Vietnam : la Banque asiatique de développement accorde un prêt de 99 Millions d’Euros pour un barrage hydroélectrique

Le projet, d’un montant total de 267,3 millions de dollars (170 millions d’euros), devrait être terminé en 2013. Cette contribution de la BAD servira à la construction de la centrale de 156 mégawatts sur la rivière Song Bung, dans la province de Quang Nam, dans le centre du Vietnam.

Ce projet est destiné à réduire les pénuries croissantes d’électricité dans un pays en plein boom économique.

« Le Vietnam a un besoin aigu d’électricité. La demande en énergie électrique croît à un rythme de 15% par an et risque de se maintenir à un taux élevé jusqu’en 2015 », explique la BAD.

Une offre en électricité « abordable et fiable est essentielle à la poursuite de la croissance économique du Vietnam et aux efforts de réduction de la pauvreté », estime Pradeep Perera, spécialiste énergie de la Banque.

Les détracteurs des projets hydroélectriques, au Vietnam comme ailleurs dans la région, dénoncent régulièrement leurs impacts négatifs sur la vie des populations qui sont délogées ainsi que sur l’environnement.

Dans le cas présent, quatre villages et au total 206 foyers devront être relogés. Mais la BAD affirme que les familles le seront dans « de nouvelles maisons équipées avec de l’eau potable et des installations sanitaires » et auront accès à « de meilleurs écoles, soins de santé et routes ».

En ce qui concerne l’environnement, la BAD reconnaît aussi que le « projet affectera les poissons (…) qui utilisent la rivière pour se reproduire ». Mais elle estime « qu’il n’y aura pas d’implications importantes sur la biodiversité ».


Source : un article diffusé le 27 juin 2008 sur le site de Romandie News

René Massé

Niger : première pierre du barrage de Kandadji

Le président de la République du Niger Mamadou Tandja a procédé le 3 août 2008 à Tessa (Tillabéry, au nord-ouest de Niamey), à la pose de la première pierre de construction du barrage de Kandadji sur le fleuve Niger.

Il est prévu que la centrale hydroélectrique sera financée en partenariat public-privé, avec le soutien déjà déclaré de plusieurs bailleurs de fonds.

Un projet à l’étude depuis 2002…

Le programme Kandadji de régénération des écosystèmes, de mise en valeur de la vallée du Niger et de production d’énergie hydroélectrique, est à l’étude depuis les années 1970. Il a été retenu comme le quatrième programme sectoriel prioritaire de la Stratégie de Développement Rural (SDR).

La première table ronde des bailleurs de fonds sur le financement de ce barrage s’est tenue dès octobre 2002, à Niamey. Il y eut ensuite celle de septembre 2005 à Djeddah. Mais il faudra attendre celle décisive du 28 novembre 2007 toujours à Djeddah au siège de la Banque Islamique de Développement (BID), pour boucler un premier tour de financement qui couvre la phase d’investissement du barrage.

« Le financement de la première phase du Programme Kandadji a été bouclé à hauteur de 236 millions de dollars US, soit environ 110 milliards de francs CFA, couvrant entièrement les travaux du barrage et des ouvrages annexes », a alors indiqué le Premier ministre nigérien. Le financement du volet électricité devra faire ultérieurement l’objet d’un partenariat public-privé.

En début mai 2008, la Banque islamique de développement (BID), qui intervient en chef de file pour la communauté de bailleurs, a débloqué 25 milliards FCFA en faveur du Niger.

Un programme d’aménagement de 2.000 ha

Depuis juin 2008, le gouvernement a entrepris la mise en œuvre du volet socio- économique et environnemental du programme, et, en particulier le plan de réinstallation des populations à déplacer et le plan de développement local.

Ce plan prévoit l’aménagement de 2.000 ha en vue d’accueillir les populations déplacées dans le cadre de la première phase des travaux de construction du barrage de Kandadji. Selon le Secrétaire général de la Commission nationale au barrage de Kandadji, Idé Issoufou, les travaux entrepris en juin concernent une première tranche de 300 ha.

Le projet hydroélectrique

Le projet prévoit de coupler au barrage une centrale hydroélectrique de 130 mégawatts avec une production annuelle de 620 mégawatts/heure. En outre, l’ouvrage permettra de stocker 1,6 milliard mètres cubes d’eau et d’exploiter quelque 222.000 ha pour une production vivrière de quelque 320.000 tonnes.

« La consommation du Niger en énergie électrique est importée à 85% du Nigeria ; une fois le barrage réalisé, le Niger n’importera plus d’énergie électrique. Avec le programme qui est en train d’être développé dans l’Ouest-africain, l’électricité produite à Kandadji couvrira les besoins nationaux, le reste sera redistribué vers d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest », a dit M. Issoufou.

La construction de ce barrage prendra fin en 2013.

René Massé

Bénin : la Banque mondiale apporte un financement additionnel au Projet de Fourniture de Services d’Energie

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le 26 juin 2008 un financement additionnel d’un montant total de 7 millions de dollars US pour renforcer et étendre les réalisations du projet de Fourniture des Services d’Energie (PFSE) au Bénin.

« A travers ce nouveau financement, la Banque mondiale tient à contribuer aux côtés du Gouvernement à mettre à la disposition des populations béninoises des services d’énergie fiables et abordables qui restent déterminants pour la croissance économique du Bénin »

Le projet de Fourniture des Services d’Energie

Ce projet a démarré en 2005, avec pour objectif de développement principal d’élargir l’accès aux services d’énergie moderne pour les populations béninoises dans les milieux urbains, péri-urbains et ruraux. Le projet initial a reçu un financement initial de 45 millions de dollars US de la Banque mondiale, 12 millions de dollars US du Fonds Nordique de Développement, et 8 millions de dollars de la Banque Africaine de Développement. Le Projet est mis en œuvre par la SBEE, la CEB, et la Direction Générale de l’Energie.

Objectifs de ce second volet du PFSE

Le montant additionnel approuvé va servir à réaliser les études et activités spécifiques ci-après :

1. Etudes d’ingénierie :

  • Etude de faisabilité sur le site de Maria Gléta qui est prévu pour servir de site d’implantation du projet régional de Système d’échange d’énergie électrique ouest-africain (West Africa Power Pool—WAPP) ; et
  • Des études préparatoires pour le Projet Hydro-électrique d’Adjarala ;

2. Extension des systèmes de transmission et de distribution :

  • Réhabilitation à la sous-station thermique de la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE) à Akpakpa ;
  • Amélioration du réseau de distribution de la SBEE ;
  • Installation des équipements de protection aux sous-stations de la CEB pour permettre l’opération de transmission de la boucle dans le sud du Bénin ; et
  • Fourniture de têtes de câbles pour relier les stations de Djougou et Parakou.

3. Financement de l’audit environnemental sur le site pétrolifère de Sèmè ; et

4. Assistance technique sur la gestion financière et le renforcement des capacités de la SBEE.

Pour Madame Fanny Missfeldt-Ringius, Spécialiste principal en énergie et Responsable du PFSE à la Banque mondiale, « le financement additionnel qui vient d’être approuvé pour le PFSE s’inscrit dans les grandes priorités de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (SCRP) que le Gouvernement béninois a élaboré en 2006 ».

Pour de plus amples informations

Contacts

À Washington :
- Aby Toure. Tel : +1 (202) 473 8302
_Courriel : akonate@worldbank.org

À Cotonou :
- Sylvie A. Nenonene. Tel : (229) 21 30 5857

Courriel : snenonene@worldbank.org

- Nadiath A. Dende

Courrriel : ndende@worldbank.org


Source : Communiqué de presse n°:2008/403/AFR

René Massé

Mali : l’OMVS poursuit son développement

L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a réuni ses membres les 5 et 6 juillet 2008 au Mali pour faire un point de ses réalisations, et commémorer l’élargissement de ses membres à la Guinée, formalisé par la signature d’un Traité d’adhésion.

Cette journée de la présidence malienne de l’OMVS était présidé par le président de la République du Mali, M. Amadou Toumani Touré en présence du Premier ministre Modibo Sidibé, des membres du gouvernement, du Haut commissaire de l’OMVS, le mauritanien Mohamed Saloum Ould Merzoug, ainsi que de nombreux ressortissants des pays membres de l’organisation.

L’OMVS développe son parc de barrages

Dans un discours de fond, le président de la République a indiqué que l’adhésion de la Guinée « au-delà de son caractère politique, (cette adhésion) a considérablement renforcé le potentiel hydroélectrique qui passe de 625 Mégawatts de puissance installée à 2 000 Mégawatts ».

La valorisation du potentiel hydroélectriques des pays membres se poursuit avec :

  • Dans quelques jours, la première pierre de l’aménagement hydroélectrique de Félou, pour un financement de 60,5 milliards Fcfa ;
  • La réalisation prochaine du barrage de Gouina, au Mali, d’un coût global de 93 milliards de Fcfa, hors assistance technique ;
  • La construction, à partir du premier semestre 2009, du barrage de Koukoutamba, en Guinée, avec une puissance installée de 280 MW.

Et pour renforcer davantage encore les capacités énergétiques, le processus de réalisation des ouvrages de seconde génération est en bonne voie. Ainsi seront réalisés :

  • Les barrages de Gourbassi, Badombé, Boudofora et Maréla au Mali et
  • Ceux de Boureya et Balassa, en Guinée.

L’OMVS, un modèle réussi d’intégration inter-États

« Notre solidarité est le socle de notre succès qui vaut à l’OMVS aujourd’hui d’être citée en Afrique et même à travers le monde comme un modèle d’intégration inter-État dans divers domaines d’activité tels que l’eau, l’énergie, l’environnement, l’agriculture et bientôt le transport » a noté Amadou Toumani Touré.


Source : un article de S. Doumbia publié le 7 juillet 2008 sur le site de l’Essor sous le titre : « OMVS : Beaucoup de réalisations et d’excellentes perspectives ».

René Massé

Sénégal : la Banque mondiale apporte un appui de 40 milliards de FCFA au secteur de l’énergie

« Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé jeudi 19 juin 2008 un financement de 80 millions de dollars (environ 40 milliards de FCFA) pour appuyer le Sénégal pour la mise en valeur à long terme des services de l’électricité et la fourniture en produits pétroliers ».

Selon Michel Layec, responsable de ce « Programme de Redressement du Secteur de l’Energie du Sénégal »au sein de la Banque mondiale, « la mise en œuvre d’un programme de reformes centré sur l’électricité et les hydrocarbures constitue un des piliers de la stratégie du gouvernement du Sénégal ».

Par ce crédit, la Banque mondiale va apporter un appui financier additionnel à la Société nationale de l’électricité (SENELEC) pour qu’elle restaure, au plus tard en décembre 2009, ses équilibres financiers et qu’elle parvienne à un ratio de couverture de son service de la dette conforme aux standards. M. Layec a ajouté que « la Banque mondiale va aussi appuyer le Sénégal pour que le sous-secteur de l’électricité et des hydrocarbures se développent et soient gérés de manière efficience et transparente avec une gouvernance adéquate ».

Notant que la crise énergétique a engendré une forte pression les finances publiques, M. Madani M. Tall, Directeur des opérations pour le Sénégal, a indiqué que « les ressources publiques qui auraient du être allouées aux secteurs sociaux ont été redirigées sur le secteur de l’énergie et c’est ainsi, que 350 millions de dollars environ ont été transférés vers le secteur de l’énergie ». M. Tall a ajoute que cette crise de l’énergie a eu des conséquences directes et quantifiables sur les performances de l’économie sénégalaise, puisque le faible taux de croissance en 2006 (2,3%) a été engendré, pour une large part, par les problèmes rencontres dans le secteur de l’énergie.

Les bénéfices attendus de ce « Programme de Redressement du Secteur de l’Energie » sont d’accroitre les ressources publiques pour réduire les subventions à la SENELEC et à la Société africaine de raffinage (SAR), libérant ainsi des ressources pour la croissance et la réduction de la pauvreté.

M. Layec a aussi relevé que « les consommateurs vont également bénéficier à terme de ce crédit avec la fourniture d’une meilleure qualité de l’énergie électrique et des produits pétroliers et à un cout moindre grâce au renforcement des performances du secteur énergétique ». On note que ce crédit de 80 millions de dollars sera décaissé en deux tranches entre septembre 2008 et juin 2010.


Contacts :

A Washington : Aby Toure
Tel : (202) 473-8302.
Courriel : akonate@worldbank.org

A Dakar : Mademba Ndiaye.

Tel : (221) 338495000

Courriel : mademba@worldbank.org

Sources : article publié en Français sur le site de la Banque mondiale, article repris par Rewmi

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Congo : de l’électricité à partir du gaz brûlé en torchères, un modèle de projet MDP

La première pierre de la nouvelle centrale à gaz de Cote Matève, dite « Centrale Electrique du Congo », a été posée le 20 mai 2008. Sa production est essentiellement destinée aux industries extractives et de transformation en cours d’installation au Kouilou.

Ce projet « électricité à partir du gaz » est un projet éligible au Mécanisme de Développement Propre (MDP).

L’électricité, un secteur en difficulté structurelle

La production, le transport et la distribution du courant électrique au Congo en général et à Pointe Noire en particulier connaissent depuis plus de dix ans de nombreuses difficultés. Le déséquilibre entre l’offre et la demande est alarmant. Les équipements de la Société Nationale d’Electricité (SNE) sont obsolescents. Les défaillances techniques sont énormes et récurrentes. La couverture nationale est largement en deçà des besoins.

Aujourd’hui, les besoins d’énergie sont estimés à 80 MW pour Brazzaville et 70 MW pour Pointe-Noire. Ces estimations sont très sous-évaluées, Pointe Noire aurait besoin de 132 MW. Les prévisions de la demande pour les deux principales villes du pays d’ici 2015 est de 508,2 MW.

Afin de sécuriser l’approvisionnement du Congo en énergie électrique, l’Etat a pris des mesures structurelles et techniques :

  • Libéralisation du secteur par la Loi N°14-2003 du 10 avril 2003 portant code de l’électricité,
  • Réhabilitation des structures existantes,
  • Mise en chantier du barrage d’Imboulou
  • Mise en œuvre de divers projets en partenariat avec des opérateurs privés. Parmi ces derniers, le Groupe Eni, Compagnie pétrolière italienne, leader dans la génération d’électricité à partir du gaz, a construit la centrale à gaz de Djeno.

Le brûlage de gaz, ses effets sur l’environnement

La production congolaise de gaz associé au pétrole est très importante et généralement sous employée. Une partie très importante est brûlée à perte sur les lieux d’extraction. En 2001, la production annuelle congolaise de gaz associé à la production pétrolière a été estimée à près de 6,9 milliards de mètre cubes. D’après le rapport sur la valorisation du gaz congolais paru en 2003, son utilisation a été répartie de la façon suivante :

  • Réinjection dans les gisements : 4,2 Mds m³
  • Auto consommation : 0,6 Mds m³
  • Torchage : 1,9 Mds m³

Le brûlage des gaz à la sortie des torchères des puits de pétrole contribue autant que le transport aérien au réchauffement climatique. Selon la banque mondiale, chaque année plus de 150 milliards de mètres cube de gaz sont brûlés aux torchères et rejetés dans l’atmosphère avec de nombreux impacts négatifs sur les écosystèmes et les vies humaines.

Sur le plan écologique, l’inventaire des sources anthropiques et des puits d’absorption des gaz à effet de serre réalisé au Congo en 1994 révèle dans le domaine des émissions de dioxyde de carbone CO2 (74,5%), de méthane (CH4 ; 21,84%), de l’hémioxyde d’azote, N2O (3,66%), des oxydes d’azote (NOx), et de composés organiques volatils non méthaniques.

L’utilisation des gaz actuellement brûlés pour la production d’électricité contribuerait à la réduction de la pollution atmosphérique, à la diminution du réchauffement de l’atmosphère et à la modération des changements climatiques. Outre ces aspects purement environnementaux, elle représente bien évidemment la valorisation d’une ressource non renouvelable jusqu’alors gaspillée.

La centrale à gaz

Au Congo, les torchages doivent totalement cesser dans l’ensemble du pays si l’on s’en tient au décret N°2007-294 du 31 mai 2007 fixant les règles relatives à l’utilisation et à la valorisation du gaz.

La construction, à Cote-Matève, entre Pointe-Noire et Djeno, d’une nouvelle centrale thermoélectrique à gaz de 300 à 450 MW. La SNPE (Société Nationale de Production d’Electric) en est le maître d’ouvrage et Eni Congo le maître d’ouvrage délégué. ENI Congo en est aussi le fournisseur en gaz puisqu’il proviendra du site d’exploitation de Boundi que la société italo-congolaise à racheté au franco-congolais Zetah M&P Congo voici environ un an. L’acheminent du gaz se fera par un gazoduc d’une soixantaine de kilomètres.

Ce projet permettra de valoriser le potentiel gazier à côté de celui du pétrole. Il contribuera de manière significative à la réduction des dégâts potentiels et réels sur l’environnement comme la détérioration de la couche d’ozone et les multiples impacts de l’émission de gaz à effet de serre. Sans éliminer totalement la pollution émanant de ce gisement, il permettra par l’utilisation de filtres, d’en réduire significativement l’importance.


Source : un article publié par David Bérenger Loemba le mercredi 21 mai 2008 sur le site Congopages.

René Massé

Sénégal : Les bailleurs internationaux s’engagent dans la restructuration de la SENELEC

Les bailleurs de fonds tels que la Banque mondiale et l’AFD s’engagent à investir dans le secteur de l’énergie pour aider l’état sénégalais à le redresser.

La mission conjointe qui a séjourné à Dakar du 15 avril au 1er mai 2008 a permis de consolider leurs engagements dans le processus de restructuration de la SENELEC. C’est ce qui ressort du mémorandum qui a sanctionné les travaux de la mission.

La Banque mondiale envisage un appui budgétaire de 80 millions dollars (40 milliards de FCfa) à l’Etat du Sénégal. Un montant qui servira à la réforme du secteur et particulièrement à la recapitalisation en cours de la Senelec. En même temps, l’Afd envisage une contribution similaire d’un montant de 30 millions d’Euros (environ 20 milliards de FCfa), sous la forme d’un prêt souverain à l’Etat du Sénégal.

Dans la même dynamique, l’Afd, étudie également la possibilité d’intervention en subvention à hauteur d’un million d’Euros en accompagnement de la réforme du sous-secteur de l’électricité, mais aussi en prêt non souverain auprès de la Senelec afin de restructurer une partie de sa dette de court terme.

D’ores et déjà, tandis que l’examen de l’appui budgétaire IDA par le Conseil d’administration de la Banque mondiale est prévu pour ce 19 juin, les points d’affectation de la subvention en question de l’Afd sont aujourd’hui identifiés et sont relatifs au financement de certaines composantes du programme de maîtrise de la demande énergétique, mais aussi le financement d’études, ou d’une expertise technique pour la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de la Sénélec. Dans ce contexte, la restructuration financière de la Senelec semble recueillir toute l’attention des parties, qui se sont particulièrement penchées sur le modèle financier qui devra prendre en compte les états financiers provisoires 2007 de la Senelec dans les projections financières. Projections déclinées sur la base d’hypothèses dont celles qui ont été retenues et validées avec les autorités sénégalaises partent d’abord d’un prix du baril au 1er janvier 2008 à 104 dollars soit une inflation de 3% par an.

Le mal nécessaire

Sous le rapport fait à l’égard du cours du baril sur le plan international, les projections visant à réussir la restructuration de Sénélec prévoient également :

  • Une augmentation tarifaire de 17%, envisagée à partir du mois d’août 2008 ;
  • Un Revenu Maximum Autorisé (RMA) 2008 post-révision exceptionnelle qui serait évalué en supposant que les revenus perçus par Sénélec (ventes) sur la période août-décembre 2008 (postérieurement à l’augmentation tarifaire) permettront de couvrir le RMA de cette période (calculé au prorata du nombre de mois concerné) ;
  • Un programme d’investissement revu : différé de l’investissement Kounoune/Patte d’oie/Hann ;
  • Le recouvrement des créances sur les clients : 90 jours sur l’ensemble de la période d’analyse ;
  • Un ratio de couverture de la dette (DSCR) que le scénario 1 fixe à 1,3 en 2009, 1,4 en 2010, puis 1,5 contre 1,2 en 2009, 1,3 en 2010, puis 1,4 pour le scénario 2.

Tout en reconnaissant les efforts déjà engagés par le gouvernement pour la recapitalisation de l’entreprise (65 milliards FCfa), les bailleurs de fonds considèrent que le scénario 1 est « plus à même d’assurer une restructuration financière pérenne de la Sénelec ». Cependant, les bailleurs de fonds prennent acte du scénario 2 privilégié par le gouvernement sénégalais et qui correspond à un besoin de recapitalisation minimal de 109 milliards de FCfa dont 102 milliards de FCfa devraient être réalisés fin 2008 et 07 milliards de FCfa en 2009. Ce scénario conduirait en 2009 à un ratio de couverture de la dette de 1.1.

De plus, rappelle-t-on, le gouvernement a décidé de lancer un appel à l’épargne publique dès 2009 en conformité avec l’évolution institutionnelle de la Senelec, sous forme d’augmentation de capital.

La problématique

En application des textes, une révision exceptionnelle de la formule de révision tarifaire est en cours par la Commission de régulation du secteur de l’électricité(Crse). Elle devrait être mise en application en même temps que la nouvelle grille tarifaire en août 2008. En fonction de cette révision exceptionnelle et de la valeur du RMA à la Senelec, le scénario 2 évoqué plus haut pourrait être réactualisé et permettre d’arrêter les besoins finaux de recapitalisation, de compensation et d’ajustement tarifaires définitifs.

Il est rappelé que l’actuelle grille tarifaire de la Senelec a relevé un certain nombre d’insuffisances et cela a conduit à une étude tarifaire réalisée en 2005, dont les conclusions ont été rendues en fin août 2007. Celles-ci ont abouti à la nécessité d’une nouvelle grille tarifaire visant à la préservation des clients à faibles revenus, à l’incitation aux économies d’énergie et à la maîtrise de la demande d’électricité. L’objectif est, selon le memorandum, de la « mettre en parallèle avec l’augmentation du tarif moyen de manière à minimiser l’impact sur les foyers à faibles revenus ».

Tout cela est à mettre en adéquation avec un plan de réduction des coûts de la Senelec qui devrait permettre à l’entreprise des gains de l’ordre de 12 milliards de FCfa environ, pour un investissement minimum. Les bailleurs dont la mission en question aurait particulièrement relevé le travail de concertation entre toutes les parties qui aurait prévalu tout au long de ce processus, auraient démarré une réflexion avec Senelec de manière à définir un certain nombre d’indicateurs de suivi des résultats de ce plan de réduction des coûts de Senelec.


Source : un article de Moustapha THIANDOUM publié le mercredi 11 juin 2008 par Sudonline

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Angola : approbation de la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Kunge

Le conseil des ministres a approuvé, le mercredi 28 mai 2008 à Luanda, le contrat sur la réhabilitation du barrage hydroélectrique de Kunje, situé sur la rivière Kunje, à quelque 9 kilomètres, au nord de la municipalité de Camacupa, dans la province de Bié (centre).

Présidée par le Chef de l`État angolais, M. José Eduardo dos Santos, la 5ème réunion ordinaire de l’organe collégial du gouvernement a analysé le projet de résolution homologuant le processus d’acquisition de la totalité des actions détenues par le groupe Total dans « FINA Pétrole » d’Angola, en faveur de la Sonangol-EP, et autorisé le ministre des Finances à élaborer les mécanismes de régularisation.


Source : un article publié sur le site de Angola Press le 28 mai 2008.

René Massé

Maroc : Conférence des soumissionnaires pour la réalisation du parc éolien de Tarfaya

Le Palais des congrès à Laâyoune a abrité le 19 mars 2008 la première conférence des seize groupements soumissionnaires, préqualifiés pour la réalisation d’un parc éolien près de la ville de Tarfaya.

Organisée par l’Office national de l’électricité (ONE), cette conférence s’est déroulée en présence d’investisseurs et professionnels de l’éolien, locaux, nationaux et étrangers. Ce projet marque la volonté du Gouvernement de porter à horizon 2012 à 20% la part de production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

Un programme de valorisation des énergies renouvelables

Ce projet renforcera la capacité de production d’électricité à partir des énergies renouvelables déjà en service, et qui comprend en particulier le parc éolien Abdelkhalek Torrès qui produit chaque année 200 millions de kWh, le parc éolien d’Amogdoul (60 MW) à Essaouira, le parc éolien de Tanger (140 MW), le complexe hydroélectrique de Tanafnit – El Borj (40 MW), la centrale thermo-solaire de Aïn Beni Mathar (470 MW), des turbines à gaz et groupes Ddiesel (400 MW), le parc éolien de Touahar, le programme Chourouk pour l’énergie solaire, les stations de transfert d’énergie par pompage de Abdelmoumen et de Tilougguit, et de nombreuses micro-centrales hydrauliques.

D’autres projets en énergies renouvelables inscrits dans le cadre de l’initiative baptisée « Initiative 1 000 MW éolien » ont été également lancés. Cette initiative consiste à développer une capacité éolienne de 1.000 MW d’ici 2012 dans l’objectif de renforcer la capacité de production de l’ONE tout en valorisant le potentiel éolien dont dispose le Maroc.

Le projet éolien à Tarfaya

M. Driss Ourraoui, directeur Environnement et Energies Renouvelables à l’ONE, a présenté le projet de construction du parc éolien à Tarfaya, qui fait partie des 14 sites répertoriés dans le cadre du projet de 1.000 MW.

Situé à 2 km au sud de la ville de Tarfaya, le parc éolien sera doté d’une puissance de 200 MW extensible à 300 MW. Sa mise en service est prévue pour 2010.

Le parc éolien de Tarfaya comprendra plusieurs installations, dont des aérogénérateurs d’une puissance nominale unitaire supérieure ou égale à 1.300 kW, munis de rotors à 3 pâles à axe horizontal, des mâts supports des aérogénérateurs, de type tubulaire, des appareils de contrôle, de commande, de mesure et de protection, des postes BT/MT des éoliennes, un poste élévateur en 225kV de raccordement au réseau national interconnecté, une installation météorologique, des pistes de desserte des aérogénérateurs internes au parc.

Cette rencontre a été marquée par une série d’interventions sur le cadre juridique régissant le domaine de développement des énergies éoliennes au Maroc et les perspectives de développement de ces énergies et leur impact sur le renforcement de la production électrique nationale et sur l’environnement.


Source : un article de M. Abdallah Darkaoui, publié le 20 mars 2008 sur le site du quotidien marocain Le Matin

René Massé

Zambie : une centrale hydroélectrique construite par les Chinois

L’entreprise chinoise Syno-Hydro Corporation of China a signé mardi 20 novembre 2007 un accord de 243 millions de dollars pour construire une nouvelle centrale hydroélectrique en Zambie.

Cette entreprise va construire la centrale de Kariba sur le fleuve Zambèze, à environ 225 km au sud de Lusaka, a déclaré M. Rodnie Sisala, directeur de la compagnie d’électricité zambienne (Zesco).

M. Rodnie Sisala a précisé que ce projet visait à compléter une centrale existante. « Ce sera une unité de 350 mégawatts de capacité. La construction débutera au début de l’année 2008 ».

Le projet sera essentiellement financé par un prêt de la Banque chinoise d’import-export à hauteur de 85%, le reste étant assuré par d’autres sources de financement non précisées.

Le ministre de l’Energie, M. Kenneth Konga, a estimé que ce projet représentait un progrès significatif pour la production d’énergie en Zambie, confrontée ces derniers mois à d’inhabituelles pannes de courant. « Tenant compte de la croissance rapide de la demande en électricité et du déficit anticipé, le pays se hâte de générer de nouvelles sources de production », a-t-il déclaré.


Source : article diffusé le 20 novembre 2007 sur le site de Romandie News.

René Massé