Maroc : l’Union européenne soutient la réforme du secteur énergétique

L’Union européenne a octroyé lundi 12 janvier 2009 au Maroc un don de 76,66 millions d’euros destiné au financement du programme d’appui à la réforme de son secteur énergétique.

Cette convention de financement, dont la cérémonie de signature a été présidée à Rabat par la ministre marocaine de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Mme Amina Benkhadra, constitue une première expérience de partenariat entre l’Union européenne et un pays de la rive sud de la Méditerranée dans le secteur énergétique.

En permettant une meilleure intégration des marchés énergétiques marocains à ceux de l’Union européenne, cette convention devrait permettre la mise en œuvre d’instruments de renforcement de capacités institutionnelles, un appui budgétaire et un soutien financier de projets spécifiques.

Le programme financé porte notamment sur le renforcement de la sécurité et de la sûreté de l’approvisionnement énergétique, la diversification des formes et des sources d’énergie, le développement des énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie par des mesures d’efficacité énergétique, ainsi que l’amélioration du suivi et de l’évaluation des politiques énergétiques.


Source : un article diffusé le 13 janvier 2009 sur le site Les nouvelles à travers la Chine et le monde.

René Massé

Chine : PlaNet Finance soutient un projet de microcrédit pour des biodigesteurs familiaux

PlaNet Finance soutient dans le comté Chinois de Tongwei un programme de microcrédit visant à l’installation de systèmes individuels de production de biogaz.

Pour tenter de réduire le temps et l’argent que les habitants de cette province consacrent chaque année à la recherche de combustibles pour manger, se chauffer ou s’éclairer, le gouvernement Chinois mise sur le Biogaz, un gaz produit à partir de biomasse et donc complètement naturel.

Il a ainsi lancé un programme de subvention pour l’installation de « digesteurs » individuels. Ces équipements permettent aux familles de générer du gaz à partir de déchets organiques végétaux ou animaux. Ce gaz est ensuite utilisé pour la préparation des repas tandis que les déchets restant servent de fertilisant.

La subvention ainsi accordée permet de financer près de la moitié d’une installation, mais le prix restant à payer par les familles représente encore près de 2 ans de leurs revenus ! C’est pourquoi Planet Finance a mis à leur disposition des modes de financement par microcrédits, dont les remboursements s’échelonnent entre 6 et 12 mois à des taux de 6% à 8%. Ces financements s’accompagnent de divers programmes de formation et de sensibilisation sur le respect de l’environnement.

A ce jour, le projet a permis l’installation de 235 digesteurs et ce chiffre devrait continuer à augmenter en 2009. Mais PlaNet Finance est désormais à la recherche de nouveaux financements pour étendre cette opération aux villages les plus reculés de la province. A bon entendeur…


Source : reprise d’un article diffusé sur le site de PlaNet Finance.

René Massé

Cameroun : subvention de l’Etat et transition énergétique en milieu rural

L’objectif du présent chapitre de la thèse est d’évaluer l’impact de l’octroi d’une subvention publique sur la transition énergétique en milieu rural. Cette transition énergétique se manifeste dans la plupart des pays, par un renforcement au moins pour la cuisson, du modèle dual urbain/rural : la biomasse en milieu rural, le bois et le gaz ou le kérosène en milieu urbain. Cette évaluation repose sur l’hypothèse selon laquelle la subvention accroît les chances des ménages d’avoir accès à l’électricité et/ou au gaz domestique.

Trois principales conditions d’utilisation du gaz domestique ont été définies : la baisse de son coût, l’augmentation du revenu du ménage et la disponibilité de cette source d’énergie. Pour l’électricité l’analyse sera faite à travers le revenu du ménage, la disposition à payer l’électricité et la part du revenu pouvant être allouée à cette source. Ces deux derniers éléments permettent d’apprécier l’importance accordée à l’utilisation de l’électricité par les ménages.

La relation subvention et transition énergétique sera analysée à partir d’un modèle Logit, suivant les décompositions géographique et économique. La première permettra d’apprécier l’impact de la province de résidence et du revenu du ménage, sur leurs chances d’avoir accès au gaz domestique ou à l’électricité. La seconde conduira à estimer l’impact du niveau de vie, du type de logement, du niveau d’instruction et de la situation d’activité, sur les chances de ces ménages d’avoir accès à ces deux sources d’énergie.

« Subvention de l’Etat et transition énergétique en milieu rural au Cameroun »

Chapitre de la Thèse de Doctorat de M. Maxime Kamdem Kamdem, Doctorant en Économie à l’Université de Yaoundé II, Cameroun, Janvier 2009,36 pages.


Contact :
M. Maxime Kamdem Kamdem

Courriel : kamdem_maxime@yahoo.fr

Site Internet : http://kamdem.blogspot.fr/

Maxime Kamdem Kamdem, René Massé

Haïti : la BID finance la réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique de l’Electricité d’Haïti

La Banque interaméricaine de développement (BID) a approuvé le 2 décembre dernier un don de 12.5 millions de dollars pour soutenir la réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique de l’Electricité d’Haïti (EDH) et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement d’énergie renouvelable pour Port-au-Prince.

« On attend que la réhabilitation de la CHP permette à Haïti d’augmenter la génération d’énergie renouvelable à bas prix et de réduire les dépenses d’importation de carburant fossile, qui produisent des gaz à effet de serre », précisent les responsables de la BID.

La centrale hydroélectrique de Péligre, en service depuis 1971, possède trois turbines avec une capacité de production totale de 54 mégawatts. Mais, la CHP ne produit aujourd’hui que la moitié environ de ce potentiel, en raison de la diminution du volume d’eau dans le barrage liée à la sédimentation et de la dégradation de ses équipements électromécaniques.

« Les ressources de la BID financeront les investissements pour la première étape du programme de réhabilitation, dont les coûts totaux ont été estimés à environ 40 millions de dollars », précise le communiqué de la BID faisant remarquer que les deux étapes suivantes pourront être couvertes par le Fond pour le Développement International de l’Organisation de Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et une autre donation de la BID.

Au cours des trois étapes les 3 turbines de génération, les équipements électriques communs et la ligne de transmission qui relie la centrale à Port-au-Prince seront réhabilités.

Le programme s’échelonnera sur une période de 5 ans et sera placé sous la responsabilité du Ministère de Travaux Publiques et de l’EDH.


Source : un article diffusé le samedi, 6 décembre 2008, sur le site de Metropole Haïti.

René Massé

Efficacité énergétique et microfinance au Maroc : quels modèles financiers mettre en place et comment impliquer les institutions de microcrédit pour contribuer à la promotion de la maîtrise de l’énergie ?

Ce document est la synthèse de l’étude sur les opportunités de la microfinance dans le secteur marocain de l’efficacité énergétique.

« Étude microfinance et énergie : comment concilier efficacité énergétique et microfinance au Maroc ? »

PlaNet Finance et GERES

76 pages

novembre 2008

Réalisée par PlaNet Finance et le GERES à partir de différentes analyses et consultations des principales parties prenantes menées dans un atelier de travail a Rabat le 10 Juillet 2008, cette étude avait pour objectifs :

- Identifier les besoins et les domaines d’activités potentielles au niveau de la maitrise de l’énergie, ainsi que les enjeux économiques et sociaux au niveau urbain et rural ;

- Identifier à travers 9 produits cibles les contraintes et les opportunités de marché pour les institutions de microcrédit (AMC) ;
- Analyser les modalités de financement possible en identifiant les outils existants et les adaptations possibles ;

- D’une manière générale, répondre à la question : comment concilier accès au financement, développement social, développement économique et respect de l’environnement ?

Cette étude a permis de révéler de fortes opportunités pour le secteur de la microfinance dans le financement de produits de meilleure qualité énergétique. Les contraintes économiques sont relativement peu nombreuses, car les retours sur investissement peuvent être rapides ; ils pourraient être encore plus rapides avec la mise en place de modèles de financement adaptés.

Contacts directs avec les experts :

Pascale Geslain (PlaNet Finance France – pgeslain@planetfinance.org)

Marine Pointillart (PlaNet Finance Maroc – mpointillart@planetfinance.org)

Mathieu Ruillet (GERES support France – m.ruillet@geres.eu)

Aymar Bourgy (GERES Maroc – mned_nord_maroc@yahoo.fr)

René Massé, Xavier Dufail

Bangladesh : une politique pour la promotion des énergies renouvelables

Pour la première fois, le Bangladesh se dote d’une politique en faveur des énergies renouvelables. Elle se focalise sur la production de l’électricité et propose des mesures incitatives pour mobiliser le secteur privé.

Le gouvernement du Bangladesh a approuvé le 3 décembre 2008 sa première politique sur les énergies renouvelables.

Cette Politique de promotion des énergies renouvelables, incluant l’énergie solaire, éolienne, la biomasse, le biogaz et l’énergie hydroélectrique, prévoit :

  • La création d’une institution indépendante, chargée du développement du secteur de l’énergie ;
  • La mobilisation de financements gouvernementaux ;
  • Des mesures fiscales préférentielles pour attirer des financements privés.

Actuellement, les énergies renouvelables assurent moins de 1% de la production totale de l’électricité du pays qui représente environ 3.500MW (alors que les besoins estimés sont estimés à plus de 5.000MW). L’objectif de la nouvelle politique est d’assurer 5% et 10% de la demande en électricité respectivement d’ici 2015 et 2020 à partir de l’utilisation des énergies renouvelables.


Source : un article diffusé le 3 décembre 2008 sur le site de Xinhua

René Massé

Mali : la BID va dépenser 3,2 milliards de FCFA pour électrifier 7 villes

La Banque Islamique de Développement (BID) va financer, pour un montant de 3,2 milliards de FCFA (4,8 millions d’euros), l’électrification de 7 villes du Mali, dans les domaines de l’éclairage public, de l’extension des réseaux, et du renforcement des capacités de production d’électricité.

Le lancement officiel de ce projet d’électrification a eu lieu le 28 novembre 2008 à Douentza. Ce projet d’éclairage public, d’extension de réseaux et de renforcement des capacités de production d’électricité concerne les villes de Djenné, Bandiagara, Kati, Niono, Yanfolila, Goundam et Douentza.

Ce projet d’électrification, qui va durer 4 mois, porte sur la réalisation de 95 kilomètres de réseaux électriques et sur l’installation de 1 735 lampadaires, repartis entre Kati (20 km et 360 lampadaires), Yanfolila (15 km et 275 lampadaires), Niono (19 km et 350 lampadaires), Bandiagara (15 km et 270 lampadaires), Djénné (13 km et 240 lampadaires), Douentza (13 km et 240 lampadaires) et Goundam (13 km et 260 lampadaires).

En sus de ces réalisations, trois groupes thermiques diesel de 400 kW chacun seront achetés et installés pour renforcer les moyens de production énergétique dans les villes de Niono, Douentza et Bandiagara.


Source : un article de l’Essor du 2 décembre 2008.

René Massé, Xavier Dufail

Egypte : signature d’un mémorandum d’entente avec l’Union européenne pour renforcer la coopération énergétique

La Commission européenne et la République arabe d’Égypte ont signé le 2 décembre 2008 un mémorandum d’entente pour renforcer la coopération énergétique dans les domaines des réformes du marché de l’énergie et la convergence du marché énergétique égyptien par rapport à celui de l’UE, de la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, du développement des réseaux énergétiques ainsi que de la coopération technologique et industrielle.

Le mémorandum a été signé par Mme Benita Ferrero-Waldner, commissaire chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, et par Andris Piebalgs, commissaire chargé de l’énergie, d’une part, et par Ahmed Aboul Gheit, ministre des affaires étrangères d’Égypte, d’autre part.

L’Égypte est le sixième fournisseur de gaz naturel de l’UE et c’est un pays de transit clé entre le Moyen Orient, l’Afrique et l’UE. Aussi l’UE et l’Egypte partagent-ils les mêmes préoccupations et perspectives dans le domaine de l’énergie : diversification et sécurité de l’approvisionnement énergétique, transports et marché, réformes du marché, développement et modernisation de l’infrastructure énergétique, amélioration de l’efficacité énergétique et sources d’énergies renouvelables. « L’engagement de l’Égypte par rapport aux réformes énergétiques est crucial pour la création d’un marché énergétique euroméditerranéen. »

Le mémorandum d’entente assigne cinq priorités à la coopération :

  • Développement d’une stratégie énergétique globale pour l’Égypte, y compris un renforcement des capacités institutionnelles et une réforme du marché de l’énergie ;
  • Etablissement d’un programme de travail pour une convergence graduelle des marchés énergétiques de l’Égypte par rapport à ceux de l’UE ;
  • Elaboration d’une politique globale et de projets pertinents dans le domaine de la gestion de la demande énergétique, de l’efficacité énergétique et des sources d’énergies renouvelables ;
  • Développement des réseaux énergétiques pour améliorer la sécurité énergétique dans l’UE et en Égypte ; et
  • Renforcement de la coopération technologique, scientifique et industrielle.

L’Égypte est un important producteur de pétrole et un fournisseur émergent de gaz dans la région méditerranéenne. Dans ce contexte, les commissaires Ferrero Waldner et Piebalgs ont encouragé l’achèvement du gazoduc arabe lors de la réunion des ministres de l’énergie qui a eu lieu le 5 mai 2008 à Bruxelles. Ce gazoduc, qui est soutenu par l’intermédiaire du Centre euroarabe du marché du gaz, pourrait transporter le gaz naturel égyptien et éventuellement iraquien vers les pays européens.

L’Égypte joue aussi un rôle important dans les exportations de gaz naturel liquide et le transport international de pétrole via le canal de Suez et elle participe actuellement au développement de réseaux de gaz et d’électricité régionaux. L’Égypte dispose d’un potentiel considérable pour le développement de sources d’énergies renouvelables, particulièrement l’énergie éolienne et solaire, et elle participe activement à la coopération énergétique UE Méditerranée.


Pour plus d’informations sur les relations bilatérales de l’UE avec l’Égypte, voir cette page du site de l’Union européenne (en anglais).

René Massé

La BAD investit 30 millions de US dollars dans le Fonds africain d’infrastructure énergétique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver le 19 novembre 2008 à Tunis, la proposition d’une participation de 30 millions de dollars américains dans le Fonds africain d’infrastructure énergétique (AIEF).

Le Fonds, basé à Maurice, investira dans les régions d’énergie et d’infrastructure énergétique en ciblant essentiellement l’Afrique subsaharienne. Il est unique et sera le premier dédié à l’électricité et à l’énergie en Afrique.

Pour la BAD, l’AEIF sera le premier investissement dans un fonds ciblant exclusivement l’infrastructure énergétique – un secteur clé qui est aligné avec les stratégies de développement d’infrastructure et de développement du secteur privé de la Banque. Les prises de participation effectuées par la Banque servent d’éléments catalyseurs pour encourager d’autres institutions de financement du développement à participer aux opérations de cofinancement.

L’AIEF vise à mobiliser 500 millions de dollars d’ici à 2015, et l’ADB prévoit que les investissements prévus au portefeuille se traduiront par l’accroissement de la capacité de production d’environ 530 MW et l’augmentation de la consommation d’énergie, qui pourrait ainsi passer à 620 GWH par an. Le Fonds jouera un rôle de catalyseurs dans la promotion des projets d’infrastructure induits par le secteur privé, ce qui permettra de mobiliser environ 1 milliard de dollars, d’ici à 2015.

La mise en œuvre des initiatives du secteur de l’infrastructure énergétique induites par le secteur privé est en conformité avec les priorités nationales et régionales d’assurer une offre d’énergie économique et sûre pour la satisfaction des besoins des ménages, industriels et commerciaux. L’amélioration de l’accès à une offre plus fiable et abordable d’énergie constitue un nouveau domaine d’intervention dans tous les Documents de stratégie pays (DSP) de la Banque. L’amélioration de l’infrastructure énergétique contribuera à accroître la production industrielle et le PIB, ainsi qu’à améliorer le climat d’investissement, les moyens de subsistance et la qualité de vie des populations locales.

La réserve de projets d’AEIF affiche une viabilité commerciale élevée, ce qui augure bien de la viabilité financière à long terme. Il est attendu que les projets retenus aient un impact significatif en termes de développement. Les investissements d’AEIF contribueront à accroître l’offre d’électricité, ce qui pourrait se traduire par l’exportation d’électricité vers les pays voisins. Ceci contribuera à renforcer l’intégration régionale, qui figure aussi au nombre des interventions prioritaires de la BAD.

Pour plus d’informations :

  • Prendre contact avec Moulaye Idrissa Touore – Tél. : +216 71 10 39 63– Courriel : m.i.toure@afdb.org,
  • Visiterle site de l’ADB, plus particulièrement cette page qui est à la source de cet article.

René Massé

Sénégal : l’ASER et l’Union européenne cofinancent des projets d’électrification rurale dans le sud

La Commission européenne a accordé une subvention de 4,26 milliards de FCFA à l’ASER pour financer l’électrification rurale des villages de Kolda et Vélingara dans le sud du pays.

‘’Nous nous réjouissons de la nouvelle de la signature de la convention entre l’Union européenne et l’ASER. Cet accord de subvention vient à son heure car il va libéré des années de souffrances des populations. Elles ont réclamé l’électricité en milieu rural », a indiqué Alpha Koïta, président de la communauté rurale de Bagadadji (département de Kolda).

‘’Dans ce monde du 21éme siècle, l’électricité n’est pas un luxe, mais plutôt une nécessité. Avec ce projet d’électrification des villages de la région, c’est notre économie qui ira de l’avant grâce à l’appui et aux nombreuses initiatives du chef de l’état en faveur des populations rurales », a-t-il poursuivi.

Dans la région de Kolda, la question de l’électrification rurale avait provoqué des violences dans la communauté rurale de Mampatim. Ces affrontements avaient coûté la vie d’un jeune.


Source : un article publié sur le site de Rewmi.

Elhadji SYLLA, ASER