Tunisie : un Fonds de Garantie de l’Efficacité Energétique pour les PME

Le FGEE est destiné à garantir les crédits à moyen terme accordés par les établissements de crédit aux Entreprises Industrielles ou aux Entreprises de Services Energétiques (ESE) pour le financement des actions d’Efficacité Energétique.

La Société Tunisienne de Garantie

« La Société Tunisienne de Garantie (SOTUGAR) est une société d’intérêt public créée en 2003 pour renforcer l’ensemble des mécanismes mis en place pour le développement et la promotion des PME durant les phases les plus décisives de leur cycle de vie (création, extension, restructuration) ». La SOTUGAR est placée sous la tutelle du ministère des Finances, son capital social est détenu à hauteur de 37% par l’Etat et 63% par les banques.

Fonds de Garantie de l’Efficacité Energétique (FGEE)

Dans le cadre du Projet d’Efficacité Energétique dans le Secteur Industriel financé par le FEM à travers la Banque Mondiale, l’Agence National pour la Maîtrise de l’Energie (ANME) a confié la gestion du FGEE à la SOTUGAR, le FGEE est destiné à garantir les crédits à moyen terme accordés par les établissements de crédit aux Entreprises Industrielles ou aux Entreprises de Services Energétiques (ESE) pour le financement des actions d’Efficacité Energétique.

1. Entreprises éligibles à la garantie :
sont éligibles à la garantie du FGEE, les moyennes et grandes entreprises industrielles :

- Opérant dans le secteur industriel depuis au moins deux ans,

- Désirant réaliser des actions d’efficacité énergétique avec le recours à des ESE et dont le coût total est supérieur ou égal à cinquante milles dinars et dont le temps de retour de l’investissement est inférieur à trois ans.

2. Formes et modalités d’intervention du FGEE :

- Refinancement de la moitié et prise en charge des intérêts de trésorerie de l’autre moitié des montants impayés en principal des crédits acceptés à la garantie conformément à la répartition de prise en charge des montants irrécouvrables des crédits entre le FGEE et l’établissement de crédit, et ce, dès l’engagement d’une procédure judiciaire à l’encontre du bénéficiaire du crédit.

- Prise en charge de 75% des montants irrécouvrables des crédits acceptées à la garantie et des frais de poursuite et de recouvrement contentieux desdits crédits. L’indemnisation de la perte finale interviendra au plus tard trois ans à partir de la date du refinancement (versement de l’avance).


Source : article publié sur le site de la SOTUGAR

René Massé

Éthiopie : don de 8 millions USD de la Banque mondiale pour l’électrification rurale

La Banque Mondiale (BM) a approuvé un don de huit millions de dollars (6,2 millions d’euros) à l’Éthiopie pour le développement du réseau de distribution électrique en milieu rural.

« La BM (…) a signé un accord de don de 8 millions de dollars avec la Compagnie éthiopienne d’électricité (EEPCo) pour soutenir l’accès à l’électricité dans les villes et les villages ruraux », indique un communiqué de la Banque mondiale.

Ce don, financé par la Grande-Bretagne et la Suède, s’inscrit dans le cadre du Programme éthiopien d’accès universel à l’électricité (UEAP).

« Jusqu’à 228.571 foyers pauvres vont bénéficier de ce projet » qui prévoit l’utilisation de « lampes compactes fluorescentes » qui doivent permettre une réduction de 55% de la consommation électrique de ces ménages et réduire d’autant leur facture.

Le projet prévoit également une aide à la connexion de 35 dollars (environ 23 euros) des familles les plus pauvres qui ne peuvent pas se permettre de payer ces frais.

« EEPCo prendra en charge tous les risques de construction et commerciaux », indique la BM, qui précise qu’elle vérifiera l’existence réelle de la connexion avant tout paiement à cette compagnie publique.

Cette compagnie publique a doublé en cinq ans le nombre de villes électrifiées et de personnes ayant accès à cette énergie.

L’Éthiopie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique qui compte plus de 80 millions d’habitants « a l’un des taux d’électrification les plus bas d’Afrique subsaharienne », selon la BM, qui ajoute : « Moins de 2% des populations des zones rurales – où vivent plus de 85% de la population – ont accès à l’électricité ».


Source : article publié le 30 octobre 2008 sur le site de Romandie News.

René Massé, Xavier Dufail

Quel usage pour les prêts bonifiés ?

Capitalisation sur le portefeuille de projets d’efficacité énergétique
et d’énergies renouvelables du groupe AFD et du FFEM

Ce document, publié en septembre 2007 par l’AFD (Agence Française de Développement), décrit les projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables qui ont bénéficié de financement dans le cadre du mécanisme de prêts bonifiés de l’AFD.

source : Les publications ExPost sur le site de l’AFD

René Massé, Xavier Dufail

Sénégal : le premier projet Mdp s’inscrit dans le programme de l’ASER

Ce premier programme d’activités Mdp initié par l’ASER avec le concours de la Banque mondiale, permettra la réduction des émissions de gaz à effet de serre par la diffusion de 1 500 000 ampoules à basse consommation lors des réalisations d’électrification rurale.

La politique d’amélioration de l’accès à l’électricité en milieu rural à des coûts adaptés au budget des ménages vient de recevoir un coup de pouce. 1.500.000 ampoules à basse consommation devront remplacer les ampoules à incandescence actuellement utilisées. Ce projet d’investissement d’environ 3,15 milliards de FCfa (Banque mondiale-Aser) vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et la Banque mondiale ont signé, ce mercredi 3 septembre 2008 à Dakar, un contrat d’achat de réduction d’émission portant sur un programme d’efficacité énergétique du Mécanisme de développement propre (Mdp) prévu par le Protocole de Kyoto.

Ce projet d’investissement d’environ 3,15 milliards de FCfa (7 millions de dollars Us) devrait être bénéfique pour des dizaines de milliers de ménages en milieu rural. Un document de la Banque mondiale remis à la presse informe que « le programme Mdp de l’Aser s’inscrit dans le cadre du Programme prioritaire d’électrification rurale qui permettra l’accès à l’électricité d’environ 365 mille ménages sur une période de cinq ans ». La même source indique que « ce contrat d’achat de réduction d’émission porte sur 120 mille tonnes d’émission de carbone évitées grâce aux économies d’électricité réalisées avec l’installation de 1.500.000 ampoules à basse consommation lors de l’électrification rurale au Sénégal ».

Et fait savoir que ces ampoules ont une durée de vie de cinq à six fois plus longue que les ampoules incandécentes habituellement utilisées. Ces ampoules présentent également l’avantage d’une consommation réduite en énergie qui entraînera des économies sur la facture d’électricité des ménages et des réductions des émissions de gaz à effet de serre.

Le Directeur général de l’Aser, Modibo Diop, a affirmé que la mise en œuvre du projet Mdp permettra à l’agence qu’il dirige, de trouver des ressources additionnelles qui pourront lui permettre d’accroître davantage l’accès des populations rurales du Sénégal aux services électriques. Il a concédé que « l’accès de ces populations rurales à cette forme d’énergie moderne permettra d’améliorer sensiblement leurs conditions de vie, tout en contribuant à la préservation de l’environnement global ». Modibo Diop de rappeler que « ce programme d’électrification a pour objectif d’augmenter le taux d’accès à l’électricité des ménages de 16% à 50% d’ici 2012 ».

Ainsi, grâce à ce partenariat avec la banque mondiale, le Sénégal vient d’ouvrir la porte, jusque-là fermée, des opportunités du Mécanisme développement propre.


Source un article publié sur le site de Sudoneline

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Mali : La Banque mondiale accorde plus de 35 millions de dollars US pour la poursuite du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural

La Banque mondiale a décidé d’accorder un financement additionnel d’un montant total de 35 millions de dollars des Etats-Unis, soit 15,050 milliards de F CFA, pour permettre à l’Agence de poursuivre ses activités sur une plus grande échelle, pendant la période 2009-2012. L’information a filtré de la 11e session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Agence qui s’est déroulée le 7 août 2008 à Bamako.

La nouvelle phase du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural (PEDASB)

Ce projet permettra de démocratiser davantage l’énergie en milieu rural. D’ici juin 2012, ce financement permettra :
- L’accès à lélectricité de 28 890 nouveaux abonnés ruraux ;
- La diffusion de 500 000 foyers améliorés ;
- La mise en gestion villageoise de 500 000 hectares de forêts ;

- La diffusion de 180 000 lampes basse consommation.

AMADER : Un bilan positif

Au cours de cette 11ème session ordinaire du CA de l’Agence, M. Touré a souligné que les recommandations issues de la dernière session avaient été mises en œuvre :
- Au plan administratif, l’Agence est en train de recruter un Directeur Administratif et Financier.

- Au plan opérationnel, elle a poursuivi ses activités et a enregistré des résultats fort appréciables tant au niveau de l’énergie domestique que de l’électrification rurale.

  • Au niveau de l’énergie domestique :

- Il a été mis sous gestion villageoise près de 675.000 hectares de formations forestières ;
- Plus de 250 marchés ruraux de bois énergie ont été mis en place et rendus fonctionnels dans le cadre de la collaboration avec la Direction
Nationale de la Conservation de la Nature ;
- La plupart des grandes villes du pays disposent désormais de leur Schéma Directeur d’Approvisionnement en bois énergie (SDA) ou en disposeront avant la fin de cette année 2008 ;

- Plus de 476 000 foyers améliorés et 43 700 réchauds à

- gaz ont été diffusé au 30 juin 2008 dans les différentes localités du
pays ;

- Pendant le premier semestre 2008, ce sont 7 600 réchauds à pétrole qui ont été importés et mis sur le marché ;

  • Au niveau de l’électrification rurale :

- Au 30 juin 2008, plus de 28 390 abonnés ont eu accès à l’électricité dans plus de 170 localités à travers tout le pays. En juin 2009, à l’achèvement des projets en cours couvrant une cinquantaine de localités, plus de 40 700 abonnés auront accès à l’électricité ;
- 43 000 lampes basse consommation ont été diffusées, dont 13 000 au cours du premier semestre 2008.


Source : un article de M. Abdoul Karim KONE diffusé sur le site de l’Indépendant le 7 août 2008 sous le titre « Énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural : La Banque Mondiale accorde plus de 15 milliards de F CFA à l’AMADER ».

René Massé

« Energy Globe Award » descerné au GERES Cambodge pour son programme énergie

Une ONG française, le GERES – Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités – a remporté pour la troisième année consécutive un joli prix pour ses activités dans le domaine de l’énergie.

Créés en 1999, les « Energy Globe Awards » récompensent chaque année des projets régionaux et locaux qui contribuent à la maîtrise de l’énergie, la protection de l’environnement ou la fourniture de ressources naturelles comme l’eau et l’électricité dans des communautés isolées ou pauvres.

L’équipe GERES Cambodge a été récompensée d’un prix honorifique aux « Energy Globe Award », prix décerné sous le haut patronage du Président du Parlement Européen, Hans-Gert Pöttering et de l’ancienne Ministre indienne de l’Environnement, Maneka Gandhi.

Cette nouvelle distinction, après celles décernées en 2006 par les « Ashden Awards for Sustainable Energy » et en 2007 par l’« United States Environmental Protection Agency », récompense la qualité des travaux menés depuis plus de 10 ans au Cambodge par le GERES pour améliorer les conditions de vie des populations et préserver la forêt.

Le GERES est présent au Cambodge depuis 1997, où il met en œuvre des projets de développement visant à réduire l’utilisation excessive du bois de feu (80% du bilan énergétique national), principalement à travers la
conception et la diffusion d’équipements domestiques de cuisson. En 2007, 180 000 foyers améliorés ont ainsi été fabriqués par des artisans locaux et commercialisés sur les marchés.

Les impacts directs de ce programme sont d’actualité :

- lutte contre la déforestation et préservation des ressources naturelles

- lutte contre la précarité énergétique par l’économie réalisée sur l’achat de combustible (bois et charbon de bois)
par les ménages

- lutte contre la vulnérabilité sanitaire liée aux émissions de fumées domestiques, concernant principalement les
femmes

- lutte contre le changement climatique par les économies directes d’émissions de gaz à effet de serre (plus de
150 000 tonnes équivalent CO2 en 2007, vérification DNV)


Vous trouverez ci-dessous un communiqué ainsi qu’un dossier de presse relatifs à cet événement.

Pour toute information complémentaire, merci de contacter Sophie Lapierre

Courriel : s.lapierre@geres.eu

René Massé, Sophie Lapierre

Sénégal : pour rationaliser la consommation d’énergie, l’Etat met en place un programme d’économie et de maîtrise d’énergie

En conclave avec les DéputéS à Saly dans le département de Mbour, le ministre sénégalais de l’énergie, M. Samuel Sarr, a décliné les axes de son programme pour faire face la crise énergétique du pays.

L’Etat du Sénégal vient de mettre en place un programme d’économie et de maîtrise d’énergie. Un outil dont l’objectif est d’offrir progressivement aux ménages et industries sénégalais une énergie bon marché.

Objectifs du programme

La réalisation de ce programme contribuera à réduire le taux de dépendance énergétique vis-à-vis de l’extérieur, et en particulier des hydrocarbures importés. Il devra permettre de maitriser les effets négatifs de la hausse du cours du baril sur les budgets des ménages et sur le coût des facteurs de production des acteurs économiques. Il permettra ainsi de réduire les effets négatifs sur le processus de développement du pays et d’offrir aux ménages et industries sénégalais une énergie meilleure marché.

L’examen du bilan énergétique 2005 montre que les ménages, le secteur transport et le secteur industriel constituent les principaux segments de consommation, avec respectivement 45,8 % ; 36,9 % et 13,9 % des consommations finales.

Les gisements potentiels d’économies d’énergie par secteur

Des études du ministère ont révélé que :

  • Le secteur industriel avait un potentiel annuel d’économie de 45 855 tonnes équivalent pétrole (Tep), soit de l’ordre de 4 milliards de francs Cfa par an. Pour valoriser ce potentiel, il faudra investir de l’ordre de 13 milliards de francs Cfa.
  • Dans le secteur domestique, l’utilisation de la meule Casamance ferait passer les rendements de carbonisation du bois de feu de 18 à 30 %. Et l’usage des foyers améliorés porterait les rendements de cuisson de 15 à 40 %.
  • Dans le transport, les consommations annuelles de carburant peuvent être réduites de 25 200 Tep, grâce au transfert intermodal, privilégiant le transport en commun et le chemin de fer.
  • Dans le secteur tertiaire enfin, on pourrait économiser sur les factures d’électricité des bâtiments publics plus de 700 millions de francs Cfa par an pour un investissement unique de 150 millions de francs Cfa.

La nouvelle politique énergétique : assurer la continuité de production et d’approvisionnement d’énergie

Les grands axes de la nouvelle politique énergétique du Sénégal qui vise à assurer au pays son approvisionnement en énergie, dans les meilleures conditions et au moindre coût, sont :

  • D’accélérer l’électrification rurale pour atteindre un objectif de 50 % à l’horizon 2012 ;
  • D’intensifier la promotion du bassin sédimentaire, le renforcement des conditions de concurrence et l’amélioration de la qualité des produits dans le sous-secteur pétrolier, le renforcement des installations de raffinage et des capacités de stockage ;
  • De promouvoir la restructuration du sous-secteur de l’électricité en vue d’une plus grande efficacité et en vue du désengagement de l’Etat par l’implication judicieuse du secteur privé dans l’investissement et la gestion aussi bien de la Senelec que des concessions d’électrification rurale ;
  • De consolider la gestion durable des ressources ligneuses, avec une responsabilisation accrue des collectivités locales.

Pour le ministre, cette démarche repose sur le renforcement des capacités de production d’électricité, l’incitation à l’économie d’énergie mais aussi sur l’efficacité énergétique, la diversification des sources de production d’électricité et la promotion des énergies renouvelables, particulièrement le biocarburant. Car, en l’absence de mécanismes adéquats d’amortissement des chocs exogènes, le secteur reste très vulnérable face au renchérissement des prix de produits pétroliers sur le marché international.

Dispositions prises pour atténuer la dépendance du marché du pétrole

L’Etat a procédé au renforcement de sa participation dans le capital de la Société africaine de raffinage (Sar). De 10 %, la participation du Sénégal à ce capital passe, désormais, à 57 %. Ce qui lui procure le statut d’actionnaire majoritaire. Le ministre a également décidé de reprendre en main la stratégie du sous-secteur avec l’instauration d’un Fonds de sécurisation des importations de produits pétroliers (Fsipp).

Ce programme a un coût : 1 587 milliards de francs cfa… dont 837 milliards à trouver

L’Etat a besoin de 1 587 milliards de francs pour réaliser son programme énergie. Il en a mobilisé 750, et compte mettre à contribution l’expertise des parlementaires pour arriver à la mobilisation des 837 milliards de francs Cfa restants. Une démarche que les députés ont largement approuvée.

Concernant les participations attendues, le ministre de l’énergie a cité la Senelec, qui devra verser 520 milliards de francs Cfa, la Société africaine de raffinage (Sar), quelque 446 milliards de francs Cfa et l’Agence sénégalaise pour l’électrification rurale (Aser), pour 238 milliards francs Cfa.


Source : un article de M. Ibrahima Diaw publié sur le site WalfFadjri

René Massé

Maroc : une loi pour promouvoir les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique

En mai 2007, un projet de loi est passé au Conseil de Gouvernement marocain pour promouvoir l’usage des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. La GTz a apporté un support actif pour l’élaboration de ce cadre politique adéquat.

Il reste deux étapes pour rendre cette loi applicable : l’approbation par le Conseil des Ministres, sous la présidence du Roi et son adoption par le Parlement.

Ce projet de loi fixe des objectifs ambitieux en matière d’énergie renouvelables et d’efficacité énergétique à l’échéance 2012, parmi lesquelles :

  • L’installation de parcs éoliens pour atteindre une puissance installée de 1 000 MW ;
  • L’ensemble des énergies renouvelables devront représenter 10% de l’énergie primaire consommée au Maroc et contribuer à 20% pour la production de l’énergie électrique ;
  • Les « auto-producteurs » pourront installer et gérer des unités de production électrique de 50 MW de puissance maximum.

Comme toutes les lois, ce texte ne précise que les grands principes généraux ; les textes d’application sont en cours de préparation avec l’appui de la GTZ. Ils apporteront des précisions sur les procédures, le système tarifaire, etc. En particulier :

  • Le Code de la construction sera amendé pour favoriser l’intégration dans l’habitat de dispositifs énergétiquement performants, et pour inciter à l’utilisation de chauffe eau solaire, de systèmes de chauffage et de climatisation solaires ;
  • Une ordonnance est envisagée pour impulser des audits énergétiques dans le secteur industriel ;
  • Un Plan directeur sera élaboré pour développer le secteur de la biomasse énergie ;
  • Le Centre pour le Développement des Energies renouvelables (CDER) sera transformé en Agence pour le Développement des Energies Renouvelables et l’Efficaté Energétique, ADEREE. Il mettra en œuvre des programmes gouvernementaux en s’appuyant sur des filiales installées dans toutes les grandes villes marocaines.

La GTz s’est engagée à fournir un nouvel appui technique pour deux années à compter de janvier 2008.

René Massé

Tunisie : perspectives d’utilisation des énergies renouvelables dans le domaine agricole

Atelier de travail sur l’utilisation de l’énergie éolienne, solaire et la biomasse dans l’agriculture.

Présidant les travaux du deuxième atelier de travail de la Conférence nationale sur la maîtrise de l’énergie, portant sur « l’utilisation de l’énergie éolienne, solaire et la biomasse dans l’agriculture », M. Mohamed Habib Haddad, ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques a mis en exergue les grandes opportunités que les énergies renouvelables offrent dans le domaine de l’agriculture, et a souligné la nécessité de mettre en place une stratégie nationale pour consolider cette approche.

La Tunisie a acquis une expérience pratique ces dernières années, avec par exemple :

  • Dans le domaine du pompage des eaux par l’énergie solaire photovoltaïque, la réalisation d’un projet pilote pour approvisionner des pâturages en eau potable. Ce projet a consisté en la mise en place de 86 systèmes d’exploitation, d’une capacité totale de 224 kilowatts réparties entre les gouvernorats du centre et du sud.
  • Dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, la réalisation d’une station pilote de dessalement des eaux salées, installée en 2006 dans le gouvernorat de Kébili, au profit de petites agglomérations urbaines. La technique de dessalement adoptée est celle de l’osmose inverse, laquelle vise à faire passer le taux de salinité de 6 à 1,5 gramme par litre.

Les participants à cet atelier ont également évoqué :

  • Les avantages de la biomasse : son faible coût, sa contribution à la maîtrise de l’énergie, ses potentialités en matière de séchage des produits agricoles, de création d’emplois dans les milieux ruraux et de conquête de nouvelles niches à l’exportation ;
  • L’intérêt de l’énergie géothermique : l’utilisation de cette énergie a permis la création, au sud du pays, de 380 hectares de cultures sous serre pour la production de primeurs. Il est également, prévu d’aménager pas moins de 300 hectares dans les gouvernorats de Kébili, Tozeur, et Gabès pour la production de 48 mille tonnes de primeurs destinés à l’exportation.
  • La nécessité d’élaborer des cartes de localisation des ressources énergies renouvelables.

Le programme de maîtrise de l’énergie dans le domaine agricole
Les communications présentées dans le cadre de cet atelier ont permis de passer en revue les objectifs du programme quadriennal (2008-2011) sur la maîtrise de l’énergie, dont notamment l’objectif d’atteindre un taux d’utilisation des énergies renouvelables dans le domaine agricole, de l’ordre de 4%.

Le programme de maîtrise de l’énergie dans le domaine agricole vise à impulser l’investissement, à adhérer aux mutations technologiques dans le domaine de la rationalisation de l’énergie et à promouvoir les énergies renouvelables et alternatives qui pourraient être exploitées dans le domaine agricole dans le cadre de projets pilotes. Il prévoit :

  • La mise en place de stations de pompage des eaux d’irrigation ;
  • L’électrification solaire et éolienne des fermes agricoles et des petits projets ruraux non connectés au réseau national d’électricité ;
  • L’installation de digesteurs pour la production du biogaz à partir des déchets des fermes agricoles et
  • La formation d’experts en matière d’entretien de ces équipements.

Au cours de la période du XIème plan de développement (2007-2011), il est prévu d’installer 71 stations supplémentaires de pompage et de dessalement des eaux salées par l’énergie solaire dont 63 stations réparties sur 4 gouvernorats du sud. La réalisation de ces stations dont le coût est estimé à 23 millions de dinars, sera financée par la Banque japonaise de coopération internationale (JIBIC).


Source : un article publié sur le site Tunisie Affaires le 12 février 2008.

René Massé

Kit didactique pour la conception d’un système d’énergie hybride PV-éolien

Dans le cadre du projet Microgrids un KIT didactique a été conçu pour permettre aux acteurs sénégalais du domaine des énergies renouvelables à se familiariser avec les systèmes d’énergie hybride (PV-Eolien). Ce document présente les principes conceptuels et étudie le cas réel du village de Ndramé au Sénégal.

« Définition d’un kit pour l’électrification de zones rurales »

Présentation sour Powerpoint de 31 diapositives
éditée par le projet Microgrids

Sénégal, octobre 2007

Le projet Microgrids

Le projet microgrids a été financé par l’Union Européenne pour son programme Intelligent Energy par le biais du volet Coopener. Il comprenait quatre phases dont la formation sur les sources d’énergies renouvelables et les micro-réseaux, l’évaluation des besoins en énergie électrique des populations rurales au Sénégal, la définition d’un kit conceptuel pour l’électrification des villages par une centrale hybride et des activités dissémination.

Le kit didactique d’électrification rurale

Le Kit est constitué d’un module PV, d’une éolienne, d’une batterie, d’un régulateur, d’un onduleur des charges Continues et Alternatives. Ces différents éléments reconstituent un système réel, ce qui fait de ce kit un outil pédagogique très utile pour effectuer des travaux pratiques.

Ce kit permet en effet des manipulations comme :

• La description du système photovoltaïque et de ses composants ;

• La vérification de la tension à vide et du courant de court-circuit ;

• La vérification de la qualité des panneaux PV ;

• L’étude du rendement d’un panneau ou d’une cellule photovoltaïque ;

• Des manipulations de connexions et mise en marche d’une installation complète d’énergie photovoltaïque ;

• L’étude de la variation de la production suivant l’angle fait par le soleil avec l’horizon et l’orientation azimutale ;

• L’étude du comportement des panneaux quand il y existe des ombres partielles ;

• L’ajustement de la lecture de l’amplitude du courant et de la tension dans le contrôleur ;

• L’établissement du bilan des courants dans un système photovoltaïque ;

• La vérification et le réglage des valeurs programmées pour la charge des batteries ;

• L’étude du système de déconnexion et d’alarme du contrôleur de charge ;

• La vérification de la tension, de la fréquence et de la forme d’onde du convertisseur ;

• Le calcul du rendement du convertisseur et son dimensionnement ;

• Le calcul de la section des conducteurs dans une installation solaire photovoltaïque.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé