Mali : La Banque mondiale accorde plus de 35 millions de dollars US pour la poursuite du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural

La Banque mondiale a décidé d’accorder un financement additionnel d’un montant total de 35 millions de dollars des Etats-Unis, soit 15,050 milliards de F CFA, pour permettre à l’Agence de poursuivre ses activités sur une plus grande échelle, pendant la période 2009-2012. L’information a filtré de la 11e session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Agence qui s’est déroulée le 7 août 2008 à Bamako.

La nouvelle phase du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural (PEDASB)

Ce projet permettra de démocratiser davantage l’énergie en milieu rural. D’ici juin 2012, ce financement permettra :
- L’accès à lélectricité de 28 890 nouveaux abonnés ruraux ;
- La diffusion de 500 000 foyers améliorés ;
- La mise en gestion villageoise de 500 000 hectares de forêts ;

- La diffusion de 180 000 lampes basse consommation.

AMADER : Un bilan positif

Au cours de cette 11ème session ordinaire du CA de l’Agence, M. Touré a souligné que les recommandations issues de la dernière session avaient été mises en œuvre :
- Au plan administratif, l’Agence est en train de recruter un Directeur Administratif et Financier.

- Au plan opérationnel, elle a poursuivi ses activités et a enregistré des résultats fort appréciables tant au niveau de l’énergie domestique que de l’électrification rurale.

  • Au niveau de l’énergie domestique :

- Il a été mis sous gestion villageoise près de 675.000 hectares de formations forestières ;
- Plus de 250 marchés ruraux de bois énergie ont été mis en place et rendus fonctionnels dans le cadre de la collaboration avec la Direction
Nationale de la Conservation de la Nature ;
- La plupart des grandes villes du pays disposent désormais de leur Schéma Directeur d’Approvisionnement en bois énergie (SDA) ou en disposeront avant la fin de cette année 2008 ;

- Plus de 476 000 foyers améliorés et 43 700 réchauds à

- gaz ont été diffusé au 30 juin 2008 dans les différentes localités du
pays ;

- Pendant le premier semestre 2008, ce sont 7 600 réchauds à pétrole qui ont été importés et mis sur le marché ;

  • Au niveau de l’électrification rurale :

- Au 30 juin 2008, plus de 28 390 abonnés ont eu accès à l’électricité dans plus de 170 localités à travers tout le pays. En juin 2009, à l’achèvement des projets en cours couvrant une cinquantaine de localités, plus de 40 700 abonnés auront accès à l’électricité ;
- 43 000 lampes basse consommation ont été diffusées, dont 13 000 au cours du premier semestre 2008.


Source : un article de M. Abdoul Karim KONE diffusé sur le site de l’Indépendant le 7 août 2008 sous le titre « Énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural : La Banque Mondiale accorde plus de 15 milliards de F CFA à l’AMADER ».

René Massé

Mali : l’aménagement du barrage de Taoussa à Gao mobilise les bailleurs

Le financement du Projet d’aménagement du barrage de Taoussa est à l’étude. Le Mali compte sur ses partenaires financiers, et en particulier sur le Fonds Saoudien, la BID, l’OPEP et la Banque Mondiale, pour financer les 97 milliards de F CFA requis.

Ce projet permettrait l’aménagement de 139 000 hectares de terre, la construction de routes, et, sur le plan énergétique, la production de 25 Mgw d’énergie électrique pour alimenter la région de Gao. A long terme, il produira 118 Gwh/an d’énergie hydroélectrique, soit 87% des 135 Gwh de la demande totale d’énergie dans la zone du projet. Il ferait de la région de Gao un pôle de développement du Mali.

Les bailleurs de fonds potentiels étudient la faisabilité du projet. Le coût du projet est estimé à 216 millions d’Euros aux conditions économiques de 2007. Actuellement, les principaux bailleurs intéressés sont :

  • La BID, qui envisage de contribuer à hauteur de 50 milliards de dollars ;
  • L’OPEP, 8 milliards de dollars ;
  • La BADEA, 10 milliards de dollars ;
  • La BOAD, 8 milliards de dollars ;
  • La BIDC, 7,5 milliards de dollars ;
  • La Banque Mondiale, 25 milliards de dollars ;
  • Le Fonds Abou Dabhi, 20 milliards de dollars ;
  • Après la visite des représentants du Fonds Koweitien, ce dernier pourrait apporter 21, 5 millions de dollars ;
  • Une délégation saoudienne a visité les régions de Tombouctou et Gao du 14 au 23 juillet 2008. Au terme de la visite, les représentants saoudiens et l’Autorité pour l’aménagement de Taoussa
    ont élaboré et signé une aide-mémoire qui prévoit que le Fonds Saoudien pourrait s’engager à hauteur de 13,5 millions de dollars.

L’ouvrage permettra, à court terme, de rétablir l’autosuffisance alimentaire de la Boucle du Niger à travers la relance et l’extension de la production agricole grâce à une plus grande maîtrise du niveau de crue du fleuve et des conditions d’inondation. Il assurera la continuité
du transport entre Tombouctou et Gao par une jonction fluviale Tombouctou-Taoussa associé à la future route Taoussa – Gao.

Le programme de développement pour les six premières années du projet inclut la construction du barrage et de ses ouvrages annexes (écluse, centrale électrique de 25 MW et lignes électriques), d’une route d’accès au site de Taoussa ainsi que d’une première tranche de 3 500 ha de périmètres irrigués.

Les ouvrages annexes du barrage sont, entre autres, une digue en enrochement, une route d’accès au site du barrage, une centrale hydroélectrique de 25 MW de puissance installée, une ligne électrique aérienne haute tension de 90 KV et de 120 km.


Source : d’après un article de M. Abdoul Karim Kone publié le 25 Juillet 2008 dans L’indépendant à Bamako et diffusé dans la « Revue de presse Accès à l’énergie- Réduction de la pauvreté » de la CEDEAO – UEMOA du 28 juillet au 1er août 2008.

René Massé

Vietnam : la Banque asiatique de développement accorde un prêt de 99 Millions d’Euros pour un barrage hydroélectrique

Le projet, d’un montant total de 267,3 millions de dollars (170 millions d’euros), devrait être terminé en 2013. Cette contribution de la BAD servira à la construction de la centrale de 156 mégawatts sur la rivière Song Bung, dans la province de Quang Nam, dans le centre du Vietnam.

Ce projet est destiné à réduire les pénuries croissantes d’électricité dans un pays en plein boom économique.

« Le Vietnam a un besoin aigu d’électricité. La demande en énergie électrique croît à un rythme de 15% par an et risque de se maintenir à un taux élevé jusqu’en 2015 », explique la BAD.

Une offre en électricité « abordable et fiable est essentielle à la poursuite de la croissance économique du Vietnam et aux efforts de réduction de la pauvreté », estime Pradeep Perera, spécialiste énergie de la Banque.

Les détracteurs des projets hydroélectriques, au Vietnam comme ailleurs dans la région, dénoncent régulièrement leurs impacts négatifs sur la vie des populations qui sont délogées ainsi que sur l’environnement.

Dans le cas présent, quatre villages et au total 206 foyers devront être relogés. Mais la BAD affirme que les familles le seront dans « de nouvelles maisons équipées avec de l’eau potable et des installations sanitaires » et auront accès à « de meilleurs écoles, soins de santé et routes ».

En ce qui concerne l’environnement, la BAD reconnaît aussi que le « projet affectera les poissons (…) qui utilisent la rivière pour se reproduire ». Mais elle estime « qu’il n’y aura pas d’implications importantes sur la biodiversité ».


Source : un article diffusé le 27 juin 2008 sur le site de Romandie News

René Massé

Niger : première pierre du barrage de Kandadji

Le président de la République du Niger Mamadou Tandja a procédé le 3 août 2008 à Tessa (Tillabéry, au nord-ouest de Niamey), à la pose de la première pierre de construction du barrage de Kandadji sur le fleuve Niger.

Il est prévu que la centrale hydroélectrique sera financée en partenariat public-privé, avec le soutien déjà déclaré de plusieurs bailleurs de fonds.

Un projet à l’étude depuis 2002…

Le programme Kandadji de régénération des écosystèmes, de mise en valeur de la vallée du Niger et de production d’énergie hydroélectrique, est à l’étude depuis les années 1970. Il a été retenu comme le quatrième programme sectoriel prioritaire de la Stratégie de Développement Rural (SDR).

La première table ronde des bailleurs de fonds sur le financement de ce barrage s’est tenue dès octobre 2002, à Niamey. Il y eut ensuite celle de septembre 2005 à Djeddah. Mais il faudra attendre celle décisive du 28 novembre 2007 toujours à Djeddah au siège de la Banque Islamique de Développement (BID), pour boucler un premier tour de financement qui couvre la phase d’investissement du barrage.

« Le financement de la première phase du Programme Kandadji a été bouclé à hauteur de 236 millions de dollars US, soit environ 110 milliards de francs CFA, couvrant entièrement les travaux du barrage et des ouvrages annexes », a alors indiqué le Premier ministre nigérien. Le financement du volet électricité devra faire ultérieurement l’objet d’un partenariat public-privé.

En début mai 2008, la Banque islamique de développement (BID), qui intervient en chef de file pour la communauté de bailleurs, a débloqué 25 milliards FCFA en faveur du Niger.

Un programme d’aménagement de 2.000 ha

Depuis juin 2008, le gouvernement a entrepris la mise en œuvre du volet socio- économique et environnemental du programme, et, en particulier le plan de réinstallation des populations à déplacer et le plan de développement local.

Ce plan prévoit l’aménagement de 2.000 ha en vue d’accueillir les populations déplacées dans le cadre de la première phase des travaux de construction du barrage de Kandadji. Selon le Secrétaire général de la Commission nationale au barrage de Kandadji, Idé Issoufou, les travaux entrepris en juin concernent une première tranche de 300 ha.

Le projet hydroélectrique

Le projet prévoit de coupler au barrage une centrale hydroélectrique de 130 mégawatts avec une production annuelle de 620 mégawatts/heure. En outre, l’ouvrage permettra de stocker 1,6 milliard mètres cubes d’eau et d’exploiter quelque 222.000 ha pour une production vivrière de quelque 320.000 tonnes.

« La consommation du Niger en énergie électrique est importée à 85% du Nigeria ; une fois le barrage réalisé, le Niger n’importera plus d’énergie électrique. Avec le programme qui est en train d’être développé dans l’Ouest-africain, l’électricité produite à Kandadji couvrira les besoins nationaux, le reste sera redistribué vers d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest », a dit M. Issoufou.

La construction de ce barrage prendra fin en 2013.

René Massé

Afrique sub-saharienne : le rapport du FMI "Perspectives économiques régionales" consacre un des trois chapitres analytiques au secteur des énergies

« Perspectives économiques régionales. Afrique sub-saharienne Fonds Monétaires international Avril 2008 157 pages Cette étude du FMI sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne comporte trois chapitres analytiques : 1. La plupart des pays africains modifient leur politique monétaire pour préserver les progrès durement acquis en matière de stabilité, ancrer les anticipations et s’adapter aux chocs (chapitre 2). Là où existe un régime de flottement dirigé, le contexte de (…)

« Perspectives économiques régionales. Afrique sub-saharienne

Fonds Monétaires international

Avril 2008

157 pages

Cette étude du FMI sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne comporte trois chapitres analytiques :

1. La plupart des pays africains modifient leur politique monétaire pour préserver les progrès durement acquis en matière de
stabilité, ancrer les anticipations et s’adapter aux chocs
(chapitre 2). Là où existe un régime de flottement dirigé, le
contexte de post-stabilisation appelle une évolution, souvent graduelle, vers des dispositifs qui donnent
moins de poids aux objectifs intermédiaires, notamment la masse monétaire, et davantage à un large
éventail d’indicateurs de l’inflation anticipée. Dans nombre de ces pays, le taux de change nominal joue
un rôle complexe et souvent constructif, mais les tentatives continues d’utiliser la politique monétaire
pour cibler le taux de change réel sont probablement contre-productives.

2. En Afrique subsaharienne, les flux de capitaux privés ont supplanté l’aide officielle comme source principale de
financement externe
(chapitre 3). Si cet intérêt des investisseurs est très prometteur, la gestion des entrées de
fonds pose aussi des problèmes particuliers aux autorités. Une régulation macroéconomique saine, des
politiques transparentes pour le compte des opérations en capital de la balance des paiements et des
réformes du système financier seront essentielles pour encourager les entrées de capitaux et assurer leur
utilisation productive, tout en évitant l’instabilité macroéconomique et l’apparition de facteurs de
vulnérabilité. Les pays doivent rapidement améliorer le suivi de ces entrées afin d’être en mesure de
concevoir une politique appropriée pour faire face à leur augmentation et d’évaluer leur incidence
économique.

3. En Afrique subsaharienne, le secteur de l’énergie exige des mesures d’urgence (chapitre 4). Il faut agir dans trois
domaines principaux :

  • D’abord, renforcer l’efficacité des compagnies d’électricité ;
  • Ensuite, accroître les capacités de production ;
  • Enfin, donner plus largement accès à l’électricité.

Une action simultanée s’impose sur ces trois plans pour augmenter l’approvisionnement en énergie, qui constitue un goulet
d’étranglement entravant la croissance dans beaucoup de pays.

René Massé

Sénégal : Les bailleurs internationaux s’engagent dans la restructuration de la SENELEC

Les bailleurs de fonds tels que la Banque mondiale et l’AFD s’engagent à investir dans le secteur de l’énergie pour aider l’état sénégalais à le redresser.

La mission conjointe qui a séjourné à Dakar du 15 avril au 1er mai 2008 a permis de consolider leurs engagements dans le processus de restructuration de la SENELEC. C’est ce qui ressort du mémorandum qui a sanctionné les travaux de la mission.

La Banque mondiale envisage un appui budgétaire de 80 millions dollars (40 milliards de FCfa) à l’Etat du Sénégal. Un montant qui servira à la réforme du secteur et particulièrement à la recapitalisation en cours de la Senelec. En même temps, l’Afd envisage une contribution similaire d’un montant de 30 millions d’Euros (environ 20 milliards de FCfa), sous la forme d’un prêt souverain à l’Etat du Sénégal.

Dans la même dynamique, l’Afd, étudie également la possibilité d’intervention en subvention à hauteur d’un million d’Euros en accompagnement de la réforme du sous-secteur de l’électricité, mais aussi en prêt non souverain auprès de la Senelec afin de restructurer une partie de sa dette de court terme.

D’ores et déjà, tandis que l’examen de l’appui budgétaire IDA par le Conseil d’administration de la Banque mondiale est prévu pour ce 19 juin, les points d’affectation de la subvention en question de l’Afd sont aujourd’hui identifiés et sont relatifs au financement de certaines composantes du programme de maîtrise de la demande énergétique, mais aussi le financement d’études, ou d’une expertise technique pour la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de la Sénélec. Dans ce contexte, la restructuration financière de la Senelec semble recueillir toute l’attention des parties, qui se sont particulièrement penchées sur le modèle financier qui devra prendre en compte les états financiers provisoires 2007 de la Senelec dans les projections financières. Projections déclinées sur la base d’hypothèses dont celles qui ont été retenues et validées avec les autorités sénégalaises partent d’abord d’un prix du baril au 1er janvier 2008 à 104 dollars soit une inflation de 3% par an.

Le mal nécessaire

Sous le rapport fait à l’égard du cours du baril sur le plan international, les projections visant à réussir la restructuration de Sénélec prévoient également :

  • Une augmentation tarifaire de 17%, envisagée à partir du mois d’août 2008 ;
  • Un Revenu Maximum Autorisé (RMA) 2008 post-révision exceptionnelle qui serait évalué en supposant que les revenus perçus par Sénélec (ventes) sur la période août-décembre 2008 (postérieurement à l’augmentation tarifaire) permettront de couvrir le RMA de cette période (calculé au prorata du nombre de mois concerné) ;
  • Un programme d’investissement revu : différé de l’investissement Kounoune/Patte d’oie/Hann ;
  • Le recouvrement des créances sur les clients : 90 jours sur l’ensemble de la période d’analyse ;
  • Un ratio de couverture de la dette (DSCR) que le scénario 1 fixe à 1,3 en 2009, 1,4 en 2010, puis 1,5 contre 1,2 en 2009, 1,3 en 2010, puis 1,4 pour le scénario 2.

Tout en reconnaissant les efforts déjà engagés par le gouvernement pour la recapitalisation de l’entreprise (65 milliards FCfa), les bailleurs de fonds considèrent que le scénario 1 est « plus à même d’assurer une restructuration financière pérenne de la Sénelec ». Cependant, les bailleurs de fonds prennent acte du scénario 2 privilégié par le gouvernement sénégalais et qui correspond à un besoin de recapitalisation minimal de 109 milliards de FCfa dont 102 milliards de FCfa devraient être réalisés fin 2008 et 07 milliards de FCfa en 2009. Ce scénario conduirait en 2009 à un ratio de couverture de la dette de 1.1.

De plus, rappelle-t-on, le gouvernement a décidé de lancer un appel à l’épargne publique dès 2009 en conformité avec l’évolution institutionnelle de la Senelec, sous forme d’augmentation de capital.

La problématique

En application des textes, une révision exceptionnelle de la formule de révision tarifaire est en cours par la Commission de régulation du secteur de l’électricité(Crse). Elle devrait être mise en application en même temps que la nouvelle grille tarifaire en août 2008. En fonction de cette révision exceptionnelle et de la valeur du RMA à la Senelec, le scénario 2 évoqué plus haut pourrait être réactualisé et permettre d’arrêter les besoins finaux de recapitalisation, de compensation et d’ajustement tarifaires définitifs.

Il est rappelé que l’actuelle grille tarifaire de la Senelec a relevé un certain nombre d’insuffisances et cela a conduit à une étude tarifaire réalisée en 2005, dont les conclusions ont été rendues en fin août 2007. Celles-ci ont abouti à la nécessité d’une nouvelle grille tarifaire visant à la préservation des clients à faibles revenus, à l’incitation aux économies d’énergie et à la maîtrise de la demande d’électricité. L’objectif est, selon le memorandum, de la « mettre en parallèle avec l’augmentation du tarif moyen de manière à minimiser l’impact sur les foyers à faibles revenus ».

Tout cela est à mettre en adéquation avec un plan de réduction des coûts de la Senelec qui devrait permettre à l’entreprise des gains de l’ordre de 12 milliards de FCfa environ, pour un investissement minimum. Les bailleurs dont la mission en question aurait particulièrement relevé le travail de concertation entre toutes les parties qui aurait prévalu tout au long de ce processus, auraient démarré une réflexion avec Senelec de manière à définir un certain nombre d’indicateurs de suivi des résultats de ce plan de réduction des coûts de Senelec.


Source : un article de Moustapha THIANDOUM publié le mercredi 11 juin 2008 par Sudonline

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Sénégal : "New all-Africa Carbon Forum" programmé en septembre 2008

Selon le communiqué de presse de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques en date du 13 décembre 2007, publié à la suite de la Conférence de Bali, un forum sera organisé au Sénégal en septembre 2008 dans le but de booster la participation du secteur privé au développement des projets en Afrique dans le cadre du Mécanisme du Développement Propre (MDP).

Pour toute information complémentaire, contacter Monsieur David Abbass dabbass@unfccc.int

Cet évènement qui comprendra une foire de carbone, des ateliers de formation et des séances plénières, sera conjointement organisée par les agences des Nations-Unies et l’Association Internationale pour le Commerce des Emissions.

Pour plus d’information, voir le site en anglais du CDM

René Massé

Ghana : la Bad finance un projet de renforcement des systèmes électriques

La Banque africaine pour le Développement et le gouvernement ghanéen ont signé le 4 mars 2008 à Tunis, un accord de prêt de 44,5 millions de US dollars, pour financer le projet de renforcement des systèmes électriques. L’objectif du projet est d’aider le pays à réduire les pertes d’électricité, d’améliorer la fiabilité de l’alimentation électrique et d’élargir l’accès à l’électricité pour les personnes vivant dans la région de Kumasi.

Le manque de fiabilité des approvisionnements en énergie est un obstacle majeur à la croissance économique du pays, entravant considérablement la réalisation de son objectif de devenir un pays à revenu intermédiaire avec un revenu par habitant de 1 000 dollars en 2015.

Le projet prévoit la construction d’une sous-station d’une capacité de 132 MVA et le renforcement d’une sous-station existante pour augmenter la quantité d’électricité pouvant être fournie à la Société d’électricité du Ghana à Kumasi par l’Autorité de la rivière Volta. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste, le programme de développement énergétique et d’accès à l’électricité du Ghana (GEDAP), financé par la Banque mondiale, le secrétariat suisse aux affaires économiques, la Facilité mondiale pour l’environnement et le gouvernement ghanéen.

Au terme du projet dans 5 ans, le GEDAP profitera à 135 000 ménages et entreprises.

M. Mandla Gantsho, vice-président de la Bad chargé de l’infrastructure a souligné que ce projet constitue la 4ème intervention du Groupe de la Bad dans le secteur énergétique du pays après la ligne de transmission Ghana-Côte d’Ivoire, le réseau électrique Brong-Ahafo et les projets d’interconnexion entre le Ghana, le Togo et le Bénin. Les deux premiers projets ont été achevés en 1984 et 1994 respectivement, et le troisième projet a été approuvé en avril 2007.

René Massé

Sénégal : une ligne de crédit de la Kfw pour aider les ménages à acquérir des systèmes solaire

Le groupe bancaire allemand Kfw va mettre en ligne sur Internet un système de crédit pour aider les ménages sénégalais à autofinancer l’acquisition d’un système photovoltaïque.

Pressé comme tout autre pays non producteur de pétrole par la flambée du baril qui a atteint 114 US$, le Sénégal accentue sa recherche de financement pour développer les énergies renouvelables. Son ambition est d’arriver à 20 % d’énergie renouvelable dans le bilan énergétique national d’ici 2020.

En marge de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables en Afrique (Ciera) ouvert le mercredi 16 avril 2008 à Dakar, le ministre de l’Energie, M. Samuel Ameth Sarr, a annoncé que la coopération allemande (Kfw) allait mettre en place une ligne de crédit dans toutes les institutions financières à l’instar de qui se fait en l’Allemagne déjà, dans le but « d’aider les ménages à s’autofinancer en solaire ».

Le ministre de l’Energie avance que les discussions sont très avancées avec la Kfw, sur la base d’« une ligne de crédit destinée à tous les consommateurs d’électricité, pour leur permettre d’investir sur le solaire sans qu’ils n’aient rien à débourser… ». « Il y aura un impact sur la consommation énergétique globale du pays qui va baisser… ».

Le ministre de l’énergie inscrit ce projet dans un effort global pour arriver à 20 % d’énergie renouvelable d’ici 2020. « Nous avons des projets concrets de 7,5 MW à Ziguinchor avec une entreprise allemande et le Conseil régional de la ville. Nous avons 15 MW d’éolienne à Saint-Louis qui sont en train d’être mis en œuvre : les études du gisement éolien ont déjà été réalisées avec le soutien financier de l’Agence française de développement. Nous avons un projet de 50 MW entre Potou et Kayar. Ce sont des actions concrètes pour sortir de la tyrannie du pétrole ».

Une loi d’orientation sur le secteur des énergies renouvelables en préparation

Le ministre de l’énergie a annoncé que d’ici décembre 2008, une loi d’orientation sur le secteur des énergies renouvelables sera soumise à l’approbation des députés. « En collaboration avec le ministère des biocarburants et des énergies renouvelables et avec l’appui financier de l’Afd et de la Gtz, nous sommes en train de finaliser cette loi ».


Source : un article de M. Bakary DABO, publié le 17 avril 2008 sur le site de Sudonline.sn

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Bali : des décisions qui concernent le secteur de l’énergie

La Conférence de Bali a pris des décisions qui auront un impact important sur la conception et le financement de futurs projets dans le secteur de l’énergie, en particulier ; la mise en place du Fonds d’adaptation aux changements climatiques, la prise en compte des projets de lutte contre la déforestation et la dégradation des sols, les projets de transferts de technologies et les projets de capture et de stockage de carbone.

La conférence internationale sur le climat, qui s’est tenue à Bali du 3 au 14 décembre 2007, a réuni 190 pays : la « feuille de route de Bali », calendrier de négociations pour les deux prochaines années, a été adoptée. Elle permettra de poser les jalons d’un accord prolongeant le protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012.

« Fonds d’adaptation »

La création d’un Fonds d’adaptation aux changements climatiques avait été décidée lors de la réunion de Kyoto pour aider les pays en développement à faire face aux impacts négatifs. La conférence de Bali a décidé de l’abonder par un prélèvement de 2% sur les Mécanismes de développement propre (MDP), qui permettent aux pays industrialisés de financer des projets énergétiques « propres » au sud pour alléger leur facture de gaz à effet de serre et respecter leurs objectifs de Kyoto. Selon l’ONU, il devrait atteindre 300 à 500 millions de dollars US entre 2009 et 2012.

La gestion du Fonds d’adaptation est confiée pour trois ans à un conseil d’administration de 16 membres créé au sein du Fonds pour l’environnement mondial (FEM, GEF en anglais), basé à Washington. Sa présidence d’un an sera tournante.

Déforestation et dégradation des sols

La conférence de Bali prend enfin en compte les émissions de GES dues à la déforestation et à la dégradation des sols, qui représentent 20% des émissions mondiales. Cette décision comble un vide de Kyoto et comble une forte attente des pays forestiers.

Elle encourage d’ici 2009 le lancement de projets pilotes pour lesquels un appel à contribution a été lancé.

Transferts de technologies

La conférence de Bali a initié des mécanismes de transfert de technologies qui permettront d’agir dans le cadre du futur régime post-2012. Elle a constitué un groupe international d’experts pour lancer un programme de travail sur le sujet et mettre en place des indicateurs de performance. Il reviendra aux pays d’évaluer leurs besoins et de les transmettre au FEM qui se chargera de définir des « programmes stratégiques ».

Capture et stockage de carbone (CCS)

Cette technologie encore expérimentale doit permettre d’endiguer une partie des émissions dues aux centrales à gaz ou à charbon. La conférence de Bali a demandé à son organe scientifique et technique (SBSTA) de rédiger pour la conférence de Poznan (Pologne) en décembre 2008 un rapport sur les possibilités d’intégrer les projets CCS aux MDP dans l’après-2012.

René Massé