Éthiopie : inauguration du barrage hydroélectrique de Tekeze

D’une capacité de 300 MW, le barrage va couvrir le tiers des besoins du pays, confronté, depuis trois ans, à un déficit énergétique de l’ordre de 200 MW.

L’ouvrage, situé dans l’extrême nord de l’Ethiopie, a coûté plus de 400 millions $. Il a été finance en totalité par le gouvernement.

Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a inauguré le barrage hydroélectrique de Tekeze, un des projets d’énergie hydro-électrique lancés par la société éthiopienne Electric Power Corporation (EEPCo).

Le barrage a été réalisé par la société China Water Resources and Hydropower Engineering Corporation, en collaboration avec une entreprise locale, Sur Construction.


Source : un article publié le 30 novembre 2009 sur le site Les Afriques

René Massé

Éthiopie : annonce de projets hydroélectriques d’un coût de 10 milliards USD

Les autorités éthiopiennes ont dévoilé le 17 novembre 2009 leurs plans pour la construction de 10 projets hydroélectriques dans les dix prochaines années, pour un coût total de 10 milliards de dollars.

Selon la société éthiopienne d’électricité (EEPCo), ces projets devraient générer plus de 15.000 mégawatts.

L’argent nécessaire au financement devrait être fourni par le gouvernement, les bailleurs et les partenaires au développement.

Selon le directeur général d’EEPCo, l’autosuffisance dans tous les aspects du secteur énergétique est la base du développement durable.

Le 14 novembre 2009, l’Éthiopie a inauguré un projet hydroélectrique 300 mégawatts totalement financé par le gouvernement qui estime que ce projet est le premier de ce genre en Afrique.

Dans les prochains mois, le pays va également inaugurer trois autres projets similaires dans lesquels le gouvernement a investi des milliards de dollars, avec l’aide des partenaires au développement.

La finalisation de ces projets devrait permettre à Éthiopie de fournir de l’électricité à ses voisins avec lesquels il a déjà signé un accord d’approvisionnement, notamment avec le Kenya, le Soudan et Djibouti.

Cet accord doit entrer en vigueur en 2010.


Source : Agence de Presse Africaine.

Xavier Dufail

Sénégal : l’ASER et la COMASEL prévoient l’électrification rurale de 300 villages dans les trois prochaines années

Le directeur de la COMASEL, El Moustafa Farakh, a déclaré que l’objectif pour les trois premières années est l’électrification de 300 villages, qui concernera 20 000 foyers, soit 300 000 habitants. L’objectif de la composante réseau prévoit par la construction d’environ 700 km de lignes électriques, de 144 postes de transformation et des installations intérieures. La composante concernera la mise en œuvre de 5 719 systèmes photovoltaïques.

M. Farakh a également souligné que l’investissement est de 11 milliards de francs CFA pour les trois années avec un apport de 30 % de l’État du Sénégal.

Dans le cadre de l’exécution du programme d’électrification rurale, l’antenne régionale de l’ASER à Saint-Louis et la compagnie maroco-sénégalaise d’électricité (COMASEL) (attributaire de la concession d’électrification rurale) ont tenu en début de semaine, une réunion d’information pour décliner l’objectif pour les trois premières années, à savoir l’électrification de 300 villages.

Pendant les 25 années de la concession accordée par l’ASER, la COMASEL doit réaliser des travaux d’électrification rurale, d’exploitation et de gestion de 500 villages, donnant accès à l’électricité à près de 400 000 habitants.

Les installations seront pré-financées par la COMASEL et les usagers rembourseront sur les dix ans.

Les travaux ont déjà démarré, les demandes d’appel d’offres lancées et en cours d’achèvement. Les premiers villages seront électrifiés en avril 2010.

Pour Aboul Aziz Kane de l’ASER, la SENELEC reste le fournisseur d’énergie électrique conventionnelle, avant de rappeler que la SENELEC a une obligation de résultat pour satisfaire les opérateurs comme la COMASEL.


Source : un article de Samba Oumar Fall, publié le 21 novembre 2009 sur la quotidien sénégalais Le Soleil et diffusé sur le site All Africa.

René Massé

Égypte : parmi les premiers pays à bénéficier du Fonds pour les énergies propres

L’Égypte est l’un des pays dont les émissions de gaz à effet de serre augmentent le plus rapidement au monde. Elle a décidé d’inverser la tendance avec l’aide du nouveau Fonds pour les technologies propres (CTF) destiné à intensifier l’utilisation de technologies à faibles émissions de carbone et à encourager une meilleure efficacité énergétique. Elle envisage d’ici 2020 de produire 20 % de son énergie à partir de sources renouvelables.

L’Égypte initie un programme Energies renouvelables et transports propres au cœur d’une croissance à faibles émissions de carbone.

Fonds pour les technologies propres (CTF)

L’Égypte est l’un des premiers pays à bénéficier de ce Fonds pour les technologies propres (CTF) doté de 5,2 milliards de dollars, géré par la Banque mondiale et administré par le biais du Groupe de la Banque mondiale ainsi que par d’autres banques multilatérales de développement. Ce fonds reçoit actuellement le soutien de huit gouvernements.

L’Égypte prévoit d’utiliser 300 millions de dollars alloués à ce fond sous forme de financements concessionnels. Elle devrait également bénéficier de fonds octroyés par le Groupe de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, des agences bilatérales de développement, le secteur privé ainsi que d’autres sources afin de promouvoir le développement de l’énergie éolienne et d’introduire des alternatives de transports propres. Ces ressources financières devraient permettre à l’Égypte d’atteindre son objectif consistant à produire 20 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2020.

Sans le financement du CTF, ce développement des infrastructures pourrait être repoussé de trois à cinq ans, selon le Plan d’investissement du CTF pour l’Égypte.

Ce financement « change considérablement la donne pour le pays », a souligné M. Walters. « Il est accompagné d’un cofinancement de la part des banques multilatérales de développement (BMD), dont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et l’IFC. La part des financements concessionnels, 300 millions de dollars, constitue un apport substantiel pour des investissements qui permettent de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. »

Abdel Rahman, ingénieur et président de l’Agence nationale d’Égypte pour les énergies renouvelables, affirme que le CTF allégera le poids financier que représentent les prix plus élevés des énergies renouvelables, notamment au vu de la baisse actuelle des prix du pétrole.

« Le CTF constitue un mécanisme de soutien important pour les pays en développement qui envisagent sérieusement d’intensifier leur recours aux énergies renouvelables. Il s’avère d’autant plus efficace en cette période de crise financière », souligne M. Rahman.

« Le CTF apporte son soutien aux pays qui maintiennent leurs plans sur les énergies renouvelables. Il contribue également au financement d’infrastructures utiles, telles que des lignes de transmissions qui permettent d’intensifier l’utilisation des énergies renouvelables. L’intervention du CTF rassure également les investisseurs et les encourage à investir dans les énergies renouvelables dans la région. »

Le programme Energies renouvelables et transports propres est une urgence écologique

En cas de statu quo, l’Égypte pourrait voir le niveau des émissions de gaz à effets de serre augmenter de 50 % par rapport à 2007, et ceci seulement dans le secteur de l’électricité. Ce dernier ainsi que celui des transports génèrent à eux seuls plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre du pays.

Mais l’Égypte, considérée comme un pays précurseur dans la région en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, espère pouvoir changer cette situation. Pour ce faire, elle envisage d’atteindre une capacité de production éolienne de 7200 MW d’ici 2020, de réduire les émissions des véhicules dans les régions les plus peuplées grâce à une politique d’amélioration des transports publics et de rendre le secteur industriel davantage écoénergétique.

L’Égypte participe également à l’organisation d’un programme régional, cofinancé par le CTF, en vue d’intensifier le recours aux centrales solaires à concentration dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

Avec le soutien du Fonds pour l’environnement mondial et de la Banque japonaise pour la coopération internationale, l’Égypte mène actuellement un projet pilote sur une petite centrale à concentration.

Un excellent potentiel pour la production d’énergie éolienne

Selon Jonathan Walters, responsable à la Banque mondiale du secteur énergie et transport de la région MENA, les vents « forts et persistants » du golfe de Suez laissent penser que l’Égypte dispose « d’un excellent potentiel, probablement l’un des meilleurs au monde, pour la production d’énergie éolienne ».

Le gouvernement et ses partenaires, tels que l’IFC et le Groupe de la Banque mondiale, ont déjà financé une capacité de production éolienne de 400 mégawatts. D’autres projets, qui devraient permettre de produire 600 mégawatts supplémentaires, sont en cours d’élaboration et devraient être mis en œuvre d’ici deux à quatre ans.

Toutefois, l’insuffisance des infrastructures de transport électrique a jusqu’ici compromis les avancées dans ce domaine. Pour cette raison, le gouvernement envisage d’utiliser 100 à 120 millions de dollars provenant du Fonds pour les technologies propres en vue de cofinancer un système de transmission de haute capacité reliant les fermes éoliennes du golfe de Suez. Ce système permettrait d’alimenter des régions fortement peuplées, telles que l’agglomération du Caire.

Dispositions pour un transport urbain plus propre et plus efficace

En outre, les fonds du CTF, associés aux financements de la Banque mondiale, accéléreront la mise en œuvre des projets de développement des transports urbains en Égypte. Ces projets permettront notamment d’introduire des métros légers et des bus rapides qui devraient accueillir quotidiennement 5 millions de passagers dans le Grand Caire.

La moitié des véhicules égyptiens circulent dans cette région. Ils représentent 20 millions de déplacements motorisés individuels par jour et génèrent environ 13 millions de tonnes de CO2 par an. La pollution de cette mégalopole et ses embouteillages engendrent des coûts économiques et environnementaux considérables, souligne M. Walters.

En vue de fluidifier la circulation et de réduire les émissions de CO2 d’environ 1,5 million de tonnes par an, le gouvernement prévoit d’introduire au Caire six nouveaux couloirs pour des bus rapides ainsi que des métros légers qui relieront le Caire à sa banlieue en pleine expansion. Ce plan requiert également le remplacement de 613 minibus publics, vétustes et polluants, par 1310 bus écologiques pouvant accueillir davantage de passagers.


Source : un article publié le 5 juin 2009 sur le site de la Banque mondiale.

René Massé

Cameroun : près de 160 milliards Fcfa promis pour le barrage de Lom Pangar

Les 16 et 17 novembre 2009 se sont réunis à Yaoundé, les principaux bailleurs potentiels du barrage de Lom Pangar. Le ministre de l’Economie, de la planification du développement et de l’aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, a souhaité être définitivement fixé sur la part de financements de chaque partenaire au développement du Cameroun, dans le cadre de ce projet intégré dont le coût est estimé à environ 150 milliards de francs Cfa. C’est désormais chose faite. Et le Cameroun a reçu des promesses qui vont au delà de ses attentes.

Un tour de table réussi

Lors de l’ouverture du conclave de deux jours de ces bailleurs de fonds L’Agence française de développement (Afd), a décidé de financer le barrage à hauteur de 60 millions d’euros, ajoutant ainsi 10 millions d’euros sur sa première proposition annoncée au cours de la première table ronde des bailleurs de fonds tenue à Paris en France en mars 2008 sous son égide (voir cette page du site de l’AFD). Ce qui fait près de 40 milliards de francs Cfa qu’elle entend prêter au Cameroun avec remboursement sur le long terme, dont la moyenne des échéances est de 20 ans.

Le 17 novembre dernier, le groupe Banque mondial a affirmé qu’il allait apporter un financement de 75 millions de dollars américain au projet, soit environ 34 milliards de francs Cfa.

La Banque européenne d’investissement y mettra quant à elle 30 millions d’euros, soit 20 milliards de francs Cfa.

Le Fonds saoudien promet pour sa part 25 millions de dollars, soit environ 12 milliards de francs Cfa, la Banque africaine de développement y met 43 milliards de francs Cfa, le groupe Value Analytics d’Afrique du Sud apporte 15 millions de dollars, soit près de 7 milliards de francs Cfa, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale contribue pour 10 milliards de francs Cfa.

D’autres institutions financières telles que l’Eximbank de Chine, la Banque islamique de développement ou même Afriland First bank et la Standard chartered bank au Cameroun manifestent également leur intérêt pour ce projet futuriste, à la rentabilité incontestable. Mais beaucoup souhaitent plutôt accorder des crédits relais, sur le court terme.

Au total, ce sont près de 160 milliards de francs Cfa qui ont été promis de manière ferme au Cameroun. Ils seront mis à la disposition du pays, sous forme de prêt à faible taux d’intérêt, affirme le ministre de l’Economie qui indique que les banques commerciales au Cameroun « malgré une surliquidité factice », ne sont pas à mesure de financer un tel projet, pour la simple raison qu’elles vivent, pour la plupart, des dépôts des épargnants. Par conséquent, elles sont très frileuses et ne peuvent pas prendre le risque de prêter sur le long terme, et à des taux concessionnels comme le font les institutions financières internationales.

Exigences de rentabilité

Les bailleurs de fonds qui accordent ainsi leurs financements se sont rendus sur le site du futur barrage à Lom Pangar dans la région de l’Est Cameroun dimanche dernier. Pendant leur descente sur le terrain, ils ont amplement échangé avec les responsables des services déconcentrés de certains administrations concernées par le projet, les populations riveraines, les autorités traditionnelles, et bien d’autres acteurs du projet.

Lors de leur première table ronde à Paris, certains parmi ces bailleurs avaient indiqué qu’ils ne déclareront leur réelle intention de financements que lorsque le gouvernement camerounais aura satisfait leurs exigences. Parmi celles-ci, figuraient la réalisation d’un schéma organisationnel simple où le rôle de chaque acteur est bien défini, la mise sur pied d’une équipe disposant de compétences techniques nécessaires, l’élaboration d’un plan de financement compatible avec les exigences de rentabilité du projet, la mise à jour de l’étude d’impact environnemental et du plan de gestion de l’environnement. Lundi dernier, Louis Paul Motaze les a rassurés, en déclarant que tout cela avait été fait. Il a même ajouté que, sur le plan environnemental, l’étude d’impact environnemental réalisée en 2005 et le plan de gestion de l’environnement ont été mis à jour par le consultant. Les travaux sont déjà engagés par le ministère en charge des forêts, en collaboration avec les Ong pour la création du parc national de Deng Deng. Quinze écogardes sont installés sur les deux barrières depuis un mois et veillent à la protection de la biodiversité du parc déjà délimité.

Fin des délestages ?

Avec le soutien des bailleurs de fonds, le Cameroun financera l’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar ainsi que son Plan de gestion environnemental et social, Pges. Au bout du compte, le barrage de Lom Pangar dont la fin de la mise en eau se fera un an après le début de la construction, permettra l’électrification des villages environnants et va combler le déficit énergétique de la région de l’Est en proie aux délestages.


Source : un article de Marie Noelle Guichi publié le 20 novembre 2009 sur le site Senego Cameroun.

René Massé

Vietnam : "Energie et développement durable au Vietnam "

un séminaire sur le thème « Energie et développement durable au Vietnam  » a été organisé le 19 novembre 2009 à Hanoï par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la France, à l’occasion d’un voyage d’affaire d’une délégation d’hommes d’affaires français venue au Vietnam assister au 8e Forum économique et financier France-Vietnam, tenu dans la province de Quang Ninh (Nord).

Cet événement était placé sous l’égide de l’Assistance française au développement des échanges en technologie économique et financière (ADETEF), l’Institut de la stratégie pour le développement (ISD) relevant du ministère vietnamien du Plan et de l’Investissement, avec le soutien financier des groupes français AXA et VEOLIA.

La problématique de l’énergie au Vietnam

Selon Nguyên Bich Dat, vice-ministre du Plan et de l’Investissement, « l’utilisation et l’exploitation de l’énergie sont deux problèmes épineux au Vietnam. Car au cours de ces 20 dernières années, la consommation d’énergie primaire a été multipliée par 2,5, la consommation d’énergie finale par 2,4,et la consommation d’énergie commerciale par 10,7, pour atteindre environ 66 milliards de kilowattheures en 2008 ».

Les pertes énergétiques sont importantes en raison de technologies d’exploitation, de transmission et d’utilisation qui, bien qu’elles aient été améliorées, restent vétustes. On utilise d’anciens équipements datant des années 1970. Ce réseau électrique arriéré génère des pertes. Le taux de pertes global sur l’ensemble du réseau était de 9,35% l’année dernière, contre 20% en 1995.

« Le pays dépend encore actuellement des ressources énergétiques traditionnels telles que charbon, pétrole, gaz naturel et hydroélectricité, qui s’épuisent. En plus, leur exploitation de manière anarchique sont sources de pollution, de dégradation de la qualité de l’air et de dérèglement du climat. La qualité de vie et le développement socio-économique en pâtissent. C’est pourquoi, le pays poursuit ses efforts pour une utilisation raisonnable de l’énergie et une réduction des émissions de gaz à effet de serre « , a souligné M. Dat.

Il est indispensable de développer de nouvelles énergies et utiliser de manière raisonnable et efficace les ressources, de répondre aux besoins croissants d’énergie de haute qualité, renouvelables et à prix raisonnable au service du développement socio-économique. Le tout, en assurant la sécurité énergétique nationale. S’y ajoutent la diversification des investissements et de la commercialisation dans le secteur énergétique pour le développement d’un marché énergétique compétitif, l’investissement dans les énergies non carbonées.

Des pistes pour une coopération franco-vietnamienne

Partageant les analyses de M. Dat, Christian Jacob, ex-député européen, ex-ministre français de la Fonction publique et président de la délégation sur l’aménagement et la développement durable, a fait remarquer que « la France a pris plusieurs mesures pour diminuer de 20% ses émissions de CO2, développer l’utilisation des énergies renouvelables et la production d’énergie par biomasse », c’est-à-dire l’énergie tirée des matières organiques non fossiles comme bois, paille, huile, déchets végétaux…

Selon M. Jacob, le Vietnam dispose de grandes potentialités pour développer la bioénergie. « C’est le moment idéal pour les deux pays d’intensifier leur coordination et leur coopération sur le développement durable et l’utilisation efficace de l’énergie, la réduction des émissions de CO2 », a-t-il souligné.


Source : un article de Tùng Chi, publié le 20 novembre 2009 sur le site Le Courrier du Vietnam.

René Massé

Algérie : la Sonelgaz se lance dans la fabrication de panneaux solaires

La société nationale d’électricité et de gaz (Sonelgaz) a annoncé le 22 novembre 2009 qu’elle créait sa première usine de production de modules photovoltaïques, d’une la capacité annuelle de 50 MW. Elle sera mise en service à compter de 2012.

Sonelgaz a dégagé une enveloppe de 100 millions de dollars (76 millions d’Euros) pour le projet de Rouiba éclairage de fabrication de panneaux solaires et de supports de réseaux électriques, selon son PDG. Elle sera construite sur la zone industrielle de Rouiba, dans la Wilaya d’Alger.

« Dans notre stratégie d’utilisation de l’énergie renouvelable, il est important de développer une technologie, un savoir-faire et un produit algérien. C’est ce que nous allons faire avec le projet de Rouiba éclairage, une entreprise transférée par l’Etat vers la Sonelgaz », a annoncé, lundi 23 novembre, Nourredine Bouterfa, président directeur général de la Sonelgaz, invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio nationale.

C’est en effet la société Rouiba Eclairage, qui vient d’être intégrée au groupe Sonelgaz, qui sera le maître d’ouvrage de ce projet. L’usine sera construite sur les terrains attenant au siège de l’entreprise.

« Nous voulons lancer une chaîne de fabrication de photovoltaïque de 50 mégawatts par an. Nous voulons créer également un espace réservé à la recherche et au développement au niveau de cette usine », a indiqué le PDG de Sonelgaz.

Rappelons que l’Algérie dispose d’un potentiel d’énergie solaire qui avoisine les cinq milliards GWh/an.

Avec une superficie de plus de 2 300 000 km2, le pays possède une moyenne annuelle d’ensoleillement de 2 550 heures dans le Nord et de 3 600 heures dans le Sud désertique (Sahara) avec une capacité respective de 1 700 à 2 650 kWh/m2/an.

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Sources : un article de Amal Belkessam publié le lundi 23 Novembre 2009
sur le site Eco Nostrum, et un second article de Merouane Mokdad publié le 23 novembre 2009 sur le site Tout sur l’Algérie.

René Massé

Vietnam : valorisation de biogaz de décharge

Bionersis annonce le développement de sa première unité de valorisation de biogaz au Vietnam, sur la décharge de Nam Son près d’Hanoi. La transaction doit être finalisée au plus tard le 31 décembre 2009.

Ce projet, qui générera des réductions d’émission de gaz à effet de serre supérieures à 3 millions de tonnes d’équivalent CO2 sur les dix premières années, inclut la reprise par Bionersis du consortium Vietnamien actuellement en charge du traitement du biogaz du site.

Gérée par la société nationale Urenco (Urban Environment Co.), la décharge de Nam Son s’étend sur une superficie de plus de 40 hectares et reçoit quotidiennement près de 3 000 tonnes de déchets domestiques.

Estimé à plus de 6 millions d’euros, l’investissement prévu pour la mise en place du réseau de captage et de traitement du biogaz entrera dans le cadre des partenariats industriels de Bionersis. Le projet prévoit en outre une valorisation énergétique du biogaz pour livrer, à terme, 40 000 MWh par an sur le réseau électrique local.

Frédéric Pastre, Président Directeur Général de Bionersis, a déclaré : « Ce premier projet vietnamien marque une étape clé du développement de Bionersis en Asie. Il ouvre la voie à une coopération à long terme avec l’entreprise nationale de gestion des déchets Urenco à laquelle nous apportons notre savoir-faire et notre capacité à financer ce type de projet, permettant ainsi l’installation d’unités de captage et de valorisation des biogaz dans les principales villes du Vietnam. Un second site proche d’Hanoi est d’ores et déjà identifié avec Urenco. Après Bangkok en Thaïlande, ce nouveau projet illustre par ailleurs notre capacité à remporter d’importants contrats dans les principales métropoles et renforce considérablement nos chances de succès sur les autres marchés que nous prospectons activement dans la région, tels l’Indonésie et la Malaisie. »


Source : uncommuniqué de presse de Bionersis publié sur son site Internet le 23 novembre 2009.

René Massé

Maroc : 30 millions d’euros pour l’électrification rurale

L’AFD a approuvé l’octroi d’un prêt de 30 millions d’euros à l’Office National de l’Electricité (ONE) pour la cinquième tranche de son Programme d’Electrification Rurale Global (PERG 5).

L’amélioration des conditions de vie en milieu rural et la réduction des disparités villes/campagnes constituent une priorité du gouvernement marocain. En 1995, les autorités ont lancé un programme ambitieux, avec l’objectif de généraliser l’électrification à l’ensemble du Royaume avant 2010. La réalisation du PERG repose sur deux modes d’électrification : le raccordement au réseau interconnecté, pour la majorité des villages, et l’électrification rurale décentralisée, principalement par équipement photovoltaïque, pour les zones éloignées du réseau. L’AFD accompagne ONE sur le PERG depuis son origine et le Programme est un succès incontestable. Ce nouveau financement permettra notamment d’équiper 449 villages (17.800 foyers).


Source : AFD.

Xavier Dufail

Éthiopie : nouveau barrage hydroélectrique

Le barrage hydroélectrique de Tekeze, d’une capacité de 300 mégawatts, a été inauguré samedi 14 novembre 2009 en Éthiopie.

Ce projet, censé mettre fin aux pannes à répétitions, représente un investissement de 356 millions de dollars financé par la China National Water Resources and Hydropower Engineering Corporation. La chaine de télévision publique a précisé que l’édifice ne produit pour le moment que 80 mégawatts et que la date de mise en marche à pleine puissance reste inconnue. Les pannes d’électricité sont fréquentes en Éthiopie, où l’alimentation a dû être coupée un jour sur deux pendant plus de cinq mois cette année. L’économie nationale et les investissements étrangers en ont été sévèrement pénalisés.


Source : Le journal du dimanche.

Xavier Dufail