Maroc : une loi pour promouvoir les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique

En mai 2007, un projet de loi est passé au Conseil de Gouvernement marocain pour promouvoir l’usage des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. La GTz a apporté un support actif pour l’élaboration de ce cadre politique adéquat.

Il reste deux étapes pour rendre cette loi applicable : l’approbation par le Conseil des Ministres, sous la présidence du Roi et son adoption par le Parlement.

Ce projet de loi fixe des objectifs ambitieux en matière d’énergie renouvelables et d’efficacité énergétique à l’échéance 2012, parmi lesquelles :

  • L’installation de parcs éoliens pour atteindre une puissance installée de 1 000 MW ;
  • L’ensemble des énergies renouvelables devront représenter 10% de l’énergie primaire consommée au Maroc et contribuer à 20% pour la production de l’énergie électrique ;
  • Les « auto-producteurs » pourront installer et gérer des unités de production électrique de 50 MW de puissance maximum.

Comme toutes les lois, ce texte ne précise que les grands principes généraux ; les textes d’application sont en cours de préparation avec l’appui de la GTZ. Ils apporteront des précisions sur les procédures, le système tarifaire, etc. En particulier :

  • Le Code de la construction sera amendé pour favoriser l’intégration dans l’habitat de dispositifs énergétiquement performants, et pour inciter à l’utilisation de chauffe eau solaire, de systèmes de chauffage et de climatisation solaires ;
  • Une ordonnance est envisagée pour impulser des audits énergétiques dans le secteur industriel ;
  • Un Plan directeur sera élaboré pour développer le secteur de la biomasse énergie ;
  • Le Centre pour le Développement des Energies renouvelables (CDER) sera transformé en Agence pour le Développement des Energies Renouvelables et l’Efficaté Energétique, ADEREE. Il mettra en œuvre des programmes gouvernementaux en s’appuyant sur des filiales installées dans toutes les grandes villes marocaines.

La GTz s’est engagée à fournir un nouvel appui technique pour deux années à compter de janvier 2008.

René Massé

Tunisie : perspectives d’utilisation des énergies renouvelables dans le domaine agricole

Atelier de travail sur l’utilisation de l’énergie éolienne, solaire et la biomasse dans l’agriculture.

Présidant les travaux du deuxième atelier de travail de la Conférence nationale sur la maîtrise de l’énergie, portant sur « l’utilisation de l’énergie éolienne, solaire et la biomasse dans l’agriculture », M. Mohamed Habib Haddad, ministre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques a mis en exergue les grandes opportunités que les énergies renouvelables offrent dans le domaine de l’agriculture, et a souligné la nécessité de mettre en place une stratégie nationale pour consolider cette approche.

La Tunisie a acquis une expérience pratique ces dernières années, avec par exemple :

  • Dans le domaine du pompage des eaux par l’énergie solaire photovoltaïque, la réalisation d’un projet pilote pour approvisionner des pâturages en eau potable. Ce projet a consisté en la mise en place de 86 systèmes d’exploitation, d’une capacité totale de 224 kilowatts réparties entre les gouvernorats du centre et du sud.
  • Dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, la réalisation d’une station pilote de dessalement des eaux salées, installée en 2006 dans le gouvernorat de Kébili, au profit de petites agglomérations urbaines. La technique de dessalement adoptée est celle de l’osmose inverse, laquelle vise à faire passer le taux de salinité de 6 à 1,5 gramme par litre.

Les participants à cet atelier ont également évoqué :

  • Les avantages de la biomasse : son faible coût, sa contribution à la maîtrise de l’énergie, ses potentialités en matière de séchage des produits agricoles, de création d’emplois dans les milieux ruraux et de conquête de nouvelles niches à l’exportation ;
  • L’intérêt de l’énergie géothermique : l’utilisation de cette énergie a permis la création, au sud du pays, de 380 hectares de cultures sous serre pour la production de primeurs. Il est également, prévu d’aménager pas moins de 300 hectares dans les gouvernorats de Kébili, Tozeur, et Gabès pour la production de 48 mille tonnes de primeurs destinés à l’exportation.
  • La nécessité d’élaborer des cartes de localisation des ressources énergies renouvelables.

Le programme de maîtrise de l’énergie dans le domaine agricole
Les communications présentées dans le cadre de cet atelier ont permis de passer en revue les objectifs du programme quadriennal (2008-2011) sur la maîtrise de l’énergie, dont notamment l’objectif d’atteindre un taux d’utilisation des énergies renouvelables dans le domaine agricole, de l’ordre de 4%.

Le programme de maîtrise de l’énergie dans le domaine agricole vise à impulser l’investissement, à adhérer aux mutations technologiques dans le domaine de la rationalisation de l’énergie et à promouvoir les énergies renouvelables et alternatives qui pourraient être exploitées dans le domaine agricole dans le cadre de projets pilotes. Il prévoit :

  • La mise en place de stations de pompage des eaux d’irrigation ;
  • L’électrification solaire et éolienne des fermes agricoles et des petits projets ruraux non connectés au réseau national d’électricité ;
  • L’installation de digesteurs pour la production du biogaz à partir des déchets des fermes agricoles et
  • La formation d’experts en matière d’entretien de ces équipements.

Au cours de la période du XIème plan de développement (2007-2011), il est prévu d’installer 71 stations supplémentaires de pompage et de dessalement des eaux salées par l’énergie solaire dont 63 stations réparties sur 4 gouvernorats du sud. La réalisation de ces stations dont le coût est estimé à 23 millions de dinars, sera financée par la Banque japonaise de coopération internationale (JIBIC).


Source : un article publié sur le site Tunisie Affaires le 12 février 2008.

René Massé

Lancement officiel de la Commission africaine de l’énergie (AFREC)

L’afrec a été inaugurée le 17 février 2008 à Alger, à l’issue d’une conférence des ministres de l’énergie du continent. Ce nouvel organisme de l’Union africaine se veut un organe de défense des intérêts des pays membres.

Au total, 23 gouvernements ont ratifié la Déclaration d’Alger constitutive de cet organisme de l’Union Africaine, crée en 2001.

L’AFREC, aboutissement d’un long processus

Depuis l’adoption par la 37éme Conférence au Sommet des Chefs d’États et de Gouvernement de l’OUA à Lusaka (Zambie) de la Décision portant création de la Commission Africaine de l’énergie (AFREC), il aura fallu six années pour concrétiser le projet : 23 pays (sur 40 signataires) de l’Union africaine (UA) ont en effet ratifié la convention portant création de la Commission l’AFREC.

Selon Le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, « L’Afrique s’est dotée, à travers l’AFREC, d’un cadre institutionnel approprié pour promouvoir la coopération énergétique à l’échelle du continent ». « L’AFREC constitue non seulement un cadre de concertation approprié, mais surtout un cadre d’action efficace au service de l’intégration énergétique et de la coopération continentale ».

De grands projets pour valoriser les richesses énergétiques africaines

M. Bernard Zoba, Commissaire en charge des infrastructures et de l’énergie à la commission de l’Union africaine, a rappelé « la nécessité de prendre en considération le développement des infrastructures énergétiques dans les politiques de développement durable ». « La réalisation de grands projets énergétiques régionaux et continentaux structurants, est capable de changer la face de l’Afrique, d’accélérer le processus de son intégration et de booster le développement industriel du continent ».

Le commissaire a en outre indiqué que, parmi ces projets, le futur gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à l’Algérie, d’une capacité prévue de 25 milliards de m3/an, permettra de réduire les volumes de gaz torchés et d’assurer l’énergie aux habitants des zones traversées, générant des revenus aux pays exportateurs.

M. Robert Zoellick, Président de la Banque mondiale, a indiqué que « l’AFREC est désormais le partenaire qui devra drainer les ressources pour le financement des projets de ce continent, ce que la Banque mondiale serait prête à faire ». M. Zoellick a souligné que, en Afrique centrale et saharienne, l’accès des ménages et des PME à l’énergie reste très insuffisant ; les raisons sont le coût élevé, les carences manufacturières et le déficit de capacités en dépit de la forte demande.
M. Zoellck rappelle le paradoxe d’un continent où « 25% des populations subsahariennes n’ont pas accès à l’énergie », alors que seulement 10% des potentialités énergétiques sont exploitées.


Présentation de la Commission africaine de l’énergie

Historique

1. Réunion d’Experts africains en Energie sur la création de la Commission Africaine de l’Energie au Caire du 22 au 25 mai 2000.

2. Adoption des principales recommandations de l’AFREC lors de la Conférence des Ministres africains de l’Energie qui s’est tenue du 23 au 24 avril 2001 à Alger.

3. Adoption par la 37éme Conférence au Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’OUA à Lusaka (Zambie) de la Décision portant création de la Commission Africaine de l’énergie (AFREC).

Principales fonctions de l’AFREC

  • Politiques, stratégies et Plans de développement de l’Energie.
  • Banque de données et Echange d’informations entre les pays africains et les Communautés Economiques Régionales (CERs).
  • Grands projets énergiques inter-africains, favorisant l’intégration africaine.
  • Développement des ressources humaines, grâce à la formation des personnels.
  • Promotion du commerce inter-africain de produits énergétiques.

Budget et fonctionnement de l’AFREC

Modalités de financement et de contribution au budget de fonctionnement de la structure intérimaire de l’AFREC :

1. Contribution partielle de l’Union Africaine (UA) au budget de la structure intérimaire de l’AFREC et allocution d’une enveloppe au budget de l’AFREC pendant les 4 premières années de son fonctionnement ;

2. Contribution volontaire des États membres de l’UA au financement de la structure intérimaire de l’AFREC ;

3. Mise à disposition d’un Siège par l’Algérie et appui nécessaire ;

4. Appui technique et financier de la BAD (transfert de la base de données notamment ) ;

5.Assistance technique, financière et matérielle des Agences et Organisations spécialisées du système des Nations Unies et d’autres Organisations Internationales.

René Massé

Côte d’Ivoire : 700 villages électrifiés en 7 ans dans les régions des Lacs et du N’Zi Comoé

Le « Programme présidentiel d’électrification villageoise » initié en 2000 dans les régions des Lacs et du N’Zi Comoé a démarré dans les départements de Tiébissou, Yamoussoukro, M’Bahiakro, Bocanda, Toumodi et Dimbokro. Selon le coordonnateur des travaux d’électrification dans le centre, M. Kouamé Raymond, ce sont plus de 700 villages qui ont été électrifiés depuis 2000, soit un rythme d’environ 148 villages par an, contre 40 villages dans le passé.

A la différence des autres programmes, ce programme présidentiel d’électrification villageoise est financés sur son fonds de souveraineté : les bénéficiaires ne contribuent pas aux premiers coûts d’investissement. Aujourd’hui, les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité et demandent que le tarif aussi soit subventionné…

Dans le département d’Abengourou, plus de 3 milliards de F CFA ont été investis en équipements d’électrification. Des budgets similaires ont été engagés à Tiébissou, Didiévi, Yamoussoukro, etc. L’auteur de l’article, qui a visité la plupart des réalisations de ces projets, témoigne que ce programme d’électrification villageoise a apporté le développement à la majorité des villages du centre. Plus particulièrement dans les localités de Tiébissou, Didiévi et Bocanda.

Témoignage

« Avril 2004, Gbegbessou. Un village du département de Tiébissou situé à environ 5 km de Didiévi. Ce village présente deux aspects. Côté droit en allant vers Didiévi, l’ancien village : les maisons sont « entrelacées » les unes aux autres et plus peuplées. Sur le côté gauche, c’est un vrai contraste : les broussailles sont envahissantes, et on y trouve quelques maisons isolées. Au-delà de 50 m, on aperçoit la savane. A partir de 20 heures, seuls les noctambules sont encore visibles au bord de la route qui traverse le village, ou autour de quelques lampadaires. Chacun s’étant déjà enfermé dans sa maison.

Août 2007, Gbegbessou n’est plus le même. Le village qui s’est embelli, rayonne. Sur le côté droit, de larges rues se prolongent sur plus de 200 m. Des villas de haut et moyen standing ont poussé de terre, propriétés des fils et filles du village. La nuit, tout Gbegbessou est éclairé. Jusqu’à 22 heures, les jeunes traînent encore dans les rues. Certains se retrouvent dans l’unique buvette pour se divertir. Selon quelques habitants, la vie est devenue plus agréable. En effet, soutiennent-ils, les cadres viennent régulièrement au village. Parce qu’ils s’y plaisent désormais. Puisque toutes les commodités y sont réunies : télévision, boissons glacées, maquis- bars et buvettes, belles constructions etc. »

L’auteur rapporte que le constat est le même à Assè-N’Gou, village situé à une trentaine de kilomètres au nord de Tiébissou, à Allanikro sur l’axe Didiévi-Dimbokro. Selon Kouamé Raymond, il suffit d’en faire la demande et de remplir les conditions techniques à savoir être un village loti, avoir des rues tracées et quelques maisons bâties.

Mais les familles les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité

Contrairement aux programmes d’électrification financés par les fonds FRAR ou FIAU, où une contribution minimale de 10% de la valeur des premiers investissements était exigée des bénéficiaires, le programme présidentiel subventionne la totalité des investissements avec le fonds de souveraineté de la présidence : les bénéficiaires ne déboursent aucun centime. Malgré cela, dans les villages électrifiés, les familles les plus pauvres n’ont pas accès à l’électricité car elles manquent de moyens financiers pour souscrire l’abonnement. Seuls les cadres et quelques fonctionnaires parviennent à se raccorder au réseau électrique. C’est pourquoi les familles démunies souhaitent que des facilités leurs soient accordées sur les tarifs d’abonnement ou de raccordement.



Source : un article diffusé le 30 octobre 2007sur le site de Fraternité Matin (Abidjan).

René Massé

Kit didactique pour la conception d’un système d’énergie hybride PV-éolien

Dans le cadre du projet Microgrids un KIT didactique a été conçu pour permettre aux acteurs sénégalais du domaine des énergies renouvelables à se familiariser avec les systèmes d’énergie hybride (PV-Eolien). Ce document présente les principes conceptuels et étudie le cas réel du village de Ndramé au Sénégal.

« Définition d’un kit pour l’électrification de zones rurales »

Présentation sour Powerpoint de 31 diapositives
éditée par le projet Microgrids

Sénégal, octobre 2007

Le projet Microgrids

Le projet microgrids a été financé par l’Union Européenne pour son programme Intelligent Energy par le biais du volet Coopener. Il comprenait quatre phases dont la formation sur les sources d’énergies renouvelables et les micro-réseaux, l’évaluation des besoins en énergie électrique des populations rurales au Sénégal, la définition d’un kit conceptuel pour l’électrification des villages par une centrale hybride et des activités dissémination.

Le kit didactique d’électrification rurale

Le Kit est constitué d’un module PV, d’une éolienne, d’une batterie, d’un régulateur, d’un onduleur des charges Continues et Alternatives. Ces différents éléments reconstituent un système réel, ce qui fait de ce kit un outil pédagogique très utile pour effectuer des travaux pratiques.

Ce kit permet en effet des manipulations comme :

• La description du système photovoltaïque et de ses composants ;

• La vérification de la tension à vide et du courant de court-circuit ;

• La vérification de la qualité des panneaux PV ;

• L’étude du rendement d’un panneau ou d’une cellule photovoltaïque ;

• Des manipulations de connexions et mise en marche d’une installation complète d’énergie photovoltaïque ;

• L’étude de la variation de la production suivant l’angle fait par le soleil avec l’horizon et l’orientation azimutale ;

• L’étude du comportement des panneaux quand il y existe des ombres partielles ;

• L’ajustement de la lecture de l’amplitude du courant et de la tension dans le contrôleur ;

• L’établissement du bilan des courants dans un système photovoltaïque ;

• La vérification et le réglage des valeurs programmées pour la charge des batteries ;

• L’étude du système de déconnexion et d’alarme du contrôleur de charge ;

• La vérification de la tension, de la fréquence et de la forme d’onde du convertisseur ;

• Le calcul du rendement du convertisseur et son dimensionnement ;

• Le calcul de la section des conducteurs dans une installation solaire photovoltaïque.

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Tunisie : Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables "MEDELEC-ENER 2008"

La 4ème édition du Salon Méditerranéen de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables « MEDELEC-ENER 2008 » se tiendra du 5 au 8 mars 2008 au Parc des Expositions de la Foire Internationale de Sfax (Tunisie).

MEDELEC-ENER, qui a reçu quinze milles visiteurs et 150 exposants venant d’Europe, d’Afrique et d’Asie, est l’une des rencontres internationales majeurs dans le calendrier des manifestations du secteur de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables.

L’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Energie, partenaire de l’organisation du salon, invite les entreprises nationales et internationales, et les établissements privés et tous les acteurs intéressés par ce domaine à participer à cette manifestation en exposant leurs produits, et en présentant leurs innovations.

Le programme général comprend :

  • Un espace d’exposition,
  • Un espace d’innovation,
  • Un espace de partenariat,
  • Un forum scientifique.

Pour plus d’informations et inscription, veuillez visiter le site web du salon www.medelec-salon.com.

Karim, René Massé

Tunisie : un nouveau Programme de Maîtrise de l’énergie 2008-2011

Ce Programme de Maîtrise de l’Energie 2008-2011 a été décidé par le Chef de l’Etat lors du Conseil Ministériel du 15 Janvier 2008. Il vise à « Réduire la consommation d’énergie de 20% à l’horizon 2011 ».

Encouragé par les résultats très satisfaisants du premier plan triennal de maîtrise de l’énergie, la Tunisie s’engage dans un challenge ambitieux : réduire de 2 millions de TEP ses consommations d’énergie en quatre ans ! Tous les secteurs sont concernés.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie 2005-2008 a permis la réduction de la demande (8% de moins en 2007, soit près de 700.000 tonnes équivalent pétrole -TEP- économisées), l’amélioration de l’investissement dans les énergies renouvelables (chauffe-eau solaire) et l’évolution au niveau de la généralisation de l’utilisation du gaz naturel.

Au vu de ces résultats, le Conseil Ministériel a décidé de lancer un nouveau programme quadriennal qui couvrira la période 2008-2011. Ce programme, qui vise à réduire de 20%, à l’horizon 2011, la consommation de l’énergie, soit 2 millions de TEP, comporte les mesures suivantes :

Premièrement : l’économie de l’énergie dans les entreprises grandes consommatrices d’énergie :

  • Subordonner la réalisation des projets dont la consommation d’énergie dépasse 7.000 TEP par an à une autorisation préalable ;
  • Autoriser les entreprises, les groupements d’entreprises et les particuliers produisant de l’électricité pour leur consommation propre à transporter et à vendre leur excédent à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) ;
  • Etablir l’équivalence entre les avantages accordés par le Fonds National de Maîtrise de l’Energie et ceux attribués par le Fonds de Développement de la Compétitivité Industrielle.

Deuxièmement : l’économie de l’énergie dans le secteur du bâtiment :

  • Obliger les nouvelles constructions collectives à respecter des règles spécifiques en matière d’énergie ;
  • Promouvoir davantage l’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage de l’eau dans les constructions collectives, en ciblant notamment 80 unités hôtelières ;
  • Remplacer les ampoules électriques ordinaires par des ampoules économiques et œuvrer à leur généralisation d’ici la fin 2011.

Troisièmement : l’économie de l’énergie dans le secteur du transport :

  • Promouvoir davantage le transport public en commun et développer l’utilisation du transport ferroviaire et maritime des voyageurs et des marchandises ;
  • Imposer le diagnostic des moteurs des véhicules à l’occasion de chaque opération de visite technique.

Quatrièmement : l’énergie de substitution :

  • Poursuivre la mise en œuvre du programme de raccordement au réseau de gaz naturel.

Cinquièmement : promotion des énergies renouvelables :

  • Elever à 4% en 2011 la part des énergies renouvelables dans la production globale d’énergie ;
  • Renforcer l’utilisation des énergies renouvelables dans le secteur agricole ;
  • Développer la recherche scientifique dans le domaine de l’énergie renouvelable.

Sixièmement : le financement, l’organisation, l’encadrement et la sensibilisation :

  • Promouvoir les ressources du Fonds National de Maîtrise de l’Energie au moyen des recettes provenant des projets réalisés dans le cadre du mécanisme de développement propre (MDP) ;
  • Poursuivre la campagne de sensibilisation à la maîtrise de l’énergie et organiser une conférence nationale sur la maîtrise de l’énergie ;
  • Généraliser à l’ensemble des gouvernorats du pays les services régionaux de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie et promouvoir leurs ressources humaines.


Source : un article publié sur le site de l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie

René Massé

Maroc : l’ONE va créer une antenne à Londres

ONE International, antenne de l’Office National de l’Electricité, sera chargée de promouvoir la politique de coopération avec l’Afrique subsaharienne

« A terme, elle pourra être cotée à la Bourse de Casablanca et sur l’AIM – Alternative Investment Market – de Londres », espère M. Younes Maamar, directeur de l’Office et architecte du projet.

L’ONE va se doter d’une tête de pont à Londres

ONE International servira de plateforme pour les interventions de l’ONE en Afrique subsaharienne. L’ONE a choisi Londres pour deux raisons : la proximité avec les opportunités de financements et la concentration des informations. L’Office a déjà recruté le directeur général de ONE International, M. Mohamed Sedenou.

L’ONE, déjà présent en Sierra Leone et au Sénégal

L’ONE a bel et bien une stratégie de développement de ses activités en Afrique, même si elle se construit au fil des opportunités.

-1. Sénégal :

Sa réussite la plus récente est l’obtention, fin 2007, d’une concession pour l’électrification rurale au nord du Sénégal.

-2. Sierra Leone :

C’est l’implication la plus ancienne de l’Office marocain : la réhabilitation de la production et de la distribution d’électricité en Sierra Leone. La National Power Autority de Freetown devait faire face à trois problèmes :

  • Lutter contre les pertes sur son réseau : les pertes étaient de 41% à la prise de responsabilité de l’ONE, l’intervention de l’Office marocain les a déjà ramenées à 18% ;
  • Réhabiliter sa centrale : pour faire passer la puissance de production de 5 mégawatt, à 18 aujourd’hui avec pour objectif d’arriver à 40 ;
  • Récupérer ses créances auprès de ses clients.

Autres projets d’implication à l’étude

Une duplication de l’expérience Sierra Leone est en préparation avec le Tchad, portant sur la réhabilitation du réseau de distribution. Une autre est en projet au Liberia, avec un financement de l’International Finance Corp.

En fait, résume M. Younes Maamar, le développement de l’ONE en Afrique subsaharienne s’appuie sur trois métiers bien maitrisés par l’Office marocain : les réhabilitations, les recouvrements auprès des clients et la mobilisation des fonds.



Source : un article publié le 18 janvier 2008 dans l’édition numérique de l’Economiste.

René Massé

Tunisie : les programmes de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables permettraient d’économiser 100 millions de tonnes équivalent pétrole d’ici 2030

Telles sont les conclusions d’une étude stratégique portant sur l’utilisation rationnelle de l’énergie en Tunisie.

Le XIème plan de développement (2007/2011) envisage d’économiser globalement 640 mille TEP d’énergie en 2010.

Le programme triennal de maîtrise de l’énergie 2005/2008

Ce programme, une des principales composantes de la politique tunisienne dans ce domaine, prévoit une économie d’environ 1,25 millions de TEP, soit en moyenne 300 mille TEP par an et une réduction de 220 millions de dinars (MD) de la subvention de l’État.

Les orientations principales de ce programme sont la consolidation de l’efficacité énergétique dans le secteur industriel, la certification énergétique des équipements électroménagers, l’utilisation des technologies de la cogénération par l’installation d’unités de production d’une capacité de 50 MW aux environs de 2008 et de 60 MW supplémentaires aux environs de 2011, ainsi que l’utilisation du gaz naturel dans les secteurs industriels et de l’habitat.

Le XIème plan de développement 2007/2011

La Tunisie s’est fixé des objectifs ambitieux :

  • En matière d’énergies renouvelables dans le cadre des orientations du XIe plan à savoir : relever leur part dans la consommation nationale d’énergie primaire à 6,5% en 2030, contre moins de 1% actuellement, et réduire l’intensité énergétique (rapport de la consommation d’énergie et de la production mesurée par le PIB) d’environ 2% par an.

Fondée sur le développement de l’énergie éolienne pour la production de l’électricité, la stratégie tunisienne se propose de relever la production nationale d’électricité à près de 175 MW en 2010, soit 4,2% de la capacité globale de la production électrique.

Le programme de généralisation du chauffage solaire de l’eau (chauffe-eau solaire) qui s’étend sur la période 2005/2011, a réalisé, pour sa part, un véritable changement dans le développement de ce marché en Tunisie. Celui-ci a, en effet, permis d’installer 57 mille m2 de capteurs solaires jusqu’à 2006, avec un objectif de 620 mille m2 à l’horizon 2010 et de réduire ainsi la subvention de l’État de 2,5 MD par an.

  • Pays aux ressources naturelles modestes, la Tunisie s’emploie également à consolider ses réalisations en matière de maîtrise de consommation d’énergie. l’État envisage à cette fin :
    • de mettre en place des outils de financement innovants, tels que le montage de mécanismes de financement dédiés à l’efficacité énergétique, s’articulant autour des objectifs du Fonds National de Maîtrise de l’Energie,
    • de consolider le cadre règlementaire et les programmes de recherche et développement pour réduire la facture énergétique qui devient de plus en plus lourde pour l’économie du pays.

Source : un article diffusé sur le site Internet de Tunisia Online le 15 Janvier 2008.

René Massé

Maroc : Conférence Internationale sur l’Electrification Rurale

L’Office National de l’Electricité (ONE) au Maroc organise cette conférence CIER 2008 en partenariat avec la Fédération Nationale de l’Electricité et de l’Electronique – la FENELEC – entre les 23 et 25 janvier 2008 à Marrakech.

Les experts ayant une expérience réussie dans le domaine de l’électrification rurale et du secteur de l’électricité en Afrique ont jusqu’au 15 septembre 2007 pour proposer une communication au CIER 2008.

Cette conférence CIER 2008 coïncide avec la fin du Programme d’Electrification Rurale Global – PERG -, conduit par l’ONE. Le PERG a permis au Maroc de généraliser l’accès à l’électricité dans le pays en 2007 alors que ce taux ne dépassait pas 18% en 1995, en permettant à 12 millions d’habitants ruraux d’avoir un accès à l’électricité.

A vocation scientifique et technique, la CIER a l’ambition d’offrir un espace pour échanger les points de vue, débattre des concepts, diffuser les techniques et les savoir-faire et surtout , partager les expériences, afin de mettre en valeur les solutions innovantes, les montages efficaces et les techniques nouvelles dans différents pays.

La CIER, réunira pendant deux jours, des décideurs, des bailleurs de fonds, des opérateurs et des experts qui débattront lors des séances plénières des sujets suivants :

  • L’électrification en Afrique : enjeux et stratégie ;
  • L’électrification rurale, vecteur de développement socio-économique ;
  • Les montages institutionnels ;
  • Les financements : entre efficacité des montages et disponibilité des ressources ;
  • Les enseignements et processus d’amélioration.

Des ateliers seront animés pour échanger des expériences et identifier des axes d’amélioration sur :

- > les approches techniques ;

- > les approches commerciales ;

- > la valorisation des énergies renouvelables, vers des solutions économiques et durables, et
- > la sécurité d ‘approvisionnement.

Le Comité Scientifique vous invite à proposer vos propositions de communication. Le document proposé en téléchargement ci-dessous vous donnera les détails sur chaque thème retenu ainsi que les modalités de participation. Vous les retrouverez aussi sur le site du CIER 2008.

Voir ci-dessous le programme des conférence du CIER 2008.


La FENELEC compte aujourd’hui plus de 165 sociétés adhérentes qui ont réalisé la quasi-totalité du PERG en fabriquant 90% des produits utilisés dans sa réalisation et en mobilisant un effectif de 35 0000 employés.

René Massé