Angola : signature d’une convention entre l’ENE et l’ONE (Maroc) pour l’électrification rurale et le développement des réseaux de transport et de la production

L’Office national d’électricité marocaine (ONE) et l’Entreprise nationale d’électricité angolaise (ENE) ont signé à la mi-obctobre 2008 au siège de l’ENE en Angola, une convention générale de coopération. Cette convention fixe un cadre légal de coopération : des réunions élaboreront prochainement des contrats plus précis.

L’ONE (Office national d’électricité) continue son expansion en Afrique. Après le Sénégal, la Mauritanie, la Sierra Leone, le Mali… c’est à présent en Angola que l’Office va proposer son expertise dans le domaine électrique.

« La convention concerne des domaines de coopération pratique. Les deux projets prioritaires sont l’électrification rurale et le schéma directeur des réseaux du transport et de la production », indique Abdellatif Bardach, responsable de la direction à l’international de l’ONE. L’ONE a aussi profité de l’occasion pour présenter au top management de l’ENE sa stratégie de promotion des énergies renouvelables (programme éolien, offre Energipro, programme Chourouk…).

Cette visite, selon le responsable, vient renforcer la volonté de l’Office d’affirmer sa position d’acteur de référence à l’échelle africaine et régionale.

l’Office a développé de nombreux partenariats avec plusieurs pays africains :

  • Au Sénégal, il s’agit de projets d’électrification rurale ainsi que des services de consulting pour la supervision des travaux.
  • Au Tchad, c’est la supervision des travaux de réhabilitation du réseau de distribution, l’appui et le conseil.
  • Au Ghana, les accords portent sur le transfert de savoir-faire dans les domaines de la production, transport et distribution.
  • En Mauritanie, l’Office a réalisé une mission d’appui à la société d’électricité pour remédier à la situation électrique précaire de la ville de Nouadhibou.
  • Pour la Libye, l’Office a présenté des offres techniques et commerciales pour la réalisation d’un parc éolien d’une puissance de 60MW ainsi que la maintenance des infrastructures de réseaux Très Haute Tension.
  • D’autres projets sont en cours de développement au Cap-Vert, au Kenya, aux Iles Comores et au Cameroun.
  • L’Office a des vues à présent sur l’Afrique du Sud.


Source : un article de Jihane Kabbaj diffusé sur le site de L’Economiste.

René Massé

Madagascar : début des travaux d’extension de la centrale hydro-électrique d’Andekaleka

La centrale hydro-électrique d’Andekaleka sera équipée d’un troisième groupe électrogène de 34 MW. Les travaux assurés par une société chinoise ont commencé depuis le 15 octobre 2008.

Le coût total s’élève à 24 millions d’euros. Il est financé par la Banque arabe de développement (BADEA) ainsi que le Fonds koweitien. La société chinoise Syno-Hydro est le maître d’œuvre des travaux. Selon Bernhard Romahn, directeur général de la Jirama, c’est l’une des plus importantes sociétés d’ingenierie en Chine avec près de 100 000 employés.

La Jirama entame un important chantier. Elle vient de lancer les travaux d’extension et de dragage du bassin de stockage
d’eau d’Andekaleka : la plus grande centrale hydroéléctrique du pays sera équipée d’un troisième groupe d’une puissance de 34MW pour renforcer les deux autres qui fonctionnent actuellement, ayant chacune une capacité de 29MW. Ce qui portera à 92 MW la puissance totale installée dans cette infrastructure.

« Ce troisième groupe devra entrer en fonction en décembre 2010. Mais pour effectuer les travaux, la centrale devra être arrêtée temporairement durant deux à trois semaines en 2009 », explique Bernhard Romahn, directeur général de la Jirama.

Un autre projet d’installation d’un quatrième groupe de 34MW est également sur route. Il sera financé par la Banque européenne d’investissement (BEI) jusqu’à hauteur de 22 millions d’euros.
« L’accord de principe pour le financement est déjà obtenu. Les dossiers devront être bouclés et ce quatrième groupe devra entrer en fonction vers le mois de mars 2011 » précise le directeur général de la Jirama.

Andekaleka est située sur le versant est de Madagascar, à environ 160 kilomètres de la capitale. Elle fournit près de 30% de l’énergie qui alimente le réseau interconnecté d’Antananarivo. Implantée en pleine zone montagneuse, l’ensablement du bassin d’alimentation en eau des turbines causé par l’érosion constitue le principal problème d’Andekaleka, d’où la nécessité d’un dragage. L’étiage durant la saison sèche constitue également un important problème que les techniciens devront résoudre et l’installation de groupes supplémentaires n’est pas pour arranger les choses.


Source : un article de Mahefa Rakotomalala en date du 23 octobre 2008, diffusé sur le site de L’Express de Madagascar.

René Massé

Afrique : l’USAID lance un programme d’appui au montage de projets d’électricité

L’USAID débloque 25 millions de dollars US pour faciliter le montage financier de projets d’électricité dans la zone sub-saharienne.

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé début octobre 2008 la mise en place d’un programme d’infrastructures pour l’Afrique : « Africa Infrastructure Program » (AIP). Par le biais de ce programme, l’USAID consacrera plus de 25 millions de dollars US afin de mettre à disposition des gouvernements africains des experts en transaction financière de projet. L’objectif est de faciliter le montage financier des projets d’électricité commercialement et financièrement viables implantés en Afrique sub-saharienne.

En fournissant de l’expertise financière, juridique, technique et environnementale en appui aux négociations contractuelles sur des projets ciblés, l’AIP entend mobiliser plus de 1 milliard de dollars de nouveaux investissements en l’Afrique sub-saharienne dans les deux prochaines années.


Source : le site de l’US Department Treasury (en anglais).

René Massé, Xavier Dufail

Électricité rurale : la question du facteur de charge

Le facteur de charge des systèmes électriques est souvent très faible, et contribue au renchérissement de l’énergie électrique : ce n’est pas une fatalité. Cet article présente des partenariats innovants entre les sociétés d’électricité et les grandes marques d’équipement électrique

« La question du facteur de charge »

Michel Matly

12 pages

Février 2008

Dans les approches actuelles de l’électrification, le très faible facteur de charge des systèmes est trop souvent considéré comme une fatalité, liée à la pauvreté de la nouvelle clientèle. Ce faible taux de charge, dû à la concentration de la demande sur quelques usages domestiques de base (éclairage, surtout) est pourtant un des principaux facteurs de la cherté de l’énergie électrique.

En menant une politique systématique en ce domaine, il est possible d’encourager
avec succès les usages de l’électricité et en conséquence de réduire sensiblement les coûts de l’énergie, réaliser une électrification beaucoup plus rentable et plus fertile en services pour les usagers.

René Massé, Xavier Dufail

Burundi : cadre de gestion environnementale et sociale pour un projet multisectoriel

Le présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) a été établi pour le Projet Multisectoriel Infrastructures Eau et Énergie que l’État du Burundi se propose de mettre en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale

« Cadre de Gestion Environnementale et Sociale – Projet Multisectoriel Infrastructures Eau et Énergie »

Régie de Production et de Distribution de l’Eau et de l’Electricité du Burundi

Émile Emerusenge (consultant)

106 pages

décembre 2007

Le CGES a pour but d’offrir des directives visant à assurer que la sélection, l’évaluation et l’approbation des sous-projets et leur mise en œuvre seront conformes tant aux politiques, lois et réglementations environnementales du Burundi qu’aux politiques de sauvegarde de l’environnement de la Banque mondiale.

L’objectif général du projet est d’améliorer la durabilité de l’accès et l’approvisionnement aux services de l’eau et de l’électricité et ce en assistant la REGIDESO (Régie de Production et de Distribution de l’Eau et de l’Électricité) à restaurer la viabilité, la continuité et la qualité du service malgré l’augmentation de la demande résultant de l’accroissement de la population et des agents économiques.

Le cadre de gestion environnementale et Sociale (CGES) devra permettre d’évaluer, de façon large et prospective, pour chaque composante, les impacts environnementaux et sociaux des activités futures, et de prévoir une grille d’évaluation des projets ainsi que des mesures d’atténuation et de compensation.


Source : Banque Mondiale.

René Massé, Xavier Dufail

Burkina Faso : projet d’accès à l’énergie

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 26 juillet 2007 le financement d’un projet d’accès à l’énergie d’un montant de 38,8 millions de dollars EU.

CONDITIONS

Différé d’amortissement : 10 ans

Échéance : 40 ans

DESCRIPTION DU PROJET

Ce projet vise à renforcer l’accès aux services d’électricité et à en améliorer le niveau de qualité. Il consistera spécifiquement à financer :

  • A financer la réhabilitation, l’extension et la densification du réseau dans les zones urbaines et périurbaines,
  • A élargir l’accès aux services d’électricité dans les zones rurales, périurbaines et isolées, et
  • A mettre en œuvre des campagnes de communication pour promouvoir l’utilisation rationnelle de l’énergie.

Il financera en outre un processus de gestion durable de l’approvisionnement en bois de feu au sein des communautés, des initiatives de substitution de combustibles et des campagnes de formation et de sensibilisation correspondantes.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Christopher Walsh par téléphone (202-473-4594) ou par courrier électronique (cwalsh@worldbank.org).


Source : Banque Mondiale.

René Massé, Xavier Dufail

Éthiopie : projet d’expansion de l’accès à l’électricité en milieu rural

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 3 juillet 2007 le financement d’un projet d’expansion de l’accès à l’électricité en milieu rural (Phase II) d’un montant de 130 millions de dollars EU.

CONDITIONS

Différé d’amortissement : 10 ans

Échéance : 40 ans

DESCRIPTION DU PROJET

Visant à donner à 295 villes et villages accès à l’électricité (en réseau, mini-réseau ou hors réseau) et à fournir des services tels que l’éclairage pour les écoles et cliniques, ce projet profitera à quelque 1,8 million de personnes au total. En approvisionnant les communautés rurales en électricité dans des conditions fiables et à un coût abordable, il aura potentiellement pour effet de multiplier les possibilités d’activités génératrices de revenus, d’améliorer les soins de santé et l’éducation, et de renforcer la productivité agricole. L’amélioration de l’éclairage, notamment sur le plan environnemental, aura en outre un impact positif sur les heures d’ouverture des écoles et le temps dont disposeront les enfants pour étudier en fin de journée. Enfin, l’éclairage des voies publiques améliorera la qualité de vie et la sécurité des membres des communautés concernées.

Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter Timothy Carrington par téléphone (202-473-8133) ou par courrier électronique (tcarrington@worldbank.org).


Source : Banque Mondiale

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Togo : 13 millions US$ de la BIDC pour l’électrification rurale

Le nouveau Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, a présenté le mardi 16 septembre devant l’Assemblée nationale, son programme de politique générale. Ce programme, qui prévoit plusieurs projets d’infrastructures électriques importants, a reçu l’approbation de la majorité parlementaire.

Concernant le secteur de l’énergie électrique, il a confié que le gouvernement doit veiller à l’opérationnalisation des actions de la Compagnie d’Energie Electrique du Togo (CEET).

Pour y parvenir, le Gouvernement prévoit de réaliser plusieurs projets d’infrastructures, en particulier :

  • Un projet d’extension du réseau électrique, financé par un prêt de près de 10 milliards de francs CFA de la BOAD ;
  • Un projet de réalisation de réseaux dan les principales villes de l’intérieur du pays ;
  • Un projet d’électrification rurale, financé par un prêt de 13 millions US$ de la BIDC ;
  • De l’achat d’une centrale de 14 groupes diesel pour une puissance de 14 MW pour 7 milliards de francs CFA ;
  • De la réhabilitation de la centrale Sulzer de Lomé pour 2 milliards de francs CFA ;
  • De la signature d’un contrat d’achat/vente d’énergie électrique avec le producteur indépendant Contour Global pour une puissance de 100MW. Cette centrale sera connectée sur le réseau en 2010.

Source : un article de publié le 19 septembre 2008 sur le site de TVT Télévision Togolaise.

René Massé

L’Omvs promet l’autosuffisance énergétique du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal dans les cinq prochaines années

Les besoins énergétiques du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal sont globalement couverts à 40 %, par la production du barrage hydroélectrique de Manantali, a indiqué jeudi le Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs).

Mohamed Salem Ould Merzoug a indiqué que les trois pays ‘reçoivent de l’ouvrage de l’Omvs, situé en territoire malien, respectivement 50, 45 et 30 % de leur énergie’.

L’organisation a été particulièrement présente aux côtés de Dakar, Nouakchott et Bamako, au plus fort de la crise énergétique en 2006, le plus gros effort ayant alors été déployé en faveur du Sénégal, avec l’accord des autres pays membres.

M. Merzoug s’est montré plus optimiste encore, en annonçant qu’à l’horizon 2013, les Etats membres de l’Omvs devraient se libérer de la tyrannie de l’énergie fossile, grâce aux ouvrages à buts multiples, dont certains viendront renforcer Manantali. Il s’agit des barrages dits de seconde génération (Felou et Gouina), dont le financement est bouclé et la construction à achever à l’échéance 2012.

Des ouvrages à usages multiples sont également prévus sur les sites de Balassa, Boureya et Koukoutamba (Guinée) et Gourbassi (Mali). Dans un délai maximum de 10 ans, projette l’Omvs, la demande supplémentaire dans les quatre pays (la Guinée a rejoint les trois premiers depuis 2006) devrait atteindre 1 200 Mw.

L’incertitude qui marque l’évolution des cours du brut et la vétusté des infrastructures de production fonctionnant au fuel, rendent urgent de recourir à des sources alternatives, d’où l’importance de l’énergie hydroélectrique. Celle-ci a l’avantage d’être bon marché et plus accessible pour les Etats de l’Omvs, dont seule la Mauritanie peut se considérer comme productrice de pétrole en l’état actuel des découvertes.

Arrivé à la tête de l’Omvs en 2002, Mohamed Salem Ould Merzoug a entamé depuis 2006, un nouveau mandat de quatre ans.


Source : un article publié par Rewni sur son site

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Mali : l’aménagement du barrage de Taoussa à Gao mobilise les bailleurs

Le financement du Projet d’aménagement du barrage de Taoussa est à l’étude. Le Mali compte sur ses partenaires financiers, et en particulier sur le Fonds Saoudien, la BID, l’OPEP et la Banque Mondiale, pour financer les 97 milliards de F CFA requis.

Ce projet permettrait l’aménagement de 139 000 hectares de terre, la construction de routes, et, sur le plan énergétique, la production de 25 Mgw d’énergie électrique pour alimenter la région de Gao. A long terme, il produira 118 Gwh/an d’énergie hydroélectrique, soit 87% des 135 Gwh de la demande totale d’énergie dans la zone du projet. Il ferait de la région de Gao un pôle de développement du Mali.

Les bailleurs de fonds potentiels étudient la faisabilité du projet. Le coût du projet est estimé à 216 millions d’Euros aux conditions économiques de 2007. Actuellement, les principaux bailleurs intéressés sont :

  • La BID, qui envisage de contribuer à hauteur de 50 milliards de dollars ;
  • L’OPEP, 8 milliards de dollars ;
  • La BADEA, 10 milliards de dollars ;
  • La BOAD, 8 milliards de dollars ;
  • La BIDC, 7,5 milliards de dollars ;
  • La Banque Mondiale, 25 milliards de dollars ;
  • Le Fonds Abou Dabhi, 20 milliards de dollars ;
  • Après la visite des représentants du Fonds Koweitien, ce dernier pourrait apporter 21, 5 millions de dollars ;
  • Une délégation saoudienne a visité les régions de Tombouctou et Gao du 14 au 23 juillet 2008. Au terme de la visite, les représentants saoudiens et l’Autorité pour l’aménagement de Taoussa
    ont élaboré et signé une aide-mémoire qui prévoit que le Fonds Saoudien pourrait s’engager à hauteur de 13,5 millions de dollars.

L’ouvrage permettra, à court terme, de rétablir l’autosuffisance alimentaire de la Boucle du Niger à travers la relance et l’extension de la production agricole grâce à une plus grande maîtrise du niveau de crue du fleuve et des conditions d’inondation. Il assurera la continuité
du transport entre Tombouctou et Gao par une jonction fluviale Tombouctou-Taoussa associé à la future route Taoussa – Gao.

Le programme de développement pour les six premières années du projet inclut la construction du barrage et de ses ouvrages annexes (écluse, centrale électrique de 25 MW et lignes électriques), d’une route d’accès au site de Taoussa ainsi que d’une première tranche de 3 500 ha de périmètres irrigués.

Les ouvrages annexes du barrage sont, entre autres, une digue en enrochement, une route d’accès au site du barrage, une centrale hydroélectrique de 25 MW de puissance installée, une ligne électrique aérienne haute tension de 90 KV et de 120 km.


Source : d’après un article de M. Abdoul Karim Kone publié le 25 Juillet 2008 dans L’indépendant à Bamako et diffusé dans la « Revue de presse Accès à l’énergie- Réduction de la pauvreté » de la CEDEAO – UEMOA du 28 juillet au 1er août 2008.

René Massé