Les modules solaires photovoltaïques

Cette présentation décrit les caractéristiques, le fonctionnement, et l’utilisation des différents types de modules solaires photovoltaïques. Intervenant : M. Mohamed El Haouari, Directeur du développement et de la planification au CDER.

Cette présentation décrit les caractéristiques, le fonctionnement, et l’utilisation des différents types de modules solaires photovoltaïques.

Intervenant : M. Mohamed El Haouari, Directeur du développement et de la planification au CDER.

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Cambodge : première usine de biocarburant

Le Cambodge a inauguré lundi 17 novembre 2008 sa première usine de bioéthanol. La production sera destinée à l’exportation vers le marché européen.

Ce projet a couté 40 millions de US Dollars.

L’usine est implantée dans la province de Kandal, qui entoure la capitale Phnom Penh. Elle devrait dans un premier temps offrir une production de 36 000 litres d’éthanol extrait du manioc, rapporte le quotidien francophone Cambodge-soir. Le projet a été mené par une entreprise sud-coréenne, MH bio-energy Group.

Le chef du gouvernement Hun Sen s’est félicité de l’implantation de ce site. Il en espère la création de 500 emplois directs et une hausse de revenus pour les agriculteurs de la région.

Pour s’approvisionner en manioc, l’une des premières cultures économiques du pays, le projet a ouvert deux branches dans les provinces de Kampong Cham et de Battambang, pour acquérir du manioc directement auprès des cultivateurs locaux. De 30 000 ha en 2005, les surfaces de manioc cultivées sont passées à 100 000 ha en 2007, et couvre 175 000 ha en 2008, en prévision de ce nouveau débouché.

Selon des statistiques officielles, il existait environ 30.000 ha de manioc en 2005 au Cambodge, avec un rendement de près de 536.000 tonnes de farine.

« L’usine compte doubler son volume d’exportation durant les prochaines années ».


Source : un article publié le 19 novembre 2008 sur le site Enerzine.

René Massé

Ethiopie : l’AFD finance une ferme éolienne de 120 mégawatts

L’Agence française de développement (AFD) a approuvé l’octroi d’un prêt de 45 millions d’euros à Ethiopian Electricity Power Corporation (EEPCo) pour le financement d’une ferme éolienne de 120 mégawatts

Le Conseil d’administration du 13 novembre 2008 de l’AFD a décidé l’engagement de 162 millions d’euros pour soutenir des projets de développement comme cette ferme dans les pays en développement.

La société publique EEPCo détient le monopole de la production, du transport et de la distribution de l’électricité en Ethiopie. Dans ce pays, la demande en énergie par habitant est parmi les plus faibles du monde (seulement 6% de la population bénéficie d’un accès direct à l’électricité). Les consommateurs sont par ailleurs confrontés à de très fréquentes coupures d’électricité du fait d’un sous investissement et de la forte demande, induite notamment par la croissance industrielle et du nombre de foyers raccordés.

La ferme éolienne qui sera construite à Ashegoda, dans la région du Tigray, au nord du pays, viendra renforcer la sécurité de l’alimentation électrique et réduire la dépendance de l’Ethiopie à l’égard de l’hydroélectricité. Par sa taille et sa valeur d’exemplarité, ce projet permet au gouvernement éthiopien et à EEPCo de démontrer leur engagement dans la promotion des énergies sobres en carbone. Ce projet sera réalisé par l’entreprise française Vergnet, qui fera intervenir en sous-traitance d’autres acteurs français.


Source : un article publié sur le site de l’AFD

René Massé

Ghana : démarrage en janvier 2009 de la production de bio-diesel de tournesol

A partir de janvier 2009, les cultures de tournesol du Ghana vont alimenter une usine de production de bio-diesel.

Les 230 hectares de culture de tournesol, situés à Tumu, Walewale, Mpaha Damongo (partie nord du pays), et près de Agona asafo Agona Swedru (dans la région centrale), sont prêts à approvisionner l’usine de bio-diesel de tournesol, qui commencera à produire en janvier 2009.

Ceci a été annoncé aux journalistes par le directeur de TRAGRIMACS (Tropical Agricultural Marketing and Consultancy Service) Sunflower Ghana, M. Issah Sulemana, après avoir inspecté les 45 hectares de tournesol de la ferme d’Agona asafo. Il était accompagné par M. George Ortsin, coordinateur de projet du Fonds pour l’environnement mondial/Small Grant Project (GEF/SGP), sous l’égide du PNUD, qui a financé le projet.

M. Sulemana a précisé que le matériel destiné au premier projet de production de bio-diesel de tournesol du pays, qui a coûté 25 000 dollars US, a déjà été livré.

L’usine sera implantée à Tema. En raison des prix élevés du pétrole brut sur le marché mondial, le Ghana a besoin de trouver une source alternative de carburant bon marché et a donc encouragé les institutions financières à soutenir les agriculteurs pour produire du tournesol à grande échelle.

M. Sulemana a déclaré que l’objectif de ce projet est de produire du bio-diesel localement afin de limiter l’impact sur le changement climatique. Il a demandé aux agriculteurs de s’engager dans la culture de tournesol car le marché local est prêt, ajoutant que ce type de culture résiste à la sécheresse et qu’il est économiquement viable.


Source : un article en anglais publié dans la Revue de presse Accès à l’énergie- Réduction de la pauvreté du 10 au 14 novembre 2008)

René Massé, Xavier Dufail

Maroc : l’Espagne accorde un prêt de 4 millions d’Euros pour l’installation de systèmes solaires photovoltaïques

Le conseil des ministres espagnol, réunit le 14 novembre 2008 à Madrid, a décidé d’accorder au Maroc un prêt d’une valeur de 4 millions d’euros destiné au financement de l’installation de 1.215 systèmes solaires photovoltaïques de connexion au réseau dans les provinces d’Errachidia et de Benguerir.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme axé sur l’énergie solaire pour l’amélioration de l’électrification rurale baptisé « Chourouk ». Ce programme prévoit l’installation de 200.000 systèmes similaires sur tout le territoire national.

Les systèmes solaires photovoltaïques qui seront installés grâce au prêt du gouvernement espagnol bénéficieront à 9.000 familles dans les deux provinces. Ce crédit vise également à contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population ciblée et à la protection de l’environnement.


Source : un article de Toma publié le 14 novembre 2008 sur la site de Biladi pour le Maroc.

René Massé

La FAO nuance les bienfaits des biocarburants sur l’environnement

La FAO, l’agence de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture, nuance les bienfaits supposés des biocarburants sur l’environnement et s’en prend aux politiques de soutien à cette nouvelle forme d’énergie, dans un rapport publié le 7 octobre 2008 à Rome.

La production de biocarburants, qui a triplé entre 2000 et 2007 et représente 2% de la consommation mondiale de combustibles pour le transport, a été « l’un des facteurs de la hausse des prix agricoles et de la crise alimentaire mondiale », a souligné le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, lors d’une conférence de presse, ajoutant : « Outre les conséquences négatives des biocarburants sur la sécurité alimentaire de la planète, nous avons des doutes concernant leur impact sur la réduction des gaz à effet de serre, ainsi que des inquiétudes sur leurs conséquences sur l’environnement ».

Dans ce rapport, la FAO souligne que « l’utilisation et la production croissante de biocarburants ne contribueront pas forcément à réduire les émissions de gaz à effet de serre autant qu’espéré ». « Si certains agrocarburants, comme ceux tirés du sucre, peuvent engendrer des émissions de gaz à effet de serre bien inférieures, ce n’est pas le cas de nombreux autres », poursuit la FAO, citant notamment les cas du mais et du colza, respectivement exploités aux Etats-Unis et en Europe.

La FAO tire aussi la sonnette d’alarme à propos de la réaffectation des terres agricoles aux biocarburants : « Les modifications de l’affectation des terres et la déforestation, représentent une grave menace pour la qualité des sols, la biodiversité, et les émissions de gaz à effet de serre », a souligné Jacques Diouf.

Le rapport note que « l’impact des biocarburants sur les émissions de gaz à effet de serre, les sols, l’eau et la biodiversité » change « sensiblement selon les pays, les biocarburants eux-mêmes, les matières premières et les méthodes de production ».

La FAO plaide donc pour « des approches harmonisées de l’analyse du cycle de vie, des bilans des gaz à effet de serre et des critères de durabilité ».

Concernant les mesures de soutien à la production de biocarburants (subventions, barrières douanières, avantages fiscaux,…) le rapport avertit qu’il « devient nécessaire de repenser » ces réglementations. « Les politiques en vigueur tendent à favoriser les producteurs de certains pays développés par rapport à ceux de la plupart des pays en développement », dénonce l’organisation.

La FAO juge que « ces politiques ont été coûteuses et ont eu tendance à introduire de nouvelles distorsions » sur les marchés. Or, dans de nombreux pays, « la production de biocarburants n’est pas économiquement viable sans subventions », affirme la FAO, soulignant que « la principale exception concerne la production d’éthanol au Brésil », second producteur de biocarburant après les États-Unis et premier exportateur mondial.

La FAO reconnaît cependant que les biocarburants présentent des « opportunités » pour les pays producteurs pauvres. Mais l’organisation souligne qu’elles seraient favorisées « par la suppression des subventions agricoles et des barrières commerciales ».

En conclusion, l’organisation se prononce pour que les investissements privilégient la recherche sur les biocarburants de deuxième génération, « mieux à même de réduire les émissions de gaz à effet de serre » car ils ne sont pas produits à partir de matières premières alimentaires, mais de paille ou de bois.


Source : un article publié le 9 octobre 2008 sur le site du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM).

René Massé

Madagascar : des terres disponibles pour les biocarburants, mais une production qui sera prochainement réglementée

Madagascar dispose d’importantes surfaces non cultivées, disponibles pour les biocarburants. Mais, pour éviter d’affaiblir la production alimentaire, le Gouvernement prépare deux textes de lois sur les bioénergies, qui réglementeront l’amont et l’aval du secteur.

La production de biocarburant est une opportunité pour Madagascar.
Aujourd’hui, seule une infime partie des surfaces cultivables sont exploitées.

Selon une étude du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, 2,6% des surfaces exploitables sont cultivées dans la région Betsiboka contre 14,7% dans le Bongolava et 8% dans le Diana. Le Vakinankaratra est plus exploité avec 57,2%.

Mais, le gouvernement est conscient des risques potentiels pour la sécurité alimentaire d’un développement anarchique de cette production : « Madagascar doit saisir l’opportunité de disposer d’une superficie importante pour développer la bioénergie. Toutefois, dès le début il faut faire très attention pour que cela n’entraîne pas l’insuffisance de la production alimentaire », met en garde Manitra Rakotoarivelo, un responsable de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires, lors d’un atelier qui s’est tenu au CITE à Ambatonankanga, sur la bioénergie et la sécurité alimentaire. Des sensibilisations seront par la suite menées auprès des producteurs.

Deux projets de loi sur la bioénergie ont été élaborés. Ils fixent les dispositions en amont et en aval du secteur. Parmi les points soulevés figurent l’organisation de la commercialisation des produits et leur utilisation. Outre les exportations, un marché local doit être développé. Sur le plan national, la vente des matières premières doit se faire entre les producteurs et les grossistes. « Les ventes illicites ne seront pas autorisées », souligne Mickael Ratovoson, directeur de la règlementation et du conditionnement de l’Office malgache des hydrocarbures.
Quant à leur usage, des taux sont fixés en aval par le projet de loi. « Le taux d’incorporation dans l’essence et le gasoil oscillent entre 5 et 10%. Le produit brut ne peut être utilisé que sur les machines agricoles », explique Mickael Ratovoson.

Il est prévu que ces textes seront présentés à l’Assemblée nationale en 2009.


Source : un article de Lantoniaina Razafindramiadana, publié le 6 novembre 2008 sur le site L’Express de Madagascar.

René Massé

Maroc : réglementation pour encourager l’usage des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique

Une circulaire interministérielle vient d’être signée le 6 novembre 2008 pour assurer l’intégration des énergies renouvelables et des techniques de l’efficacité énergétique dans les projets d’aménagement et de construction.

Les énergies renouvelables font leur entrée dans le monde du BTP.

Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des mines, de l’Eau et de l’Environnement et Taoufiq Hejira, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace, ont signé cette circulaire interministérielle pour inciter les opérateurs immobiliers à prendre en considération les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans la conception architecturale et dans les projets d’aménagement et de construction en attendant la promulgation du code de l’urbanisme.

En effet, cette circulaire définit les conditions d’application des dispositions de la convention relative à l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur de l’habitat signée en juillet 2008. « La nouvelle stratégie énergétique intègre l’efficacité énergétique dans les secteurs-clés du bâtiment, du transport et de l’industrie à travers la promotion de technologies propres et la mise à niveau de normes et spécifications énergétiques », a souligné Mme Benkhadra. « Le bâtiment est incontestablement l’un des secteurs présentant le meilleur potentiel d’amélioration en termes d’efficacité énergétique », a -t-elle ajouté.

La ministre a mis l’accent aussi, au cours de son intervention, sur les axes prioritaires fixés par son département dans ce cadre. « Le Plan national d’actions prioritaires du secteur énergétique a adopté des mesures urgentes d’efficacité énergétique, en particulier la généralisation des lampes à basse consommation par la mise en place de 22 millions de lampes à l’horizon 2012, la promotion de l’utilisation des chauffe-eau solaires, le développement du marché des capteurs solaires thermiques à hauteur de 40.000 m² par an, l’utilisation des équipements normalisés et la réalisation des projets pilotes d’efficacité énergétique », a déclaré la ministre de l’Energie.

En marge de la signature de cette circulaire, deux conventions cadres ont été signées à cette occasion :

  • La première a été conclue entre le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), le groupe d’aménagement Al Omrane (GAO) et le Parc scientifique et technologique pour l’environnement de Turin en Italie. Cette convention cible la promotion et le renforcement des relations de coopération et de partenariat entre les signataires en matière d’éco-construction et d’aménagement urbain et rural, de développement de la recherche, des études et l’expertise technique ainsi que de la formation au profit des cadres dans ce domaine.
  • La seconde convention qui a été signée entre le CDER et Sahel-Lakhiayta, se fixe comme objectif central l’accompagnement de cette nouvelle ville pour l’intégration des mesures d’efficacité énergétique dans ses projets de construction. Cela en intégrant des technologies d’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans le programme global d’aménagement urbain de cette ville.

Source : un article de Samira Yadine publié le 10 novembre 2008 sur le site de Aujourd’hui le Maroc.

René Massé

Bassin du Niger : construction de trois barrages hydroélectriques

L’Autorité du Bassin du Niger a entrepris le construction de trois barrages hydroélectriques à Fomi en Guinée, à Taoussa au Mali, et à Kandadji au Niger.

L’Autorité du Bassin du Niger, dont le siège se trouve à Niamey, comprend neufs États membres qui sont le Niger, le Cameroun, le Mali, la Côte D’ivoire, le Bénin, le Tchad, le Nigeria, le Burkina Faso, et la Guinée où l’organisation est née en novembre 1981.

Une réunion du comité technique des experts de l’Autorité du Bassin du Niger s’est tenue à Conakry (Guinée) les 3, 4 et 5 novembre 2008. Elle préparait la 27 ème session ordinaire du conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger organisée les 6 et 7 novembre 2008.

Les représentants des neufs États membres ont réfléchi à une meilleure gouvernance de l’eau au sein du bassin, pour permettre l’amélioration du niveau de vie des 210 millions d’habitants riverains du fleuve Niger.

S’agissant du premier plan quinquennal du programme d’investissement du bassin, il est projeté la construction de trois barrages hydroélectriques intégrateurs, à savoir ceux de Fomi en Guinée, de Taoussa au Mali, et de Kandadji au Niger dont les travaux de construction ont été lancés en août 2008. Les études de faisabilités du barrage de Taoussa sont terminées, tandis que celles de Fomi sont en voie d’achèvement, d’après le conseiller du ministre guinéen de l’énergie et de l’hydraulique Sékou Sangaré. Il est également prévu la réhabilitation de trois barrages, dont deux au Nigeria et au Cameroun.

La prochaine session du conseil des ministres de l’ABN est prévue en 2009 au Bénin.

René Massé

Burkina Faso : lancement d’un programme d’accès à l’énergie

Le 24 octobre 2008 a eu lieu le lancement officiel du projet d’accès aux services énergétiques (PASE) par Kader Cisse, ministre des Mines des carrières et de l’énergie du Burkina, en vue de capitaliser les acquis du projet de développement au secteur de l’électricité (PDSE) en cours exécution.

Financé par la Banque Mondiale et le Burkina Faso, ce projet vise à améliorer les services énergétiques modernes en zones rurales, périurbaines et urbaines. Il a pour but d’accroître la productivité et la gestion rationnelle et participatives des combustibles ligneux, destinés à approvisionner des installations autonomes de production d’électricité en milieu rural.

Ce projet, d’environ 21 milliards de franc CFA, a été adopté en août 2007. Il permettra le renforcement du réseau de distribution d’une quarantaine de localités et l’extension du réseau à plus de 70 nouvelles localités à travers les actions conjuguées de la Sonabel.

Les résultats attendus sont d’une part de faire bénéficier d’un accès à l’électricité à 120 000 nouveaux abonnés (soit un million de personnes) et d’autre part de permettre l’aménagement de 441 000 hectares de forêts et la diffusion de 250 000 foyers améliorés.

Ce projet s’articule autour de trois points essentiels :

  • L’accroissement de l’accès à l’électricité ;
  • La gestion de la fourniture en bois énergie et promotion des économies d’énergies et des énergies de substitutions ;
  • Le renforcement institutionnel et des capacités des acteurs du secteur de l’énergie.

Source : Mediaterre.

René Massé, Xavier Dufail