UPDEA : Atelier régional sur la collecte des données des secteurs de l’électricité

Du 2 au 4 juillet 2007, l’Union des Producteurs, Transporteurs et Distributeurs d’Energie Electrique d’Afrique (UPDEA) a organisé un Atelier à Abidjan – Côte d’Ivoire – pour valider le système de collecte de données destinée à alimenter la Banque de données de l’UPDEA.

Cet atelier, destiné à la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, a rassemblé à l’hôtel Ivoire d’Abidjan (Côte d’Ivoire) des représentants des sociétés nationales électriques suivantes :

  • Mme Niang Faty Diallo : SENELEC, Sénégal ;
  • Amah Tchamdja : CEB, Bénin/Togo ;
  • Boni Yalla Oyono : CEB, Bénin/Togo ;
  • Coulibaly Siraba : EDM-SA, Mali ;
  • Cissé Kader : SOGEPE, Côte d’Ivoire ;
  • Djè Tiecoura Alfred : SOPIE, Côte d’Ivoire ;
  • Konan Justin : CIE, Côte d’Ivoire ;
  • N’Dri Florent : CIE, Côte d’Ivoire ;
  • Diakité Bangaly : EDG, Guinée ;
  • Alladaye Appolinaire : SBEE, Bénin ;
  • Sylla Mamadou Alpha : WAPP/EEEOA.

Les travaux de l’atelier se sont structurés autour de deux sujets principaux :

I. Présentation du système de la Banque de Données de l’UPDEA

Les échanges ont été documentés par deux exposés :

  • Un aperçu de l’évolution du concept général de banque de données, suivi d’une présentation de la structure de la Banque de Données de l’UPDEA ainsi qu’un rappel de la nature des données. La nature des données avait déjà été définie lors des deux séminaires organisés à Abidjan, l’un avec les correspondants de Banque de Données des sociétés membres et l’autre avec la commission Africaine de l’énergie – AFREC – et les pools énergétiques.
  • Le passage en revue des différents modules du progiciel tels que conçus pour la saisie et les restitutions des informations de UPDEA-INFO SYSTEM (les consultations par pays, par sous région et les données continentales).

II. Examen des données par pays

Cette étape a permis de vérifier les données fournies par chaque délégation et leur validation par l’ensemble des participants.

III. Conclusion

Les travaux ont permis de constater que des efforts ont été faits par les différents Correspondants Banque de Données dans la collecte des données. Cependant, il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour réunir toutes les informations demandées.


Source : cet article publié sur le site de l’UPDEA

René Massé

RD Congo : la Banque mondiale injecte près de 300 millions $ Usd pour développer le secteur électrique et consolider les marchés de l’énergie en Afrique centrale et australe

Le 29 mai 2007, les administrateurs de la Banque mondiale ont décidé d’attribuer un don sur fonds IDA de 296,7 millions d’US$ à la République démocratique du Congo pour mettre en œuvre un programme de développement du marché national et régional de l’énergie en Afrique centrale et australe.

Le contexte régional

La République démocrati­que du Congo (RDC) a un énorme poten­tiel hydroélectrique, de l’ordre de 100.000 MW, soit 13 % du poten­tiel hydroélectrique mondial. Le site de Inga, sur le fleuve Congo, à 200 km en aval de Kinshasa, présente à lui seul un potentiel de 45.000 MW. Cette position stra­tégique de la RDC la fait participer aux deux pools énergétiques créés notamment en Afrique cen­trale et en Afrique australe.

Actuellement, l’électricité produite à Inga est transportée d’une part, vers le Sud, notamment pour satisfaire les besoins des compagnies d’électricités de 12 pays d’Afrique australe re­groupés dans le Southern African Power Pool (SAAP) et des compagnies d’électricités de 10 pays regroupés dans le Pool énergétique de l’Afrique cen­trale (PEAC).

Par défaut d’entretien et de rénovation adéquates, les installations d’Inga 1 et 2 n’opèrent qu’à 40 % de leur puissance installée (de l’ordre de 700 MW). Malgré ce poten­tiel, seulement 6,5 % des ména­ges en RDC ont l’électricité, con­tre en moyenne 20 % des ména­ges à l’échelle de l’Afrique subsaharienne. Et partout, en RDC comme dans la sous-région, la demande d’électricité ne cesse d’augmenter.

Le projet

L’objectif de ce projet est d’accroitre la disponibilité et la viabilité de l’énergie électrique sur les marchés de la RDC, d’Afrique australe et d’Afrique centrale. Pour y contribuer, ce projet se propose de :

  • Réhabiliter la capacité de production des installations de Inga 1 et 2 en RDC ;
  • Construire une ligne de transport de l’énergie électrique de 400 kV entre Inga et Kinshasa qui s’ajoutera à la ligne de trans­port existante de 220 kV ;
  • Etendre et réhabiliter le réseau de distribution électrique de Kinshasa ; 50.000 personnes bénéficieront de nouveaux branchements, et les 1,5 million d’habitants de la ville qui ont déjà l’électricité auront un service amélioré. Pour exécuter cette composante, il reste à trouver un cofinancement de 88,5 millions de dollars américains, que pourrait apporter la Banque africaine de développe­ment ;
  • Renforcer les capacités des agents de la SNEL dans le domaines de la facturation, de la collecte des paiements, de la planification et de l’entretien ; et du Ministère de l’Energie dans les domaines de la régulation et de la supervision du bon fonctionnement du secteur.

Ce projet permet­tra de mieux satisfaire la demande intérieure d’électricité ainsi que la demande d’exportation.


Les pays membres du SAAP sont :

  • Electricidade de Mozambique
  • Botswana Power Cooperation
  • Electricity Supply Commission of Malawi
  • Empresa National de Electricidade de l’Angola
  • Eskom, d’Afrique du Sud
  • Lesotho Electricity Corporation
  • Nam Power, de Namibie
  • La Société Nationale d’ Electricité de République démocratique du Congo
  • Swaziland Electricity Board
  • Tanzania Electric Supply Company Limited
  • Zambia Electricity Supply Corporation Limited
  • Zimbabwe Electricity Supply Authority

Les membres du PEAC sont :

  • AES Sonel (Cameroun)
  • Énergie Centrafricaine (ENERCA, République Centrafricaine)
  • Société Nationale d’Electricité (SNE, République du Congo)
  • Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG, Gabon)
  • Sociedad de Electricidad de Guinée Equatoriale (SEGESA, Guinée Equatoriale)
  • Société Nationale d’Electricité (SNEL, RDCongo)
  • Empresa de Agua e Electricidade (EMAE, Sao Tome & Principe)
  • Société Tchadienne d’Eau et d’Energie (STEE, Tchad)

Sources :

  • Le site de la Banque mondiale, sur cette page
  • Le Project Appraisal Document (PAD) volume 1 de mai 2007 ;
  • L’article de M. Faustin diffusé le 14 juin 2007 sur le site de « Le Potentiel ».

Pour plus d’informations :

Contacter M. Herbert Boh
Tel : +1 – 202 – 473 3548
Courriel : hboh@worldbank.org

René Massé

Guinée : la Chine construira un barrage hydroélectrique en échange d’un accès à des ressources minières

La Chine va financer la construction d’un barrage hydroélectrique de 750 mégawatts en Guinée. En échange, les autorités guinéennes garantiront à Pékin un accès à des ressources minières équivalentes à deux milliards de tonnes de bauxite, matière première dont l’aluminium est issu.

Energie contre bauxite, un contrat gagnant – gagnant en Guinée.

Le ministre guinéen du Contrôle économique et financier, M. Saïdou Diallo a affirmé lundi 2 juillet 2007 que la réalisation du barrage hydroélectrique de Souapiti par la Chine qui coûtera 1 milliard de dollars US, ne fait plus l’ombre d’un doute. Les fonds proviendraient de la banque publique d’import-export Eximbank qui multiplie les investissements en Afrique.

Pour l’ambassadeur de la république Populaire de Chine, la réalisation de ce barrage se fera sous la forme d’un marché « gagnant gagnant », c’est à dire bénéfique aux deux parties. Ainsi, suivant les termes de la convention, la Guinée fournira en compensation à la Chine deux milliards de tonnes de bauxite de qualité.

René Massé

Algérie : législation nationale, expériences étrangères, financement, formation…

Recommandations issues de la conférence « internationale et exposition sur les énergies renouvelables [CEER-2007] » organisée par le Ministère de l’Energie et des Mines, du 18 au 20 juin 2007 à Alger.

La CEER 2007 a réuni, outre le groupe Sonatrach et quelques- unes de ses filiales, Sonelgaz, NEAL, des organes de recherche, l’Organisation latino-américaine et les Caraïbes de l’énergie (OLADE), le conseil mondial des énergies renouvelables, l’agence européenne de l’énergie, quelques opérateurs privés, etc.

La Conférence

La Conférence a permis d’explorer les potentialités dont disposent beaucoup de pays dans le domaine du solaire et de discuter des réponses possibles aux préoccupations liées aux énergies renouvelables dans leurs dimensions technologique, économique, sociale et environnementale. Au terme de cette conférence, une série de recommandations et de propositions ont été émises, parmi lesquelles :

  • La nécessité d’un renforcement de la coopération en matière de politique de développement des énergies renouvelables aussi bien dans la région arabe qu’avec les pays européens :
  • La nécessité d’améliorer le cadre réglementaire national en relation avec les énergies renouvelables ;
  • Le souhait d’une plus grande intervention de l’Etat dans ce secteur, des expériences à travers le monde ayant confirmé cette orientation ;
  • Le constat de l’intérêt des expériences allemande et émiratie en matière de développement des pôles technologiques. Des schémas de développement tels que l’aménagement du territoire ont été présentés dans leur dimension intégrant les énergies renouvelables. Des expériences de certains pays comme l’Inde, la Tunisie, en termes d’intégration des énergies renouvelables pour un développement durable ont été ainsi mises en relief ;
  • L’importance potentielle du mécanisme de développement propre [MDP] pour soutenir le développement de projets d’énergie renouvelables et d’efficacité énergétique dans la région du Maghreb, de promotion de la production d’électricité d’origine renouvelable connectée au réseau.

La Table ronde

Les discussions engagées au cours d’une table ronde ont permis de passer en revue l’ensemble de la problématique du développement des énergies renouvelables, à l’échelle nationale, régionale et internationale. Le panel qui a animé cette table ronde a insisté sur :

  • L’opportunité d’instaurer un échange d’expériences entre l’Algérie et ses voisins, ainsi qu’avec les pays européens qui ont acquis une expérience avérée dans le domaine des énergies renouvelables ;
  • L’importance d’une industrialisation de la filière d’énergies renouvelables avec des mesures d’accompagnement et d’encouragement. Dans ce cadre, l’accent a été mis sur la formation des corps de métier à même d’assurer la pérennité des infrastructures.
  • Un fonds spécial pour le développement des énergies renouvelables a été proposé.

Autres recommandations :

  • L’expérience du développement du chauffe-eau solaire, un dispositif expérimenté en Allemagne et en Tunisie a été discuté. L’Algérie va-t-elle s’en inspirer ? Il a été, en tout cas, proposé qu’une fraction du Fonds national pour la maîtrise de l’énergie soit accordée, à titre incitatif, à cet équipement afin d’en favoriser la diffusion et la généralisation ;
  • Un effort de formation spécialisée au profit des installateurs doit être assuré par le centre de développement des énergies renouvelables de manière continue et régulière ; -* Une loi à l’instar de ce qui a été fait en Allemagne et en Espagne tout récemment pour favoriser et encourager ces installations, notamment dans le secteur public ;
  • L’Algérie doit diversifier ses ressources d’énergie compte tenu des enjeux qui y sont afférents à moyen et long terme. Les énergies renouvelables et l’hydrogène en tant que vecteur d’énergie propre et durable sont à même d’apporter un élément de réponse à une somme de préoccupations.

Le solaire et l’éolien

L’Algérie développe l’usage de l’énergie solaire depuis plusieurs années. Pour aller plus loin, il a été recommandé que soitent :

  • améliorés le cadre législatif et réglementaire ; la formation, la communication et la sensibilisation ; les mesures incitatives ; le financement ;
  • clarifiée la législation en vigueur ;
  • élaboré un guide technique sur l’utilisation des ENR ;
  • favorisée l’émergence d’une industrie solaire accompagnée de normes spécifiques ;
  • articulée l’efficacité énergétique dans toute politique de développement des énergies renouvelables,
  • dynamisés les réseaux et clubs solaires…

Les sociétés NEAL et ABENER (une société espagnole liée par un accord de partenariat avec NEAL) ont lancé un projet de production à cycle combiné (gaz, solaire) d’électricité. Cette centrale hybride est actuellement en construction à Hassi R’mel : elle est détenue à hauteur de 66% par ABENER, et à hauteur de 34% par NEAL et la Banque extérieure d’Algérie. C’est le premier projet d’une série programmée par la société NEAL. Cette dernière travaille à des projets similaires : un à Meghaïer et un autre à Naama. NEAL table sur un investissement estimé à 2,9 milliards de dollars.

Plus qu’une solution écologique, le solaire thermique est une alternative économique et fiable. L’Algérie envisage d’énormes investissements : son ambition est, en effet, de produire cinq pour cent de son électricité, à partir de l’énergie solaire d’ici à 2015. Dit autrement, l’objectif est de produire 500 MW d’électricité à partir de 2010 et d’atteindre 1 000 MW en 2015 avec une part d’exportation de 400 MW. A long terme, l’exportation vers l’Europe, notamment l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne est envisageable. NEAL, qui a présenté ses projets lors de cette conférence internationale, va par ailleurs créer des fermes éoliennes en Algérie. NEAL a, à cet effet, lancé des études de réalisation. NEAL, société connue dans le solaire, tâche ainsi à développer les énergies éoliennes, outre l’énergie solaire. Mais, il n’y a pas que cette société qui s’intéresse au solaire.

Des entreprises comme Sonelgaz, des institutions de recherche, y sont également impliquées. Le privé, qu’il soit national ou étranger, manifeste aussi de l’intérêt dans ce domaine.


Source : Un article de M. Youcef Salami, publié sur le site du quotidien La Tribune (Alger), le 25 Juin 2007.

René Massé

Maroc : la construction de la centrale hybride solaire – gaz naturel confiée à la société Abener

Le grand groupe espagnol d’ingénierie et de construction industrielle Abengoa a annoncé mercredi 20 juin 2007 à Madrid que sa filiale Abener a signé avec l’Office national de l’électricité (ONE) le contrat de construction d’une centrale thermo-solaire à Aïn Béni Mathar (sud d’Oujda) pour un montant de 469 millions d’euros.

La mise en route des unités de production de la centrale d’Aïn Béni Mathar est prévue à partir du 1er trimestre 2009.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale (BM) a approuvé le 29 avril 2007 un don du Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) d’un montant de 43,2 millions de dollars américains au Maroc. Le projet est financé également par la Banque Africaine de Développement (BAD) et par l’ONE. Ces financements sont destinés à la construction d’une centrale électrique hybride à Aïn Béni Mathar, à environ 80 km au sud de la ville d’Oujda. L’information détaillée et les documents préparatoires du projet sont proposés dans cet article du Riaed.

A l’issue d’un appel d’offres international, l’ONE avait confié à Abengoa la réalisation, le montage des infrastructures et la maintenance pendant cinq années de la future centrale électrique d’une capacité de 472 MW. La station de Béni Mathar est à cycle combiné utilisant à la fois le gaz naturel et l’énergie solaire pour la production de l’électricité.


Source : l’article de M. Aïn Béni Mathar, publié le 26 juin 2007 dans « Le Matin.ma« .

René Massé

Congo-Brazzaville : construction d’un barrage hydroélectrique de 120 mégawatts pour 2009

D’une hauteur de chute moyenne de 18,33 m et maximale de 20,41 m, d’une longueur de 128,4 m, le barrage d’Imboulou sera équipé de quatre turbines d’une puissance de 30 mégawatts (MW) chacune et d’un débit de 900m3/seconde. il est réalisé par la société chinoise CMEC pour un coût global de 280 millions de dollars US.

A l’instar d’autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le Congo/Brazzaville peut valablement mettre à profit son importante hydrographie pour produire du courant électrique.

Le contexte national : réduire la dépendance énergétique

Le Congo/Brazzaville dépend de la République démocratique du Congo pour ses approvisionnements énergétiques. Ce projet réduira sensiblement cette dépendance.

Il s’inscrit dans une perspective nationale globale, dite « Boulevard énergétique », qui regroupe aussi :

  • La centrale à gaz de Djeno (département du Kouilou) dont la production va passer de 25 à 50 mégawatt ces 15 prochains mois, lorsqu’entrera en service le gazoduc en construction entre le champ pétrolier de Mboundi et la centrale à gaz ;
  • La centrale thermique de Brazzaville, d’une puissance de près de 32 mégawatt qui sera opérationnelle en 2008 ;
  • Les barrages hydroélectriques de Moukoukoulou (département de la Bouenza) et du Djoué (Brazzaville), respectivement d’une puissance de 70 et 15 mégawatts.

Le contexte sous-régional : un marché énergétique commun

Il s’inscrit également dans une vision sous-régionale de mise en place d’un marché énergétique commun, en s’appuyant sur le Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC). Les pays de la CEEAC ont exprimé leur volonté de créer très prochainement un marché sous régional chargé de la réglementation du secteur de l’électricité à travers un organisme spécialisé, le Pool énergétique d’Afrique centrale (PEAC).

La finalité, selon Bruno Kapandji Kakala, le secrétaire permanent du PEAC, est « d’obtenir un consensus sur les principales questions et options de la loi-cadre du marché d’électricité en Afrique centrale ».
« Les discussions portent également sur la création d’un environnement favorable aux investissements, l’établissement d’un mécanisme pour le règlement rapide des transactions commerciales d’électricité et les échanges sur le forum sous-régional du secteur de l’énergie », a-t-il indiqué. Il s’agit à terme de préparer un document stratégique qui sera soumis à l’approbation du conseil des ministres en charge des questions énergétiques de la CEEAC qui se tiendra du 2 au 11 juillet 2007 à Bangui, la capitale centrafricaine.

Le projet de barrage hydroélectrique

Ce barrage hydroélectrique de 120 mégawatts de puissance, est en construction à Imboulouquelque, situé à 215 km de Brazzaville et à 14km de l’embouchure de la rivière Léfini et du fleuve Congo, au Nord du pays.


Source : article paru le 22 juin 2007, à Kinshasa, dans « Le Potentiel ».

René Massé

Symposium algéro-américain pour renforcer l’implication des entreprises américaines dans l’exploitation de l’énergie solaire en Algérie

Ce symposium algéro-américain, placé sous la présidence du ministre algérien de l’Énergie et des Mines, M. Chakib Khelil, a été organisé par l’US Algeria Business Council, en mai 2007 à Washington, USA.

Les entreprises américaines sont déjà présentes en Algérie pour la fourniture d’équipements de production d’électricité. L’Algérie souhaite renforcer leur implication dans des programmes énergétiques d’envergure, comme le projet « Technopole solaire de Hassi R’Mel ». Les investisseurs américains, après avoir examiné les cahiers des charges n’ont pas soumissionné pour ce projet. La New Energy Algeria (NEAL), responsable de ce projet, a été créée pour développer l’usage des énergies nouvelles et renouvelables. Son portefeuille des projets comprend trois autres centrales hybrides (solaire/gaz) de 400 MW chacune (Hassi R’Mel, Mghayer et Naâma) et un ensemble de quatre fermes éoliennes de 10 MW chacune dans le Sud-ouest du pays (Tindouf, Timimoun, Béchar). Ces projets seront lancés par appel à l’investissement privé en application de la Loi sur l’électricité.

En outre, la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) a retenu que la contribution des énergies renouvelables ou cogénération électrique devrait atteindre les 5% de la production nationale d’électricité à l’horizon 2012-2015. « Nous visons par ailleurs des objectifs d’exportation d’électricité à partir du solaire thermique de l’ordre de 6 500 MW d’ici 2020. Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la valorisation de l’important potentiel du solaire thermique dont dispose le pays », explique le premier responsable de la NEAL.


D’après un article du quotidien algérien de l’économie « Le Maghreb », signé de M. Samira Hamadi et publié sur le site le 31 mai 2007.

René Massé

Précarité et gestion des clientèles démunies : expériences internationales et françaises

Séminaire du GRETS

Séminaire organisé le mardi 19 juin 2007 de 9h30 à 12h30

à la Maison des Sciences de l’Homme – 54, bd Raspail – Paris 6ème. France

Avec les présentations de : M. Arthur Jobert, chercheur EDF R&D – Grets, M. Federico Ibarguen-Ruiz (CERI-FNSP / EDF R&D) et M. Jérôme Huguet (Sociologue, Consultant).

Les entreprises qui commercialisent de l’énergie sont toujours confrontées à l’existence de clientèles démunies et précaires. Dans de nombreux pays, cette fraction de clientèle fait l’objet de dispositifs spécifiques imposés par l’extérieur (le régulateur, le législateur) ou mis en place à l’initiative des entreprises. La mise en œuvre de ces mesures rencontre des difficultés de plusieurs natures : techniques, gestionnaires, politiques, sociales…. Cette séance vise à présenter quelques travaux récents, et à élargir la réflexion aux expériences internationales.

Seront présentées en parallèle des expériences menées dans les pays en développement et dans les pays industrialisés. Quel que soit le contexte, la problématique de gestion des clientèles démunies s’impose aux entreprises. Les réponses apportées sont toujours des mélanges de solutions techniques, commerciales et sociales. La caractérisation du poids de chacune de ces dimensions dans les solutions expérimentées, ainsi que leur articulation, constituera le fil rouge de ce séminaire. On mettra aussi l’accent sur le fait que la diversité de ces solutions peut susciter des formes d’apprentissages et de transferts d’expériences à l’intérieur d’entreprises, désormais internationalisées.

C’est une idée qui sera également mise en débat lors de cette séance qui comprendra trois interventions :

  • M. Arthur Jobert (EDF R&D – GRETS) s’appuiera sur différents retours d’expériences réalisés dans certaines des anciennes filiales d’EDF ainsi que sur des rapports internationaux (USAID) pour décrire les principales caractéristiques des programmes d’électrification des bidonvilles qui ont vu le jour ces dernières années. Ces programmes techniques et sociaux visent à intégrer dans une relation commerciale normalisée des populations qui, vivant dans l’illégalité dans des zones « informelles », accèdent à l’énergie par des moyens frauduleux.
  • M. Federico Ibarguen-Ruiz, doctorant rattaché au CERI, présentera des éléments issus d’une thèse sur la « transnationalisation » de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE). Il s’appuiera sur des études de cas concernant l’action à l’égard des clients démunis dans des filiales du groupe EDF (Amérique Latine, Grande-Bretagne). Les actions développées, techniques ou sociales, sont le plus souvent à l’initiative de l’entreprise. Elles se veulent la preuve tangible de la qualité « citoyenne » de l’entreprise, de ses compromis sociaux, environnementaux et économiques propres à ce que certains commentateurs appelaient « l’entreprise de troisième génération ». Ainsi, à la notion de service public (service universel pour tous les publics) tend à se substituer la notion de services aux publics (des services différentiés pour des publics différents). Ces services se concrétisent à présent dans l’un des axes de la RSE : « l’action en direction des clients démunis ». Par ailleurs la « transnationalisation » permet des partages d’expériences au sein d’un même groupe.
  • M. Jérôme Huguet, sociologue et consultant indépendant, auteur de plusieurs études sur les publics précaires pour le compte d’EDF, présentera des éléments sur la situation française. Il privilégiera dans son exposé l’analyse des pratiques et représentations des clients précaires face aux offres spécifiques (Tarif Première Nécessité –TPN- et FSL -Fond de Solidarité Logement,) dont ils sont les destinataires. La rencontre entre populations démunies et dispositifs n’est pas toujours aisée. Certains dispositifs connaissent des taux de « non-recours » important, invalidant leur capacité à traiter les problèmes auxquels ils prétendent répondre. Les modalités de mise en œuvre des dispositifs et les caractéristiques des populations auxquelles ils sont destinés se croisant pour produire des effets inattendus. Ces derniers reflètent en partie la recomposition du service public local de l’énergie où les acteurs de l’aide sociale, en particulier les Conseils Généraux, jouent un rôle central.

La participation est gratuite. Merci de prévenir de votre intention Mme Camille Epagnoux.

René Massé

799 millions de dollars pour une centrale hydroélectrique sur le Nil, à Bujagali en Ouganda

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a décidé le 26 avril 2007 d’accorder 360 millions d’US$ à un projet de construction d’un barrage de 250 mégawatts, pour alimenter en énergie l’Ouganda, mais aussi le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie.

Description du projet

Ce projet hydroélectrique de Bujagali est une composante de la stratégie élaborée pour réduire au moindre coût le déficit d’approvisionnement en énergie électrique de l’Ouganda. Cet apport permettra de réduire les coupures électriques et contribuera non seulement à la relace économique, mais aussi à l’amélioration des conditions de vie. Il sera construit au fil de l’eau sur le Nil, en aval des autres barrages hydroélectriques déjà en production. En 2011, il aura une puissance installée de 250 mégawatts.

La contribution du groupe Banque Mondiale

Le coût global du projet est estimé à 799 millions de US$. Le groupe Banque mondiale contribuera à hauteur de 360 millions de US$, qui se décompose en trois contributions :

  • IDA financera la « Partial Risk Guarantee » à hauteur de 115 millions de US$ (maturité de 16 ans, et période de grace jusqu’à 50 mois) ;
  • IFC accordera un crédit de 130 millions de US$ à l’entreprise privée Bujagali Energy Ltd. chargée du projet ;
  • MIGA assurera les risques politiques en accordant un Investment Guarantee d’un montant maximum de 115 millions de US$.

Création de la Bujagali Energy Limited (BEL)

La Bujagali Energy Limited est une joint venture entre Industrial Promotion Services Ltd. (Kenya) et Sithe Global Power, LLC, basée aux Etats Unis. La BEL a été créée pour conduire ce projet.

Autres projets énergétiques supportés par la banque mondiale

Le projet de Bujagali est une des composantes d’un programme plus important de soutien par la Banque mondiale au secteur de l’énergie en Ouganda. D’autres composantes prévoient :

  • l’organisation du secteur de l’électricité (300 millions de US$) ; mesures politiques et projets d’investissements dans le secteur de l’électricité pour accroitre la capacité de production en attendant celle de Bujagali ;
  • Le programme Energie IV (62 millions de US$), qui financera l’amélioration de la distribution électrique et renforcera la capacité institutionnelle pour conduire les réformes sectorielles ;
  • Le projet « Energie pour la transformation du monde rural » (50 millions de US$), qui financera l’accès à l’électricité d’origine renouvelable dans les zones rurales, et
  • Un « Investment Guarantee » (40 millions du US$) pour la Société nationale de distribution d’électricité.

Pour plus d’informations :

René Massé

La Banque mondiale finance une centrale hybride solaire/gaz naturel à cycle combiné au Maroc

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale (BM) joue la carte solaire dans le monde. Son Conseil des Administrateurs a approuvé le 29 avril 2007 un don du Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) d’un montant de 43,2 millions de dollars américains au Maroc. Ce don est destiné à la construction d’une centrale électrique hybride à Aïn Béni Mathar, à environ 80 km au sud de la ville d’Oujda.

« Project Appraisal Document on a Proposed Grant from the Global Environment Facility Trust Fund to the Office National de l’Electricité du Maroc for an Integrated Solar Combined Cycle Power Project ». 20 Février 2007.

Document de la Banque mondiale n°36485-MO, en Anglais.

111 pages.

Le projet répond au besoin urgent d’accroître la capacité nationale de production électrique alors que l’État met en place des mesures pour diversifier les sources d’électricité, réduire la dépendance énergétique du pays et l’intégrer aux marchés régional et européen.

La centrale électrique hybride (énergie solaire et gaz naturel) aura une puissance de 472 MW, comprenant un cycle combiné de 452 MW et une composante solaire de 20 MW, avec une production annuelle nette de 3.538 GWh, selon un document de la Banque mondiale. Le coût de cette nouvelle centrale de l’Office national de l’électricité (ONE), dont l’entrée en service est prévue pour 2010, est estimé à environ 568 millions de dollars. En plus du don du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le projet sera cofinancé par l’ONE et la Banque africaine de développement. Le don accordé par le FEM financera la réalisation de la composante solaire du projet.

Le projet poursuit plusieurs objectifs :

  • L’augmentation rapide de la capacité de production électrique du Royaume de manière à satisfaire les besoins liés à la croissance soutenue de l’économie nationale ;
  • L’accroissement de la contribution des énergies renouvelables dans le système de production électrique et la réduction des gaz à effet de serre ; -* Démontrer la viabilité opérationnelle des centrales thermiques hybrides solaire-cycle combiné et contribuer à étendre cette technologie aussi bien au Maroc qu’ailleurs.

Le Document d’évaluation de ce projet (Project Appraisal Document) en date du 20 février 2007, qui décrit le projet dans toutes ses dimensions technique, financière, organisationnelle, programatique, etc. est téléchargeable ici au format Pdf et en version anglaise.


Sources :

  • Le site de la Banque mondiale
    Pour de plus amples renseignements, contacter Dina El Naggar par téléphone au (1-202-473-3245) ou par courrier électronique ;
  • Le site en Anglais du projet ;
  • L’article publié sur le site de Plein Soleil, le magazine des énergies renouvelables dans le bâtiment, le 23 avril 2007.

René Massé