Mozambique : congrès Bioenergy Markets Africa 2010

Ce congrès, organisé à Maputo (Mozambique) du 11 au 13 mai 2010, réunira les acteurs du domaine des bioénergies d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe.

« Bioenergy markets Africa 2010 : Expanding sustainable bioenergy production »

Maputo, Mozambique

du 11 au 13 mai 2010

Cet événement réunira des acteurs clés de la région – avec un accent particulier sur le Mozambique, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, la Zambie, le Malawi et Madagascar – avec des experts de l’industrie mondiale. Cette manifestation fait partie de la série Global Bioenergy Markets qui en est à sa 5ème année et a été fréquenté par plus de 7000 délégués à ce jour.

Principales raisons de participer :

- Acquérir une compréhension approfondie de la bioénergie, des biocarburants et des marchés du jatropha

- Comprendre les appuis politiques et le stade de développement de chaque pays

- Écouter les experts, qui partageront leurs prévisions sur la croissance future du marché

- Identifier les opportunités d’investissement dans la région

- Options de tarification flexible

- 50% de rabais sur la fréquentation au World Biofuels Markets pour les participants à cet évènement

- Études de cas situés dans la région et au-delà

- Participer à une série de débats interactifs et contribuer à former ce marché qui évolue rapidement

- Profiter des opportunités de réseautage grâce à un notre outil de réseautage en ligne, avant, pendant et après l’événement

- participer à l’atelier pré-conférence en lien avec le Brésil et l’Inde


Source : le site de l’événement (en anglais).

Xavier Dufail

Éthiopie : la GTZ prévoit d’installer 15000 projets d’énergie solaire par mois

La GTZ prévoit d’installer 15000 systèmes solaires par mois en Éthiopie, où seulement moins d’un pour cent de la population rurale utilise l’énergie solaire, en raison de la faiblesse des investissements dans le secteur.

La GTZ travaille en Éthiopie sur le développement de l’énergie solaire, l’énergie hydroélectrique et l’énergie éolienne. Les installations serviront de systèmes de secours dans les zones où l’électricité est disponible et comme sources d’énergie dans les zones où l’électricité ne l’est pas.

Le projet Access to Modern Energy Service Ethiopia (AMES-E) de la GTZ prévoit l’installation de systèmes photovoltaïques dans 100 zones hors réseau, en mettant l’accent sur les centres de santé publique des zones reculées.

Ces systèmes solaires PV fourniront assez d’énergie pour la réfrigération des vaccins, les examens ambulatoires ou hospitaliers, ainsi que pour l’utilisation de microscopes et autres technologies médicales.

Des endroits comme Gebato, Ererta, Hagera Sodita, Aleta Wondo, tous dans la Southern Nations, Nationalities and Peoples (SNNP) Regional State, ont bénéficié d’installations hydroélectriques de petite échelle pour alimenter des écoles, des hôpitaux et des maisons.

Le paiement des services fournis à ces utilisateurs seront effectués à l’institution pour le développement de l’eau situés dans chacune de ces lieux. L’institution a reçu un certificat temporaire de l’Ethiopian Electric Power Corporation (EEPCo) pour leur permettre de percevoir des frais de service jusqu’à ce que soit délivré un permis officiel.

En plus de cela l’AMES-E pilotera, en partenariat avec des organisations locales non gouvernementales telles que Selam Vocational Training et les Centre NATS pour le développement de la la technologie et des compétences, l’assemblage et éventuellement la fabrication de micro-turbines hydroélectriques, et mettra en place un atelier d’installation pour tester les matériels.

Il y a maintenant au moins trois entreprises privées qui ont rejoint le marché : l’entreprise Lydetco solaire et SolarNow qui sont locales, et Sola23, une société allemande. La GTZ facilite la formation des intervenants à l’aide des experts internationaux. Actuellement, un professeur du Bangladesh se trouve en Éthiopie à cet effet.

L’Agence Éthiopienne pour l’Énergie (AEE) et le ministère des Mines et de l’Énergie (MOME) travaillent également sur un budget pour les investissements dans les systèmes solaires de sauvegarde pour aider lors de pannes d’électricité. Ce budget, qui en est à sa troisième version
Le projet de loi, maintenant dans sa troisième version, devrait être adopté par le Parlement, selon Joachim Gaube, chef de projet au bureau de coordination d’accès à l’énergie moderne de la GTZ.

La GTZ a installé et équipé en énergie solaire les zones rurales et reculées du pays pendant les deux dernières années et demie, avec le soutien financier des gouvernements néerlandais et allemand. Le gouvernement éthiopien facilite le travail. Les facultés de technologie des universités Hawasa et Jimma travaillent également en étroite collaboration avec la GTZ pour introduire la technologie à la population locale.


Source : Ethiopian History (en anglais).

Xavier Dufail

Madagascar : des communes se mobilisent pour accéder à l’électricité

Plusieurs communes de la région Sava (Madagascar) se mobilisent pour financer des études sur la construction de centrales hydroélectriques.

Les habitants de plusieurs communes situées dans trois districts de la région Sava (Sambava-Antalaha-Vohémar-Andapa) se sont mobilisés pour financer entièrement des études techniques pour la construction de petites centrales hydroélectriques. Eloignés de plusieurs kilomètres des grandes villes, ils habitent dans de petits villages, voire des hameaux. C’est pourquoi ils ont décidé de ne plus compter sur le seul État et la seule Jirama pour avoir du courant électrique.

18 sites identifiés

Les études confiées aux chercheurs du Centre national des recherches industrielles et techniques (CNRIT) sont à l’heure actuelle terminées. Les centrales n’attendent plus que la concrétisation des intentions des bailleurs de fonds nationaux, internationaux et privés pour être réalisés.
« La démarche est vraiment unique car l’initiative vient entièrement de la base. La mobilisation des habitants a été exceptionnelle car ils veulent bénéficier de l’électricité au plus tôt », déclare Joseph Benitsiafantoka, directeur du développement rural de la Sava.

Les chercheurs du CNRIT ont identifié 18 sites qui ont des capacités variant entre 7 kW et 10 MW chacun, selon des calculs faits au plus bas niveau des cours d’eau. Pour pouvoir réaliser au plus vite ces projets, l’idée des chercheurs consiste à lancer d’abord les petites et moyennes centrales qui ne nécessitent pas de gros investissements. Pour amoindrir le coût, ils préconisent également l’utilisation optimale des matériaux locaux comme les poteaux qui serviront à conduire l’électricité jusqu’au village, la main-d’œuvre et même la construction des turbines.

« Nous allons appliquer des technologies qui ont déjà fait leurs preuves. Seuls les alternateurs et les fils électriques devront être importés », explique Mamitiana Ramamonjisoa, un des chercheurs du CNRIT.

Vu l’origine du projet, la population pourra s’approprier les futures centrales sans problème. Ce qui minimise fortement les risques de vol ou de vandalisme sur les installations.

Par ailleurs, avec plus d’une quinzaine d’années d’expérience dans ce domaine, le CNRIT peut assurer la fiabilité de ses études techniques. Il ne reste plus que le dernier coup de pouce des autorités de tutelle et des bailleurs de fonds potentiels pour que les maisons des 560 000 personnes concernées par le projet soient éclairées.


Source : L’Express de Madagascar.

Xavier Dufail

Laos : accord de développement de 300 MW hydroélectriques

Velcan Energy a signé en janvier 2010 un accord de joint-venture avec la société d’État Laotienne ECI (Electrical Construction and Installation) qui prévoit le développement de plusieurs centrales hydroélectriques de moins de 50 MW au Laos.

Velcan Energy et ECI ont pour objectif de développer conjointement des projets pour un total de 300 MW.

ECI est une entreprise d’État Laotienne, sous la tutelle du Ministère des Énergies et des Mines. ECI intervient dans la distribution de l’électricité au Laos, la gestion du réseau de transmission ainsi que le développement de l’accès à l’électricité en zone rurale. ECI a été choisie par le Gouvernement Laotien pour représenter ses intérêts dans les projets hydroélectriques de moins de 50 MW.

Antoine Decitre, co-Managing Director de Velcan Energy : « Le Laos possède un potentiel hydroélectrique de 28 000 MW. Aujourd’hui, seul 1 670 MW ont été construits. Le Laos a besoin d’électricité pour son marché intérieur, et peut également exporter vers la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge ou la Chine. »


Source : Velcan Energy.

Xavier Dufail

La lettre de Rendev de janvier 2010

La dernière Lettre d’information du projet RENDEV, qui est en anglais, revient notamment sur les 3 années de ce projet qui s’est terminé en décembre 2009.

RENDEV est un projet de 3 ans qui explore la manière de lier la microfinance et l’accès à l’énergie renouvelable.

Le projet vise à apporter une contribution positive dans le développement rural et la réduction de la pauvreté au Bangladesh et en Indonésie, en augmentant l’accès à l’énergie solaire, le développement de la micro-entreprise, et la fourniture de mécanismes de microfinance adaptés aux besoins des personnes à faibles revenus.

Le projet a débuté en janvier 2007 et s’est terminé en décembre 2009.

Cette lettre présente :

- un survol des événements sur les 3 années du projet

- le programme COOPENER

- les formations au Bangladesh et en Indonésie

- la conférence internationale d’Dhaka(Bangladesh)

- des témoignages et commentaires dans le domaine


Source : Le site de Rendev (en anglais).

Xavier Dufail

Sierra Leone : autonomisation des femmes sur un projet hydroélectrique

Ce document (en anglais) a été présenté lors de la conférence « Gender Equality in Infrastructure Projects Latin America and the Caribbean », organisée par la Banque mondiale les 3 et 4 décembre 2009 à Lima (Pérou).

Il résume la démarche effectuée lors de délocalisation des populations pour la construction du barrage de Bumbuna (Sierra Leone).

« Risk Management and Women’s Empowerment : Bumbuna Hydroelectric Project »

Nilufar Ahmad / Banque mondiale

8 pages

novembre 2009

(document en anglais)

En 2002, le gouvernement du Sierra Leone a demandé aux bailleurs d’investir à nouveau dans le projet de Bumbuna. En 2005 le projet a pu redémarrer, complété par des mesures d’atténuation des conséquences sociales et des mesures post-conflit (suite à la guerre civile qui a sévi dans ce pays jusqu’en 2002).

Le projet a nécessité la réinstallation des 5 villages et la restauration des moyens de subsistance de près d’un millier de personnes.


Source : la page de la conférence sur le site de la banque mondiale (en anglais).

Xavier Dufail

Inde : diffusion de fours économes en énergie, un potentiel énorme de réductions de CO2

Une entreprise a développé en Inde différents types de foyers améliorés, avec une introduction auprès des utilisateurs appuyée par une ONG locale.

En Inde, la demande en énergie a augmenté de manière considérable depuis 1990 et cette situation va se poursuivre. L’EIA, Energy Information Administration, estime en effet que la demande en énergie va plus que doubler d’ici à 2030 en subissant une hausse d’environ 3,6% par an.

Des technologies simples, efficaces, peu onéreuses et adaptées localement permettent d’agir de manière concrète sur la consommation d’énergie, et indirectement sur les émissions de CO2. Elles permettent aussi de réduire la déforestation, la pollution intérieure des foyers et d’apporter de véritables bénéfices sociaux dans des régions ayant un accès très limité à l’énergie.

“Transformer des technologies appropriées en produits viables”

C’est dans ce cadre que se positionne une jeune entreprise, Prakti Design, implantée à Pondichéry, sur la côte sud-est de l’Inde. Composée d’une équipe franco-indienne dynamique et motivée d’une dizaine de personnes, Prakti affiche une politique éthique de “marque blanche”. Ce terme désigne le principe commercial de mise à disposition de produits sans citer la marque ni l’origine du designer, qui permet aux ONG commercialisant le produit de mettre en avant leur propre action.

Les produits fabriqués par Prakti s’adressent donc à des personnes percevant de très faibles revenus, désignés par le terme BOP – (Bottom of the pyramid), avec néanmoins des besoins significatifs en énergie. Sa philosophie se rapprochant bien plus de celle d’une ONG que d’une entreprise à la recherche du maximum de profits, Prakti cherche à œuvrer en priorité pour la diffusion massive de ses technologies afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre.

L’entreprise s’est donc entourée de distributeurs affichant les mêmes objectifs et d’ONGs, présentes sur le terrain et qui, déjà engagées sur les thématiques du changement climatique, de la santé, de l’amélioration des conditions de vie, ont pu identifier les besoins précis des populations locales.

Travail sur la pollution intérieure des maisons

Depuis 2006, l’un des objectifs des ingénieurs de Prakti a été de réduire la pollution intérieure des maisons. Plus de 70% de la population indienne cuisine avec des foyers à partir de biomasse (bois, déchets de noix de coco, noix de bétel, ou divers résidus agricoles…). Ceux-ci sont souvent très inefficaces et dangereux pour la santé. 1,6 millions de personnes meurent en effet chaque année à cause de problèmes respiratoires provoqués par de l’inhalation de fumée, dont la plupart sont des femmes et des enfants (Source : Indoor Air Pollution and Health, Fact sheet N°292-June 2005, World Health Program).

L’activité de Prakti s’est donc principalement focalisée sur des fours à foyer amélioré, qui permettent de réduire la consommation de combustible lors de son utilisation par rapport à des fours traditionnels. En effet, le four traditionnel correspond généralement au foyer “3 pierres”. C’est le modèle le plus basique et le moins onéreux, puisqu’il ne nécessite que 3 pierres de tailles homogènes, sur lesquelles peuvent être disposés les plats de cuisson. Face à cette technique traditionnelle, les foyers proposés par Prakti sont basés sur la technologie du “rocket stove“, offrant une utilisation efficiente de la chaleur, qui permet de réduire la consommation de bois, la fumée et la pollution en milieu intérieur.

Deux fours, le LEO et le MOBY, sont actuellement au stade de commercialisation tandis que deux autres sont encore en phase de développement.

Principes de fonctionnement

Le LEO est un four destiné aux familles habitant dans les zones rurales qui utilisent déjà le bois pour leur cuisson. Il existe en 3 versions : avec une seule plaque de cuisson, avec deux plaques, et avec une cheminée intégrée d’évacuation de la fumée. La consommation de bois peut être réduite jusqu’à 40% par rapport à une utilisation sans four.

Le MOBY quant à lui est un four dit “institutionnel”, avec une capacité beaucoup plus importante, et une technologie différente. Il est destiné aux collectivités, telles les restaurants, les écoles, les hôpitaux, les hôtels, etc. Il offre une capacité de cuisson (au choix 30, 65 ou 95 litres) beaucoup plus importante que le LEO (uniquement destinées aux familles). L’économie de bois de cuisson peut atteindre 80% comparée au foyer traditionnel de cuisson.

Prakti a récemment lancé la distribution de ses foyers améliorés dans l’état du Karnataka et du Tamil Nadu, au sud de l’Inde.

Pour promouvoir les cuisinières, l’ONG partenaire se rend dans les villages et exécute, pendant quelques heures, une campagne d’information et de sensibilisation. Les agents chargés de convaincre la population utilisent un jeu montrant les avantages fournis par le four avec de simples dessins. Des artistes locaux jouent également une petite pièce de théâtre mettant en scène un couple, dont le mari n’arrivera à satisfaire son épouse que lorsqu’il ramènera un four efficace et économe en bois à son domicile. Le message est simple mais efficace, et l’assistance, essentiellement féminine, est attentive et intéressée par cette alternative à leurs foyers traditionnels.

Le rôle de la finance carbone

C’est dans ce contexte que la finance carbone peut jouer un rôle primordial. Chaque foyer permet en effet d’économiser jusqu’à 1 tonne de CO2 par an : les crédits carbone ainsi générés permettraient en retour de réduire le prix initial des foyers, les rendant alors encore plus accessibles aux plus basses couches sociales.

En effet, les feedbacks obtenus sont positifs : les usagers apprécient leur four. Il est effectivement efficace en termes de consommation de combustible, et de fumée, mais le prix de 12 Euros environ reste encore un élément limitant pour une diffusion plus massive. C’est pourquoi l’obtention des crédits carbone apporterait une réelle valeur ajoutée en réduisant le prix de production en usine et par conséquent le prix de vente.

Prakti réfléchit également à l’adaptation d’un système de micro-crédit, qui permettrait aux personnes à très faibles revenus de se procurer un foyer amélioré. Il est nécessaire que le crédit offre de la flexibilité dans le remboursement, notamment à cause des saisons agricoles.

Une diffusion à large échelle de ces fours est donc possible et permettrait d’améliorer les conditions de vie de millions d’indiens. A condition bien sûr, de trouver le financement pour développer le concept et en assurer la distribution.


Source : Un article du site Ecolo info

Xavier Dufail

MENASOL 2010 : conférence sur le solaire au Caire

Cette conférence, qui se déroulera les 4 et 5 mai 2010 au Caire (Égypte), traitera des sources de financement et du développement des projets solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Les sujets suivants seront traités :

- cibles solaires pays par pays – ayez un aperçu des objectifs annoncés par les gouvernements pour développer des exploitations solaires qui conduiront au développement des différents territoires.

- meilleures stratégies pour sécuriser le financement – écoutez les organisations internationales et les investisseurs privés sur la façon d’obtenir le financement dont vous avez besoin pour développer votre projet d’énergie solaire.

- choix des territoires – bénéficiez d’un guide complet sur la technologie la mieux adaptée pour chaque pays, vous permettant de faire les choix les plus rentables pour votre installation.

- quels outils utiliser – trouvez directement des services publics, comment ils projettent de travailler avec la technologie solaire, et obtenir les informations qui vous aideront à développer des partenariats à long terme avec eux.

- projets solaires mise à jour – découvrez des astuces et des conseils pratiques en étudiants les cas concrets d’exploitation de centrales.

- potentiel de dessalement solaire dans la Mena – préparez-vous pour le développement solaire prochain dans la région de Mena et trouvez exactement ce que vous devez savoir pour profiter au maximum de cette opportunité de croissance.


Source : Le site de la conférence (en anglais).

Xavier Dufail

Jatropha : une récolte bioénergétique pour les petits producteurs

Cette publication présente une compilation d’informations sur les principaux problèmes pratiques concernant le développement du jatropha dans les pays pauvres. Les informations, présentées par des spécialistes du monde entier lors de la Consultation internationale sur le développement du jatropha dans les pays pauvres, qui s’est tenue à Rome en Italie en avril 2008, est basée sur des rapports de recherche et des recherches encore en publication.

« Jatropha : A Smallholder Bioenergy Crop The Potential for Pro-Poor Development »

FAO

février 2010

114 pages

(document en anglais)

Ce document donne un bref aperçu des biocarburants, de leurs facteurs de croissance et de leurs impacts potentiels sur les sociétés pauvres. Il résume aussi les données les plus récentes sur la culture, la récolte des semences, la transformation, l’utilisation et les améliorations génétiques du jatropha, et donne un aperçu des expériences de production de jatropha à partir d’études de cas en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud.

Ces renseignements sont fournis pour accroître les connaissances du jatropha dans toute zones subtropicales et tropicales. Il contribuera également au renforcement des politiques et des stratégies qui reconnaissent le potentiel du jatropha en matière de développement des pays pauvres, de revenus ruraux et d’amélioration des moyens d’existence dans le développement des pays.


Source : FAO (en anglais).

Xavier Dufail

Amérique Centrale : Nouvelles idées pour soutenir les énergies renouvelables

26 projets ont remporté des prix jusqu’à hauteur de 200000 dollars US chacun pour développer leurs concepts présentés lors du Concours IDEAS 2009 Energie.

Co-sponsorisé par GVEP International, GTZ, IDB et le Gouvernement Coréen, le concours soutient des idées qui apportent une réponse innovante aux problèmes énergétiques auxquels font face aujourd’hui l’Amérique Latine et les Caraïbes.

GVEP International fait le point sur 3 études de cas dont les solutions permettent une avancée considérable dans le secteur des énergies renouvelables dans les régions déshéritées de l’ Amérique Centrale.

Au milieu des vallées, des montagnes, et des volcans des territoires Sud du Guatemala, on découvre l’un des plus grands lacs du pays, le lac Amatitlan. Situé seulement à 16 km au Sud de la ville de Guatemala, la vue du paysage unique entourant le lac montre qu’il a bien souvent servi à beaucoup de personnes comme base de loisirs. Cependant la proximité du Lac Amatitlan avec la capitale subit une contamination par des déchets organiques et autres engrais qui y sont déversés à partir du fleuve Villalobos. Les engrais peuvent augmenter la quantité des déchets nutritionnels dans l’eau et ainsi provoquer la prolifération d’algues qui à leur tour multiplient la quantité d’oxygène nécessaire aux autres éléments aquatiques.

Mais les algues ont également un potentiel énergétique. C’est ainsi que l’un des gagnants du Concours IDEAS 2009 Energie, est déjà en train d’évaluer le potentiel énergétique des spécificités de micro-algues qui polluent actuellement le lac Amatitlan. Une équipe composée de deux universités (La Universidad Galileo et Universidad del Valle de Guatemala), conduit des recherches et développe des procédés d’extirpation des algues des eaux. Ensuite elle extrait l’huile contenue dans les algues puis les convertit en biodiesel. Un laboratoire et une usine pilote seront installés non loin du lac. Six cent cinquante cinq industries installées autour du lac Amatitlan et environ un million de Guatémaltèques sont appelés à bénéficier de cette nouvelle source d’énergie verte.

Ensuite il y a les avantages environnementaux : la suppression des algues va, de toute évidence permettre de nettoyer le lac. Par ailleurs des initiatives sont prises pour reproduire le projet dans d’autres endroits du pays lorsque la méthode sera au point. Comme le dit la Directrice de GVEP International, Sarah Adams, « si un modèle de succès commercial peut en être défini, il pourra être reproduit pour d’autres lacs et fleuves contaminés en Amérique Latin, souffrant des mêmes maux, afin de transformer les déchets en une énergie propre produite localement ». Pour le prix d’un projet, on obtiendrait deux avantages : une source locale de biocarburants et une amélioration de la qualité de l’eau.

Un deuxième gagnant du Concours IDEAS 2009 Energie en provenance d’Amérique Centrale est une joint-venture entre une association du Honduras spécialisée en énergies Renouvelables (Asociacion Hondureña de Pequeños Productores de Energia (AHPPER), et Energia Para Aldeas (EPA), une société locale américaine de développement, Village Energy Inc. Partant du constat que plusieurs villages du Honduras sont trop isolés pour être reliés au réseau électrique national, et qu’une petite centrale pico-hydraulique suffirait à produire assez d’énergie pour faire fonctionner des équipements d’éclairage, des radios, etc., APPHER et EPA ont tout simplement décidé de le réaliser.

L’idée de base est que les populations locales seront employées pour participer à la construction des installations. A l’issue d’une période de cinq années, les populations locales deviendront partiellement propriétaires des installations hydrauliques et seront en mesure de se procurer des revenues. Deux prototypes de pico-hydrauliques sont déjà en exploitation et il est envisagé que ce modèle sera élargi et reproduit pour créer des franchises de 456 villages fournissant dé l’électricité hors réseau à 137000 personnes. EPA souhaite développer le projet avec APPHER qui agirait comme Conseil juridique.

Dans le même ordre d’idées, un troisième gagnant, Mily Cortez, Directeur Technique à l’Ecole d’Agriculture Pan-Américaine de Zamorano, souhaite contribuer à l’allègement de la pauvreté dans les régions et montagnes de la vallée de Yegaure, au Centre Ouest du Honduras avec un projet qui permettrait de construire des systèmes en énergies renouvelables maitrisés par les localités. Le projet, basé sur des modules de formation, de la technologie et de la micro-finance, va impliquer une équipe travaillant avec environ 30 micro-entreprises de la région.

Il s’agira non seulement de leur apprendre à faire des installations, de la maintenance, du social et à faire des bénéfices environnementaux à partir de la technologie des énergies renouvelables, mais aussi de leur apprendre à construire leur marché et à générer du micro-crédit pour faciliter la croissance.

Environ 1500 personnes pourront bénéficier du concept, y compris cinq sociétés d’énergies renouvelables qui fourniront le projet en matériel, tels que des systèmes en énergie solaire qui seront installés dans des écoles et hôpitaux à des fins de démonstration. La réussite du projet à Yegaure va permettre sa reproduction dans d’autres endroits du pays.

Pour résumer l’approche multi sectorielle de GVEP International dans la lutte contre la pauvreté à travers l’accès à l’énergie, Mily Cortez pense que « GVEP International a joué un rôle central non seulement à travers ses soutiens financiers et techniques, mais aussi parce que ce projet nous contraint à une réflexion innovante sur un nouveau type de projet. »

Pour plus d’information sur le Concours IDEAS, visitez la page-projet sur le site de GVEP International : http://www.gvepinternational.org/project/69/

Laure Ego, GVEP