La Banque mondiale, le GEF et d’autres partenaires au développement ont décidé d’accorder 210 millions de dollars au secteur énergétique ghanéen pour en améliorer la gestion, l’efficacité, la fiabilité, la viabilité, l’accessibilité du secteur et promouvoir des sources alternatives ciblées.
La création d’une Agence d’électrification rurale est une des activités programmées.
Source : la communiqué de presse n° : 2008/030/AFR de la Banque mondiale.
Le financement du projet
Le 26 juillet 2007, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial ont approuvé l’attribution d’un financement de 95,5 millions de dollars américains pour le projet Energy Development and Access (Développement énergétique et accès à l’énergie). qui vise à accroître l’accessibilité, l’offre et la fiabilité du réseau électrique au Ghana, où les coupures régulières et l’inaccessibilité du réseau continuent d’entraver la croissance économique.
Le coût total du projet est estimé à 210,55 millions de dollars. Son financement est assuré par :
> L’Association internationale de développement (IDA) équivalent à 90 millions de dollars aux conditions standards dont une période de maturité de 40 ans et un différé d’amortissement de dix ans ;
> Le Fonds pour l’environnement mondial qui fait don de 5,5 millions de dollars ;
> Le Fonds catalytique pour la croissance en Afrique (50 millions de dollars) ;
> La Banque africaine de développement (18,25 millions) ;
> Le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (6,25 millions) ;
> Les intermédiaires financiers ghanéens (7,75 millions) et
> L’Agence suisse pour le développement et la coopération (11 millions).
Les objectifs du projet
Le principal objectif du Projet est de soutenir les efforts à long terme visant à :
> Améliorer les performances des compagnies d’électricité ;
> Accroître le rendement énergétique ;
> Augmenter l’accès à l’énergie pour réduire les inégalités dues aux déséquilibres entre zones urbaines et rurales ; et
> Augmenter la capacité de production d’énergie renouvelable.
« La crise énergétique actuelle au Ghana est l’une des entraves majeures à la croissance », a déclaré Paivi Koljonen, Économiste principal de la Banque mondiale et Chef d’équipe du projet. « Il est désormais urgent pour le Ghana d’améliorer la gestion globale du secteur, ainsi que l’accessibilité et la fiabilité de l’offre d’électricité, et c’est ce que ce Projet cherche à réaliser. Il va aussi aider à mettre en place les infrastructures qui permettront de créer de nouvelles opportunités d’affaires et d’accélérer la croissance économique et la création des emplois. »
Pour appuyer la stratégie sectorielle multiforme du Ghana en matière d’énergie, le projet va allouer des financements aux promoteurs d’initiatives de production d’énergie renouvelable — telles que des petites centrales électriques, l’énergie éolienne et à base de biomasse — au profit des communautés qui ne sont pas intégrées dans le principal réseau national de distribution. Il va aussi financer la mise en place d’une Agence indépendante d’électrification rurale qui sera chargée de la coordination de tous les programmes d’électrification rurale. En tout, 134 000 nouveaux usagers dans les villes et les villages seront connectés au réseau national de distribution d’électricité d’ici la fin du projet.
Une composante importante du projet est l’amélioration de la distribution de l’électricité à long terme, et des performances commerciales du secteur. L’on estime que « Plus d’un quart de toute l’électricité produite au Ghana est perdue du fait de défaillances techniques et commerciales et de vols ». À un moment où le Ghana a besoin de chaque unité d’électricité pour alimenter la croissance du pays, ces pertes doivent être réduites.
Appui supplémentaire de la Banque mondiale au secteur énergétique ghanéen : le gazoduc ouest-africain (WAGP) et le pool énergétique ouest-africain (WAPP)
Le gouvernement ghanéen a adopté une stratégie à long terme et un programme d’action à court terme pour améliorer l’offre et la fiabilité énergétiques. La stratégie à long terme concerne l’intégration régionale du système énergétique ghanéen à travers deux grands projets énergétiques multinationaux — le gazoduc ouest-africain (WAGP) et le pool énergétique ouest-africain (WAPP), tous deux financés par la Banque mondiale. À court terme, le gouvernement s’attaque au déficit de capacité énergétique et aux problèmes financiers dans le secteur sur plusieurs fronts, y compris un programme d’investissement d’urgence pour installer la capacité de production d’énergie thermique cette année, des délestages, des mesures de gestion de la demande, et l’augmentation des tarifs d’électricité.
Le gazoduc ouest-africain est en construction et devrait convoyer le gaz nigérian au Ghana en 2008. Ce gaz viendra diversifier le réseau de production hydroélectrique du Ghana par une source d’énergie thermique plus propre et à moindre coût qui aura aussi des effets bénéfiques sur l’environnement. Également, le pool énergétique ouest-africain en instance va accroître le commerce transfrontière d’énergie en Afrique de l’Ouest de deux manières. Premièrement, il va renforcer l’interconnexion des lignes électriques de la Côte d’Ivoire au Togo et au Bénin le long de la côte ghanéenne. Ensuite, il va permettre d’établir de nouvelles interconnexions avec le Ghana pour transférer l’électricité de source gazière et à moindre coût produite le long de la côte ghanéenne vers le nord, au Burkina Faso et dans d’autres pays sahéliens.
Contacts :
René Massé