Séminaire « Le Jatropha en Côte d’Ivoire ; mythes et réalités »

Bio Petrol Renouvelable (BPR) Afrique, une société espagnole du secteur de l’énergie, organise ce séminaire pour sensibiliser les acteurs les 3 et 4 octobre 2009 à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Depuis quelques années, un certain nombre d’ONG et de personnes distribuent des prospectus sur le jatropha en Côte d’Ivoire. Des réseaux de vente de semences ont été installés à travers le pays sans aucune garantie pour les acheteurs.

Ces personnes glanent des informations sur internet et en font leurs choux gras en diffusant des données souvent erronées sur le jatropha. Les populations se font souvent arnaquer et gruger par ces vendeurs d’illusion qui leur promettent des productivités et des revenus insoupçonnés dans la culture de jatropha.

Préoccupées par les sons de cloches divergeant et par l’anarchie qui risque de s’installer sous le regard impuissant des autorités compétentes, BPR Afrique envisage de recentrer le débat avec tous les acteurs concernés et de rétablir l’information vraie sur la culture du jatropha et sur l’utilisation de son huile dans la fabrication du biodiesel.

Contact : Dr. Kouamé Brou seminaire_abidjan@bprafrique.com


Source : BPR Afrique.

Xavier Dufail

Étude de 15 initiatives bioénergétiques de petite échelle

Cette étude décrit brièvement et tire quelques leçons préliminaires sur les impacts relatifs aux conditions de vie des populations rurales à partir de 15 initiatives de bioénergie à petite échelle en Asie, Amérique Latine et Afrique.

Ce rapport est basé sur une série de 15 études de cas menées entre septembre et novembre 2008 dans le cadre d’une initiative conjointe de la FAO et de PISCES, consortium financé par le DFID. Les études de cas ont porté sur le développement d’une meilleure compréhension des liens entre les moyens de subsistance et les initiatives bioénergétiques de petite échelle. L’étude a été élaboré en consultation avec le Consortium Advisory Group (CAG) PISCES.

L’objectif était d’étudier les impacts des différents types d’initiatives locales de bioénergie sur les moyens de subsistance en zone rurale, dans les différents contextes existants dans les pays en développement. Les moyens de subsistance sont considérés comme l’amélioration soutenable de la gamme complète des ressources naturelles, financières, humaines, sociales et physiques.

« Small scale bioenergy initiatives : brief description and preliminary lessons on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa »

Practical Action Consulting pour PISCES and FAO, Janvier 2009, 142 pages.

République du Congo : lancement officiel des travaux de construction des lignes THT

Le gouvernement du Congo, par le biais de son président, vient de lancer officiellement le 28 mai 2009, les travaux de construction des lignes attenantes THT pour le transport de l’électricité du futur barrage d’Imboulou, sur une distance de 751 km, pour un coût de 325 milliards de francs CFA.

Dans la foulée, il a été donné le 31 mai 2009 le coup d’envoi des travaux de réhabilitation du poste THT de Mindouli qui sert de transit d’électricité du barrage de Moukoukoulou (74MW) Brazzaville d’une part et Pointe/Noire d’autre part (105 km de long) pour un coût de 212,4 millions de dollars US.

Plus d’informations sur CongoPage.

Moukouri Barnabé Mathias, Xavier Dufail

Mali : plan national d’actions pour la promotion de l’utilisation du gaz butane et du pétrole lampant pour la période 2008-2017

Le Mali consomme 65 millions de tonnes de bois par an, représentant 90 pour cent de la consommation énergétique du pays. Pour lutter contre la déforestation liée aux consommations de bois énergie, le Gouvernement a adopté un plan national pour la promotion du gaz et du pétrole lampant en substitution du bois de feu.

Avec la mise en œuvre de Stratégie d’énergie domestique (SED), la consommation de gaz butane est passée de 834 tonnes en 1990 à 6510 tonnes en 2007. Malgré cette progression, la consommation en bois reste élevée dans le pays.

Le gouvernement malien a adopté un plan national d’actions pour la promotion de l’utilisation du gaz butane et du pétrole lampant pour la période 2008-2017. Il a pour objectif de freiner la tendance à la surconsommation de bois énergie en proposant l’utilisation de combustibles de substitution.

Ce plan, en adéquation avec les politiques environnementales et énergétiques du Mali, vise une gestion rationnelle et durable des ressources naturelles à travers la réduction conséquente de la part des combustibles ligneux dans le bilan énergétique du pays.

Selon le gouvernement malien, la réalisation des actions prévues dans le plan, va contribuer à porter la consommation de gaz butane de 8 200 tonnes en 2008 à 75 000 tonnes en 2017, et à préserver 1,4 millions d’hectares de forêt pendant la période 2008-2017.


Source : un article intitulé « Energie : 65 millions de tonnes de bois consommé par an au Mali », publié le 2 juillet 2009 sur le site Afrique en Ligne

René Massé

Angola : deux centrales hydroélectriques financées par la Russie

L’ambassadeur russe en Angola, Serguey Nenachev, a déclaré que son pays financera la construction de deux centrales hydroélectriques en Angola, sur le fleuve Kwanza.

Ces deux stations de 1000 MW chacune seront construites à Kapanda, dans la province de Malanje, et à Cambambe, dans la province de Kwanza Norte. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la coopération économique que les deux pays se sont engagés à mettre en place.


Source : un article diffusé le 29 juin 2009 sur le site Les Afriques

René Massé

Égypte : énergies renouvelables et transports propres au cœur d’une croissance à faibles émissions de carbone

L’Égypte est l’un des pays dont les émissions de gaz à effet de serre augmentent le plus rapidement au monde. D’ici 2020, l’Égypte envisage de produire 20 % de son énergie à partir de sources renouvelables. L’Égypte souhaite atteindre une capacité de production éolienne de 7200 MW, réduire les émissions des véhicules grâce à une politique d’amélioration des transports publics et rendre le secteur industriel davantage écoénergétique L’Égypte est l’un des pays dont les émissions de gaz à effet de serre (…)

L’Égypte est l’un des pays dont les émissions de gaz à effet de serre augmentent le plus rapidement au monde.

D’ici 2020, l’Égypte envisage de produire 20 % de son énergie à partir de sources renouvelables.

L’Égypte souhaite atteindre une capacité de production éolienne de 7200 MW, réduire les émissions des véhicules grâce à une politique d’amélioration des transports publics et rendre le secteur industriel davantage écoénergétique

L’Égypte est l’un des pays dont les émissions de gaz à effet de serre augmentent le plus rapidement au monde. Le pays envisage désormais d’inverser cette tendance avec l’aide du nouveau Fonds pour les technologies propres (CTF) destiné à intensifier l’utilisation de technologies à faibles émissions de carbone et à encourager une meilleure efficacité énergétique.

L’Égypte est l’un des premiers pays à bénéficier de ce fonds doté de 5,2 milliards de dollars, géré par la Banque mondiale et administré par le biais du Groupe de la Banque mondiale ainsi que par d’autres banques multilatérales de développement. Ce fonds reçoit actuellement le soutien de huit gouvernements. (Le plan de la Turquie visant à promouvoir l’efficacité énergétique et le recours aux énergies propres a fait l’objet d’un article la semaine dernière.)

L’Égypte prévoit d’utiliser 300 millions de dollars alloués à ce fond sous forme de financements concessionnels. Elle devrait également bénéficier de fonds octroyés par le Groupe de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, des agences bilatérales de développement, le secteur privé ainsi que d’autres sources afin de promouvoir le développement de l’énergie éolienne et d’introduire des alternatives de transports propres. Ces ressources financières devraient permettre à l’Égypte d’atteindre son objectif consistant à produire 20 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2020.

Mais l’Égypte, considérée comme un pays précurseur dans la région en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, espère pouvoir changer cette situation. Pour ce faire, elle envisage d’atteindre une capacité de production éolienne de 7200 MW d’ici 2020, de réduire les émissions des véhicules dans les régions les plus peuplées grâce à une politique d’amélioration des transports publics et de rendre le secteur industriel davantage écoénergétique.

« Un excellent potentiel pour la production d’énergie éolienne »

(lire la suite de l’article sur le site de la banque mondiale).

Xavier Dufail

Népal : projet de la banque mondiale de développement de la puissance

Description du projet : l’objectif du projet de développement de la puissance au Népal contribuera à développer la capacité du Népal à gérer le développement du hydro-électrique de manière durable et prudente, à améliorer l’accès aux services électriques dans les zones rurales, et améliorer la fourniture d’électricité.

Subvention : 15,5 millions USD (équivalent)

Crédit : 73,7 millions USD (équivalent)

Les objectifs du projet de développement de la puissance au Népal sont les suivants :

(a) développer le potentiel hydroélectrique du Népal de manière durable socialement et environnementalement afin d’aider à répondre à la demande d’électricité,
(b) améliorer l’accès à l’électricité des zones rurales,

(c) promouvoir la participation du secteur privé dans le secteur de l’énergie comme un moyen d’en améliorer l’efficacité et de mobiliser des financements pour les besoins en investissement du secteur.

Le projet se compose de trois éléments, à savoir :

(a) la création d’un Fonds de développement de puissance pour financer le développement privé du secteur des petites et moyennes hydrauliques,

(b) l’électrification communautaire des villages à travers la construction de systèmes de micro-centrales hydroélectriques ( de taille maximale de 100 kW), et

(c) d’améliorations du réseau de transmission et de distribution.


Source : banque mondiale (en anglais).

Xavier Dufail

RD Congo : la construction du barrage d’Inga III coutera 7,6 milliards USD

La construc­tion du grand bar­rage d’Inga III d’une ca­pa­ci­té de 4.300 MW, en amont d’Inga I et Inga II, dans la pro­vince du Bas Congo (Ouest de la RDC) va coû­ter plus de 7,6 mil­liards USD, ont es­ti­mé jeudi 18 juin 2009 à Kin­sha­sa les par­ti­ci­pants à un ate­lier de deux jours sur le pro­jet de construc­tion de ce bar­rage.

La RDC a un im­mense po­ten­tiel hy­dro­élec­trique éco­no­mi­que­ment ex­ploi­table es­ti­mé à plus de 100.000 MW dont 45 % sont lo­ca­li­sés sur le site d’Inga, fai­sant de ce der­nier la plus grande concen­tra­tion d’éner­gie au monde, a dé­cla­ré le mi­nistre congo­lais de l’Ener­gie, Laurent Mu­zan­gi­sa. Pourtant, seule­ment 6 % de la po­pu­la­tion de la RDC est ap­pro­vi­sion­né en élec­tri­ci­té.

Pour le gou­ver­ne­ment de la RDC, le dé­ve­lop­pe­ment du site d’Inga est conçu en trois phases com­pre­nant la construc­tion d’Inga I avec une puis­sance ins­tal­lée de 351 MW et Inga II avec 1424 MW, la construc­tion d’Inga III et la construc­tion du Grand Inga qui pro­dui­ra plus de 39.000 MW.

Le coût est éva­lué à 7,6 mil­liards de dol­lars Us. Par la construc­tion de ce bar­rage d’Inga III, le gou­ver­ne­ment de la RDC en­tend ré­sor­ber le dé­fi­cit ac­tuel dans le pays en élec­tri­ci­té et ré­pondre à la de­mande ex­pri­mée par les pays voi­sins.

Le pays dis­pose déjà des études de pré­fai­sa­bi­li­té fi­nan­cées par le gou­ver­ne­ment ca­na­dien et la Banque mon­diale alors que la Banque afri­caine de dé­ve­lop­pe­ment (BAD) fi­nance les études com­pa­ra­tives dans le cadre du dé­ve­lop­pe­ment du site d’Inga.


Source : un article publié le 19 juin 2009 sur le site de Afrique Avenir.

René Massé

RDC : lancement du programme énergétique « biomasse Energie » de la Communauté des Etats de la SADC

Le programme énergétique « biomasse-énergie » de la SADC (Communauté de développement des pays de l’Afrique australe) va être expérimenté en RDC dans le cadre d’un programme existant depuis 1998 dit de conservation de l’énergie de base (PROBEC), avec l’appui financier de la Coopération technique allemande (GTZ) pour une durée de dix-huit mois

Le projet de la SADC relatif au programme pour la conservation de l’énergie de base (PROBEC) a pour objet l’utilisation rationnelle et efficiente des combustibles ligneux principalement en milieu domestique.

En RDC, le projet vise à assurer les besoins énergétiques de base à la population aux revenus faibles ainsi qu’aux petites et moyennes industries qui utilisent l’énergie de biomasse (bois, charbon de bois et résidus des produits agricoles).

Le PROBEC est le seul programme biomasse de la SADC. Il vise :

  • La mise en place de politique et stratégies de la biomasse ;
  • La promotion des foyers améliorés ;
  • La recherche en bioénergie et bio-carburant et
  • La mise en place des systèmes pour la gestion des crédits carbone.

« Avec la promotion des foyers améliorés et la vulgarisation technique d’utilisation rationnelle de l’énergie en milieux ruraux et périurbains, la plus grande tranche de nos populations abandonnera les pratiques précaires des foyers à trois pieds pour leurs besoins énergétiques ménagers de base en faveur des foyers améliorés », a reconnu le ministre de l’Energie de RDC.


Source : article diffusé le 19 juin 2009 sur le site DigitalCongo.net.

René Massé

Burkina Faso : premier congrès des forêts d’Afrique de l’Ouest

la CEDEAO organise du 15 au 18 juin 2009, le premier congrès des communes forestières d’Afrique de l’Ouest. Organisé avec l’appui de la Fédération nationale des communales forestières de France (FNCOFOR), ce congrès devrait aboutir à l’adoption d’une stratégie régionale de création et de gestion durables des forêts communales. Le congrès doit permettre d’identifier aussi un ou plusieurs projets régionaux dont la mise en œuvre pourrait favoriser la bonne gouvernance des forêts et la responsabilité des collectivités locales en la matière.

En Afrique de l’Ouest, les forêts sont sujettes à la baisse de la biodiversité. On estime que près de 900 000 hectares de forêts et terres boisées disparaissent par an.

Ce congrès est une tribune d’enrichissement du concept de forêt communale. Les acteurs locaux vont ainsi bénéficier et partager les bonnes pratiques d’autres pays.

En Afrique, la forêt joue plusieurs fonctions : culturelle, de production, de régulation. Espace vital, elle offre aux populations, notamment rurales des produits non ligneux, des plantes pour la pharmacopée. C’est pourquoi, le processus de décentralisation commande aux communes de s’approprier la forêt. Pour le commissaire de la CEDEAO chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau, les élus locaux se doivent d’assurer la gestion des ressources naturelles, y compris celles forestières relevant de leur souveraineté territoriale. Mais, Ousseini Salifou soutient que ce processus qui mérite un accompagnement en vue de renforcer leurs capacités technique et financière demeure une préoccupation. Il se convainc que la situation de non encadrement peut compromettre à brève échéance, la survie des formations forestières. C’est pourquoi, il plaide pour l’adoption au plan national, de mesures et de méthodes plus efficaces pour améliorer et harmoniser les politiques, les plans et programmes ainsi que les instruments juridiques et la coordination sectorielle.

Le présent congrès devrait permettre de promouvoir la gouvernance des forêts par les collectivités locales. Celles-ci ont en effet, une occasion propice de partager leurs connaissances, expériences et bonnes pratiques en matière de gestion décentralisée des ressources naturelles.

L’expérience du Burkina

Dans ce contexte de rétrécissement des superficies et des densités de la forêt, la commune a un rôle primordial à jouer dans sa préservation. Toute chose qui permettra d’avoir des forêts saines pour emmagasiner le carbone. Aussi, au Burkina Faso, la gestion participative de la forêt est une des priorités de la décentralisation. M. Salifou Sawadogo, ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, et président du Congrès, a rappelé que, dès les années 80, le Burkina Faso s’est engagé dans la gestion participative des ressources forestières. « Les premiers projets de gestion participative des forêts naturelles datent de cette époque et feront école dans la sous-région sahélienne. Les services forestiers se sont inscrits dans un rôle plus proche de celui d’animateur et de conseiller technique », a expliqué M. Sawadogo.

Et la décentralisation qui a parachevé ce processus en ancrant la gestion durable des forêts dont la gouvernance reste un élément- phare dans les politiques et stratégies de développement. D’ailleurs, il est de plus en plus question de responsabiliser les communautés à la base dans la gestion des forêts. Pour le ministre, c’est la capitalisation des expériences qui a permis au gouvernement d’adopter en 1995, un document de politique forestière qui précise la place et le rôle du secteur forestier dans la stratégie de développement. Parmi les mesures prises pour stimuler la participation des populations à la gestion des ressources naturelles, il y a le Programme national de reforestation « 8000 villages, 8000 forêts », le projet Front de terre/ceinture verte, le programme « Un département, une forêt » et de nombreuses réformes institutionnelles et juridiques. Outre la cession du parc urbain de Ouagadougou à la mairie de la ville, il y a l’élaboration en cours d’un guide méthodologique pour la création et la gestion des espaces de conservation par les collectivités territoriales. De plus, la plupart des communes disposent de services environnementaux. Autant d’initiatives qui visent à favoriser la bonne gestion des ressources naturelles dans les communes.

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Source : un article de M. S. Nadoun Coulibaly, diffusé sur le site Le Fasonet.

René Massé