Best Practices For Sustainable Development Of Micro Hydro Power In Developing Countries

Smail Khennas et Andrew Barnett, en association avec le London Economics & deLucia Associates, Cambridge Massachusetts, USA. 199 pages, 2000.

Ce rapport synthétise les expériences du développement de la filière microhydraulique au Sri Lanka, Pérou, Népal, Zimbabwe et Mozambique.

Ce rapport essaye d’extraire les bonnes pratiques de l’analyse de ces expériences. Des centrales hydro-électriques micro sont définies en tant qu’installation ayant une capacité entre 10 kilowatts et 200 kilowatts.

Le document fournit une analyse économique comparative fine et rigoureuse du coût et des retours financiers d’un échantillon d’installations situées dans ces cinq pays. Il propose aussi des éléments macroéconomiques, financiers et institutionnels qui semblent importants pour le développement de cette filière.

Ce document est téléchargeable à l’adresse suivante :
http://www.microhydropower.net/down….

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Hydroélectricité et centrales hydroélectriques : généralités

article général

L’hydroélectricité est l’une des plus anciennes techniques permettant de produire de l’électricité. C’est une technologie fiable, très rentable à long terme et environnementale.

Principe de l’hydroélectricité : capter la force motrice de l’eau pour produire de l’électricité

Une masse d’eau en mouvement possède une énergie hydraulique. Le principe de l’hydroélectricité est de capter et convertir cette énergie hydraulique en énergie mécanique puis électrique : l’eau entraîne la rotation d’une turbine qui, accouplée mécaniquement à un alternateur l’entraîne en rotation afin de produire de l’électricité.

Il existe deux types d’aménagements :

  • les aménagements « gravitaires » qui utilisent les « chutes d’eau » (grands barrages et centrales au « fil de l’eau » voir plus bas), ce sont les ouvrages les plus répandus ;
  • les « usines marémotrices » qui utilisent les mouvements des mers dûs aux marées et aux courants marins.

Les aménagements gravitaires

Dans ce cas, la puissance hydraulique disponible résulte de la conjonction de deux facteurs

  • La hauteur de la chute, ou dénivellation du cours d’eau ;
  • Le débit de la chute ;

La conversion de cette énergie en énergie électrique dépend également du rendement des installations soit le rapport Puissance électrique/Puissance Potentielle de la chute d’eau. Il est en en moyenne de 0.7, ainsi pour une simple estimation on prend un rendement de 70%.

On peut alors calculer le potentiel hydroélectrique d’un cours d’eau par la formule suivante :

P = Q . H . g . e
P : Puissance potentielle de la turbine en kW

Q : Débit de la chute en m3/s

H : Hauteur de chute en mètres

g : Constante de gravité (≈10N/kg)

e : Efficacité de la turbine (on choisit généralement 0,7 pour une estimation)

En pratique : les aménagements hydroélectriques

Un aménagement hydroélectrique se compose :

  • d’ouvrages de génie civil plus ou moins important selon la taille de l’ouvrage, qui permet d’orienter le débit du cours d’eau vers les installations hydromécaniques. Selon les cas, il peut s’agir :
    • d’un barrage ;
    • des ouvrages de dérivation (canal, conduite forcée, canal de fuite) ;
    • du bâtiment de la centrale (qui abrite les éléments hydromécaniques) ;
  • d’une installation hydromécanique, qui transforme l’énergie hydraulique en énergie mécanique, il s’agit :
    • de la turbine ;
    • de ses éléments de régulation (vannes) ;
  • d’une installation électromécanique, qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique, il s’agit :
    • de l’alternateur ;
    • éventuellement d’un élément de couplage entre la turbine et l’alternateur ;
  • d’une installation électrique :
    • un système de contrôle ;
    • un système de régulation ;
    • un système distribution du courant électrique (transformateur).

Cependant, il est à noter qu’un aménagement hydroélectrique et toujours un cas particulier : les éléments cités ci dessus sont choisis en fonction de la taille et du type du cours d’eau à équiper ainsi que de la puissance électrique que l’on souhaite produire.

Classification des ouvrages

On distingue deux types d’équipements hydroélectriques :

Les grands barrages dont la puissance est supérieure à 10 MW. Il s’agit de grands ouvrages, très coûteux, dont la constructions prend de nombreuses années les impacts environnementaux sont importants (inondations de vallées, déplacements de populations…). Ces ouvrages sont connectés aux réseaux électriques nationaux.

La petite hydroélectricité dont la puissance est inférieure à 10MW. Il s’agit principalement d’ouvrages « au fil de l’eau » dont les impacts écologiques sont minimes. Ces centrales sont souvent utilisés pour des réseaux isolés ont un potentiel de développement important pour l’électrification des PVDs.

Pour en savoir plus sur la petite hydroélectricité voir l’article suivant :

> Petites centrales hydroélectriques : généralités.

Coût de l’hydroélectricité

Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont raisonnables, les installations sont prévues pour durer longtemps, et l’énergie de l’eau est gratuite et renouvelable si elle est bien gérée . Donc le bilan est plutôt positif, c’est un des systèmes de production d’électricité les plus rentables.

Impacts environnementaux

L’hydroélectricité est considérée comme une énergie propre et inépuisable, contrairement au pétrole ou au gaz naturel.

L’utilisation d’énergie de source hydraulique plutôt que provenant de sources non renouvelables est globalement positive pour l’environnement. Cependant les impacts environnementaux peuvent être très importants, surtout lors de la mise en place de structures souvent lourdes permettant la récupération d’énergie hydraulique.

Ces impacts varient avec le type et la taille de la structure mise en place : ils sont faibles s’il s’agit d’exploiter les chutes d’eau naturelles (ouvrages « au fil de l’eau ») mais ils deviennent très importants s’il s’agit de créer des barrages et des retenues d’eau artificielles.

Quelle que soit la taille de l’installation, il faut néanmoins faire de sérieuses études d’impact sur l’environnement avant de construire une installation hydraulique (une centrale au fil de l’eau peut par exemple perturber la migration de certaines espèces, une « échelle à poissons » doit alors être installée).

Le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques est à priori positif. Il faut néanmoins tenir compte qu’il faut plusieurs années avant que le CO2 dépensé lors de sa construction soit compensé par l’électricité produite. Par ailleurs, de récentes recherches émettent de très sérieux doutes sur le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques : l’activité bactériologique dans l’eau des barrages (surtout en régions tropicales) relâcherait d’énormes quantités de GES (pour en savoir plus voir l’article : « Les barrages plus polluants que les centrales à charbon » publié dans Nature en novembre 2006).

Pour en savoir plus sur la petite hydroélectricité et l’environnement voir également l’article : « Petite hydroélectricité et environnement« 


Pour d’autres informations sur l’hydroélectricité (guides et articles techniques…) voir l’article : Petites centrales hydroélectriques : généralités.

Jérome Levet

Turbine Pelton

Gret-2006, 7 pages

Cette fiche technique présente de manière synthétique la turbine Pelton avec ses grands principes de construction, d’installation et de maintenance.


Machine hydraulique au fonctionnement simple, le principe de la turbine repose sur la transformation de l’énergie potentielle de l’eau, évaluable par la pression, en énergie cinétique. D’une conception accessible, le faible nombre de pièces mis en jeu en fait une turbine particulièrement robuste.

La plage d’utilisation des turbines Pelton est très large, avec notamment des roues à augets qui peuvent atteindre une dizaine de mètres de diamètre. Dans le cas de la micro hydraulique, ce type de turbine est particulièrement adapté à des chutes supérieures à une cinquantaine de mètres et avec des débits compris entre 0,1 et 7 m3/s.

Jacques Monvois, Gret

Rwanda : l’Union européenne finance un programme d’électrification rural ambitieux

Dans le cadre du programme Energie Facilité, l’Union européenne a signé le 22 janvier 2008 un agrément de financement, qui accorde un don de 10 millions d’Euros, pour contribuer à part égale avec le Gouvernement à la mise en œuvre d’un vaste programme énergie en zones rurales.

Ce programme fournira de l’électricité aux institutions publiques rurales comme les centres de santé, les écoles et plus globalement aux populations villageoises.

La valorisation des sources d’énergie renouvelables sera privilégiée : en particulier, l’énergie photovoltaïque et hydroélectrique.

Au Rwanda, 75% de la population vit en zones rurales et seulement 1% d’entre elle a l’électricité. Le Gouvernement du Rwanda a développé un Plan sur cinq ans pour améliorer l’accès à l’énergie et le développement rural. L’assistance de l’Union européenne s’inscrit dans cette programmation. L’objectif est :

  • D’alimenter en électricité photovoltaïque 25% des institutions communautaires non électrifiées, soit 350 écoles, centres de santé, bâtiments publics répartis dans 150 des 419 secteurs administratifs du pays. Ce programme renforcera ainsi les efforts de décentralisation dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’approvisionnement en eau, des télécommunications, etc.
  • De construire des centrales micro-hydroélectriques pour une capacité installée globale de 3MW, afin d’approvisionner 70 villages et de connecter 15 000 familles à l’électricité. Ces micro-centrales feront l’objet de partenariats public-privés par lesquels des entreprises privées seront invitées à investir, construire et exploiter ces installations et services, contribuant ainsi à promouvoir le secteur privé et à créer des activités rémunérées en zones rurales. .

Pour plus d’informations sur ce projet, contacter :

Esther Tidjani

Delegation of the European Commission to Rwanda

1807, Boulevard de l’Umuganda, Aurore building

Téléphone : 575740

Télécopie : 58 57 34

Mobile : 08307803

Courriel : esther.tidjani@ec.europa.eu

René Massé

L’Omvs promet l’autosuffisance énergétique du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal dans les cinq prochaines années

Les besoins énergétiques du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal sont globalement couverts à 40 %, par la production du barrage hydroélectrique de Manantali, a indiqué jeudi le Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs).

Mohamed Salem Ould Merzoug a indiqué que les trois pays ‘reçoivent de l’ouvrage de l’Omvs, situé en territoire malien, respectivement 50, 45 et 30 % de leur énergie’.

L’organisation a été particulièrement présente aux côtés de Dakar, Nouakchott et Bamako, au plus fort de la crise énergétique en 2006, le plus gros effort ayant alors été déployé en faveur du Sénégal, avec l’accord des autres pays membres.

M. Merzoug s’est montré plus optimiste encore, en annonçant qu’à l’horizon 2013, les Etats membres de l’Omvs devraient se libérer de la tyrannie de l’énergie fossile, grâce aux ouvrages à buts multiples, dont certains viendront renforcer Manantali. Il s’agit des barrages dits de seconde génération (Felou et Gouina), dont le financement est bouclé et la construction à achever à l’échéance 2012.

Des ouvrages à usages multiples sont également prévus sur les sites de Balassa, Boureya et Koukoutamba (Guinée) et Gourbassi (Mali). Dans un délai maximum de 10 ans, projette l’Omvs, la demande supplémentaire dans les quatre pays (la Guinée a rejoint les trois premiers depuis 2006) devrait atteindre 1 200 Mw.

L’incertitude qui marque l’évolution des cours du brut et la vétusté des infrastructures de production fonctionnant au fuel, rendent urgent de recourir à des sources alternatives, d’où l’importance de l’énergie hydroélectrique. Celle-ci a l’avantage d’être bon marché et plus accessible pour les Etats de l’Omvs, dont seule la Mauritanie peut se considérer comme productrice de pétrole en l’état actuel des découvertes.

Arrivé à la tête de l’Omvs en 2002, Mohamed Salem Ould Merzoug a entamé depuis 2006, un nouveau mandat de quatre ans.


Source : un article publié par Rewni sur son site

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Mali : l’aménagement du barrage de Taoussa à Gao mobilise les bailleurs

Le financement du Projet d’aménagement du barrage de Taoussa est à l’étude. Le Mali compte sur ses partenaires financiers, et en particulier sur le Fonds Saoudien, la BID, l’OPEP et la Banque Mondiale, pour financer les 97 milliards de F CFA requis.

Ce projet permettrait l’aménagement de 139 000 hectares de terre, la construction de routes, et, sur le plan énergétique, la production de 25 Mgw d’énergie électrique pour alimenter la région de Gao. A long terme, il produira 118 Gwh/an d’énergie hydroélectrique, soit 87% des 135 Gwh de la demande totale d’énergie dans la zone du projet. Il ferait de la région de Gao un pôle de développement du Mali.

Les bailleurs de fonds potentiels étudient la faisabilité du projet. Le coût du projet est estimé à 216 millions d’Euros aux conditions économiques de 2007. Actuellement, les principaux bailleurs intéressés sont :

  • La BID, qui envisage de contribuer à hauteur de 50 milliards de dollars ;
  • L’OPEP, 8 milliards de dollars ;
  • La BADEA, 10 milliards de dollars ;
  • La BOAD, 8 milliards de dollars ;
  • La BIDC, 7,5 milliards de dollars ;
  • La Banque Mondiale, 25 milliards de dollars ;
  • Le Fonds Abou Dabhi, 20 milliards de dollars ;
  • Après la visite des représentants du Fonds Koweitien, ce dernier pourrait apporter 21, 5 millions de dollars ;
  • Une délégation saoudienne a visité les régions de Tombouctou et Gao du 14 au 23 juillet 2008. Au terme de la visite, les représentants saoudiens et l’Autorité pour l’aménagement de Taoussa
    ont élaboré et signé une aide-mémoire qui prévoit que le Fonds Saoudien pourrait s’engager à hauteur de 13,5 millions de dollars.

L’ouvrage permettra, à court terme, de rétablir l’autosuffisance alimentaire de la Boucle du Niger à travers la relance et l’extension de la production agricole grâce à une plus grande maîtrise du niveau de crue du fleuve et des conditions d’inondation. Il assurera la continuité
du transport entre Tombouctou et Gao par une jonction fluviale Tombouctou-Taoussa associé à la future route Taoussa – Gao.

Le programme de développement pour les six premières années du projet inclut la construction du barrage et de ses ouvrages annexes (écluse, centrale électrique de 25 MW et lignes électriques), d’une route d’accès au site de Taoussa ainsi que d’une première tranche de 3 500 ha de périmètres irrigués.

Les ouvrages annexes du barrage sont, entre autres, une digue en enrochement, une route d’accès au site du barrage, une centrale hydroélectrique de 25 MW de puissance installée, une ligne électrique aérienne haute tension de 90 KV et de 120 km.


Source : d’après un article de M. Abdoul Karim Kone publié le 25 Juillet 2008 dans L’indépendant à Bamako et diffusé dans la « Revue de presse Accès à l’énergie- Réduction de la pauvreté » de la CEDEAO – UEMOA du 28 juillet au 1er août 2008.

René Massé

Vietnam : la Banque asiatique de développement accorde un prêt de 99 Millions d’Euros pour un barrage hydroélectrique

Le projet, d’un montant total de 267,3 millions de dollars (170 millions d’euros), devrait être terminé en 2013. Cette contribution de la BAD servira à la construction de la centrale de 156 mégawatts sur la rivière Song Bung, dans la province de Quang Nam, dans le centre du Vietnam.

Ce projet est destiné à réduire les pénuries croissantes d’électricité dans un pays en plein boom économique.

« Le Vietnam a un besoin aigu d’électricité. La demande en énergie électrique croît à un rythme de 15% par an et risque de se maintenir à un taux élevé jusqu’en 2015 », explique la BAD.

Une offre en électricité « abordable et fiable est essentielle à la poursuite de la croissance économique du Vietnam et aux efforts de réduction de la pauvreté », estime Pradeep Perera, spécialiste énergie de la Banque.

Les détracteurs des projets hydroélectriques, au Vietnam comme ailleurs dans la région, dénoncent régulièrement leurs impacts négatifs sur la vie des populations qui sont délogées ainsi que sur l’environnement.

Dans le cas présent, quatre villages et au total 206 foyers devront être relogés. Mais la BAD affirme que les familles le seront dans « de nouvelles maisons équipées avec de l’eau potable et des installations sanitaires » et auront accès à « de meilleurs écoles, soins de santé et routes ».

En ce qui concerne l’environnement, la BAD reconnaît aussi que le « projet affectera les poissons (…) qui utilisent la rivière pour se reproduire ». Mais elle estime « qu’il n’y aura pas d’implications importantes sur la biodiversité ».


Source : un article diffusé le 27 juin 2008 sur le site de Romandie News

René Massé

Sri Lanka : Fédération des Groupements de consommateurs d’hydroélectricité

Au Sri Lanka, les Groupements de consommateurs d’hydroélectricité se sont regroupés en une Fédération pour mieux autogérer leurs entreprises villageoises d’hydroélectricité.

Il existe au Sri Lanka plus de 130 exploitations villageoises hydroélectriques autogérées par ses clients. Une ONG, Energy Forum est parvenue à regrouper dans une Fédération nationale ses représentants pour améliorer les performances d’exploitation par des échanges et mutualisation.

Energy Forum, une ONG Sri Lankaise

Energy Forum est une ONG qui anime un réseau d’organisations privées, publiques et de la société civile du Sri Lanka, avec pour objectif de créer un environnement propice au développement de l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique. Energy Forum se bat pour améliorer l’accès des communautés à des services d’énergie durable et viables et à des options favorisant l’amélioration de la qualité de vie.

Fédération de Groupements de Consommateurs d’Electricité (FGCE)

Un des acquis importants de Energy Forum a été la mise en place de la Fédération de Groupements de Consommateurs d’Electricité (FGCE).

Cette fédération rassemble des groupements de clients d’installations décentralisées hydroélectriques réparties à travers tout le territoire du Sri Lanka. Dix mille deux cent cinquante familles ont accès à l’électricité à partir de ces installations, ce qui représente environ 51 000 personnes. Ce réseau compte plus de 130 groupes de consommateurs comme membres actifs ; son comité exécutif réunit 12 membres représentant 6 districts en Sabaragawuma, les provinces du Sud et Uva, 4 élus provinciaux à l’énergie, et 2 experts au niveau national.

La Fédération de Groupements de Consommateurs d’Electricité a été conçue pour venir en aide aux Groupements de Consommateurs d’Electricité afin qu’ils surmontent ensemble les difficultés qu’ils rencontrent dans l’entretien des installations hydrauliques, et plus particulièrement afin de leur apporter assistance et orientations pratiques.

Un bilan très encourageant

Le bilan des activités de la FGCE se présente comme suit :

  • Restauration avec succès de 16 projets endormis ou abandonnés ;
  • 27 groupes ont lancé des activités économiques grâce au surplus d’énergie produite par leur centrale hydroélectrique pendant la journée ;
  • 97 groupes ont acquis des compétences dans la production de poteaux en béton armé et ont travaillé en coordination avec le Conseil Provincial de Sabaragamuwa. Actuellement, les groupements fournissent environ 40 000 poteaux par an, ce qui aide aussi à prévenir la coupe des arbres qui auraient sinon servi pour des poteaux électriques.
  • La Fédération a aussi fourni un service vital à la communauté et au secteur entier de l’énergie alternative, en entretenant une base de données concernant des détails sur ses groupes sur toute l’île.

Pour plus d’information sur Energy Forum, consulter leur site en anglais à l’adresse : http://www.efsl.lk/


Source : un article en anglais publié sur le site de GVEP International intitulé « Interview avec Madame Wathsala Herath, Responsable Administration au sein d’ Energy Forum »

René Massé

Niger : première pierre du barrage de Kandadji

Le président de la République du Niger Mamadou Tandja a procédé le 3 août 2008 à Tessa (Tillabéry, au nord-ouest de Niamey), à la pose de la première pierre de construction du barrage de Kandadji sur le fleuve Niger.

Il est prévu que la centrale hydroélectrique sera financée en partenariat public-privé, avec le soutien déjà déclaré de plusieurs bailleurs de fonds.

Un projet à l’étude depuis 2002…

Le programme Kandadji de régénération des écosystèmes, de mise en valeur de la vallée du Niger et de production d’énergie hydroélectrique, est à l’étude depuis les années 1970. Il a été retenu comme le quatrième programme sectoriel prioritaire de la Stratégie de Développement Rural (SDR).

La première table ronde des bailleurs de fonds sur le financement de ce barrage s’est tenue dès octobre 2002, à Niamey. Il y eut ensuite celle de septembre 2005 à Djeddah. Mais il faudra attendre celle décisive du 28 novembre 2007 toujours à Djeddah au siège de la Banque Islamique de Développement (BID), pour boucler un premier tour de financement qui couvre la phase d’investissement du barrage.

« Le financement de la première phase du Programme Kandadji a été bouclé à hauteur de 236 millions de dollars US, soit environ 110 milliards de francs CFA, couvrant entièrement les travaux du barrage et des ouvrages annexes », a alors indiqué le Premier ministre nigérien. Le financement du volet électricité devra faire ultérieurement l’objet d’un partenariat public-privé.

En début mai 2008, la Banque islamique de développement (BID), qui intervient en chef de file pour la communauté de bailleurs, a débloqué 25 milliards FCFA en faveur du Niger.

Un programme d’aménagement de 2.000 ha

Depuis juin 2008, le gouvernement a entrepris la mise en œuvre du volet socio- économique et environnemental du programme, et, en particulier le plan de réinstallation des populations à déplacer et le plan de développement local.

Ce plan prévoit l’aménagement de 2.000 ha en vue d’accueillir les populations déplacées dans le cadre de la première phase des travaux de construction du barrage de Kandadji. Selon le Secrétaire général de la Commission nationale au barrage de Kandadji, Idé Issoufou, les travaux entrepris en juin concernent une première tranche de 300 ha.

Le projet hydroélectrique

Le projet prévoit de coupler au barrage une centrale hydroélectrique de 130 mégawatts avec une production annuelle de 620 mégawatts/heure. En outre, l’ouvrage permettra de stocker 1,6 milliard mètres cubes d’eau et d’exploiter quelque 222.000 ha pour une production vivrière de quelque 320.000 tonnes.

« La consommation du Niger en énergie électrique est importée à 85% du Nigeria ; une fois le barrage réalisé, le Niger n’importera plus d’énergie électrique. Avec le programme qui est en train d’être développé dans l’Ouest-africain, l’électricité produite à Kandadji couvrira les besoins nationaux, le reste sera redistribué vers d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest », a dit M. Issoufou.

La construction de ce barrage prendra fin en 2013.

René Massé

TAMBACOUNDA : Energie Renouvelable et Développement durable

La préoccupation des élus locaux de la région de Tambacounda est d’électrifier leur localité en utilisant les énergies renouvelables

Toutes les études réalisées sur les problèmes de développement des collectivités de la région de Tambacounda ont souligné les énormes obstacles à franchir compte tenu de l’absence de l’énergie rurale. La question a mobilisé les élus locaux qui se sont penchés sur la question en collaboration avec les experts de l’Agence Régionale de Développement.

La situation devenue intenable a attiré l’attention des experts de l’Agence Régionale de Développement qui ont, en collaboration avec le conseil régional et quelques partenaires stratégiques de la Fondation Energies pour le Monde, réuni les présidents des collectivités locales, quelques services techniques ainsi que les assistants communautaires pour un examen approfondi du sujet devant à terme leur permettre d’être suffisamment imprégné des modalités et mécanismes d’électrification mis en place par l’Aser. Une belle opportunité devant mettre en relief l’importance de l’énergie surtout pour le développement local. Ce sont tous les présidents de communautés rurales accompagnés de leurs assistants communautaires, les chefs de services et les partenaires stratégiques qui ont répondu, le mardi 4 février 2008, à l’appel de l’Agence Régionale de Développement de Tambacounda en partenariat avec le conseil régional.

En conclave autour de la problématique de l’utilisation des énergies renouvelables pour le développement dans la région qui est confrontée à des difficultés de taille en la matière, les experts de l’Ard ont relevé la faible densification du réseau électrique surtout en milieu urbain, la non-valorisation des autres sources d’énergie, la vétusté du parc de production, la faiblesse du revenu des ménages, la faiblesse du tissu industriel, la faiblesse du réseau de distribution des produits pétroliers, la dégradation des ressources forestières ainsi que la cherté de l’électricité et la disparition de l’habitat. Ils considèrent que ce sont autant de contraintes qui compliquent davantage la tâche aux décideurs locaux. La bonne représentation des partenaires à un niveau extrêmement élevé permettra d’espérer qu’au terme des travaux, un excellent tableau de bord au profit des collectivités sera mis en place en termes de mise en forme de projets permettant aux populations d’accéder aux services de l’électricité.

À ce sujet, le Pr. Abdoul Aziz Tandiang, Directeur de l’Ard, a souligné ne pas trop comprendre que dans le cadre du Pndl, il n’y ait aucun micro-projet formulé par la quasi-totalité des collectivités locales de la région de Tambacounda. « Ceci est une aberration compte tenu du formidable potentiel de Tambacounda surtout pour ce qui est de l’énergie solaire et l’environnement technique avec la kyrielle de Gie excellant dans ce domaine et pouvant parfaitement accompagner les populations dans la formulation et le suivi de leurs micro projets » a-t-il souligné. Experts de la direction de l’énergie, de l’Aser, de Semis et Arene ont entretenu les participants sur plusieurs sujets dont le contexte général de l’électrification rurale au Sénégal, la place et le rôle des énergies renouvelables dans l’électrification rurale ou encore les conditions de viabilité et les actions de planification d’électrification rurale par les énergies renouvelables.

Il faut souligner que les formes d’énergie utilisées dans la région orientale sont le bois de chauffe, le charbon de bois, les produits pétroliers et l’électricité. Et pourtant, c’est une région qui dispose aussi d’un potentiel inestimable avec les énergies solaire et hydroélectrique. Aujourd’hui, seul le village de Dialacoto dispose d’installation expérimentale en énergie solaire même s’il faut constater que ce type d’énergie est de plus en plus utilisé dans le monde rural par les privés. Les populations de la région orientale ont exprimé l’ardent désir de voir l’énergie des barrages hydroélectriques de Manantali et de Kékréty en gestation servir au développement de la contrée.


Source : un article publié par Sudonline sur son site : http://www.sudonline.sn/spip.php?article9446

Elhadji SYLLA, ASER