Maroc : Conférence des soumissionnaires pour la réalisation du parc éolien de Tarfaya

Le Palais des congrès à Laâyoune a abrité le 19 mars 2008 la première conférence des seize groupements soumissionnaires, préqualifiés pour la réalisation d’un parc éolien près de la ville de Tarfaya.

Organisée par l’Office national de l’électricité (ONE), cette conférence s’est déroulée en présence d’investisseurs et professionnels de l’éolien, locaux, nationaux et étrangers. Ce projet marque la volonté du Gouvernement de porter à horizon 2012 à 20% la part de production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

Un programme de valorisation des énergies renouvelables

Ce projet renforcera la capacité de production d’électricité à partir des énergies renouvelables déjà en service, et qui comprend en particulier le parc éolien Abdelkhalek Torrès qui produit chaque année 200 millions de kWh, le parc éolien d’Amogdoul (60 MW) à Essaouira, le parc éolien de Tanger (140 MW), le complexe hydroélectrique de Tanafnit – El Borj (40 MW), la centrale thermo-solaire de Aïn Beni Mathar (470 MW), des turbines à gaz et groupes Ddiesel (400 MW), le parc éolien de Touahar, le programme Chourouk pour l’énergie solaire, les stations de transfert d’énergie par pompage de Abdelmoumen et de Tilougguit, et de nombreuses micro-centrales hydrauliques.

D’autres projets en énergies renouvelables inscrits dans le cadre de l’initiative baptisée « Initiative 1 000 MW éolien » ont été également lancés. Cette initiative consiste à développer une capacité éolienne de 1.000 MW d’ici 2012 dans l’objectif de renforcer la capacité de production de l’ONE tout en valorisant le potentiel éolien dont dispose le Maroc.

Le projet éolien à Tarfaya

M. Driss Ourraoui, directeur Environnement et Energies Renouvelables à l’ONE, a présenté le projet de construction du parc éolien à Tarfaya, qui fait partie des 14 sites répertoriés dans le cadre du projet de 1.000 MW.

Situé à 2 km au sud de la ville de Tarfaya, le parc éolien sera doté d’une puissance de 200 MW extensible à 300 MW. Sa mise en service est prévue pour 2010.

Le parc éolien de Tarfaya comprendra plusieurs installations, dont des aérogénérateurs d’une puissance nominale unitaire supérieure ou égale à 1.300 kW, munis de rotors à 3 pâles à axe horizontal, des mâts supports des aérogénérateurs, de type tubulaire, des appareils de contrôle, de commande, de mesure et de protection, des postes BT/MT des éoliennes, un poste élévateur en 225kV de raccordement au réseau national interconnecté, une installation météorologique, des pistes de desserte des aérogénérateurs internes au parc.

Cette rencontre a été marquée par une série d’interventions sur le cadre juridique régissant le domaine de développement des énergies éoliennes au Maroc et les perspectives de développement de ces énergies et leur impact sur le renforcement de la production électrique nationale et sur l’environnement.


Source : un article de M. Abdallah Darkaoui, publié le 20 mars 2008 sur le site du quotidien marocain Le Matin

René Massé

Maroc : la station d’épuration des eaux usées de Fès produira 50% de l’électricité dont elle a besoin

Les travaux de réalisation de la station d’épuration des eaux usées de Fès, qui nécessitera des investissements de 700 millions de dirhams, seront lancés dans les prochains mois, selon la Régie autonome intercommunale de distribution d’eau et d’électricité de Fès (Radeef).

Cette station sera opérationnelle en 2010. Elle permettra de traiter les eaux usées rejetées par les effluents urbains domestiques et industriels qui représentent 100.000 m3 par jour, soit 40% de la pollution totale du bassin de Sebou.

Le contexte environnemental

Avec 6 millions d’habitants, une surface de 40.000 km2 et une richesse hydrique importante constituée de 30% du potentiel national en eaux de surface et 20% en eaux profondes, Sebou est l’un des bassins les plus importants, mais aussi l’oued le plus pollué à l’échelle nationale.

La qualité de ses eaux, après réception des eaux usées de Fès, est considérée hors classe, ne devant servir à aucune utilisation, situation qui engendre d’ailleurs, des répercussions néfastes sur ce bassin et notamment sur les conditions d’irrigation, la santé, les conditions de potabilisation de l’eau et les conditions socio-économiques de la région, selon la même source.

La ville de Fès, principale agglomération sur le bassin de Sebou, génère de par sa population d’un million d’habitants et son parc industriel diversifié, une pollution conséquente qui engendre une panoplie de préjudices pour l’économie de la région.

Sur le plan sanitaire, la pollution de Oued Sebou est aussi à l’origine de nombreuses maladies hydriques dont souffrent les populations riveraines.

D’autres secteurs se trouvent aussi compromis notamment la potabilisation de l’eau, l’abreuvage des animaux et l’irrigation (Moyen Sebou).

Selon une étude de l’agence française de développement (AFD), les pertes économiques annuelles dues à cette pollution se chiffrent à plus de 200 MDH.

Le projet

S’inscrivant dans le cadre du grand projet intégré de dépollution du bassin de Sebou, cette station est considérée comme le projet environnemental le plus important à l’échelle régionale voire nationale.

Comprenant deux filières de traitement « eau et boues », cette station sera financée par des subventions de l’Etat (60 millions de DH), deux prêts de l’Agence française de développement (AFD) et la Banque européenne d’investissement (BEI) pour un montant de 220 millions de DH chacun, en plus d’un autofinancement de l’ordre de 200 millions de DH.

La mise en service de cette station de grande envergure, qui adoptera un procédé innovant et performant à savoir les « boues activées », permettra l’abattement de la pollution à hauteur de 85%.

Les eaux épurées obtenues répondront bien aux normes nationales de rejets, et les eaux du Sebou (après confluence) seront de qualité nettement meilleure et pourront ainsi être réutilisées en irrigation restreinte et permettront aussi une potabilisation de l’eau dans des conditions meilleures.

Une particularité : une unité de cogénération de l’énergie électrique

La station a aussi une particularité environnementale importante du fait qu’elle abritera une unité de cogénération de l’énergie électrique à partir du biogaz issu des digesteurs, ce qui évitera les émissions du biogaz (Gaz à effet de serre) dans l’air et permettra ainsi au projet d’être éligible au Mécanisme de développement propre (MDP) dans le cadre du protocole de Kyoto pour la réduction des gaz à effet de serre.

L’énergie électrique obtenue à partir de cette unité de cogénération, servira en particulier à la couverture des besoins électriques de la station à hauteur de 50%.


Source : un article de M. Abdallah Darkaoui, publié le 28 mai 2008 sur le site de Le Matin.ma

René Massé

Niger : 2ème marché des énergies renouvelables au Sahel et en Afrique de l’Ouest

Le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) organise le deuxième Marché des énergies renouvelables au Sahel et en Afrique de l’Ouest (MERS-AO) à Niamey, du 26 au 30 mai 2008

Organisé en collaboration avec le gouvernement du Niger et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), l’objectif du MERS-AO est de promouvoir des solutions durables aux difficultés de diffusion et d’utilisation des énergies renouvelables dans la sous-région.

Le MERS-AO regroupera les principaux acteurs concernés par le développement d’un marché sur les énergies renouvelables au Sahel et en Afrique de l’Ouest ; des opérateurs privés (entreprises, installateurs, producteurs de services, importateurs) spécialisés dans les filières photovoltaïque, éolienne et biomasse.

Une exposition d’équipements de valorisation des énergies renouvelables se tiendra au Palais des congrès de Niamey.

Deux ateliers thématiques se tiendront également sur l’accès aux services énergétiques : quelle place pour les énergies renouvelables ? Les biocombustibles : quels enjeux et quelle place pour la sous-région ?

René Massé

Sénégal : une ligne de crédit de la Kfw pour aider les ménages à acquérir des systèmes solaire

Le groupe bancaire allemand Kfw va mettre en ligne sur Internet un système de crédit pour aider les ménages sénégalais à autofinancer l’acquisition d’un système photovoltaïque.

Pressé comme tout autre pays non producteur de pétrole par la flambée du baril qui a atteint 114 US$, le Sénégal accentue sa recherche de financement pour développer les énergies renouvelables. Son ambition est d’arriver à 20 % d’énergie renouvelable dans le bilan énergétique national d’ici 2020.

En marge de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables en Afrique (Ciera) ouvert le mercredi 16 avril 2008 à Dakar, le ministre de l’Energie, M. Samuel Ameth Sarr, a annoncé que la coopération allemande (Kfw) allait mettre en place une ligne de crédit dans toutes les institutions financières à l’instar de qui se fait en l’Allemagne déjà, dans le but « d’aider les ménages à s’autofinancer en solaire ».

Le ministre de l’Energie avance que les discussions sont très avancées avec la Kfw, sur la base d’« une ligne de crédit destinée à tous les consommateurs d’électricité, pour leur permettre d’investir sur le solaire sans qu’ils n’aient rien à débourser… ». « Il y aura un impact sur la consommation énergétique globale du pays qui va baisser… ».

Le ministre de l’énergie inscrit ce projet dans un effort global pour arriver à 20 % d’énergie renouvelable d’ici 2020. « Nous avons des projets concrets de 7,5 MW à Ziguinchor avec une entreprise allemande et le Conseil régional de la ville. Nous avons 15 MW d’éolienne à Saint-Louis qui sont en train d’être mis en œuvre : les études du gisement éolien ont déjà été réalisées avec le soutien financier de l’Agence française de développement. Nous avons un projet de 50 MW entre Potou et Kayar. Ce sont des actions concrètes pour sortir de la tyrannie du pétrole ».

Une loi d’orientation sur le secteur des énergies renouvelables en préparation

Le ministre de l’énergie a annoncé que d’ici décembre 2008, une loi d’orientation sur le secteur des énergies renouvelables sera soumise à l’approbation des députés. « En collaboration avec le ministère des biocarburants et des énergies renouvelables et avec l’appui financier de l’Afd et de la Gtz, nous sommes en train de finaliser cette loi ».


Source : un article de M. Bakary DABO, publié le 17 avril 2008 sur le site de Sudonline.sn

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Zambie : une centrale hydroélectrique construite par les Chinois

L’entreprise chinoise Syno-Hydro Corporation of China a signé mardi 20 novembre 2007 un accord de 243 millions de dollars pour construire une nouvelle centrale hydroélectrique en Zambie.

Cette entreprise va construire la centrale de Kariba sur le fleuve Zambèze, à environ 225 km au sud de Lusaka, a déclaré M. Rodnie Sisala, directeur de la compagnie d’électricité zambienne (Zesco).

M. Rodnie Sisala a précisé que ce projet visait à compléter une centrale existante. « Ce sera une unité de 350 mégawatts de capacité. La construction débutera au début de l’année 2008 ».

Le projet sera essentiellement financé par un prêt de la Banque chinoise d’import-export à hauteur de 85%, le reste étant assuré par d’autres sources de financement non précisées.

Le ministre de l’Energie, M. Kenneth Konga, a estimé que ce projet représentait un progrès significatif pour la production d’énergie en Zambie, confrontée ces derniers mois à d’inhabituelles pannes de courant. « Tenant compte de la croissance rapide de la demande en électricité et du déficit anticipé, le pays se hâte de générer de nouvelles sources de production », a-t-il déclaré.


Source : article diffusé le 20 novembre 2007 sur le site de Romandie News.

René Massé

Vietnam : Alstom Hydro va construire la plus grande centrale hydroélectrique d’Asie du sud-est

Alstom Hydro, la coentreprise d’Alstom et de Bouygues, va fournir au producteur d’électricité public Electricité du Vietnam (EVN) l’ensemble des équipements électro-mécaniques destinés à la plus grande centrale hydroélectrique d’Asie du Sud Est à Son La.

Le contrat a été signé au début octobre 2007 à Paris par M. Philippe Cochet, Président d’Alstom Hydro, et M. Pham Le Thanh, Président-Directeur Général d’EVN, en présence des Premiers Ministres vietnamien et français Nguyen Tan Dung et François Fillon, ainsi que de M. Martin Bouygues, Président-Directeur Général de Bouygues, et de M. Patrick Kron, Président-Directeur Général d’Alstom.

Cette centrale sera située sur la rivière Da, dans la province de Son La, à 340 kilomètres au nord-ouest d’Hanoi. La capacité prévue est de 2 400 MW. Le contrat signé porte sur un montant de 190 millions d’Euros.

Alstom Hydro va réaliser la conception, l’ingénierie, la fabrication et la livraison de six turbines Francis de 400 MW chacune et de leurs alternateurs, ainsi que du contrôle-commande et des équipements associés. Alstom Hydro sera également responsable de la formation et de la supervision des opérations d’installation, de test et de mise en service, cette dernière devant intervenir entre 2010 et 2012.

Une fois achevée, la centrale hydroélectrique de Son La doit produire environ 10 milliards de kWh par an, soit une part très significative des besoins en énergie du pays.

Alstom Hydro a déjà fourni les équipements de cinq centrales hydroélectriques réparties dans différentes régions du Vietnam.


Source : un article diffusé le 1er octobre 2007 sur le site Challenges.fr.

René Massé

Le Mozambique rachète au Portugal l’un des plus grands barrages d’Afrique

Le barrage mozambicain hydroélectrique de Cahora Bassa (HCB), l’un des plus grands d’Afrique avec Assouan en Egypte et jusque là géré par l’ancienne puissance coloniale portugaise, est passé sous contrôle des autorités de Maputo à la fin du mois de novembre 2007.

Construit entre 1969 et 1975, mais paralysé pendant la guerre civile (1976-92), puis remis en état, HCB est le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique par l’importance de ses infrastructures et le deuxième après Assouan par la superficie de son lac artificiel (2.700 km2).

Un barrage a vocation régionale

« Avec une capacité de production de plus de 2.000 mégawatts, Cahora Bassa est important pour le développement d’une énergie propre, écologique, non seulement au Mozambique, mais aussi dans une grande partie de l’Afrique australe », a déclaré le porte-parole du gouvernement, M. Luis Covane.

« Nous espérons aussi augmenter les bénéfices de la vente de l’électricité de ce barrage en exportant vers le Malawi et la Zambie, outre nos acheteurs traditionnels que sont déjà l’Afrique du Sud et le Zimbabwe », a ajouté le président Guebuza.

Une longue négociation pour aboutir à cet accord de transaction

Le 30 octobre 2006, un accord de transaction a été conclu pour transférer la propriété de ce barrage du Portugal vers le Mozambique. Il prévoit le règlement par le gouvernement mozambicain de 950 millions de dollars pour l’achat des 82% des actions détenues par l’Etat portugais. Maputo a versé 250 millions de dollars lors de la signature de l’accord et devait régler la somme restante dans un délai de 14 mois. Pour obtenir ce financement, le Mozambique avait lancé un appel de fonds international, en coordination avec la Banque mondiale et les clients de HCB (Electricité du Mozambique, Eskom et Southern African Power Pool d’Afrique du Sud, et ZEZA du Zimbabwe). Cet appel a été remporté par un consortium franco-portugais constitué par des banques d’investissements Calyon et BPI, qui assure donc le paiement de la dernière tranche permettant au Mozambique de détenir désormais 85% du capital de Cahora Bassa, le Portugal conservant une participation de 15%. Le 30 octobre 2007, le gouvernement a pu notifier au Portugal avoir réuni la somme nécessaire à la conclusion de la transaction.

La prise de contrôle de ce barrage va rapporter au Mozambique plus de 150 millions de dollars par an. « Avec ces 150 millions de dollars par an, nous allons payer sur quinze ans l’emprunt de 700 millions de dollars contracté auprès du consortium banquier franco-portugais Calyon/BPI pour acheter la part de capital détenu par la partie portugaise », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Energie, M. Salvador Namburete.


Source : un article diffusé le 27 novembre 2007 sur le site de Romandie News.

René Massé

Biogaz : un consortium de pays africains lance une Initiative pour promouvoir cette technologie en Afrique

Cette Initiative a été lancée lors de la Conférence intitulée “ Biogaz pour une vie meilleure ; une initiative africaine » qui s’est tenue à Nairobi (Kenya) du 20 au 22 mai 2007. Elle est supportée par la coopération hollandaise et s’inscrit dans l’objectif global très ambitieux : approvisionner en énergie renouvelable 10 millions de familles dans 25 pays africains d’ici 2015.

Cette Initiative a été initiée par un groupe de pays qui inclut le Bénin, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal et l’Afrique du Sud ; elle est supportée par des agences de développement, des ONGs, et des bailleurs de fonds, avec en particulier la Hollande, la Finlande, l’Allemagne, la Norvège et la Fondation Shell.

Les partenaires hollandais, à savoir le Ministère des Affaires étrangères et les organisations de développement SNV et Hivos, coordonnent cette Initiative avec un petit groupe d’experts africains. Le premier programme national biogaz a déjà été lancé au Rwanda. D’autres programmes similaires vont suivre en Ethiopie et en Ouganda. Ces premiers programmes envisagent la construction de 50 000 biodigesteurs.

Des programmes de cette envergure existent déjà dans de nombreux pays dans le monde. SNV a acquis une expérience réussie dans de nombreux programmes similaires en Asie, en particulier au Népal et au Vietnam. Un biodigesteur fonctionne à l’échelle familiale, avec au minimum deux vaches ou quatre cochons. Les toilettes familiales peuvent aussi être connectées au biodigesteur. Un biodigesteur de cette taille produira l’énergie nécessaire pour un fourneau de cuisson et une lampe. En Asie, la construction d’un biodigesteur familial coûte de 300 à 400 €uros ; il est probable que le coût de construction en Afrique soit un peu plus élevé. Le temps de retour calculé sur l’économie de bois de feu sera de quelques années. Mais il faut compter avec les effets indirects du biogaz :

  • Les sous-produits du biodigesteur forment un bon engrais pour l’amendement des sols ;
  • Le biogaz est un combustible propre, à l’inverse du bois énergie ; des recherches financées par l’Organisation Mondiale pour la Santé ont démontré que 1,6 millions de personnes mourraient chaque année des effets néfastes de la fumée du bois de feu ;
  • Les programmes biogaz créent des emplois en zones rurales.

Source : un article publié sur le site de Biomass4africa

René Massé

Mauritanie : revue du programme régional solaire mis en œuvre par le CILSS au Sahel

Les activités de la deuxième phase du Programme régional solaire financé par la Commission européenne et conduit le Comité inter Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) ont été passés en revue par son Comité de pilotage lors d’une réunion tenue mardi 17 octobre 2007 à Nouakchott. Les perspectives du Solaire dans les pays membres du CILSS étaient au cœur de tous les échanges entre les experts de la sous-région sahélienne.

Le Programme régional solaire, dont la seconde phase a démarré le 15 mai 2002 pour s’achever le 31 décembre 2008, a pour objectif, d’améliorer les conditions de vie et de santé des populations des zones rurales.

La première phase exécutée de 1990 à 1998 avait permis l’installation de 610 systèmes de pompage pour l’approvisionnement en eau potable, de 16 systèmes de pompage pour l’expérimentation de la petite irrigation et de 650 systèmes communautaires pour l’éclairage et la réfrigération au bénéfice de plus de 2 millions de personnes du monde rural. L’enveloppe financière mobilisée à cet effet a été de 52 millions d’euros.

M. Issa Martin Bikienga a indiqué que le Programme régional solaire est le plus grand programme-phare du Comité inter États de lutte contre la sécheresse au Sahel dans ses États membres. Il contribue de façon significative à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Après trois jours de débats, cette réunion devait trancher sur des sujets relatifs :

  • A la gestion des infrastructures relevant du Programme une fois celui-ci achevé,
  • Au rôle du secteur privé dans ce domaine et
  • Aux perspectives de l’énergie solaire dans les pays membres du CILSS.

Source : un article publié le 18 octobre 2007 sur le site Les nouvelles à travers la Chine et le Monde

René Massé

Sénégal : pour rationaliser la consommation d’énergie, l’Etat met en place un programme d’économie et de maîtrise d’énergie

En conclave avec les DéputéS à Saly dans le département de Mbour, le ministre sénégalais de l’énergie, M. Samuel Sarr, a décliné les axes de son programme pour faire face la crise énergétique du pays.

L’Etat du Sénégal vient de mettre en place un programme d’économie et de maîtrise d’énergie. Un outil dont l’objectif est d’offrir progressivement aux ménages et industries sénégalais une énergie bon marché.

Objectifs du programme

La réalisation de ce programme contribuera à réduire le taux de dépendance énergétique vis-à-vis de l’extérieur, et en particulier des hydrocarbures importés. Il devra permettre de maitriser les effets négatifs de la hausse du cours du baril sur les budgets des ménages et sur le coût des facteurs de production des acteurs économiques. Il permettra ainsi de réduire les effets négatifs sur le processus de développement du pays et d’offrir aux ménages et industries sénégalais une énergie meilleure marché.

L’examen du bilan énergétique 2005 montre que les ménages, le secteur transport et le secteur industriel constituent les principaux segments de consommation, avec respectivement 45,8 % ; 36,9 % et 13,9 % des consommations finales.

Les gisements potentiels d’économies d’énergie par secteur

Des études du ministère ont révélé que :

  • Le secteur industriel avait un potentiel annuel d’économie de 45 855 tonnes équivalent pétrole (Tep), soit de l’ordre de 4 milliards de francs Cfa par an. Pour valoriser ce potentiel, il faudra investir de l’ordre de 13 milliards de francs Cfa.
  • Dans le secteur domestique, l’utilisation de la meule Casamance ferait passer les rendements de carbonisation du bois de feu de 18 à 30 %. Et l’usage des foyers améliorés porterait les rendements de cuisson de 15 à 40 %.
  • Dans le transport, les consommations annuelles de carburant peuvent être réduites de 25 200 Tep, grâce au transfert intermodal, privilégiant le transport en commun et le chemin de fer.
  • Dans le secteur tertiaire enfin, on pourrait économiser sur les factures d’électricité des bâtiments publics plus de 700 millions de francs Cfa par an pour un investissement unique de 150 millions de francs Cfa.

La nouvelle politique énergétique : assurer la continuité de production et d’approvisionnement d’énergie

Les grands axes de la nouvelle politique énergétique du Sénégal qui vise à assurer au pays son approvisionnement en énergie, dans les meilleures conditions et au moindre coût, sont :

  • D’accélérer l’électrification rurale pour atteindre un objectif de 50 % à l’horizon 2012 ;
  • D’intensifier la promotion du bassin sédimentaire, le renforcement des conditions de concurrence et l’amélioration de la qualité des produits dans le sous-secteur pétrolier, le renforcement des installations de raffinage et des capacités de stockage ;
  • De promouvoir la restructuration du sous-secteur de l’électricité en vue d’une plus grande efficacité et en vue du désengagement de l’Etat par l’implication judicieuse du secteur privé dans l’investissement et la gestion aussi bien de la Senelec que des concessions d’électrification rurale ;
  • De consolider la gestion durable des ressources ligneuses, avec une responsabilisation accrue des collectivités locales.

Pour le ministre, cette démarche repose sur le renforcement des capacités de production d’électricité, l’incitation à l’économie d’énergie mais aussi sur l’efficacité énergétique, la diversification des sources de production d’électricité et la promotion des énergies renouvelables, particulièrement le biocarburant. Car, en l’absence de mécanismes adéquats d’amortissement des chocs exogènes, le secteur reste très vulnérable face au renchérissement des prix de produits pétroliers sur le marché international.

Dispositions prises pour atténuer la dépendance du marché du pétrole

L’Etat a procédé au renforcement de sa participation dans le capital de la Société africaine de raffinage (Sar). De 10 %, la participation du Sénégal à ce capital passe, désormais, à 57 %. Ce qui lui procure le statut d’actionnaire majoritaire. Le ministre a également décidé de reprendre en main la stratégie du sous-secteur avec l’instauration d’un Fonds de sécurisation des importations de produits pétroliers (Fsipp).

Ce programme a un coût : 1 587 milliards de francs cfa… dont 837 milliards à trouver

L’Etat a besoin de 1 587 milliards de francs pour réaliser son programme énergie. Il en a mobilisé 750, et compte mettre à contribution l’expertise des parlementaires pour arriver à la mobilisation des 837 milliards de francs Cfa restants. Une démarche que les députés ont largement approuvée.

Concernant les participations attendues, le ministre de l’énergie a cité la Senelec, qui devra verser 520 milliards de francs Cfa, la Société africaine de raffinage (Sar), quelque 446 milliards de francs Cfa et l’Agence sénégalaise pour l’électrification rurale (Aser), pour 238 milliards francs Cfa.


Source : un article de M. Ibrahima Diaw publié sur le site WalfFadjri

René Massé