Chine : les résultats très positifs du programme d’efficacité énergétique de la Banque mondiale et du Fonds mondial pour l’Environnement

Après dix années d’efforts, le programme d’efficacité énergétique a permis d’économiser ces deux dernières années l’équivalent en charbon de la consommation énergétique de la France.

La Chine est le deuxième consommateur d’énergie au monde. Son objectif est de réduire de 20% l’utilisation d’énergie par unité du PIB d’ici 2010.

Le développement des entreprises de services énergétiques et leurs résultats

L’industrie de la conservation d’énergie de la Chine a fait ses débuts en 1998, avec trois entreprises de services énergétiques, aussi appelés ESCO ou EMC. Elles ont été créées à Shandong, Liaoning et Pékin, grâce aux 151 millions de dollars accordés par le Projet de conservation d’énergie de la Chine soutenu par le gouvernement chinois, la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et la Commission européenne. Ces ESCO ou EMC, qui aident les industries à économiser de l’argent en utilisant moins d’énergie, voient le jour partout dans le pays. En 2006, près de 100 EMC finançaient plus de 400 projets de conservation d’énergie dans 16 provinces, soit des investissements totalisant 280 millions de dollars. Vu la croissance rapide enregistrée l’année dernière, les niveaux d’investissements pourraient doubler en 2007.

Les projets lancés en 2005 et 2006 devraient générer des économies d’énergie correspondant respectivement à 18 millions et 21 millions de tonnes de charbon standard, ce qui dépasse les prévisions initiales de « plusieurs degré de magnitude ».

C’est « l’efficacité énergétique qui aurait le plus d’effets, le plus rapidement » pour réduire la quantité de dioxyde de carbone dégagé par les centrales à charbon en Chine, a indiqué M. Bob Taylor, spécialiste en chef de l’énergie à la Banque mondiale. Le gouvernement estime que les 1 008 plus gros consommateurs industriels d’énergie représentent près de 30 % de la consommation primaire d’énergie de la Chine, constituant ainsi une « mine d’or » quant aux économies d’énergie potentielles.

Les programmes d’efficacité énergétique

Pour parvenir à l’objectif de réduction de 20% d’ici 2010, les efforts se concentrent sur :

-* L’aide à la création d’ESCO commercialement viables à travers le 2ème Projet de conservation d’énergie ; -* L’élaboration de nouveaux modèles d’entreprises pour le secteur public de l’énergie au moyen du programme de financement de l’efficacité énergétique des services publics ; -* La modernisation des systèmes de chauffage et la construction d’édifices plus écoénergétiques par le biais du projet de réforme du chauffage et de l’efficacité énergétique des édifices ; -* Le financement de l’efficacité énergétique par un programme novateur de financement du carbone ; -* la rénovation industrielle : la Banque mondiale et les représentants du gouvernement chinois ont mis au point un vaste programme de financement de projets de rénovation industrielle coûtant entre 1 et 5 millions de dollars et qui sera lancé par le projet de financement de l’efficacité énergétique de la Chine.

De nouveaux investissements au profit de l’efficacité énergétique effectués par le biais des EMC devraient atteindre 1 milliard de dollars en l’espace de trois à cinq ans et fournir quelques 70 à 80 millions de tonnes d’équivalent charbon (t.e.c.) en économies d’énergie pendant toute la durée de vie des projets financés, indique un récent rapport sur les innovations de la Banque mondiale en Chine.

Types de projets soutenus et mode de financement

Les projets soutenus par les EMC comprennent des rénovations de chaudières, la mise à niveau technologique des systèmes de combustion, la réfection des fours et appareils de chauffage, la récupération et l’emploi de la chaleur perdue ou du gaz de combustion, la rénovation des systèmes à moteur, le remplacement des systèmes de refroidissement, la rénovation des alimentations internes, ainsi que la réfection et l’innovation des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation, et même le remplacement des ampoules électriques.

Les sociétés touchent un pourcentage élevé (habituellement 80 %) des économies estimées jusqu’à ce que leur investissement soit remboursé, en général en l’espace de un à trois ans. Les économies réalisées compensant le coût de l’investissement, les entreprises participantes reçoivent un équipement plus efficace qu’elles pourront utiliser pendant de longues années sans rien avoir à débourser.

Un nouveau projet de financement de l’efficacité énergétique

Accordant priorité à ce marché, le gouvernement chinois et la Banque mondiale ont élaboré un nouveau projet de financement de l’efficacité énergétique qui verra le jour grâce à un nouveau prêt de l’ordre de 200 millions de dollars de la Banque et à une subvention de 13 millions de dollars du FEM. Ce projet, qui devrait être approuvé dans les mois qui viennent, permettra le développement de vastes programmes de prêts pour l’efficacité énergétique, disponibles dans trois banques nationales chinoises, pour des projets de l’ordre de 5 à 10 millions de dollars dans l’industrie lourde.


Source : article diffusé sur le site de la Banque mondiale, à lire en entier sur cette page.

 

René Massé

"Journées Mondiales de l’Energie Durable"

C’est la plus importante Conférence annuelle en matière d’Energie durable en Europe. En 2007, elle a attiré plus de 1 000 décideurs et experts originaires de 61 pays.

Les « World Sustainable Energy Days » (Journées mondiales de l’Energie durable) se tiendront du 5 au 7 mars 2008 à Wels, en Autriche.

La Conférence Annuelle en matière d’Energie Durable en Europe proposera une combinaison unique d’évènements :

En parallèle à la Conférence, se tiendra « l’Energiesparmesse », Salon dédié aux sources d’énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, qui chaque année accueille 100 000 visiteurs.

La présentation des Posters, un élément-clé du programme de la Conférence, offrira la possibilité de présenter à une audience de professionnels, des projets couronnés de succès en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables.

Pour de plus amples informations sur les programmes prévisionnels de chacun de ces évènements, sur les modalités de participation aux poster, à l’organisation de votre séjour etc. vous pouvez visiter le site Internet de la conférence (www.wsed.at, où vous trouverez également le formulaire d’inscription pour l’exposition.

Ce site Internet de la Conférence sera mis régulièrement à jour dans les mois à venir.

Les frais d’inscription de la Conférence s’élèvent à 250 Euro HT pour l’ensemble des conférences et à 70 Euro HT pour les visites techniques (TVA de 10% en sus).


Pour toutes questions complémentaires :

  • Contacter le Secrétariat : Tél. + 43-732-7720-14386,
    Courriel : office@esv.or.at

Christiane Egger, René Massé

Mali : l’énergie dans la Déclaration de Politique générale du Premier ministre

Voici le chapitre consacré à l’énergie dans la Déclaration de Politique Générale que le Premier ministre Modibo Sidibé a présentée le vendredi 14 décembre 2007 devant les 147 députés de l’Assemblée nationale.

Electrification rurale, efficacité énergétique dans toutes les filières énergétiques, sécurité des approvisionnements pétroliers, et renforcement de la capacité d’offre d’électricité sont les principales priorités retenues par le Premier Ministre.

Afin de résoudre le défi majeur que constitue le déficit énergétique auquel est confronté notre pays, le gouvernement entreprendra des actions vigoureuses pour développer l’offre énergétique, maîtriser le niveau des tarifs et augmenter le taux d’accès des populations à l’énergie, singulièrement en milieu rural, a relevé le nouveau chef du gouvernement. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique énergétique nationale, les actions porteront sur l’électrification rurale, l’optimisation de la production, la rationalisation de l’utilisation de l’énergie ainsi que la constitution d’un stock national de sécurité pour les hydrocarbures.

Renforcement des capacités de l’offre d’électricité

Les capacités d’offre d’énergie de Electricité du Mali (EDM) SA seront accrues :

  • Dès 2008, la construction d’une nouvelle centrale thermique va augmenter de 56 mégawatts l’offre de cette société.
  • A partir de 2009, l’interconnexion des réseaux électriques du Mali et de la Côte d’Ivoire dont les travaux seront lancés prochainement, apportera, au démarrage, une capacité supplémentaire de 80 mégawatts extensible à 200 mégawatts.
  • Le productible en hydroélectricité sera augmenté avec la réalisation et le renforcement des sites hydroélectriques de Félou, dont les travaux débuteront en 2008 et qui seront suivis du lancement de ceux du barrage de Taoussa en 2009. La réalisation des centrales de Sotuba, Markala, Gouina et Kénié reste également un objectif prioritaire.

Promotion de l’électrification rurale

Le gouvernement dotera l’Agence Malienne pour le Développement de l’Energie Domestique et l’Electrification Rurale (AMADER) de ressources financières conséquentes pour accélérer l’accès du plus grand nombre des populations rurales à l’électricité. La pré-électrification par plates-formes multifonctionnelles utilisant les biocarburants sera développée.

Stratégie biocarburants

Aussi, a assuré le Premier ministre Modibo Sidibé, le gouvernement élaborera une stratégie nationale de développement des biocarburants en se focalisant sur les filières dont l’intérêt est prouvé, notamment le pourghère, la canne et le tournesol. Cette stratégie reposera sur une Agence qui aura pour missions, entre autres, d’appuyer les porteurs et les promoteurs de projets.

Promotion du secteur privé

Le secteur privé, qui sera le principal vecteur de la stratégie de croissance accélérée basée sur le développement agro-industriel de notre pays, occupe, lui aussi, une place de choix dans la Déclaration de Politique Générale de Modibo Sidibé. Pour y parvenir, le gouvernement misera sur la promotion volontariste des petites et moyennes entreprises, l’amélioration significative de l’environnement des affaires et le renforcement du partenariat public-privé. Dès le début de l’année 2008, un cadre de concertation amélioré avec les acteurs de ce secteur sera mis en place.

« Le rôle de l’Etat sera revu. Il s’agira de susciter l’émergence d’un Etat promoteur d’entreprises privées qui encourage la bonne gouvernance d’entreprise qu’elle soit publique ou privée. Bref, il s’agit de revenir au rôle d’incitation et de régulation de l’Etat sans tomber dans le tout Etat. L’Etat jouera son rôle d’impulsion et de facilitation pour le développement des affaires au Mali, dans la transparence et la légalité, afin que l’ensemble de la communauté profite des fruits de la croissance » de relever Modibo Sidibé.

Les actions à mettre en œuvre pour le développement du secteur privé vont du développement des infrastructures à l’élaboration et l’application d’une loi d’orientation du secteur privé en passant par la mise en place de dispositifs financiers en faveur des PME, l’initiation et le soutien et le soutien à des porteurs de projets.


Source : un article de M. Yaya Sidibe dans Malinet.web accessible sur cette page.

René Massé

Mali : Sirakorola, le premier village solaire

Mise en service du premier réseau de distribution d’énergie électrique du Mali alimenté par les énergies renouvelables.

Les habitants de Sirakorola, un village situé à 115 kilomètres de Bamako dans le cercle de Kati, garderont un souvenir agréable de la journée du mercredi 30 janvier 2007. C’est ce jour là qu’a été officiellement mis en
marche le réseau électrique dont a été dotée la localité à partir des énergies renouvelables. Du coup, Sirakorola devient le premier village solaire du pays.

L’événement a donné lieu à une fête populaire qui a mobilisé tout le fonds culturel et artistique du village. Les nouvelles installations ont été inaugurées par le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, M. Hamed Diane Séméga, en présence du gouverneur de la Région de Koulikoro, Mamadou Issa Tapo, du maire de Sirakorola, Souleymane Coulibaly et de nombre d’autres personnalités.

Un potentiel extraordinaire : une politique pour la valoriser

« Si nous ne réglons pas le problème d’accès du monde rural à l’énergie moderne, il vaut mieux cesser de parler de développement », a déclaré le ministre. Afin d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, le gouvernement a entrepris un vaste programme d’électrification rurale qui a abouti à l’adoption du document de politique énergétique nationale en mars 2007.

Cette politique prévoit de mettre en valeur l’extraordinaire potentiel en énergies nouvelles et renouvelables (soleil, eau, vent et biomasse).

L’accès à l’énergie dans le village de Sirakorola

C’est par l’entremise du Centre national de l’énergie solaire et des énergies renouvelables (CNSOLER) que les installations de Sirakorola ont été réalisées. Sirakorola devient ainsi « le village solaire phare du pays ». Grâce à l’énergie du soleil et du vent, plusieurs structures ont été électrifiées : la préfecture, l’école, la mairie et la mosquée. En plus de l’éclairage, le CSCOM a été équipé d’un réfrigérateur, d’un congélateur et de chauffe-eau solaires. Des lampadaires solaires éclairent la place du marché.

Le village a été doté d’une vingtaine de cuiseurs solaires. Des périmètres maraîchers sont équipés de pompes qui fonctionnent à l’énergie éolienne. Aujourd’hui, Sirakorola dispose d’unités de production de glace et de conditionnement de lait. Grâce à l’énergie solaire, on peut recharger des batteries et faire sécher des fruits et légumes, de la viande et du poisson.

Le coût total des réalisations est estimé à 34 millions Fcfa financés essentiellement par le Programme des Nations unies pour le développement. La population de la commune y a contribué à hauteur de 10%. « Aujourd’hui est un grand jour pour nous ! » Pour Mme Fatoumata Sangaré, la présidente du groupement des femmes de Sirakorola, ces équipements allégeront considérablement les tâches quotidiennes des femmes du village.

Pour M. Seydou Coulibaly, propriétaire d’une boutique au marché du village, c’est vraiment une nouvelle ère qui commence. Il est persuadé qu’avec l’éclairage public, les affaires marcheront même la nuit. La maraîchère, Mme Bintou Sané était également aux anges. Elle ne jettera plus ses produits invendus car elle a, désormais, la possibilité de les conserver. Elle envisage même d’aller vendre ses produits dans d’autres localités de la zone.

Mais c’est le maire, M. Souleymane Coulibaly qui s’estime le plus heureux de tous : « Car enfin, ma commune sort du noir ! », s’est-il félicité.


Source : un article mis en ligne le 02 février 2007 sur le site de l’Essor

Pépin Tchouate

Les énergies renouvelables pour la climatisation et le chauffage

Ce rapport, publié par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), analyse les technologies, les marchés et les coûts de la production de froid et de chaleur à partir de la biomasse, de l’énergie solaire et de la géothermie. A travers quelques études de cas, il propose aussi une évaluation des politiques nationales et conclut qu’une mise en œuvre ciblée des politiques dans d’autres pays pourrait favoriser l’exploitation de ce potentiel économique presque vierge, celui de la climatisation et du chauffage basé sur les énergies renouvelables.

« Renewables for heating and cooling. Untapped potential »

Publication de l’Agence Internationale de l’Energie,
212 pages en anglais

2007

Ce rapport est structuré en 5 chapitres, 10 annexes technico-économiques et 13 annexes pays :

  • Le chapitre 1, introductif, rappelle les bases de la climatisation et du chauffage à partir des énergies renouvelables.
  • Le chapitre 2 présente les technologies (solaire thermique – actif et passif -, bioénergies – combustion, digestion, gazéification -, et la géothermie), en différenciant leurs niveaux de maturité, et en insistant sur les applications et la compétitivité.
  • Le chapitre 3 analyse l’état de commercialisation de chacune des technologies, les barrières et défis de chacun des marchés, les prévisions de coûts et de compétitivité d’ici 2030.
  • Le chapitre 4 analyse les politiques et mesures actuelles en faveur de la valorisation des énergies renouvelables pour la production du froid et de la chaleur et propose une synthèse sur les politiques de bonne pratique.
  • Le chapitre 5 propose, en guise de conclusion, une série de recommandations pour orienter des travaux ultérieurs.

Ce document, a priori orienté vers les pays du Nord (voir les annexes pays) est intéressant pour les pays du Sud où la climatisation représente une part importante des besoins énergétiques et qui ont un potentiel élevé en ressources énergétiques renouvelables. Les informations sur les technologies et les coûts faciliteront ainsi la réalisation des études de préfaisabilité.

Pour en savoir plus, voir le rapport en ligne sur cette page du site de l’IEA ou téléchargez le fichier ci-après.

Pépin Tchouate

Malawi : la biomasse-énergie au niveau local

Ce document décrit les expériences du Programme de conservation de la biomasse dans le district de Mulanje au Malawi, et particulièrement l’évaluation des impacts sur le plan local, dans quatre villages. Le Programme PROBEC a été initié dans les pays de la SADEC depuis 1998 par la GTZ (coopération technique allemande) et vise à promouvoir les techniques de cuisson utilisant la biomasse de manière durable et efficace. Ses annexes fournissent des outils méthodologiques exploitables dans d’autres contextes (questionnaire, guide…).

« Programme for Biomass Energy Conservation. Impact assessment at local level. Experience from Malawi »

Auteur : Mme. Venra Brinkmann

Edition de la GTZ

62 pages en anglais

Année de publication : 2006

L’analyse des impacts a été réalisée dans quatre villages du district de Mulanje de juillet à septembre 2004. Elle couvre le leadership local, les producteurs et promoteurs des nouveaux foyers, les utilisateurs et les non-utilisateurs.

Depuis 1998, le Programme de Conservation de la biomasse (PROBEC) diffuse dans les pays de la SADEC différentes technologies de cuisson et d’utilisation rationnelle de la biomasse. Au Malawi, les fours à céramique et à briques ont été introduits via le Programme Intégré pour la sécurité alimentaire. Il avait pour cible les petites industries et les ménages privés, en particulier les femmes.

Ce document présente la méthodologie utilisée pour l’évaluation de ce programme et les résultats de l’analyse, ainsi que les conclusions et recommandations.

Cette méthodologie est applicable à toute région de l’Afrique sub-saharienne. Des annexes fournissent les modèles de questionnaires, les guides pratiques utilisés etc.

Les principaux résultats observés sont :

  • L’accroissement des revenus à travers la production des foyers améliorés,
  • L’amélioration de la santé via la réduction des fumées dans les habitations,
  • La diminution de la pressions sur les ressources forestières,
  • L’amélioration de la position sociale des femmes et de leur rôle dans les familles et villages,
  • L’accroissement de l’intérêt des hommes pour les affaires ménagères.
  • Un meilleur contrôle des terres ainsi que le recul de l’érosion et de la dégradation des sols.

Toutefois, des enseignements peuvent être tirés sur la façon d’améliorer la diffusion des foyers améliorés, la nécessité d’impliquer les chefs de villages et les comités de développement, la nécessité d’éduquer les potentiels utilisateurs finaux sur la notion de rareté des ressources en bois, la formation et la motivation des promoteurs et le transfert des technologies.

Source : article publié sur cette page du site de la GTZ, également proposé en téléchargement ci-dessous.

Pépin Tchouate

Mali : Atelier de validation du rapport provisoire du plan directeur d’électrification rurale (PDER)

Les représentants des différentes structures gouvernementales et non gouvernementales chargées de la promotion de l’électrification rurale et les partenaires financiers se sont réunis trois jours pour valider le rapport provisoire de l’étude du plan directeur d’électrification rurale.

Le Directeur national de l’énergie a présidé l’atelier de validation du plan d’électrification rurale (PDER) du 1 au 3 août 2007 dans la salle de conférence de l’ex-CRES sur la colline de Badalabougou.

L’« Etude de l’Electrification Rurale » est réalisée par le Bureau d’ingénieurs Conseil Lahmeyer International- DECON-System Europe en trois phases successives, à savoir :

  • Etude du plan Directeur d’Electrification Rurale (PDER) ;
  • Etude de faisabilité du programme prioritaire d’électrification rurale ;
  • Etude d’avant projet détaillé du programme prioritaire.

L’étude du Plan directeur d’électrification rurale a été initiée en octobre 2005, financée par un don de la Banque africaine de développement (BAD) signé en novembre 2003, d’un montant estimé à environ 882 millions de F CFA, et par une contrepartie malienne de 87 millions de F CFA.

Cet atelier a mis en débat le projet de PDER et a permis de recueillir les commentaires, suggestions et recommandations des participants qui serviront à améliorer les travaux effectués par le bureau d’étude consultant et poursuivre l’exécution des phases restantes.

Thèmes de l’atelier

Cet atelier a été l’occasion d’un véritable tour d’horizon de la situation de l’électrification rurale dans le pays, avec des présentations sur :

  • Le Contexte actuel de l’électrification rurale
  • Le cadre institutionnel et organisationnel actuel du secteur de l’électricité
  • La situation économique et financière du secteur de l’électricité
  • L’électricité en milieu rural
  • L’état actuel de l’électrification au Mali et les projets de développement
  • Le SIG du PDER- Populations et localité non électrifiées du Mali
  • La demande potentielle en milieu rural- représentation dans le SIG
  • Les sources d’alimentation de la demande rurale et le réseau inter connecté et les centrales diesel
  • Les centrales hydrauliques
  • Les systèmes photovoltaïques et les systèmes hybrides éolien- diesel
  • Les sources Optimales de la demande rurale.

Plan directeur de l’électrification rurale (PDER)

Le PDER est structuré en six parties, qui sont :

  • Le plan de développement et classement des projets ;
  • L’impact du PDER sur le système de production et de transport ;
  • L’impact du PDER sur le cadre institutionnel ;
  • L’évaluation économique et financière ;
  • Le mécanismes de financement ;
  • Les risques liés à l’électrification rurale.

Sources : des articles publiés le 8 août 2007 sur le site Initiatives.net et sur le site de Maliweb.

Direction Nationale de l’Energie

BP 1872 plateau de Badalabougou bâtiment A1 Bamako

Tel : 222-45-28 / fax : 223-73-95

Courriel : dnergy@afribone.net.ml

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

L’efficacité énergétique dans la construction au Liban

Evaluation rétrospective d’un projet d’efficacité énergétique dans la construction réalisée avec le concours financier du Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) au Liban.

« L’efficacité énergétique dans la construction au Liban »

Note de synthèse Ex-Post de la Division Evaluation et capitalisation de l’AFD, n°01

6 pages publiées par l’Agence française du Développement

à Paris, en janvier 2007

Le projet

Ce projet a été mis en œuvre par l’Association libanaise pour le Maitrise de l’Energie et pour l’Environnement (ALMEE) avec la maitrise d’ouvrage déléguée de l’ADEME et les cofinancements du FFEM et de l’ADEME. Il s’est déroulé sur cinq années, du début 2000 à la fin 2004.

Ce projet avait deux ambitions :

  • Adapter et transférer de nouvelles technologies économes en énergie grace à des opérations immobilières « témoins », financées et gérées par des opérateurs privés. L’innovation portait sur la conception thermique des bâtiments et l’introduction d’équipements efficaces sur le plan de l’énergie (chauffe-eaux solaires, lampes basse consommation…) ;
  • Mesurer les résultats (coûts / efficacité) et diffuser les acquis au plan national.

Les enseignements

L’évaluation a été réalisée en avril 2006. Les enseignements sont détaillés dans la note et portent principalement sur :

  • L’importance de la tarification de l’énergie et de la structure des tarifs ; ils conditionnent la rentabilité des améliorations énergétiques ;
  • La normalisation et la règlementation : elles conditionnent la qualité, mais aussi la durabilité des innovations ;
  • La nécessité d’une ingénierie financière spécifique ;
  • Le besoin de mener des études d’incitation financière à partir des résultats des projets témoins.

Pour en savoir plus

Voir la note d’évaluation publiée sur cette page du site de l’AFD, ou la télécharger ci-dessous.

Contacts :
M. Philippe Bosse (pour le projet) : bossep@afd.fr

M. Alain Ries (pour l’évaluation) : riesa@afd.fr

René Massé

Ouganda : La Banque mondiale s’engage pour développer le secteur énergétique

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le jeudi 26 Avril 2007 un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 300 millions de dollars EU pour soutenir une opération de développement du secteur énergétique en Ouganda.

Ce crédit permettra de développer le secteur énergétique par des investissements et des réalisations.

Ce financement comprend un prêt d’investissement de 220 millions de dollars EU et un prêt à l’appui des politiques de 80 millions de dollars EU. L’Ouganda va aussi bénéficier d’un cofinancement additionnel de 6,5 millions de dollars EU de l’Agence internationale de développement suédoise.

La crise énergétique actuelle mine considérablement la croissance sur le moyen terme. Cette crise consiste en un déficit substantiel d’électricité attribuable aux retards dans le renforcement de la capacité de production d’électricité, une sècheresse grave dans la région ces dernières années qui a diminué le rendement des centrales hydroélectriques existantes, et une croissance annuelle de la demande d’électricité de l’ordre de 8%.

L’opération de développement du secteur énergétique aura trois composantes majeures :

  • Un certain nombre d’investissements et de mesures politiques visant à réduire l’écart entre l’offre et la demande jusqu’à la mise en service de la centrale hydroélectrique de Bujagali autour de 2011 ;
  • Un appui financier au gouvernement pour absorber une partie des coûts élevés de la production thermique d’électricité à court terme ;
  • Des mesures politiques visant à rendre le secteur financièrement viable, à accélérer l’électrification rurale et progresser vers une approche sectorielle du développement.

M. Malcolm Cosgrave-Davies, le responsable à la banque mondiale pour cette opération, explique que « cette opération répond aux réalités du secteur énergétique ougandais. Elle soutient les investissements visant à corriger la pénurie d’énergie sur toute l’étendue du territoire, ainsi que les déséquilibres financiers, et à jeter les bases d’une expansion durable du secteur dans l’avenir ».

L’opération de développement du secteur énergétique est l’un des éléments de l’appui du Groupe de la Banque mondiale à la stratégie sectorielle de l’énergie de l’Ouganda. D’autres aspects de cet appui comprennent :

  • 360 millions sous forme de prêts et de garanties pour le Projet hydroélectrique de Bujagali également approuvés aujourd’hui par le Groupe de la Banque mondiale ; et Projets en cours :
  • Le projet d’investissement Power IV (62 millions de dollars EU), qui soutient l’amélioration de l’offre d’énergie et la capacité du gouvernement à conduire la réforme du secteur ;
  • Le projet énergétique pour la transformation des zones rurales (50 millions de dollars EU) pour accroitre l’accès des zones rurales à une électricité renouvelable ;
  • Des garanties d’investissement de l’ordre de 40 millions de dollars EU pour une société de distribution de l’énergie électrique.

Le crédit est fourni selon les termes standards de l’Association Internationale de Développement (IDA), avec des commissions d’engagement de 0,35 pourcent, des frais de service de 0,75 pourcent sur une période de maturité de 40 ans qui inclut une période de grâce de 10 ans.


[Source et informations complémentaires : le site de la Banque mondiale, sur cette page (en anglais).

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Tendances du marché des céréales : le biocarburant fait flamber les cours du riz

L’offre mondiale liée à la fabrication du biocarburant a des incidences négatives sur le marché et les prix des denrées céréalières, et notamment le riz, qui risquent de pénaliser les ménages les plus pauvres en Afrique de l’Ouest et du Centre.

C’est ce qu’on peut lire dans le dernier numéro de « Agrovision », une publication trimestrielle de la CMA/AOC (Conférence des ministres de l’agriculture de l’Afrique de l’Ouest et du Centre).

Les Usa viennent de mettre en place un vaste programme de fabrication de carburant à partir de certaines céréales. L’annonce de ce plan, ainsi que les initiatives mondiales en faveur du biocarburant ont bouleversé le marché international de céréales. Le maïs et le blé sont les céréales les plus affectées par ce bouleversement. Mais l’impact sur les prix du riz risque de pénaliser les ménages les plus pauvres d’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui en sont de gros consommateurs et dépendent de l’importation.

D’après l’auteur la production mondiale de riz connaitra une chute de production durant la campagne 2006-2007, due à des intempéries climatiques en Asie, avant de reprendre une croissance lente jusqu’en 2016-2017. En conséquence, la quantité de riz exportée dans le monde chutera dans la même période de 2006-2007, avant de reprendre de 100 à 120 millions de sacs de 100 kg en 2017, selon les prévisions. La Thaïlande et le Vietnam resteront les principaux exportateurs, tandis que les exportations chinoises se replieront du fait de la réduction des surfaces cultivables. L’analyse explique cette réduction des exportations chinoises par l’accroissement du revenu en Chine qui conduit à la baisse de la consommation de riz par tête, avec comme effet collatéral une dé-incitation à la production.

Dans ce contexte et durant les dix prochaines années, le prix du riz paddy évoluera selon les prévisions entre 8 et 10 dollars US. Le prix du blé et du maïs a fortement augmenté en 2006-2007 en réaction à la baisse de la production mondiale et à l’annonce de transformer une partie de la production en bio éthanol. Il devrait se stabiliser et progresser moins fortement jusqu’en 2017. Cependant, le prix du riz augmentera de 2% jusqu’à cette période et affectera globalement les pays en Afrique Subsaharienne qui compteront, selon les chiffres, pour 20% des importations mondiales de riz sur la période.

Du fait de l’utilisation croissante du blé et du maïs pour produire l’éthanol, c’est donc le riz qui risque de jouer le rôle de stabilisateur au niveau de la consommation de céréales. Aussi, le caractère instable sur le marché céréalier et du riz en particulier commande, selon l’auteur de l’analyse, une réponse globale « plus vigoureuse » en Afrique où, rappelle-t-il, l’ importation de riz coute environ 1 milliard de dollars par an. Et d’ajouter que si rien n’est fait, la facture pourrait augmenter de 60%.


Source : un article diffusé sur le site de Rewni.com

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé