de l’électricité au Burkina Faso, dominé par la mission de service publique de la SONABEL, l’auteur décrit les nouvelles dispositions applicables aux zones rurales :

« Un projet d’ERD peut partir soit d’une initiative locale, soit relever des priorités fixées par le Plan National d’Electrification (PNE). La localité concernée doit créer une Coopérative d’Electricité (COOPEL) et saisir le Ministère chargé de l’énergie et le Fonds de Développement de l’Electrification (FDE) à cet effet. Si l’étude de faisabilité du projet est avérée, la COOPEL recherche un récépissé de reconnaissance par les autorités et l’Arrêté d’octroi de la Concession de service public. Une Entreprise de construction de centrales et de réseaux électriques est recrutée pour l’implantation du système sous la surveillance d’un Maître d’œuvre et d’ouvrage délégué. Cette entreprise assure la gestion du réseau contre rémunération par la COOPEL. Le Financement du projet est assuré par le FDE : à 60% de subvention non-remboursable, 40% prêt sans intérêts remboursable sur 10 ans avec 3 ans de différé. »

Les enquêtes menées par l’auteur à Bama et à Tanghin-Dassouri auprès des COOPELs et des fermiers ont démontré que les usagers comme les COOPELs sont satisfaits des changements apportés par l’électricité : « l’électricité a révolutionné la qualité de la vie des populations des Communes Rurales qui la considèrent comme un tremplin pour le développement local durable. »

Dans une dernière partie, l’auteur s’est interrogé sur des alternatives aux combustibles pétroliers qui renchérissent le tarif de l’électricité : en particulier, il développe la thèse d’une substitution du gaz oil par des biocarburants qui pourraient être produits au Burkina faso à partir de la Pourghère.

René Massé

Burkina Faso : enjeux et perspectives des biocarburants pour l’Afrique

Conférence internationale organisée à Ouagadougou, du 27 au 29 novembre 2007 par le CIRAD et 2iE, dans le cadre du projet BEPITA.

Objectif

L’objectif principal est de fournir aux gouvernements et aux décideurs, une évaluation objective du potentiel des biocarburants en Afrique. Il s’agira sur la base de facteurs techniques, agronomiques, économiques et sociaux, de mettre en évidence les opportunités et leurs impacts, avantages et inconvénients, tant au plan environnemental que socio-économique. L’évaluation sera réalisée sur la base d’études de cas et de situations existantes, par des panels d’experts sélectionnés de haut niveau, qui s’attacheront à :

  • Mettre en évidence les bénéfices potentiels et les impacts environnementaux des biocarburants
  • Apporter des éléments de décision sur les différentes options technologiques nécessaires à la mise en place de politiques cohérentes et novatrices dans ce secteur en Afrique.

Le programme

Le programme prévoit :

  • Trois sessions plénières :
    • État de la production des biocarburants : aspects technologiques et économiques ;
    • Défis et risques des biocarburants pour l’Afrique ;
    • Biocarburants : aspects institutionnels et politiques.
  • Et huit tables rondes, destinées à élaborer des recommandations et des conseils sur les biocarburants liquides dans le contexte des pays en développement.

Pour plus d’informations

Voir le programme proposé sur le site dédié ou dans le fichier ci-dessous.

Contact avec les organisateurs par courriel : biofuel-ouaga2007@fasonet.bf

René Massé