Plan d’aménagement et de gestion de deux forêts naturelles dans la région de la boucle du Mouhoun, Burkina Faso

Projet AIJ/RPTES, rapport de consultant, novembre 2004

Les plans d’aménagement et de gestion (PAG) des forêts sont élaborés afin d’arriver à la production durable du bois de feu et de charbon de bois dans le cadre d’une filière commerciale bois énergie (bois de feu, charbon de bois).

Les PAG ont entre autres objectifs de planifier suivant une période de rotation (10 à 15 ans) l’exploitation des parcelles de coupe de bois.

En téléchargement ci-dessous, les plans d’aménagement des forêts de Tissé et de Kari.

Bassirou Ouédraogo

Rwanda – RD Congo : l’Union européenne finance l’étude de faisabilité d’un nouveau barrage hydroélectrique sous-régional

L’Union européenne et le Rwanda ont signé le 13 novembre 2007 un contrat de 2,8 millions d’euros pour financer l’étude de faisabilité d’un nouveau barrage hydroélectrique sous-régionale sur la Rusizi, une rivière du sud- ouest du Rwanda à la frontière avec la RD Congo.

Deux autres barrages hydroélectriques sont opérationnels sur la Rusizi. Gérés par la Société internationale d’énergie de Grands Lacs (SINELAC), ils alimentent déjà les zones transfrontalières entre le Rwanda, la RD Congo et le Burundi.

Le financement de ce projet vise à appuyer les initiatives de relance de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CPEGL), une structure régionale regroupant le Rwanda, la RD Congo et le Burundi. La Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) a été suspendue en 1996, suite aux divergences politiques des pays de la région. Le financement de l’étude de faisabilité du projet a donc non seulement une dimension économique, mais aussi une dimension politique importante.

Ce nouveau barrage devrait générer une puissance de 82 Mégawatts d’ici l’an 2012. Cette production additionnelle devrait permettre de faire face au déficit énergétique qui prévaut actuellement dans la sous-région des Grands Lacs.


Source : un article publié sur Afrique en ligne le 13 novembre 2007.

René Massé

Burkina Faso : des plans pour gérer durablement les forêts classées de Tisse et de Kari

Ces deux projets d’aménagement et de gestion des forêts classées de la région de la boucle de Mouhoun ont été élaborés pour produire durablement du bois de feu et du charbon de bois dans le cadre d’une filière commerciale bois énergie. Les PAG préconisent entre autres de
planifier l’exploitation des parcelles de coupe de bois suivant une période de rotation de 10 à 15 ans.

Projet AIJ/RPTES,
Rapport du Consultant sur l’utilisation des énergies traditionnelles (combustibles ligneux et résidus agricoles)
Novembre 2004

La problématique au Burkina Faso

La prédominance de l’utilisation des énergies traditionnelles (combustibles ligneux et résidus agricoles) est l’une des caractéristiques énergétiques majeures du Burkina Faso. En effet, les énergies traditionnelles représentent en 2004 près de 84% du bilan énergétique national, contre 14% et 2% pour les hydrocarbures et l’électricité, respectivement. Le bois-énergie (bois de feu et charbon de bois) constitue la principale source d’énergie pour 97% de la population du Burkina Faso.

Compte tenu de cette situation, le Gouvernement du Burkina Faso a développé durant la période 1993-1996, en collaboration avec la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds bilatéraux, une nouvelle stratégie nationale dans le but de promouvoir une gestion durable des énergies traditionnelles dans le cadre d’un programme régional appelé Programme Régional pour le Secteur des Energies Traditionnelles, plus connu sous le sigle anglais de RPTES.

Le Programme Régional pour le Secteur des Energies Traditionnelles (RPTES) au Burkina Faso

Le RPTES, dans son objectif principal, est conforme aux options spécifiques du sous secteur forêts définies par la Politique forestière nationale (PFN), et contribue à la mise en œuvre du Programme national d’aménagement des forêts (PNAF), un des instruments de mise en œuvre de la PFN ; ces options spécifiques sont :

  • La réduction significative du déséquilibre entre l’offre et la demande en bois-énergie, en bois de service, en bois d’œuvre et en produits forestiers non ligneux ;
  • La réhabilitation des forêts dégradées, aussi bien dans le domaine classé que dans le domaine protégé ;
  • l’organisation et l’exploitation de l’espace rural, notamment par une délimitation et une mise en valeur d’un espace forestier inter-villageois.

Placé sous la tutelle du ministère en charge du secteur de l’énergie, le programme du RPTES au Burkina Faso a été lancé officiellement le 17 janvier 1998 à Koudougou. Il comprend trois volets dont le volet « Combustibles ligneux ». Un des objectifs de ce volet est l’aménagement de 300 000 hectares de forêts avec la participation des populations riveraines, pour le ravitaillement de 13 villes.

L’aménagement de la forêt classée de Tissé entre dans le cadre du projet AIJ-RPTES (Activities Implemented Jointly – RPTES) du RPTES. Ce projet s’inscrit à son tour dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.

Objectif de l’aménagement

L’aménagement de la forêt classée de Tissé entre dans le cadre global de l’aménagement durable de six forêts classées d’une superficie globale de 80 200 ha environ situées le long du fleuve Mouhoun dans la région de la Boucle du Mouhoun ; c’est la composante « Combustibles ligneux » du projet AIJ-RPTES.

Cette composante « Combustibles ligneux » a pour objectif « d’aider le Burkina Faso à absorber une part importante d’une demande urbaine de combustibles ménagers en progression rapide, tout en permettant la préservation du couvert forestier, de la diversité biologique et du potentiel de fixation du carbone de l’écosystème ».

Bassirou Ouédraogo, Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Conférence sur le marché des biocarburants en Afrique

Biofuels Markets organise du 5 au 7 novembre 2007 à Cape Town, Afrique du Sud, la deuxième conférence internationale sur les biocarburants en Afrique.

Après le succès de la conférence de 2006 à laquelle ont participés plus de 200 chefs d’entreprises en provenance de 24 pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, « BIOFUELS MARKETS » organise du 5 au 7 novembre 2007 à Cape Town, Afrique du Sud, la deuxième conférence internationale sur les biocarburants en Afrique.

Les points abordés pendant cet événement sont :

  • Développent des marchés durables de biocarburants en Afrique
  • Les petits agriculteurs et les biocarburants
  • Les biocarburants et le développement durable
  • Investir dans les biocarburants en Afrique
  • Développement des projets biocarburants en Afrique

> Le site de la Conférence (en anglais)

Pépin Tchouate

Indonésie : conférence sur l’huile de palme et l’environnement

Les questions environnementales relatives à l’industrie de l’huile de palme occupe une place particulière dans les débats actuels sur les biocarburants.

La Conférence internationale sur l’huile de palme et l’environnement (ICOPE) 2007 se déroulera les 15 et 16 novembre 2007 en Indonésie.

Cette manifestation internationale est organisée par le WWF Indonesie, le Cirad France (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et SMART Research Institute Indonesia (SMART : Sinar Mas Agribusiness Resources and Technology).

L’objectif de cette conférence est d’échanger les points de vues sur les questions économiques et environnementales relatives à l’industrie de l’huile de palme.

Pour plus d’information, visiter le site de la Conférence.

René Massé

Burkina Faso : Conférence internationale sur les enjeux et perspective des biocarburants pour l’Afrique

La Conférence se déroulera à Ouagadougou, Burkina Faso, les 27, 28 et 29 novembre 2007

Regrouper des experts en biocarburants durant trois jours pour évaluer les réalisations et dégager des perspectives dans le domaine de la bioénergie

L’objectif principal est de fournir aux gouvernements et aux décideurs, une évaluation objective du potentiel des biocarburants en Afrique. Il s’agira sur la base de facteurs techniques, agronomiques, économiques et sociaux, de mettre en évidence les opportunités et leurs impacts, avantages et inconvénients, tant au plan environnemental que socio-économique.

L’évaluation sera réalisée sur la base d’études de cas et de situations existantes, par des panels d’experts sélectionnés de haut niveau, qui s’attacheront à :

  • Mettre en évidence les bénéfices potentiels et les impacts environnementaux des biocarburants,
  • Apporter des éléments de décision sur les différentes options technologiques nécessaires à la mise en place de politiques cohérentes et novatrices dans ce secteur en Afrique.

Source : http://www.energie-omd.org/spip.php?article215

Elhadji SYLLA, ASER

Algérie : Pose de la première pierre d’une centrale hybride gaz-solaire

Le ministre algérien de l’Energie, M. Chakib Khalil, a posé la première pierre d’une centrale hybride utilisant le soleil et le gaz naturel pour produire 180 MGW d’énergie électrique dans la zone gazière de Hassi R’mel (Sahara).

Renforcement des capacités de production d’électricité en Algérie

Ce projet est le premier à l’échelle mondiale combinant turbines à gaz et énergie solaire, a indiqué le ministre. L’énergie solaire est destinée à terme à se substituer au gaz, a-t-il dit. Il a insisté sur la nécessité d’utiliser l’énergie solaire pour remplacer les énergies fossiles polluantes, non-renouvelables et en voie d’épuisement.

La centrale fait partie d’un programme de quatre unités hybrides dont la construction est prévue en Algérie.

Elle s’étendra sur une superficie de 152 ha et utilisera des miroirs géants paraboliques sur une superficie de 18 ha avec des panneaux solaires de 100 m pour générer du courant. Elle doit démarrer en 2010 et pourra à terme permettre l’exportation de l’électricité vers l’Europe.

La centrale comporte en annexe une technopole pour étudier les moyens de réduire les coûts de l’énergie solaire.

Sa réalisation a été confiée à la société espagnole « Abengeo Business Group », spécialisée dans les énergies renouvelables.


Source : article publié sur le site Romandie News le 4 novembre 2007.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Rouler « propre » et accélérer la faim dans le monde ?

Jean Ziegler, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, met en garde contre les effets pervers du biocarburant

Jean Ziegler, rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, met en garde contre les effets pervers du biocarburant. Il proposera à l’Assemblée générale des Nations Unies un moratoire de cinq ans pour suspendre cette production et expérimenter des solutions alternatives.
« Un plein de 50 litres de biocarburant représente 226 kilos de maïs. De quoi nourrir un enfant mexicain pendant un an !

Un article de M Jean-Noel Cuénod diffusé en ligne sur La Tribune de Genève le 12 octobre 2007.

En roulant « propre » va-t-on accélérer la faim dans le monde ? Jean ­Ziegler, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, en est persuadé. Il a expliqué ses craintes à Genève, en décortiquant le rapport qu’il présentera le 26 octobre à l’Assemblée des Nations Unies à New York. Un constat, tout d’abord, tiré de son rapport : « Le nombre de personnes souffrant de la faim est passé à 854 millions et augmente chaque année depuis 1996. »

Or, le développement des biocarburants, selon le rapporteur spécial, loin de diminuer la faim dans le monde va l’aggraver, si du moins on poursuit dans cette voie : « Cet empressement à vouloir subitement et de façon irréfléchie transformer un aliment, tel que le maïs, le blé, le sucre et le vin de palme en carburant revient à courir à la catastrophe. Cela risque d’entraîner une concurrence entre nourriture et carburant qui laissera les pauvres et les victimes de la faim des pays en développement à la merci de l’augmentation rapide du prix des aliments, des terres vivrières et de l’eau. » La logique semble, en effet, imparable : plus les surfaces de plantations nourricières sont transformées en cultures réservées au bioéthanol ou carburant pour voitures propres, plus les récoltes en produits nourriciers sont réduites et plus les prix des denrées augmentent, du fait de leur rareté.

Les prix prendront l’ascenseur

La production mondiale de biocarburant appelé aussi agrocarburant est actuellement dominée par les Etats-Unis et le Brésil. Selon l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, si cette production augmente, le maïs subira une hausse de prix d’environ 20% d’ici à 2010 et de 41% d’ici à 2020. Le prix des oléagineux (soja par exemple) et celui du blé prendraient l’ascenseur de façon semblable.

Cela dit, Jean Ziegler ne nie pas les effets positifs du biocarburant notamment sur le ­réchauffement climatique et même pour certains paysans de pays développés. Mais les effets négatifs devraient prévaloir, le modèle actuel de production de biocarburant sécrétant, outre les augmentations massives du coût des denrées, l’appropriation des terres en quelques mains. C’est pourquoi, il préconisera à l’Assemblée générale de l’ONU un moratoire de cinq ans comme il nous l’explique dans son interview.

« Un moratoire pour réfléchir à d’autres solutions »

Le Genevois Jean Ziegler, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, va donc jeter un gros pavé dans la mare des biocarburants, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies du 26 octobre.

En quoi consiste le moratoire que vous proposerez aux Etats membres de cette Assemblée ?

Ces Etats devraient donc imposer un moratoire, c’est-à-dire une suspension pendant cinq ans de toutes les opérations destinées à produire du biocarburant à partir de denrées alimentaires. Il s’agit d’évaluer les conséquences de cette production sur l’exercice du droit à l’alimentation et sur des autres droits sociaux et environnementaux. Rendez-vous compte qu’un plein de 50 litres de biocarburant représente 226 kilos de maïs. C’est-à-dire de quoi nourrir un enfant mexicain pendant un an !

Vous condamnez donc la production de biocarburant…

Pas forcément, puisque le moratoire a un caractère limité dans le temps. Et surtout, je ne m’attaque pas à toutes les formes de production de biocarburant sans CO2. Au contraire. Je souhaite vivement que ce moratoire soit mis à profit pour passer directement à la deuxième génération des biocarburants qui, eux, sont fabriqués à base de résidus de culture – les rafles de maïs par exemple. Autre solution possible : utiliser des plantes non nourricières pour les humains. On peut, en effet, produire du biocarburant avec des plantes incomestibles cultivées sur des terres arides ou semi-arides. Avantage : elles n’entrent pas en concurrence avec des terres utilisées pour la nourriture humaine et pourraient faire vivre de nombreux paysans dans des régions déshéritées.

Imedia

Comment créer son entreprise énergétique en milieu rural ?

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement a initié le Projet de promotion de l’entreprise d’énergie en milieu rural (en anglais AREED). AREED cherche à promouvoir de nouvelles entreprises durables d’énergie qui utilisent des technologies d’énergie renouvelable propres et efficaces pour répondre aux besoins énergétiques des populations vivant dans les localités sous-désservies, réduisant ainsi les conséquences écologiques et sanitaires des modes d’utilisation d’énergie actuels.

AREED offre aux entrepreneurs en énergie au profit du milieu rural une combinaison de services de promotion de l’entreprise et de financement initial. Cet appui financier et technique intégré permet aux entrepreneurs de planifier et de structurer leurs entreprises d’une façon qui les prépare à la croissance et rend moins risqués les investissements par les partenaires financiers conventionnels. Parmi les outils mis en place par AREED, le guide de l’entrepreneur, le manuel pour professionnels de la finance et du développement, et le matériel pour les ateliers sont d’excellents outils didactiques.

Guide de l’entrepreneur du secteur de l’énergie

Il s’agit d’un produit évolutif qui est le fruit des efforts conjoints d’E+Co et d’experts en formation du PNUE. Il est composé de quatre modules qui forment un tout et sont destinés à guider l’entrepreneur tout au long de ses démarches, de la collecte d’informations à la gestion du projet, en passant par l’analyse de faisabilité et la préparation du plan d’exploitation.

Des ONG locales (comme ENDA au Sénégal, le Kumasi Institute of Technology and Environment (KITE) au Ghana, MFC au Mali) et des entreprises locales (telles que RAPS en Afrique du Sud) participent activement à l’élaboration et au développement de ce matériel pédagogique. L’idée est de présenter l’expérience acquise ailleurs en l’adaptant aux pays ciblés.

Guide de l’entrepreneur du secteur de l’énergie

Manuel pour les Professionnels de la Finance et du Développement

Le manuel pour les professionnels de la finance est lui aussi le fruit d’efforts conjoints de E+Co et du PNUE. Il est destiné à susciter la participation des établissements financiers autour d’un thème : les entreprises de services énergétiques en milieu rural peuvent être rentables. Il contient des informations pratiques sur les marchés ruraux de l’énergie et sur les entreprises qui proposent des technologies exploitant des sources d’énergie renouvelables ; il présente également des modèles de bonnes pratiques pour financer les projets. Télécharger le manuel

Matériel pour les Ateliers : Il s’agit de documents et de questionnaires qui aideront les entrepreneurs à traduire leurs idées en propositions d’activité détaillées. Il est subdivisé en trois parties :

le Programme de cours en 8 sessions

Les Questionnaires pour exercices individuels ou en groupe

Une série de Diapositives initiant les participants à la création d’entreprises.

Evaluations Technologiques

De nombreuses évaluations ont été réalisées afin de déterminer le potentiel commercial des entreprises qui vendent des biens ou des services utilisant les technologies des énergies renouvelables.

Les rapports ci-dessous contiennent la description de ces technologies, ainsi que des exemples d’application commerciale dans différents pays.

Le séchage des produits agricoles par l’énergie solaire (5 chapitres en anglais)

La production de glace, et le refroidissement (6 chapitres en anglais)

La cuisine à l’énergie solaire (9 chapitres en anglais)

Pépin Tchouate