France : 9ème édition du Forum Eurafric-Partners en octobre 2009

« Eau et Énergie en Afrique » sera le thème de la 9ème édition du Forum Eurafric-Partners – Rencontres Européennes de Partenariat avec l’Afrique qui se tiendra du 27 au 30 octobre 2009 au Centre des Congrès de Lyon (France).

En partenariat avec HYDRO 2009 (Conférence Internationale sur les Barrages), une Conférence Ministérielle sur « Les aménagements hydroélectriques et les barrages en Afrique » aura lieu le 28 octobre 2009.

Organisée par l’Agence de Développement des Entreprises en Afrique (ADEA) avec le soutien de la Commission européenne, la région Rhône-Alpes, le Grand Lyon, la CCI de Lyon, cette 8ème édition réunira experts et principaux bailleurs de fonds internationaux, décideurs politiques et économiques, entreprises autour de la problématique de l’Eau et de l’Énergie, deux secteurs jugés prioritaires en Afrique.

Cette édition européenne associera des PME/PMI de plusieurs pays européens (Allemagne, Belgique, Italie, Espagne, France).

L’objectif des rencontres de Partenariat avec l’Afrique sera promouvoir le partenariat entre l’EU et l’Afrique dans les secteurs de l’eau et l’Energie, d’améliorer la compétitivité des entreprises africaines et de réduire la pauvreté en Afrique.

Le Forum s’adresse aux PME & PMI européennes et africaines spécialisées dans la fabrication d’équipements et la sous-traitance industrielle, aux grandes entreprises publiques et privées, ainsi qu’aux décideurs politiques, aux institutions et partenaires financiers, aux associations professionnelles et aux organismes de promotion des investissements.

Financements, Transferts de technologies et Partenariat PME/PMI seront les thèmes majeurs de ces 4 journées de rencontres entre PME européennes et entreprises africaines.

Le déjeuner-débat animé par les politiques sera consacré à la Coopération UE-Afrique dans le cadre des Accords de Partenariats Economiques (APE).

Le bulletin d’inscription se trouve ici.


Source : site du Forum Eurafric-Partners.

Xavier Dufail

République Démocratique du Congo : projet de gestion des ressources forestières du parc Virunga

Le WWF a engagé un projet quinquennal de protection du parc Virunga et d’alternative de production de bois énergie, Eco Makala .

Eco Makala est un projet de conservation de la nature financé par l’Union européenne (2,5 millions d’euros) de production de bois énergie, qui a débuté en 2008. Il vise à encadrer la production du bois énergie autour du parc des Virunga dans un programme quinquennal. Ce projet veut offrir une alternative à l’exploitation illégale et non durable des forêts naturelles du parc ainsi que lutter contre la pauvreté des habitants.

Le survol du parc des Virunga, de près de 100.000 hectares, montre actuellement d’importantes trouées claires dans l’étendue verte sombre de cette aire protégée. Près de la ville de Goma, ces zones claires sont les conséquences de l’utilisation de bois énergie par les 600.000 habitants de la ville. Cette dégradation du parc des Virunga a conduit le WWF à protéger les arbres de cette forêt en initiant le projet spécifique Eco Makala dans son programme de protection environnementale autour des Virunga.

Le projet Eco Makala propose un modèle de procédure qui se veut une nouvelle façon de travailler en collant aux réalités du terrain dans le bassin d’approvisionnement de l’agglomération urbaine de Goma. Dans la partie la plus attaquée par les habitants de Goma, le projet a évalué les besoins de cette ville en bois énergie à produire sur 20.000 hectares soit une superficie de 200 km2 mais envisage actuellement l’aménagement de 4.000ha sur cinq ans.

L’alternative de production rationnelle et lucrative de bois énergie expliquée aux petits paysans

Eco Makala s’attache dès à présent à démontrer aux paysans que l’agro-foresterie peut générer de l’argent pour celui qui s’y investit. Pour arriver à ses fins, le projet va procéder à la vulgarisation des techniques de foresterie et à l’amélioration de la productivité des paysans. Dans cet engagement, le projet privilégie les petits propriétaires de terrains de plus ou moins 100 m2 pour les encadrer pendant 4 ans, le temps de maturation d’arbres à croissance rapide. Les possesseurs de petits terrains sont appelés à se regrouper en vue d’arriver aux superficies de près de 100 m2. Au cours de cette année 2009, des parcelles d’expérimentation sont exploitées en vue de montrer aux ruraux l’utilisation des arbres locaux et la plantation par rangée d’arbres intercalées de plants de haricots ou autres légumineuses pour l’entretien des sous bois en attendant leur maturité. Des espèces d’acacia ou d’eucalyptus sont déjà en essai sur cette terre volcanique très fertile du Nord Kivu.

Forte incitation à la vie associative des agro-forestiers en herbe

Tous ces exploitants forestiers néophytes sont regroupés dans des structures à plusieurs niveaux. La grande superstructure encadre des associations d’une dizaine d’agriculteurs dont la totalité de la superficie exploitée arrive à 800 ha. Les associations regroupent les paysans travaillant des terres de 100 m2. Des contrats types ont été élaborés liant les paysans aux associations, et des normes de qualité ont été proposées afin de les inciter à optimiser leur productivité.

Des techniques améliorées de carbonisation sont prévues pour entre autres produire 1 kg de charbon à partir de 2 kg de bois au lieu de 6 kg. Des plantules produites dans des pépinières seront fournies aux paysans. Si au début Eco Makala va suivre les paysans, par la suite cette tâche sera dévolue aux associations elles mêmes. Toujours en cette période de début des aides financières (200 dollars par hectare planté) sont octroyées aux paysans. Des notions de gestion sont dispensées à ces agriculteurs. A l’issue de cet encadrement des agro-forestiers, des réseaux de commercialisation vont être implantés pour une vente sans intermédiaires aux clients.

En parallèle à cet engagement sont menées des campagnes de sensibilisation pour l’utilisation des foyers améliorés qui consomment jusqu’à moins de 30% ou 50% de braise. Plus tard le WWF va essayer d’obtenir les crédits carbone pour les redistribuer aux paysans du lieu.


Source : article de Rombaut Kamwanga publié le 13 février 2009 sur le site de DIA (Documentation et Information pour l’Afrique).

René Massé, Xavier Dufail

Revue n°5 de l’ADEA : énergie et pauvreté

La revue de l’ADEA (Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique) est un vecteur promotionnel d’idées, d’initiatives et de projets. A travers elle, l’Association souhaite jouer le rôle de facilitateur et d’intermédiaire entre le monde associatif, très actif dans les domaines concernés, mais sans moyens et travaillant trop souvent en ordre dispersé, et le monde industriel des grands groupes pétroliers et des sociétés d’électricité et des énergies renouvelables.

« La revue de l’ADEA – numéro 5 »

Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique, mai 2008, 17 pages

RDC : signature d’un protocole d’accord pour la construction du barrage hydroélectrique de Zongo II

Un protocole d’accord pour la construction d’un nouveau barrage hydroélectrique sur la rivière Inkisi à Zongo, dans la province du Bas-Congo en République démocratique du Congo (RDC), a été signé samedi entre le gouvernement congolais, représenté par le ministre de l’Energie Laurent Muzangisa et le directeur général de la société chinoise SINOHYDRO en RDC, Wang Anquan.

Le coût global des travaux seront financés par le gouvernement chinois à environ 350 millions de dollars. Avec une capacité de 150 mégawatts, le Zongo II va renforcer sur ce site le premier barrage construit par la Belgique et opérationnel depuis l’époque coloniale, en vue d’augmenter la puissance et la desserte en énergie électrique de la ville de Kinshasa et de la province du Bas-Congo.

Le barrage de Zongo I avait été construit par la Belgique pour alimenter en énergie électrique la capitale de sa colonie, Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) alors que la ville n’était peuplée que d’environ 300.000 habitants.

Aujourd’hui, avec sa population qui avoisine les 7 millions d’habitants, Kinshasa a vu ses besoins en électricité augmenter considérablement. La Société nationale d’électricité (SNEL), confrontée à des difficultés conjoncturelles depuis plus d’une décennie, n’arrive plus à satisfaire les besoins tant industriels que domestiques de la ville où des quartiers entiers vivent encore dans l’obscurité, en dépit de la construction et de la mise en service, dès 1970, du grand barrage d’Inga I et II.

Ce grand ouvrage, sur lequel le pays fonde beaucoup d’espoir pour son développement, a subi des avaries qui ont réduit considérablement sa capacité de desserte et la Société nationale d’électricité est contrainte de recourir au système de fourniture par alternance pour couvrir la ville, dans un pays où le taux d’accès de la population à l’électricité est de moins de 10%.

Le début des travaux de construction qui dureront de 3 à 4 ans, est prévu pour la fin de l’année 2009.


Source : un article diffusé le 5 avril 2009 sur le site Les nouvelles à travers la Chine et le monde.

René Massé

Algérie : 750 millions de dinars consacrés à l’électrification rurale

Une enveloppe de 750 millions de dinars (environ 7,75 millions d’euros) a été consacrée à la réalisation d’un réseau d’électrification rurale de 418,5 kilomètres dans la région de Tébessa.

Cette enveloppe est inscrite au titre du programme quinquennal. A lui seul, le programme des hauts plateaux a pris en charge 273 kilomètres de lignes électriques alors que 145,5 kilomètres ont été budgétisés sur la base d’une opération complémentaire.

Cette extension du réseau a ciblé environ 900 foyers dont la majorité vit dans les localités éloignées des principaux centres urbains de la wilaya. Pour l’année 2009 , le programme d’électrification rurale porte sur la réalisation de 63 kilomètres du réseau, dans les localités de Bir El-Atter, Morsot et Lemeridj. Le taux de couverture global du réseau électrique dans la région de Tébessa atteignait 97 % à fin 2008. Il était de 75 % dans les zones rurales.


Source : article de elmoudjahid.com du 1er avril 2009.

Xavier Dufail

RDC : Le complexe hydroélectrique d’Inga au cœur des enjeux énergétiques du continent africain

Article publié sur le site de la Banque mondiale le 6 avril 2009. Il décrit la situation, le potentiel, les enjeux et les programmes mis en œuvre pour exploiter ce complexe hydroélectrique : un atout pour le développement de la RDC, mais également pour celui de tous les pays voisins.

* Le complexe d’Inga en RDC a un potentiel hydroélectrique capable d’alimenter 500 millions de personnes à travers le continent africain * Mais à cause des années de négligence des infrastructures énergétiques, les coupures d’électricité sont devenues la norme plutôt que l’exception * Inga fait désormais l’objet d’une attention renouvelée à l’échelle régionale dans le cadre d’un effort visant à réduire les déficits d’énergie au sein de la SADC * La Banque mondiale contribue au financement des investissements dans le secteur de l’énergie au niveau régional, notamment par la réhabilitation de la centrale d’Inga

Le complexe d’Inga

Le complexe hydroélectrique d’Inga constitue le cœur du parc de production de l’énergie électrique de la République démocratique du Congo. Situé dans la partie Ouest du pays, à environ 300 km en aval de Kinshasa, la capitale du pays, le site d’Inga possède un potentiel hydroélectrique de 40 000 à 45 000 MW sur les 100 000 MW que possède le pays tout entier. Il est constitué de deux centrales, Inga 1 et Inga 2, de 1800 MW chacune, mises en service respectivement en 1972 et 1982. Le rêve c’est de renforcer ce potentiel par la construction d’Inga 3 et enfin du Grand Inga.

Mais le potentiel énergétique du pays est aujourd’hui en quasi-hibernation du fait des équipements mal entretenus. En effet, la Société nationale d’électricité (SNEL) ne peut plus assurer la maintenance de ses machines selon les normes. Selon les statistiques de la SNEL, seulement 5% de la population congolaise a accès à l’énergie électrique. A Kinshasa, la présence dans les ménages du courant électrique constitue l’exception, tandis que l’absence ou le délestage constitue la règle. Avec l’accroissement de la population dans la capitale et la floraison de petites unités de production, la demande devient de plus en plus forte. Pour les provinces, le déficit d’énergie électrique est plus criant. La seule province du Katanga, avec son potentiel minier, a besoin de 800 MW en plus des 1424 MW qu’elle reçoit actuellement. A eux seuls, Kinshasa et le Katanga souffrent actuellement d’un déficit de 1400 MW, alors que toute la production d’Inga est actuellement de 1750 MW !

Créer un marché commun de l’électricité dans l’espace SADC

Dans l’incapacité aujourd’hui de réhabiliter seul ce coûteux complexe, le Congo demande l’appui de la communauté internationale, plus particulièrement la collaboration des pays d’Afrique australe. En l’occurrence, la Zambie et le Zimbabwe qui bénéficient déjà de l’électricité produite à Inga, mais aussi d’autres qui se trouvent dans le besoin dont, principalement, l’Afrique du Sud.

Membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la République démocratique du Congo a également intéressé les autres partenaires à la recherche d’une solution durable à la question de l’énergie électrique. Et quatre pays membres de ce regroupement régional, particulièrement intéressés par cette offre de collaboration, l’ont rejoint pour créer le « Westcor Power Project », à travers leurs sociétés nationales en charge de la production de l’énergie électrique. Ainsi, ensemble avec la SNEL, la sud-africaine Eskom, la namibienne Nam Power, l’angolaise Empressa Nacional de Electricidade et la botswanaise Botswana Power Corporation projettent la construction d’Inga 3, une nouvelle centrale électrique de 3500 MW sur le complexe d’Inga ainsi qu’une ligne de transport d’électricité de 3000 km pour alimenter les cinq pays. Les travaux démarrent en principe en 2010.

Outre ces pays qui ont signé des accords particuliers avec le Congo, toute l’Afrique australe a une politique énergétique qui pourrait bénéficier au complexe d’Inga.

La Southern African Power Pool (SAPP) est le pendant électrique de la SADC. Il a pour objectifs généraux le développement cohérent des infrastructures électriques nationales dans un cadre régional et, d’un point de vue pratique, l’intégration des réseaux de transport d’électricité nationaux des pays membres pour créer un marché commun de l’électricité.

C’est dans ce cadre que la RDC et la Zambie ont mis en service une ligne à double capacité qui fait passer la puissance pouvant circuler entre les deux pays de 210 à 500 MW. Cette double ligne servira à relier les réseaux des deux pays à ceux des pays du Sud et de l’Est de l’Afrique. La RDC compte également exporter son courant électrique vers le Mozambique. La construction d’une interconnexion avec Maputo est déjà planifiée. Il est prévu qu’elle exporte 300 MW vers le Mozambique à partir du barrage d’Inga.

En plus des pays de l’Afrique australe, certains pays en Afrique de l’Ouest comme le Nigéria ont également exprimé l’intention d’acheter le courant électrique d’Inga. En 2003 la NEPA, Société nationale d’Electricité du Nigéria, a signé un protocole d’entente avec la SNEL pour fournir de l’électricité au Nigéria à partir du barrage d’Inga.

En Afrique centrale, le Congo-Brazzaville est connecté au réseau de la RDC depuis 1953. Il bénéficie donc de l’apport du Barrage d’Inga depuis sa mise en service.

Banque mondiale : près d’un milliard de dollars d’investissement

Depuis 2002, la Banque mondiale intervient dans le financement du secteur énergétique en RDC, notamment dans les installations hydroélectriques à Inga et autres centrales thermiques de plusieurs grandes villes du pays dans le cadre du Programme Multisectoriel d’Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR).Ce, au travers des deux projets, à savoir le Projet de Marché d’Electricité d’Afrique Australe (SAPMP) et le Projet de Marché d’Electricité à la Consommation Domestique et à l’Export (PMEDE). Et à cet effet, elle a engagé dans ses pipelines un milliard de dollars.

Le PMEDE compte, entre autres composantes, la réhabilitation des centrales d’Inga en vue d’augmenter la capacité opérationnelle et la fiabilité du niveau actuel de 700 MW à près de 1 300 MW ; la construction de la 2ème ligne Inga-Kinshasa ; ainsi que la réhabilitation et l’extension du réseau de Kinshasa. Il est évalué présentement à 500 millions USD.

Le financement initial de la Banque mondiale en faveur du projet PMEDE est de l’ordre de 300 millions USD. Un financement additionnel de 200 millions USD est envisagé compte tenu du gap constaté après actualisation du coût du projet à la suite de la flambée des prix sur le marché international, à laquelle s’est ajoutée la présente crise financière et économique mondiale.

La construction de la 2ème ligne Inga-Kinshasa, cependant, se fera sur financement de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). De l’ordre de 140 millions USD, ce financement est déjà alloué et la durée de travaux est estimée à 3 ans. Le PMEDE se situe dans le prolongement du SAPMP qui vise à promouvoir un marché énergétique régional efficace au sein de la SADC. Il se propose de créer, notamment, les conditions favorables à l’intensification des investissements dans le secteur énergétique.

Dans ce cadre, il est envisagé l’accroissement de 500 à 1000 MW de la capacité de transit du corridor d’exportation d’électricité de la RDC vers l’Afrique australe, via la Zambie. Ce qui requiert au préalable la remise en état de la ligne haute tension à courant continu Inga-Kolwezi (1 700 km) qui injecte de l’énergie dans le réseau à courant alternatif du Katanga par lequel la RDC est interconnectée à l’Afrique du Sud, via le Botswana, le Zimbabwe et la Zambie.

L’augmentation de cette capacité d’exportation exige aussi la mise à disposition préalable de cette énergie. Dès lors, il devenait urgent de réhabiliter auparavant le complexe d’Inga, d’où le PMEDE.

La matérialisation du PMEDE, rassure M. Pembele, va, d’une part, accroître la puissance disponible à Inga et, d’autre part, permettre l’évacuation d’une partie de l’énergie additionnelle réhabilitée vers Kinshasa ainsi que l’implantation dans la partie Est de la capitale d’un poste injecteur. Pour ce qui est du SAPMP, il estime son financement, du reste effectif, à 353 millions USD. Initialement de 178 millions USD, celui-ci a bénéficié d’une rallonge de 175 millions USD, don de la Banque mondiale.

Si le géant s’éveille….

« Si tout Congolais arrive à s’acquitter de sa facture d’électricité, affirme un expert de la SNEL, cela relèvera de 3% le PIB du Congo ». D’autre part, la vente de l’énergie électrique à l’extérieur pourra donner à la SNEL, partant la RDC, plus de moyens de sa politique et ainsi lui permettre de mettre en œuvre son plan de travail pour le bénéfice de la population congolaise. A en croire Latsoucabé Fall du Conseil Mondial de l’Energie (CME), cité par Libération, Grand Inga représente une « opportunité unique » de « promouvoir l’indépendance économique, la paix et la prospérité en Afrique ».

La centrale fournirait de quoi alimenter 500 millions de personnes (l’Afrique compte 900 millions d’habitants) et les industries de nombre de pays du continent. Mais selon des experts de la Banque mondiale, le développement d’Inga 3 et du Grand Inga, quoique nécessaire – l’énergie d’Inga étant propre et bon marché – ne pourra pas résoudre tous les problèmes d’énergie en RDC et en Afrique. C’est la raison pour laquelle le gouvernement congolais en appelle à d’autres solutions en dehors de ce complexe pour desservir les autres centres du pays.


Source : un article publié le 6 avril 2009 sur le site de la Banque mondiale

René Massé

Centrafrique : 8 millions de $ EU pour un projet d’urgence en réponse à la crise énergétique

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 17 février 2009 un don de 8 millions de dollars EU afin de fournir un appui d’urgence au Gouvernement centrafricain, pour lui permettre de réhabiliter l’infrastructure énergétique du pays et contribuer ainsi à assurer un degré raisonnable de correspondance entre l’offre et la demande d’électricité dans la capitale, Bangui, et à aider la compagnie nationale d’électricité à améliorer sa viabilité sur le plan opérationnel et financier.

Les objectifs du programe « Emergency Power Response Project for Central African Republic » sont de restaurer en partie l’approvisionnement en électricité fiable de l’entité concernée dans la ville de Bangui, y compris les fournisseurs de services essentiels comme l’opérateur de distribution d’eau et les hôpitaux, et d’améliorer la capacité financière et opérationnelle du secteur.

Le projet comprend cinq composantes :

1. Réhabilitation des deux centrales hydroélectriques de Boali. Ce volet prévoit la réhabilitation et l’achat des transformateurs et des dispositifs de protection, et le remplacement des dispositifs de régulation de l’énergie hydraulique des turbines. Ce volet portera sur l’absence de dispositifs de protection dans les postes qui mettent l’intégrité de l’ensemble du système de réseau en péril.

2. Programme de lampes fluorescentes compactes. Cette composante devra distribuer ce type de lampes en vue de réduire l’utilisation de l’énergie d’éclairage.

3. Installation de compteurs à pré-paiement. Cette composante sera un programme pilote visant à introduire le pré-paiement entre les principales catégories de consommateurs, en particulier ceux dont les taux de recouvrement sont faibles. L’objectif est d’introduire quelques 5500 compteurs à environ 18.000 clients. La priorité sera donnée aux 5000 clients qui n’ont actuellement aucune compteur. Cela permettrait à l’opérateur énergétique centrafricain (ENERCA) d’améliorer ses flux de trésorerie, afin de commencer l’entretien de ses infrastructures.

4. Programme de réduction des pertes. Cette composante sera axée sur le remplacement des vieilles lignes de distribution basse tension dans six quartiers de Bangui avec des câbles aluminium isolés par du PVC, dont les pertes techniques sont plus faibles et le vol d’électricité est beaucoup plus difficile, et sur l’équipement de l’installation existante et de nouveaux transformateurs pour améliorer la qualité de service.

5. Agence d ‘Exécution des Travaux d’Intérêt Public (AGETIP-CAF). Cette composante est constituée de la redevance à payer pour les services de l’AGETIP-CAF dans la passation des marchés et la gestion financière du projet au nom de l’ENERCA, étant donnée la faible capacité fiduciaire de ce dernier.


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail

Haïti : réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique

La BID (Banque interaméricaine de développement) a approuvé le 3 décembre 2008 une donation de 12,5 millions de dollars US pour soutenir la réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique d’Haïti et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement d’énergie renouvelable pour la capitale, Port-au-Prince.

La centrale, en fonctionnement depuis 1971, possède trois turbines avec une capacité de production totale de 54 mégawatts. Pendant la dernière décennie, la centrale hydroélectrique de Peligre (CHP) a produit près de la moitié de l’énergie distribuée par Électricité d’Haïti (EDH). Le complément était fourni par des centrales thermiques, qui utilisent du diesel comme carburant.

Le barrage qui alimente la CHP règle également le niveau des eaux dans la vallée d’Artibonite, la principale région agricole d’Haïti.

Actuellement, du fait de la diminution du volume d’eau dans le barrage liée à la sédimentation et de la dégradation de ses équipements électromécaniques, la CHP n’arrive plus qu’à générer de l’énergie pour environ la moitié de son potentiel dans des conditions optimales.

Les ressources de la BID financeront les investissements pour la première étape du programme de réhabilitation, dont les coûts totaux ont été estimés à environ 40 millions de dollars américains. Les deux étapes suivantes pourront être couvertes par le Fond pour le Développement International de l’Organisation de Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et une autre donation de la BID.

Dans l’étape initiale, une première turbine de génération et les équipements électriques communes de la CHP seront réhabilités. Dans la deuxième étape seront réhabilitées une autre turbine et la ligne de transmission qui connecte la centrale avec Port-au-Prince. La dernière étape inclut la réhabilitation de la troisième turbine.

Ce programme, dont l’exécution demanderait cinq ans, sera placé sous la responsabilité du Ministère de Travaux Publiques et de EDH.

Pour la préparation du programme, des études ont été conduites avec des ressources du Fond d’Infrastructure de la BID (InfraFund) et l’Initiative d’Énergie Soutenable et Changement Climatique (SECCI).


Source : Banque interaméricaine de développement.

René Massé, Xavier Dufail

Rwanda : 75 MW par extraction du méthane du lac Kivu

la société ContourGlobal a annoncé avoir signé un accord avec la République du Rwanda afin de développer une installation intégrée d’extraction de gaz méthane au lac Kivu, et de production d’électricité, qui fournira 75 mégawatts d’électricité obtenue à partir de gaz naturel et destinée au Rwanda et aux pays de l’Afrique de l’Est.

C’est le plus grand investissement jamais réalisé dans l’histoire du Rwanda

Le projet Kivuwatt, d’une valeur de 325 millions de dollars US, sera le premier projet à grande échelle ayant pour objet la valorisation énergétique du méthane présent dans les profondeurs du lac Kivu. Le lac Kivu est un lac profond situé à la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Il recèle une source d’énergie unique, à savoir le gaz méthane retenu sous forme de solution au fond des eaux du lac. Ce gaz peut être utilisé pour générer de l’énergie. Son extraction réduit aussi les risques environnementaux associés aux rejets des gaz du lac dans l’atmosphère.

ContourGlobal développera, construira et exploitera le système de plateforme d’extraction de gaz qui sera ancrée le long des côtes rwandaises et extraira le gaz méthane à 350 mètres de profondeur. Le gaz sera traité et transporté par un gazoduc jusqu’à la centrale électrique de ContourGlobal qui est en train d’être installée à Kibuye, au Rwanda. Cette centrale électrique est le premier projet énergétique indépendant développé au Rwanda : elle va plus que doubler la quantité d’électricité produite dans le pays. De plus, l’électricité générée par le projet pourra aussi alimenter des pays d’Afrique de l’Est comme l’Ouganda, la République démocratique du Congo et le Burundi.

Depuis deux ans, ContourGlobal conçoit et développe le projet, et mène des études sous-marines poussées, avec prélèvements d’échantillons de gaz méthane dans les profondeurs du lac. Le projet sera mis en œuvre en deux étapes : en 2010, 25 mégawatts devrait être opérationnels et on prévoit que, en 2012, 75 mégawatts seront opérationnels.

En Afrique, ContourGlobal met actuellement en place des projets de génération d’énergie dans trois pays : au Togo, au Nigéria et au Rwanda.


Source : Actualités-News-Environnement (en anglais).

René Massé, Xavier Dufail

Burundi et Rwanda : signature de protocoles d’accords de prêts pour des projets électriques

Financement d’un projet d’interconnexion de réseaux électriques entre de Burundi et le Rwanda.

Le Groupe de la Banque africaine de développement a signé, lundi 16 mars 2009 à Tunis, avec les gouvernements du Burundi et du Rwanda, un protocole d’accord de prêts relatif notamment à un projet d’interconnexion des réseaux électriques des lacs équatoriaux du Nil, d’un montant de 99,77 millions d’Unités de compte (soit environ 160 millions de dollars US).


Source : le site de la Banque africaine de développement.

Xavier Dufail