Bénin : rapport des journées de réflexions sur le développement du Jatropha

Les 18 et 19 décembre 2007, des rencontres ont été organisées à Cotonou pour réfléchir aux enjeux et aux modalités de promotions des biocarburants sur le territoire béninois. Ce document rapporte le contenu des travaux réalisés à cette occasion.

« Journées de réflexion sur les enjeux et les défis liés au développement des biocarburants (agrocarburants) au Bénin » Rapport final

Edité par GRSTER, Koninkrijk des Nederlanden

Décembre 2007, 13 pages

L’Organisation Non Gouvernementale Groupe de Recherche Scientifique et Technique sur les Energies Renouvelables (GRSTER-ONG) a organisé des journées de réflexion. Elles ont rassemblé plus de 120 personnes, venant de structures publiques et privées, impliquées dans ces filières au Bénin.

Huit communications ont permis d’aborder en tables rondes tous les sujets relatifs à la typologie des biocarburants, les enjeux socio-économiques, l’organisation des filières, ses enjeux agronomiques, les impacts sur l’environnement, la sécurité alimentaire, les aspects juridiques et règlementaires, etc.

Ce document présente de façon très synthétique ces travaux et expose les recommandations issues des trois ateliers qui ont conclu ces journées.

René Massé

Cadre d’investissement pour les énergies propres (CEIF)

Lors du Sommet qu’il a tenu en 2005 à Gleneagles, le G8 a demandé à la Banque mondiale, en collaboration avec les autres institutions financières internationales, d’établir une feuille de route pour permettre une accélération des investissements dans les énergies propres à l’intention des pays en développement.

D’après la Banque mondiale, il faudrait de l’ordre de 165 milliards de dollars chaque année pendant une décennie pour financer les investissements du seul secteur de l’électricité…

Des besoins d’investissement importants et soutenus

Le Cadre d’investissement pour les énergies propres (CEIF) définit ainsi l’ampleur des investissements à consentir pour parvenir à trois séries d’objectifs :

  • Renforcement de l’accès à l’énergie, tout particulièrement en Afrique subsaharienne ;
  • Accélération du passage à une économie à faible intensité de carbone ; et
  • Adaptation à la variabilité et à l’évolution du climat.

Selon les estimations établies pour le CEIF, les besoins d’investissement annuels dans le secteur de l’électricité sont de 165 milliards de dollars pour la décennie en cours ! Seulement la moitié environ des apports financiers correspondants a été identifiée pour le moment. Des dizaines de milliards de dollars sont également nécessaires tous les ans pour couvrir le surcroit de coûts lié au passage à une économie à faible intensité de carbone.

Les coûts supplémentaires à consentir pour mettre à l’abri du changement climatique les projets liés aux apports d’aide et de financements concessionnels aux pays en développement se chiffreront à quelques milliards par an, tandis que l’ensemble des coûts incombant aux secteurs publics et privés de ces pays atteindra probablement des dizaines de milliards par an.

Plan d’action du Groupe de la Banque mondiale

Parmi les documents de référence soumis à l’examen du Comité du développement à l’occasion des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, en octobre 2007, figurait celui intitulé « Cadre d’investissement dans des énergies propres au service du développement : Plan d’action du Groupe de la Banque mondiale », qui avait été présenté lors des Réunions de printemps et a fait l’objet d’une mise à jour supplémentaire pour rendre compte du travail accompli à ce jour et des mesures envisagées par le Groupe de la Banque mondiale à l’appui du CEIF.

Approche de la Banque mondiale en matière d’énergie propre et de changement climatique

Le Groupe de la Banque mondiale concentre ses efforts sur quatre fronts :

1. Aider les pays en développement à suivre un profil de développement à plus faible intensité de carbone, en exploitant les énergies renouvelables, en appuyant les économies d’énergie et en augmentant le rendement énergétique. Pour la période des exercices 2006-2008, les engagements de la Banque dans le domaine de l’énergie devraient s’élever à plus de 10 milliards de dollars, soit une progression d’environ 40 % par rapport à la période de trois ans précédente. Pour le seul exercice 2007, les engagements du Groupe de la Banque mondiale au titre de projets dans les domaines des énergies renouvelables et du rendement énergétique ont atteint 1 434 millions de dollars, ce qui représente 40 % de l’ensemble de ses prêts dans ce secteur.

2. Promouvoir les nouvelles technologies. Certaines d’entre elles, comme les techniques de captage et de stockage du carbone, répondent à la nécessité de réduire l’impact des émissions de dioxyde de carbone dues aux combustibles fossiles. Elles sont essentielles dans des pays comme l’Inde ou la Chine, qui dépendent encore énormément du charbon. Dans le cadre des activités qu’elle consacre plus largement aux bioénergies, la Banque examine le degré de faisabilité et de viabilité économique de programmes de biocarburants dans les pays en développement.

3. Empêcher le déboisement. Quelque 20 % des émissions de gaz à effet de serre sont attribuables à de mauvaises pratiques de gestion des sols, et en particulier au déboisement, qui non seulement constitue une menace pour l’environnement mais a aussi pour effet de détruire la faune sauvage et de réduire le patrimoine naturel à la disposition des pauvres. En collaboration avec ses partenaires, la Banque mondiale met actuellement au point un mécanisme conjoint d’achat de crédits d’émission pour les forêts, qui permettra aux pays de lutter contre le déboisement et d’obtenir en échange des crédits d’émission.

4. Aider les pays à s’adapter aux risques climatiques. Les pays en développement, et en particulier les populations les plus pauvres du globe, auraient le plus à pâtir des changements climatiques et de phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les sècheresses, les vagues de chaleur ou l’élévation du niveau des mers. La Banque mondiale a été l’un des chefs de file des efforts menés pour aider les pays à s’adapter aux risques climatiques en lançant des projets novateurs d’assurance contre les risques de catastrophes dans la région des Caraïbes, ainsi qu’en Amérique latine et en Asie du Sud. Il s’agit à présent de transposer les enseignements tirés de cette expérience initiale à une échelle plus large, et tout particulièrement en Afrique subsaharienne et dans les îles du Pacifique.

Le programme d’activités de la Banque en matière d’adaptation aux risques climatiques est destiné à lui permettre d’intensifier ses apports d’aide aux pays en développement, pour qu’ils puissent ainsi prendre des mesures en vue de s’adapter aux répercussions déjà inévitables du changement climatique sur le plan économique et social. Ce programme suit trois directions parallèles consistant à : a) comprendre la nature des risques et leurs degrés respectifs ; b) renforcer les capacités en place pour y faire face ; et c) effectuer les investissements nécessaires pour minimiser ces risques et en atténuer les effets.


Pour en savoir plus sur l’action de la Banque mondiale dans le domaine du changement climatique, veuillez consulter les sites web suivants (en anglais) :

Contacts :
Roger Morier – (202) 473-5675

Courriel : Rmorier@worldbank.org

Kristyn Schrader – (202) 458-2736

Courriel : schrader@worldbank.org

René Massé

Le Salon Bois Energie 2008 aura lieu du 03 au 06 avril 2008 à Lons le Saunier – France

C’est un évènement unique dédié à toute la filière du bois énergie ! Ce salon spécifique présente notamment l’exploitation forestière, les combustibles bois, le chauffage au bois, aux collectivités locales, aux professionnels et au grand public. Dédié au marché européen, ce salon rassemblera néanmoins des savoir faire, des entreprises, des technologies, des équipements d’un grand intérêt pour les pays en développement disposant de ressources ligneuses.

Les visiteurs qui s’inscriront en ligne avant le 29 février 2008 pourront bénéficier d’une entrée gratuite pour le Salon !

Lors de son lancement en 1998, le salon Bois Energie a été le premier Salon français dédié spécifiquement au thème du bois énergie. Avec ses dix ans d’existence, le salon a pris constamment de l’ampleur.

Dans le cadre de cette prochaine édition, une série de conférences/débats liés au thème bois énergie, est programmée durant les 4 jours du Salon, dans l’Espace Forum. Un appel à présentation est ouvert à tous. Vous trouverez ci-dessous en téléchargement le formulaire d’inscription pour proposer votre présentation. La date limite d’inscription pour les présentations est fixée au 22 février 2008. Les présentations seront suivies de débats. Le programme définitif des conférences – débats sera arrêté par Bioénergie Evènements et Services à la fin du mois de février.

Le Forum a une capacité de 150 places assises. Les journées du jeudi et du vendredi seront plus particulièrement consacrées à un public de professionnels tandis que les thèmes exposés le samedi et le dimanche traiteront des sujets d’intérêt pour le grand public.

Pour obtenir une entrée gratuite, cliquez ici.

Pour voir la liste des exposants, cliquez ici.

Pour plus d’informations, contacter les organisateurs :

BEES. Bioénergie Evénements et Services

28, boulevard Gambetta

39000 Lons le Saunier – France
Courriel : boisenergie@bees.biz

Ou téléchargez le fichier ci-dessous.

René Massé

Algérie : une centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW

Un accord de coopération a été signé au début de 2008 entre l’Agence algérienne pour les énergies renouvelables (New Energy Algeria ou NEAL) et le Centre Helmholtz de recherche aérospatiale allemand (DLR)
pour construire une centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW. Elle est depuis en construction à 420 km au sud d’Alger, la capitale.

Cette centrale servira des intérêts scientifiques : l’objectif commun est la réduction des coûts via le développement de nouvelles technologies thermosolaires et de nouvelles manières de tester les composants. Les deux partenaires s’intéressent également à la production d’hydrogène à partir d’énergie solaire, aux piles à combustibles, aux procédés thermiques, à l’analyse des systèmes et à l’évaluation technologique. L’accord prévoit par ailleurs un échange de chercheurs et de doctorants.

Un projet de recherche appliquée

Dans le cadre de cette coopération germano-algérienne, le DLR bénéficiera d’un accès direct à la centrale, installation dont les deux partenaires souhaitent optimiser le fonctionnement.

Côté algérien, l’intérêt d’une telle coopération réside dans la perspective à moyen/long terme d’exporter de l’électricité solaire en Europe centrale. Du côté des industries allemande et européenne, l’exportation de composants clefs de centrales solaires thermodynamiques constitue un marché à l’avenir prometteur. Pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en Algérie, une loi du type « feed-in tariffs », comme il en existe en Allemagne ou en France, a été instaurée.

l’Algérie dispose d’un potentiel solaire très important

L’Algérie présente un gigantesque potentiel pour l’exploitation de l’énergie solaire. C’est l’un des résultats d’une étude en anglais réalisée récemment par le DLR à la demande du Ministère fédéral allemand de l’environnement (BMU). Intitulée « Concentrating Solar Power for the Mediterranean Region » (MED-CSP), l’étude visait à démontrer la faisabilité du concept « Desertec » imaginé par le réseau international TREC (Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation) créé en 2003 par le Club de Rome. Le projet « Desertec » a pour objectif l’accélération de la production d’électricité et d’eau dessalée à partir de centrales thermosolaires et d’éoliennes situées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et, à partir de 2020, le transport de cette électricité verte jusqu’en Europe (avec une perte totale lors de la transmission ne dépassant pas les 10-15%).

La NEW ENERGY ALGERIA

NEAL est une nouvelle société qui a été créée le 28 Juillet 2002.

Nouvelle par sa composition, qui voit s’associer les capitaux publics et les capitaux privés nationaux et nouvelle aussi par ses missions qui consistent à prendre en charge le développement des énergies nouvelles et renouvelables.

La NEW ENERGY ALGERIA, est une association de deux entreprises du secteur de l’énergie, Sonatrach et Sonelgaz, à une société privée, la SIM.


Cliquer sur le lien pour télécharger l’étude « Concentrating Solar Power for the Mediterranean Region » (EN).


Source : un article du 24 février 2008 publié sur le site de Tunisie Affaires.

René Massé

République centrafricaine : Atelier de validation de l’avant projet de loi sur les biocarburants

Du 12 au 14 février 2008, se sont tenus dans la salle de conférence de Oubangui Hôtel, les travaux de l’Atelier de validation de l’avant-projet de Loi portant règlementation des Biocarburants en République Centrafricaine.

La République Centrafricaine consacre une place importante aux biocarburants dans son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). Cela l’a conduit à repenser sa matrice énergétique et, par conséquent à légiférer en la matière en vue d’une meilleure intégration de cette nouvelle donne.

Les biocarburants sont intimement liés à un ensemble de facteurs tels que le réchauffement climatique, l’augmentation du prix du pétrole, la volonté des États de renforcer leur indépendance énergétique ou de promouvoir une agro-culture dans le domaine des biocombustibles.

Les Biocarburants ne sont pas une solution de substitution aux carburants géologiques, mais ils ont plutôt vocation à venir en complément de ceux-ci, avec un avantage qui est celui d’allier agriculture familiale et développement durable. Ils constituent à ce titre une incontestable opportunité pour l’amélioration du sort de nos populations rurales, a ainsi affirmé M. Jean-Chrysostome Mekondongo, Ministre Délégué auprès du Ministre d’Etat aux Mines, à l’Energie et à l’Hydraulique, chargé de l’Energie et de l’Hydraulique.

L’intégration des biocarburants dans le paysage énergétique doit nécessairement s’accompagner d’une prise en compte de tous les enjeux, de manière à éviter toute exposition à des risques majeurs dont le plus redouté est sans doute la création d’une conflictualité entre nourriture et carburant avec la question du choix entre manger ou rouler, a-t-il conclu.

Cet atelier à mis en débat le texte de l’avant projet de loi règlementant les biocarburants en RCA.

Les travaux ont été structurés en trois sous-commissions qui ont, pendant deux jours, analysés les aspects scientifiques, juridique et fiscaux de ce texte de loi.

Pour plus d’informations :

  • Télécharger ci-dessous le Compte rendu des travaux de cet Atelier ;
  • Voir le document du projet de loi présenté dans cet article.

René Massé, Rigobert Gbazi

La Chine limite la transformation du maïs en biocarburant

La Chine continuera à développer du biocarburant à la condition d’assurer la sécurité alimentaire du pays, a déclaré M. Chen Deming, chef adjoint de la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme (CNDR). Entre 2001 et 2005, le volume de maïs utilisé pour le biocarburant a augmenté trois fois plus vite que la production annuelle (14% chaque année contre 4,2%).

Pour fabriquer du biocarburant, la Chine cessera d’utiliser du maïs pour se tourner vers les cultures non comestibles, telle que le sorgho doux, qui poussent souvent sur des terres non agricoles.

C’est une pratique générale dans le monde que de fabriquer le biocarburant avec du maïs. « Un tel processus ne convient pas à la Chine », a dit M. Chen Deming.

Pour limiter la transformation du maïs en biocarburant, la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme impose désormais des conditions très contraignantes aux industriels :

  • Les capitaux nets des compagnies de traitement du maïs devront au moins doubler le capital de leurs projets et le total des capitaux propres devra être au moins égal à 2,5 fois celui du montant des investissements du projet ;
  • Les compagnies devront aussi avoir un taux de crédit « AA » minimum avec les institutions financières provinciales.

De telles exigences excluent quasiment les petites et moyennes entreprises, et encouragent la transformation du maïs par de grandes compagnies. Cela revient à n’autoriser la production d’éthanol qu’aux quatre entreprises pilotes initiés en 2000.

En complément, le CEDR indique que la Chine a plafonné à 26% la proportion de maïs à usage industriel jusqu’en 2010. En principe, le gouvernement n’approuvera pas de nouveaux projets de transformation du maïs et exercera un examen minutieux des projets à venir.


Source : des articles publiés le 21 septembre 2007 sur les sites de Xinhua et People Daily.

René Massé

France : comment a-t-on pu s’engager aussi rapidement dans la production d’agrocarburants ?

C’est l’interrogation qui résume le mieux les conclusions du séminaire sur « Agrocarburants et développement durable » organisé à Grenoble par le service de la recherche du ministère de l’écologie les lundi 28 et mardi 29 janvier 2007.

En 2003, les principaux pays occidentaux ont engagé des plans ambitieux de développement des agrocarburants. Depuis lors, les études se sont succédées qui, pour l’essentiel, en ont démenti l’intérêt environnemental. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’ONU, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Chambre des communes britannique ont produit des rapports à la tonalité critique, ainsi que nombre d’articles scientifiques.

Des bilans énergétiques exceptionnels ou catastrophiques ?

« Les études de bilan énergétique des filières présentent des écarts gigantesques », a souligné Jean-Christophe Bureau, de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). On va ainsi d’un gain de onze unités d’énergie produites pour une consommée dans la chaîne de production des agrocarburants, à une perte de seize unités ! « L’analyse globale de ces études, a poursuivi M. Bureau, conduit à conclure que le coût de la tonne de rejets de CO2 évitée (par substitution aux hydrocarbures d’origine fossile) est bien supérieur à ce qui est recommandé. » Il atteint 300 euros pour l’éthanol d’origine végétale, quand le prix de référence en France est de 25 euros.

Impact environnemental : gare aux effets pervers

L’impact environnemental du développement projeté des agrocarburants en Europe est notable. Là, il se ferait par mise en culture des jachères. « Or de nombreuses espèces de plantes ou d’oiseaux sont déjà en situation précaire. Les mesures de protection ont beaucoup bénéficié des jachères, a indiqué Serge Muller, de l’université de Metz. Le développement des agrocarburants est incompatible avec l’engagement international qu’a pris la France de stopper l’érosion de la biodiversité en 2010. »

Des résultats surprenants sont apparus. Ainsi, en raison d’une mauvaise combustion, certains agrocarburants pourraient conduire à une augmentation des émissions de polluants atmosphériques, comme le protoxyde d’azote. De même, du fait que le colza absorbe mal l’engrais azoté, son développement en culture énergétique risque de provoquer une augmentation des pollutions de l’eau.

Quant aux agrocarburants dans les pays tropicaux, s’ils présentent des rendements énergétiques bien meilleurs (notamment la canne à sucre), leur développement se produit en partie par la déforestation. La concurrence avec les cultures alimentaires peut aussi être nuisible aux plus pauvres, en poussant les prix alimentaires à la hausse. En revanche, bien conduite, l’utilisation de la biomasse pourrait fournir des emplois aux paysans du Sud, qui en manquent cruellement, a souligné l’économiste Ignacy Sachs.

En fait, le développement des agrocarburants a été largement motivé par la volonté de soutenir les céréaliers des pays industrialisés, mis à mal des deux côtés de l’Atlantique par la baisse des subventions. « Quand la décision a été prise en 2003 en France de lancer le plan, dit Claude Roy, coordonnateur interministériel pour la biomasse, on n’a pas mesuré tous les impacts sur les marchés agricoles ou sur la biodiversité. Mais ces molécules sont aussi utiles pour la chimie : la vraie logique, c’est d’aller vers la chimie verte. »

Il reste que, concernant la prévention du changement climatique, les agrocarburants semblent d’un intérêt limité. « Le meilleur moyen est en fait de diminuer la consommation d’énergie », a résumé Patrick Criqui, de l’université de Grenoble. Une autre conclusion du séminaire a été la faiblesse des outils d’évaluation environnementale, sociale et économique, qui conduit les politiques à prendre des décisions mal informées.


Source : un article publié le 1er février 2008 sur le site Le Monde.

René Massé

Libéria : lancement de programmes d’électrification rurale avec l’ONUDI et l’USAID

Le gouvernement du Libéria a obtenu le soutien de l’ONUDI pour promouvoir la petite hydroélectricité et de l’USAID pour élaborer une politique énergie et installer des petites centrales solaires dans les zones rurales du pays.

Aujourd’hui, le Liberia ne dispose pas à proprement parler d’un réseau national de distribution de l’électricité : l’électricité est produite localement, soit à partir de systèmes individuels, soit avec des groupes électrogènes d’entreprises privées.

L’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel (ONUDI) est prête à financer la construction de douze mini-centres hydroélectriques au Liberia, dès que le gouvernement en aura identifié les sites. L’énergie électrique servira à promouvoir des activités génératrices de revenus, à créer de l’emploi et à améliorer les conditions de vie en zones rurales. M. Eugene Shannon, Ministre en charge de l’énergie, a également indiqué qu’un programme d’équipement solaire était initié en collaboration avec l’United States Agency for International Development (USAID) : ce projet prévoit, selon M. MacDonald Homer, responsable du programme pour l’USAID, d’équiper 22 localités rurales et cinq villes de stations solaires. D’autres experts de l’USAID contribuent à la définition d’une politique nationale énergie et à l’élaboration d’un Plan de développement rural. Un atelier de deux journées a rassemblé une centaine de participants pour lancer cette dynamique et en particulier pour étudier comment l’utilisation des énergies renouvelables pourrait contribuer au développement rural du pays.


Source : un article publié le 29 octobre 2007 sur le site de The News, à Monrovia au Libéria.

René Massé

Sénégal : projet sénégalo-allemand "énergie solaire photovoltaïque"

Dans le cadre de l’électrification rurale, le projet Sénégalo-Allemand a réalisé une étude sur les systèmes photovoltaïques familiaux dans les zones rurales sénégalaises. Une des productions de ce projet est cette étude d’optimisation de la maintenance dans les zones à faible densité de systèmes photovoltaïques familiaux.

« Optimisation de la maintenance dans les zones à faible densité de systèmes photovoltaïques familiaux »

Auteur : Dr. Amadou Sow

Edité par le Projet Sénégalo-allemand énergie solaire photovoltaïque

Rapport final, juin 1998

96 pages

L’Etat sénégalais s’est engagé dans un programme de développement de l’électrification dans les campagnes par la voie solaire, en impliquant la coopération bilatérale, les centres nationaux de recherche (Centre d’Etudes et de Recherche sur les Energies Renouvelables – CERER, l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar – ESP) et en mettant en place des instruments juridiques conséquents, en particulier l’exonération de droit fiscal et de droit de douane pour les kits solaires.

Cette étude propose un modèle de maintenance optimisé des systèmes photovoltaïques installés dans les zones à faible densité. Elle expose successivement :

  • Une analyse des systèmes de maintenance existants ;
  • L’analyse des différentes options d’une stratégie d’optimisation , à savoir l’option économique, l’option technique et l’option logistique (détaillées ci-dessous) ;
  • Un modèle optimum de maintenance.

La maintenance est donc un facteur capital, qui conditionne l’évolution future de la diffusion des systèmes photovoltaïques familiaux. Elle résulte d’une combinaison d’options, qui sont en interaction et qui déterminent sa viabilité, à savoir :

  • L’option technique : fiabilité des composants, qualité de l’installation, utilisation adéquate des systèmes photovoltaïques familiaux, etc.
  • L’option logistique : outils de dépannage, moyens de déplacement, approvisionnement en pièces de rechange, etc.
  • L’option économique : coûts des prestations de maintenance pour les utilisateurs, rémunération des prestataires de services de maintenance.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Kit didactique pour la conception d’un système d’énergie hybride PV-éolien

Dans le cadre du projet Microgrids un KIT didactique a été conçu pour permettre aux acteurs sénégalais du domaine des énergies renouvelables à se familiariser avec les systèmes d’énergie hybride (PV-Eolien). Ce document présente les principes conceptuels et étudie le cas réel du village de Ndramé au Sénégal.

« Définition d’un kit pour l’électrification de zones rurales »

Présentation sour Powerpoint de 31 diapositives
éditée par le projet Microgrids

Sénégal, octobre 2007

Le projet Microgrids

Le projet microgrids a été financé par l’Union Européenne pour son programme Intelligent Energy par le biais du volet Coopener. Il comprenait quatre phases dont la formation sur les sources d’énergies renouvelables et les micro-réseaux, l’évaluation des besoins en énergie électrique des populations rurales au Sénégal, la définition d’un kit conceptuel pour l’électrification des villages par une centrale hybride et des activités dissémination.

Le kit didactique d’électrification rurale

Le Kit est constitué d’un module PV, d’une éolienne, d’une batterie, d’un régulateur, d’un onduleur des charges Continues et Alternatives. Ces différents éléments reconstituent un système réel, ce qui fait de ce kit un outil pédagogique très utile pour effectuer des travaux pratiques.

Ce kit permet en effet des manipulations comme :

• La description du système photovoltaïque et de ses composants ;

• La vérification de la tension à vide et du courant de court-circuit ;

• La vérification de la qualité des panneaux PV ;

• L’étude du rendement d’un panneau ou d’une cellule photovoltaïque ;

• Des manipulations de connexions et mise en marche d’une installation complète d’énergie photovoltaïque ;

• L’étude de la variation de la production suivant l’angle fait par le soleil avec l’horizon et l’orientation azimutale ;

• L’étude du comportement des panneaux quand il y existe des ombres partielles ;

• L’ajustement de la lecture de l’amplitude du courant et de la tension dans le contrôleur ;

• L’établissement du bilan des courants dans un système photovoltaïque ;

• La vérification et le réglage des valeurs programmées pour la charge des batteries ;

• L’étude du système de déconnexion et d’alarme du contrôleur de charge ;

• La vérification de la tension, de la fréquence et de la forme d’onde du convertisseur ;

• Le calcul du rendement du convertisseur et son dimensionnement ;

• Le calcul de la section des conducteurs dans une installation solaire photovoltaïque.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé