Chine : le défi de l’énergie éolienne. Un exemple pour les pays du Sud ?

Du dixième rang mondial il y a deux ans en terme d’installations annuelles d’éoliennes, la Chine est passée au cinquième, derrière les États-Unis, l’Allemagne, l’Inde et l’Espagne. Est-ce une source d’inspiration pour les pays africains ? Cet article décrit la pénétration de l’énergie éolienne en Chine.

En Chine, la croissance annuelle de l’éolien a été de 46% ces dix dernières années. A la fin de l’année 2007 la capacité installée sera de cinq gigawatts, soit une avance de trois ans par rapport aux objectifs de Pékin.

Les vents balayant les régions arides du nord de la Chine peuvent être une des réponses au défi écologique posé par l’immense besoin en énergie de la croissance du géant asiatique qui a les moyens de devenir un des leaders mondiaux de l’éolien.

La Chine sera, à la fin de l’année, le premier émetteur de gaz à effet de serre. Elle devrait aussi dépasser les États-Unis comme premier consommateur mondial d’énergie, un peu après 2010. Si elle continue à avoir recours majoritairement au charbon, elle a fortement développé ces dernières années les énergies alternatives, plus propres, comme l’éolien.

« Il y a deux ans, les gens pensaient que l’éolien était une plaisanterie », dit Li Junfeng, un spécialiste des énergies alternatives. « Personne ne pensait qu’il était possible d’atteindre l’objectif de 30 millions de kilowatts installés en 2020 », ajoute-t-il. En 2007, le géant asiatique a accru sa capacité d’énergie éolienne de 1.300 mégawatts, soit l’équivalent d’une centrale nucléaire française.

Mais, malgré une capacité de production de 2,6 gigawatts l’année dernière, l’éolien ne représente encore que 1% dans la production nationale d’énergie, contre 70% pour le charbon.

« Accélérer le développement de l’énergie éolienne devrait faire partie de la stratégie chinoise pour réduire sa dépendance au charbon tout en lui permettant de répondre à sa demande d’énergie », juge Yang Ailun de Greenpace Chine.

Dans le monde entier, l’éolien est en plein boom, nourri par la volonté de réduire la consommation d’énergies fossiles et d’avoir recours à des énergies plus propres pour combattre le réchauffement climatique.

L’année dernière, selon des statistiques du secteur, la capacité a été augmenté d’un quart à plus de 74 gigawatts avec l’installation de nouvelles éoliennes pour l’équivalent de 23 milliards de dollars.

« D’une certaine manière, la Chine mène la danse », affirme Steve Sawyer, secrétaire du Conseil mondial de l’énergie éolienne, une organisation basée à Bruxelles chargée de promouvoir ce type d’énergie.

En 2006, les parlementaires chinois ont adopté une loi sur les énergies renouvelables, qui a créé un fonds nourri par des versements publiques obligatoires afin de couvrir les frais supplémentaires induits par l’éolien.

Cependant, pour le Conseil mondial de l’énergie éolienne, une politique plus active du gouvernement pourrait permettre d’atteindre 120 gigawatts en 2020, soit 10% de la capacité de production énergétique.

« Avec un plus grand soutien, la Chine pourrait devenir un des trois principaux marché de l’éolien dans le monde en 2020 », estime Li Junfeng.

« Le combat mondial contre le changement climatique ne sera pas gagné sans un rôle majeur de la Chine », estime pour sa part M. Sawyer.

Pépin Tchouate, René Massé

Zambie : le projet GAPFund soutient la filière paysanne du Jatropha

Le projet GVEP en Zambie a, dans une large mesure, atteint ses objectifs. Il s’agissait de promouvoir le Jatropha en zones rurales pour développer des activités rémunératrices locales et approvisionner les villageaois avec un carburant auto-produit. La production de Jatropha chez les petits exploitants a été lancée. Environ 600 fermiers ont été formés à la production de Jatropha. Ils ont des terres disponibles et sont intéressés par la production. Un marché de l’huile de jatropha dans les systèmes à double carburant pour les moteurs a été mis en place localement.

Article diffusé dans la Lettre du GVEP d’octobre 2007.

Ce projet est soutenu par ESMAP et par Winrock International. Il a été mis en œuvre par Gaia Movement et Development Aid from People to People (DAPP), avec l’assistance technique d’experts indiens. Il a permis la formation de 600 fermiers à la culture du jatropha, depuis la pépinière jusqu’à la production d’huile et ses usages locaux : éclairage et moteurs dual.

Le 5 septembre 2007, une conférence sur le thème « Towards Biofuel Self-supply – Samllholder production and local use of Jatropha oil for community development » a été organisée à Malambanyama. Elle a permis de faire un point de l’avancement de ce projet et de diffuser les premières leçons. Le rapport détaillé et illustré est proposé en fichier attaché ci-dessous (en anglais). On peut aussi le télécharger sur le site du GVEP International, sur cette page (EN).

Parmi les idées intéressantes, le concept « Pumps for Trees », par lequel les fermiers impliqués contribuent à l’achat de la pompes en plantant des arbres.

René Massé

Présentation des activités de ERDD -Lassabou, une ONG au Niger. Mme. Mariama Hamidou

Cet présentation expose un projet d’électrification rurale réalisée par cette ONG dans le village de Kokorou au Niger. Après une présentation de l’ONG, la présentation détaille toutes les phases et activités de ce projet d’ER villageois : les objectifs et procédures d’identification du projet d’électrification par systèmes photovoltaïque d’infrastructures communautaires ; L’approche technique et socio-économique ; Le montage du projet ; Les partenaires ; Les réalisations ; Le suivi – évaluation du projet ; (…)

Cet présentation expose un projet d’électrification rurale réalisée par cette ONG dans le village de Kokorou au Niger.

Après une présentation de l’ONG, la présentation détaille toutes les phases et activités de ce projet d’ER villageois :

  • les objectifs et procédures d’identification du projet d’électrification par systèmes photovoltaïque d’infrastructures communautaires ;
  • L’approche technique et socio-économique ;
  • Le montage du projet ;
  • Les partenaires ;
  • Les réalisations ;
  • Le suivi – évaluation du projet ;
  • Les mesures d’accompagnement mises en place pour la gestion durable du projet ;
  • Des illustrations de ces réalisations.

René Massé

Madagascar : l’Université d’Antananarivo se dote d’une éolienne

L’université d’Antananarivo vient d’installer une éolienne de 500 W, dans le cadre d’un collaboration entre l’Association énergie efficiente trans Europe culture (Aeetec) et l’Institut pour la maîtrise de l’énergie (Ime), au sein du Département de physique de la faculté des Sciences à l’université d’Antananario.

« Cette éolienne produit seulement l’électricité qui servira à alimenter des lampes ou des ordinateurs. Elle constitue surtout un dispositif expérimental pour l’université et peut donc être testé et amélioré », souligne le Pr Minoson Rakotomalala, directeur de l’Ime. « Son avantage réside dans son coût très abordable ».

L’éolienne est un prototype du type Piggott, du nom du concepteur d’aérogénerateur écossais Hugh Piggott. Elle a été construite à partir d’éléments importés et assemblés sur place, dans les ateliers de Raseta, le producteur de la première pompe à bélier malgache. Avec un coût total estimé à 2 500 euros, sa durée de vie peut atteindre jusqu’à 20 ans.

Electrification rurale

« Sa conception est très rustique et nous avons l’intention de la reproduire sur place pour solutionner l’inexistence de source d’énergie dans les zones rurales où il y a beaucoup de vent », note pour sa part Bertrand Pfister, directeur de l’Aeetec.

Ce projet a bénéficié de l’appui de la région Alsace et du maire de la commune de Strasbourg, en France. Les ressources éoliennes offrent un potentiel important pour l’électrification rurale à Madagascar. Les promoteurs se proposent de coopérer avec les régions et les communes qui seraient intéressées. Comme une partie des composants utilisés doit être importée, une production en nombre de cette machine permettrait d’en réduire le coût unitaire.


Source : un article intitulé « Ankatso se dote d’une éolienne », publié sur le site de l’Express Mada.

Bertrand Pfister, René Massé

Présentation de la Mauritanie. M. Sidi Ould Cheikh (Electrification rurale au Ministère de l’Energie)

Ce document expose l’expérience de la Mauritanie en matière d’électrification rurale. Après une introduction où l’importance du gisement solaire est mis en exergue, le rapport détaille : La situation de l’usage de l’énergie solaire photovoltaïque en Mauritanie ; Les perspectives d’exploitation de l’éolien Les projets d’ERD en cours ou en projet.

Ce document expose l’expérience de la Mauritanie en matière d’électrification rurale.

Après une introduction où l’importance du gisement solaire est mis en exergue, le rapport détaille :

  • La situation de l’usage de l’énergie solaire photovoltaïque en Mauritanie ;
  • Les perspectives d’exploitation de l’éolien
  • Les projets d’ERD en cours ou en projet.

René Massé

Possibilité de financement de l’électrification rurale par les mécanismes de développement propre (MDP). Le cas du Maroc. M. Cherkaoui (CDER)

Le Maroc a plusieurs projets agréés au titre du MDP, dont le PERG solaire. L’exposé se fonde sur cette expérience concrète pour expliquer les origines du MDP, puis présenter le fonctionnement du MDP, les préalables au niveau national, les différentes étapes du montage, etc. L’exposé se poursuit avec la présentation détaillée du document de projet présenté au et approuvé par le MDP pour le PERG solaire (voir fichier attché ci-dessous). Attention : seul les nouveaux projets peuvent bénéficier de cette forme (…)

Le Maroc a plusieurs projets agréés au titre du MDP, dont le PERG solaire. L’exposé se fonde sur cette expérience concrète pour expliquer les origines du MDP, puis présenter le fonctionnement du MDP, les préalables au niveau national, les différentes étapes du montage, etc.

L’exposé se poursuit avec la présentation détaillée du document de projet présenté au et approuvé par le MDP pour le PERG solaire (voir fichier attché ci-dessous).

Attention : seul les nouveaux projets peuvent bénéficier de cette forme nouvelle de financement.

René Massé

Projets d’électrification rurale par éolienne au Maroc. M. Enzili (CDER)

Cette présentation expose de façon très détaillée le programme éolien mis en œuvre au Maroc avec le CDER. Il aborde tous les aspects, généralités sur la filière (petites éoliennes, et, surtout, parcs éoliens), considérations techniques, aspects financiers, et présente chacun des projets réalisés.

Cette présentation expose de façon très détaillée le programme éolien mis en œuvre au Maroc avec le CDER.

Il aborde tous les aspects, généralités sur la filière (petites éoliennes, et, surtout, parcs éoliens), considérations techniques, aspects financiers, et présente chacun des projets réalisés.

René Massé

Projets d’électrification rurale par microcentrale hydroélectrique au Maroc. M. Dahbani (CDER)

Cette présentation expose de façon très détaillée le programme hydroélectrique mis en œuvre au Maroc avec le CDER. Il aborde tous les aspects, généralités sur la filière, considérations techniques, aspects financiers, et présente chacun des projets réalisés.

Cette présentation expose de façon très détaillée le programme hydroélectrique mis en œuvre au Maroc avec le CDER.

Il aborde tous les aspects, généralités sur la filière, considérations techniques, aspects financiers, et présente chacun des projets réalisés.

René Massé

Le programme d’électrification rurale global (PERG) au Maroc. M. Rachid Izri (chef PERG à l’ONE)

Cette présentation, très documentée, expose dans une première partie le programme marocain d’électrification rurale, son concept de partenariat public-privé, ses financements, ses objectifs et ses réalisations. Une seconde partie détaille la composante solaire de ce programme. Avec toujours beaucoup de détails sur les méthodes, les modalités de partenariats public – privés, les réalisations, l’impact (…)

Cette présentation, très documentée, expose dans une première partie le programme marocain d’électrification rurale, son concept de partenariat public-privé, ses financements, ses objectifs et ses réalisations.

Une seconde partie détaille la composante solaire de ce programme. Avec toujours beaucoup de détails sur les méthodes, les modalités de partenariats public – privés, les réalisations, l’impact même.

René Massé

Sénégal : Eurosolar expérimente son système hybride solaire – éolien pour l’électrification de villages

Pour l’électrification des zones rurales, le Sénégal a décidé d’utiliser des systèmes d’énergie hybride avec l’appui des experts espagnols

Le Sénégal veut expérimenter dans le cadre de sa coopération multiforme avec l’Espagne, le système Eurosolar, qui consiste à électrifier les zones rurales à partir des énergies solaire et éolienne, a révélé jeudi 22 octobre 2007 M. Abdourahim Agne, ministre sénégalais de la Microfinance et de la Coopération décentralisée.

Ce système permet, à l’aide de kits qui produisent simultanément de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne, de combiner les deux pour alimenter de façon continue des villages, en fonction de la disponibilité de chacune de ces ressources.

M. Abdourahim Agne s’exprimait en marge de la cérémonie d’ouverture d’une rencontre de partenariat Espagne-Afrique, destinée à encourager les entreprises espagnoles à investir en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre prévue sur deux jours, réunit des opérateurs espagnols et africains.

Ces kits ont déjà été testés en Amérique latine. Ils vont équiper le village de Fourdou Mbaïla (région de Matam) dans le département de Ranérou pour la phase test de ce système.

Une coopération multiforme lie le Sénégal et l’Espagne dans les domaines de l’agriculture, des biocarburants, de la démocratie locale et des énergies renouvelables.


Source : article publié en ligne sur le site de Rewmi

Elhadji SYLLA, ASER