Haïti : réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique

La BID (Banque interaméricaine de développement) a approuvé le 3 décembre 2008 une donation de 12,5 millions de dollars US pour soutenir la réhabilitation de la principale centrale hydroélectrique d’Haïti et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement d’énergie renouvelable pour la capitale, Port-au-Prince.

La centrale, en fonctionnement depuis 1971, possède trois turbines avec une capacité de production totale de 54 mégawatts. Pendant la dernière décennie, la centrale hydroélectrique de Peligre (CHP) a produit près de la moitié de l’énergie distribuée par Électricité d’Haïti (EDH). Le complément était fourni par des centrales thermiques, qui utilisent du diesel comme carburant.

Le barrage qui alimente la CHP règle également le niveau des eaux dans la vallée d’Artibonite, la principale région agricole d’Haïti.

Actuellement, du fait de la diminution du volume d’eau dans le barrage liée à la sédimentation et de la dégradation de ses équipements électromécaniques, la CHP n’arrive plus qu’à générer de l’énergie pour environ la moitié de son potentiel dans des conditions optimales.

Les ressources de la BID financeront les investissements pour la première étape du programme de réhabilitation, dont les coûts totaux ont été estimés à environ 40 millions de dollars américains. Les deux étapes suivantes pourront être couvertes par le Fond pour le Développement International de l’Organisation de Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et une autre donation de la BID.

Dans l’étape initiale, une première turbine de génération et les équipements électriques communes de la CHP seront réhabilités. Dans la deuxième étape seront réhabilitées une autre turbine et la ligne de transmission qui connecte la centrale avec Port-au-Prince. La dernière étape inclut la réhabilitation de la troisième turbine.

Ce programme, dont l’exécution demanderait cinq ans, sera placé sous la responsabilité du Ministère de Travaux Publiques et de EDH.

Pour la préparation du programme, des études ont été conduites avec des ressources du Fond d’Infrastructure de la BID (InfraFund) et l’Initiative d’Énergie Soutenable et Changement Climatique (SECCI).


Source : Banque interaméricaine de développement.

René Massé, Xavier Dufail

Rwanda : 75 MW par extraction du méthane du lac Kivu

la société ContourGlobal a annoncé avoir signé un accord avec la République du Rwanda afin de développer une installation intégrée d’extraction de gaz méthane au lac Kivu, et de production d’électricité, qui fournira 75 mégawatts d’électricité obtenue à partir de gaz naturel et destinée au Rwanda et aux pays de l’Afrique de l’Est.

C’est le plus grand investissement jamais réalisé dans l’histoire du Rwanda

Le projet Kivuwatt, d’une valeur de 325 millions de dollars US, sera le premier projet à grande échelle ayant pour objet la valorisation énergétique du méthane présent dans les profondeurs du lac Kivu. Le lac Kivu est un lac profond situé à la frontière entre le Rwanda et la République démocratique du Congo. Il recèle une source d’énergie unique, à savoir le gaz méthane retenu sous forme de solution au fond des eaux du lac. Ce gaz peut être utilisé pour générer de l’énergie. Son extraction réduit aussi les risques environnementaux associés aux rejets des gaz du lac dans l’atmosphère.

ContourGlobal développera, construira et exploitera le système de plateforme d’extraction de gaz qui sera ancrée le long des côtes rwandaises et extraira le gaz méthane à 350 mètres de profondeur. Le gaz sera traité et transporté par un gazoduc jusqu’à la centrale électrique de ContourGlobal qui est en train d’être installée à Kibuye, au Rwanda. Cette centrale électrique est le premier projet énergétique indépendant développé au Rwanda : elle va plus que doubler la quantité d’électricité produite dans le pays. De plus, l’électricité générée par le projet pourra aussi alimenter des pays d’Afrique de l’Est comme l’Ouganda, la République démocratique du Congo et le Burundi.

Depuis deux ans, ContourGlobal conçoit et développe le projet, et mène des études sous-marines poussées, avec prélèvements d’échantillons de gaz méthane dans les profondeurs du lac. Le projet sera mis en œuvre en deux étapes : en 2010, 25 mégawatts devrait être opérationnels et on prévoit que, en 2012, 75 mégawatts seront opérationnels.

En Afrique, ContourGlobal met actuellement en place des projets de génération d’énergie dans trois pays : au Togo, au Nigéria et au Rwanda.


Source : Actualités-News-Environnement (en anglais).

René Massé, Xavier Dufail

Burundi et Rwanda : signature de protocoles d’accords de prêts pour des projets électriques

Financement d’un projet d’interconnexion de réseaux électriques entre de Burundi et le Rwanda.

Le Groupe de la Banque africaine de développement a signé, lundi 16 mars 2009 à Tunis, avec les gouvernements du Burundi et du Rwanda, un protocole d’accord de prêts relatif notamment à un projet d’interconnexion des réseaux électriques des lacs équatoriaux du Nil, d’un montant de 99,77 millions d’Unités de compte (soit environ 160 millions de dollars US).


Source : le site de la Banque africaine de développement.

Xavier Dufail

Rwanda : le gouvernement et des bailleurs engagent 228 millions de dollars US dans le secteur de l’énergie

La table ronde sur le programme national d’accès à l’électricité, réunie à Kigali le 23 mars 2009, a vu le gouvernement et les donateurs s’engager à développer le secteur de l’énergie.

Le gouvernement et ses partenaires de développement vont investir 228 millions de dollars US dans de « nouveaux engagements » – plus de 95 % du reste des 240 millions de dollars requis par le programme de cinq ans destiné améliorer de façon significative l’accès à l’électricité dans l’ensemble du pays.

Le premier ministre rwandais, Bernard Makuza, a souligné que le Rwanda s’est fixé pour objectif de relier 350 000 foyers d’ici l’an 2012. La Banque mondiale a promis 70 millions de dollars US, qui seront versés à partir de « début juillet 2009 » jusqu’à juin 2012, et a annoncé une « ressource supplémentaire » de 8,3 millions pour de l’assistance technique.

Selon une étude, plus de 60 % de la population rwandaise vivent dans un rayon de cinq kilomètres de l’actuel réseau d’électricité de 110.000 connexions au total (6%).

Les projections réalisées donnent un taux de population connectée de 16% pour l’année 2012, et de 35 % pour 2020.


Source : un article de AllAfrica du 24 mars 2009 (en anglais).

Xavier Dufail

Lesotho : 16 millions de dollars US pour améliorer l’approvisionnement en électricité

La Banque africaine de développement va participer au financement d’un projet visant à améliorer l’approvisionnement en électricité au Lesotho.

Les efforts engagés par le Gouvernement du Lesotho pour améliorer l’approvisionnement en électricité dans le pays ont reçu l’appui du Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) qui a approuvé, début février 2009, un prêt et un don d’une valeur cumulative de 11 millions d’unité de compte (UC), soit 16,4 millions de dollars en vue de financer le projet d’approvisionnement en électricité dans le pays.

Le prêt de 8,9 millions d’UC et le don de 2,1 millions d’UC appuieront l’investissement dans les infrastructures d’approvisionnement en électricité en vue d’améliorer le taux d’accès à l’électricité et de garantir un rendement supérieur, dans le but de réduire les pénuries de pointe et aider le pays à réduire la pauvreté.

Le projet envisage de remettre en production une mini-centrale hydroélectrique de 2 MW qui permettra de compenser les déficits de production à hauteur de 17 MW, ce qui est assez important pour le Lesotho. Une solution sera trouvée au faible taux d’accès à l’électricité grâce à l’extension du système de transformation et de distribution à Maseru, à Hlotse, à Mphaki et à Mantšonyane, conformément au Schéma directeur pour l’électrification rurale du pays du 2007 ainsi que sa Vision 2020.

Le projet cadre aussi avec les domaines d’intervention et les piliers d’intervention stratégique pertinents de la Stratégie pour la réduction de la pauvreté et la croissance (SRPC) et du document de stratégie par pays (DSP) pour le Lesotho (2008-2012). La mise en place d’infrastructures économiques et de services publics bien gérés sont soulignés dans la Vision 2020. En particulier, le soutien aux infrastructures énergétiques du pays est sollicité en vue de susciter la croissance économique tirée par le secteur privé, envisagée pour les secteurs minier, manufacturier, textile et touristique.

Le coût global du projet est de 15,18 millions d’UC. Le prêt du FAD représente 72.46% de son coût total. Le gouvernement ainsi que la Compagnie d’électricité du Lesotho (LEC) participeront à hauteur de 27.52 %.


Source : le site de la BAD.

Xavier Dufail

Maroc et Sénégal : un partenariat pour l’électrification rurale

Les autorités du Sénégal et du Maroc en charge de l’Énergie ont procédé, jeudi 13 mars 2009 à Saint Louis, à la mise en œuvre d’un projet d’électrification de zones rurales sénégalaises.

Par le biais d’une signature de conventions, le ministère marocain de l’énergie et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) se sont engagés à électrifier d’ici trois ans près de 300 villages sénégalais sans compter l’installation de stations de pompage dans les terres d’irrigation.

Il concerne des villages des départements de Podor, Dagana et Saint Louis. Ce sont 3,2 milliards de francs CFA que coûteront les travaux qui sont financés en partie grâce à la Banque mondiale. Il s’agit de la concrétisation d’un partenariat entre l’Aser et le ministère marocain de l’énergie, qui va mettre son expertise et son expérience à la disposition de la partie sénégalaise.

Un partenariat public-privé dont l’objectif au terme des trois prochaines années est de fournir l’électricité à 300.000 personnes appartenant à 20.000 ménages. Les techniciens marocains aideront à raccorder des dizaines de villages de la zone ciblée au réseau électrique Moyenne Tension (MT) et d’autres à l’énergie solaire. D’ici 2012, l’objectif majeur du gouvernement sénégalais est d’atteindre un taux de 50% d’électrification rurale au niveau national.


Source : un article du 13 mars 2009 d’African Manager.

Xavier Dufail

Maroc : création d’un Fonds de développement énergétique doté des dons de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, ainsi que d’une contribution du Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social

Cette annonce a été faite dans le message adressé par S.M. le Roi aux premières Assises nationales de l’énergie.

Dans le message adressé par S.M. le Roi aux premières Assises nationales de l’énergie il a souligné l’importance de permettre aux investisseurs privés marocains et internationaux de développer au Maroc de la production d’énergie et l’efficacité énergétique.

Le directeur général de l’Office national de l’électricité (ONE), M. Ali Fassi Fihri, a exprimé, vendredi 6 mars 2009 à Rabat, la disposition de l’opérateur national pour accompagner les investisseurs privés dans le domaine des énergies renouvelables, notamment dans la filière solaire.

« L’ONE est disposé à faciliter l’implémentation de la production des énergies renouvelables destinée aux clients au Maroc, mais également à l’exportation », a déclaré à la MAP, M. Fassi Fihri.

Il a fait part, dans ce cadre, de la disponibilité de l’opérateur national d’ouvrir son réseau pour le transport de l’électricité, soit du producteur vers un utilisateur au Maroc, soit d’un producteur vers l’étranger.


Source : un article diffusé le 7 mars 2009 sur le site Le Matin.

René Massé

Tunisie : portefeuille de projets MDP dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie

Dans le cadre de ses travaux de promotion et de développement des projets MDP, la Task Force MDP de l’ANME (Agence Nationale pour la maitrise de l’Énergie en Tunisie) a élaboré un portefeuille de 76 projets potentiellement éligibles au titre du MDP dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie.

L’objectif de ce portefeuille est de mettre à la disposition des promoteurs de projets et des bailleurs de fonds une liste exhaustive de projets MDP et de mieux faire connaître le potentiel tunisien d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre contribuant au développement durable et susceptible d’accéder à la finance carbone.

Ce portefeuille regroupe des projets dans plusieurs domaines et à différents degrés de maturité présentés sous une forme leur permettant de faire les premiers pas dans le cycle de projets MDP.

« Portefeuille de projets MDP dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie »

Agence Nationale pour la maitrise de l’Énergie en Tunisie, 30 pages, novembre 2008

Maroc : lancement d’un programme plurisectoriel d’efficacité énergétique

Plusieurs conventions relatives à la mise en œuvre du programme d’efficacité énergétique ont été signées, vendredi à Rabat, en marge des premières Assises nationales de l’énergie.

Ces 1ères Assises ont été organisée avec pour thème « Ensemble, maîtrisons notre avenir énergétique ».

Plusieurs conventions ont été signées :

  • Une convention a été signée entre le ministère de l’Intérieur, de l’Equipement et des Transports, le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), qui vise à améliorer l’efficacité énergétique dans le secteur des infrastructures de base et des transports.
  • Signée entre le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le ministère de l’Economie et des Finances, l’Office nationale de l’électricité (ONE) et le groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), la deuxième convention porte sur la contribution des banques membres du GPBM au financement du programme d’investissement mis en place par l’ONE. Sont notamment concernés des projets de réalisation de nouvelles unités de production de l’électricité, de renforcement des réseaux de transport et de distribution ainsi que d’électrification rurale. Le montant total dudit programme d’investissement s’élève à 80 milliards de DH, avec un besoin de financement de 55 milliards de dirhams, sur la période de 2009-2015.

Des conventions-cadres ont également été signées :

Ces conventions de partenariat engagent le ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et le CDER avec cinq régions du Maroc, notamment Souss Massa Drâa, l’Oriental, Tadla Azilal, Rabat Salé Zemmour-Zaërs et Meknès Tafilalet. Elles s’inscrivent dans le cadre de la politique de décentralisation et de régionalisation et visent le développement de programmes régionaux dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Elles ont pour objectifs la promotion à grande échelle des ressources énergétiques naturelles (éoliennes, solaires, bio-massiques) au niveau de ces régions et le développement de l’investissement dans les secteurs d’activités liés aux énergies renouvelables et à la contribution à la protection de l’environnement à travers l’utilisation des énergies propres et la préservation des ressources naturelles.

Un protocole de coopération a été conclu :

Un protocole de coopération a été également signé à cette occasion entre la Fédération de l’énergie de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l’Observatoire méditerranéenne de l’énergie (France). En vertu de ce protocole, l’Observatoire méditerranéen de l’énergie accompagnera la Fédération de l’énergie du Maroc dans ses efforts de création d’une cellule en charge de la veille économique et stratégique sur l’énergie.

Les deux parties s’engagent également à partager leurs expériences en matière d’analyse économique et stratégique sur les évolutions des situations énergétiques nationales et, plus généralement, sur le contexte énergétique méditerranéen et mondial.


Source : un article diffusé le 7 mars 2009 sur le site Le Matin.

René Massé

Du microcrédit pour l’accès à des services énergétiques modernes

Ce document est une synthèse d’une étude de l’ARENE sur la mise en place de microcrédits en milieu rural pour l’accès à l’énergie.

Pour faciliter l’accès à des services énergétiques modernes en milieu rural et périurbain, les Institutions de microfinance (IMF) qui, depuis 20 ans, jouent un rôle fondamental dans l’offre de services financiers aux populations pauvres, apparaissent pouvoir apporter des solutions adaptées et concrètes à leurs besoins.

Mais une question demeure : avec l’appui des partenaires publics et privés et celui, nouveau sur ce thème, proposé par la coopération décentralisée, en quoi ce schéma deviendrait-il pertinent et cohérent pour assurer le développement durable des zones rurales ? C’est le sens de l’étude réalisée par l’ARENE sur “l’apport du microcrédit pour l’accès à des services énergétiques modernes en milieu rural et périurbain”.

« L’apport du microcrédit pour l’accès à des services énergétiques modernes – synthèse »

ARENE Ile-de-France, décembre 2008, 4 pages