Quel usage pour les prêts bonifiés ?

Capitalisation sur le portefeuille de projets d’efficacité énergétique
et d’énergies renouvelables du groupe AFD et du FFEM

Ce document, publié en septembre 2007 par l’AFD (Agence Française de Développement), décrit les projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables qui ont bénéficié de financement dans le cadre du mécanisme de prêts bonifiés de l’AFD.

source : Les publications ExPost sur le site de l’AFD

René Massé, Xavier Dufail

Rwanda : l’Union européenne finance un programme d’électrification rural ambitieux

Dans le cadre du programme Energie Facilité, l’Union européenne a signé le 22 janvier 2008 un agrément de financement, qui accorde un don de 10 millions d’Euros, pour contribuer à part égale avec le Gouvernement à la mise en œuvre d’un vaste programme énergie en zones rurales.

Ce programme fournira de l’électricité aux institutions publiques rurales comme les centres de santé, les écoles et plus globalement aux populations villageoises.

La valorisation des sources d’énergie renouvelables sera privilégiée : en particulier, l’énergie photovoltaïque et hydroélectrique.

Au Rwanda, 75% de la population vit en zones rurales et seulement 1% d’entre elle a l’électricité. Le Gouvernement du Rwanda a développé un Plan sur cinq ans pour améliorer l’accès à l’énergie et le développement rural. L’assistance de l’Union européenne s’inscrit dans cette programmation. L’objectif est :

  • D’alimenter en électricité photovoltaïque 25% des institutions communautaires non électrifiées, soit 350 écoles, centres de santé, bâtiments publics répartis dans 150 des 419 secteurs administratifs du pays. Ce programme renforcera ainsi les efforts de décentralisation dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’approvisionnement en eau, des télécommunications, etc.
  • De construire des centrales micro-hydroélectriques pour une capacité installée globale de 3MW, afin d’approvisionner 70 villages et de connecter 15 000 familles à l’électricité. Ces micro-centrales feront l’objet de partenariats public-privés par lesquels des entreprises privées seront invitées à investir, construire et exploiter ces installations et services, contribuant ainsi à promouvoir le secteur privé et à créer des activités rémunérées en zones rurales. .

Pour plus d’informations sur ce projet, contacter :

Esther Tidjani

Delegation of the European Commission to Rwanda

1807, Boulevard de l’Umuganda, Aurore building

Téléphone : 575740

Télécopie : 58 57 34

Mobile : 08307803

Courriel : esther.tidjani@ec.europa.eu

René Massé

Sénégal : le premier projet Mdp s’inscrit dans le programme de l’ASER

Ce premier programme d’activités Mdp initié par l’ASER avec le concours de la Banque mondiale, permettra la réduction des émissions de gaz à effet de serre par la diffusion de 1 500 000 ampoules à basse consommation lors des réalisations d’électrification rurale.

La politique d’amélioration de l’accès à l’électricité en milieu rural à des coûts adaptés au budget des ménages vient de recevoir un coup de pouce. 1.500.000 ampoules à basse consommation devront remplacer les ampoules à incandescence actuellement utilisées. Ce projet d’investissement d’environ 3,15 milliards de FCfa (Banque mondiale-Aser) vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) et la Banque mondiale ont signé, ce mercredi 3 septembre 2008 à Dakar, un contrat d’achat de réduction d’émission portant sur un programme d’efficacité énergétique du Mécanisme de développement propre (Mdp) prévu par le Protocole de Kyoto.

Ce projet d’investissement d’environ 3,15 milliards de FCfa (7 millions de dollars Us) devrait être bénéfique pour des dizaines de milliers de ménages en milieu rural. Un document de la Banque mondiale remis à la presse informe que « le programme Mdp de l’Aser s’inscrit dans le cadre du Programme prioritaire d’électrification rurale qui permettra l’accès à l’électricité d’environ 365 mille ménages sur une période de cinq ans ». La même source indique que « ce contrat d’achat de réduction d’émission porte sur 120 mille tonnes d’émission de carbone évitées grâce aux économies d’électricité réalisées avec l’installation de 1.500.000 ampoules à basse consommation lors de l’électrification rurale au Sénégal ».

Et fait savoir que ces ampoules ont une durée de vie de cinq à six fois plus longue que les ampoules incandécentes habituellement utilisées. Ces ampoules présentent également l’avantage d’une consommation réduite en énergie qui entraînera des économies sur la facture d’électricité des ménages et des réductions des émissions de gaz à effet de serre.

Le Directeur général de l’Aser, Modibo Diop, a affirmé que la mise en œuvre du projet Mdp permettra à l’agence qu’il dirige, de trouver des ressources additionnelles qui pourront lui permettre d’accroître davantage l’accès des populations rurales du Sénégal aux services électriques. Il a concédé que « l’accès de ces populations rurales à cette forme d’énergie moderne permettra d’améliorer sensiblement leurs conditions de vie, tout en contribuant à la préservation de l’environnement global ». Modibo Diop de rappeler que « ce programme d’électrification a pour objectif d’augmenter le taux d’accès à l’électricité des ménages de 16% à 50% d’ici 2012 ».

Ainsi, grâce à ce partenariat avec la banque mondiale, le Sénégal vient d’ouvrir la porte, jusque-là fermée, des opportunités du Mécanisme développement propre.


Source un article publié sur le site de Sudoneline

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Mali : La Banque mondiale accorde plus de 35 millions de dollars US pour la poursuite du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural

La Banque mondiale a décidé d’accorder un financement additionnel d’un montant total de 35 millions de dollars des Etats-Unis, soit 15,050 milliards de F CFA, pour permettre à l’Agence de poursuivre ses activités sur une plus grande échelle, pendant la période 2009-2012. L’information a filtré de la 11e session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Agence qui s’est déroulée le 7 août 2008 à Bamako.

La nouvelle phase du Projet énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural (PEDASB)

Ce projet permettra de démocratiser davantage l’énergie en milieu rural. D’ici juin 2012, ce financement permettra :
- L’accès à lélectricité de 28 890 nouveaux abonnés ruraux ;
- La diffusion de 500 000 foyers améliorés ;
- La mise en gestion villageoise de 500 000 hectares de forêts ;

- La diffusion de 180 000 lampes basse consommation.

AMADER : Un bilan positif

Au cours de cette 11ème session ordinaire du CA de l’Agence, M. Touré a souligné que les recommandations issues de la dernière session avaient été mises en œuvre :
- Au plan administratif, l’Agence est en train de recruter un Directeur Administratif et Financier.

- Au plan opérationnel, elle a poursuivi ses activités et a enregistré des résultats fort appréciables tant au niveau de l’énergie domestique que de l’électrification rurale.

  • Au niveau de l’énergie domestique :

- Il a été mis sous gestion villageoise près de 675.000 hectares de formations forestières ;
- Plus de 250 marchés ruraux de bois énergie ont été mis en place et rendus fonctionnels dans le cadre de la collaboration avec la Direction
Nationale de la Conservation de la Nature ;
- La plupart des grandes villes du pays disposent désormais de leur Schéma Directeur d’Approvisionnement en bois énergie (SDA) ou en disposeront avant la fin de cette année 2008 ;

- Plus de 476 000 foyers améliorés et 43 700 réchauds à

- gaz ont été diffusé au 30 juin 2008 dans les différentes localités du
pays ;

- Pendant le premier semestre 2008, ce sont 7 600 réchauds à pétrole qui ont été importés et mis sur le marché ;

  • Au niveau de l’électrification rurale :

- Au 30 juin 2008, plus de 28 390 abonnés ont eu accès à l’électricité dans plus de 170 localités à travers tout le pays. En juin 2009, à l’achèvement des projets en cours couvrant une cinquantaine de localités, plus de 40 700 abonnés auront accès à l’électricité ;
- 43 000 lampes basse consommation ont été diffusées, dont 13 000 au cours du premier semestre 2008.


Source : un article de M. Abdoul Karim KONE diffusé sur le site de l’Indépendant le 7 août 2008 sous le titre « Énergie domestique et accès aux services de base en milieu rural : La Banque Mondiale accorde plus de 15 milliards de F CFA à l’AMADER ».

René Massé

Tarifs pour l’électrification rurale à partir du réseau

Article publié dans la revue Boiling Point.

« Tariffs for rural grid electrification »

Auteur : Gerard Foley
Publié dans la revue Boiling Point n°45

Editeur : ITDG, Schumacher Centre for Technology and Development, Bourton on Dunsmore, Warwickshire CV23 9QZ, UK
Courriel : gfoley@gfoley.demon.co.uk

3 pages en anglais

Automne 2000

Des variations significatives caractérisent les voies selon lesquelles les
différents coûts pour la consommation d’électricité sont établis :
- coût pour le raccordement initial,
- charge fixe et
- charges basées sur la quantité d’électricité consommée.

L’auteur soutient qu’il serait plus équitable d’instituer des tarifs, pour les populations pauvres, qui ne couvriraient que les coûts d’approvisionnement.

La réussite de ces structures tarifaires dans plusieurs pays montre que cette méthode doit être considérée comme une mesure politique visant à atteindre des objectifs techniques, financiers et sociaux clairement définis.

René Massé

« Energy Globe Award » descerné au GERES Cambodge pour son programme énergie

Une ONG française, le GERES – Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités – a remporté pour la troisième année consécutive un joli prix pour ses activités dans le domaine de l’énergie.

Créés en 1999, les « Energy Globe Awards » récompensent chaque année des projets régionaux et locaux qui contribuent à la maîtrise de l’énergie, la protection de l’environnement ou la fourniture de ressources naturelles comme l’eau et l’électricité dans des communautés isolées ou pauvres.

L’équipe GERES Cambodge a été récompensée d’un prix honorifique aux « Energy Globe Award », prix décerné sous le haut patronage du Président du Parlement Européen, Hans-Gert Pöttering et de l’ancienne Ministre indienne de l’Environnement, Maneka Gandhi.

Cette nouvelle distinction, après celles décernées en 2006 par les « Ashden Awards for Sustainable Energy » et en 2007 par l’« United States Environmental Protection Agency », récompense la qualité des travaux menés depuis plus de 10 ans au Cambodge par le GERES pour améliorer les conditions de vie des populations et préserver la forêt.

Le GERES est présent au Cambodge depuis 1997, où il met en œuvre des projets de développement visant à réduire l’utilisation excessive du bois de feu (80% du bilan énergétique national), principalement à travers la
conception et la diffusion d’équipements domestiques de cuisson. En 2007, 180 000 foyers améliorés ont ainsi été fabriqués par des artisans locaux et commercialisés sur les marchés.

Les impacts directs de ce programme sont d’actualité :

- lutte contre la déforestation et préservation des ressources naturelles

- lutte contre la précarité énergétique par l’économie réalisée sur l’achat de combustible (bois et charbon de bois)
par les ménages

- lutte contre la vulnérabilité sanitaire liée aux émissions de fumées domestiques, concernant principalement les
femmes

- lutte contre le changement climatique par les économies directes d’émissions de gaz à effet de serre (plus de
150 000 tonnes équivalent CO2 en 2007, vérification DNV)


Vous trouverez ci-dessous un communiqué ainsi qu’un dossier de presse relatifs à cet événement.

Pour toute information complémentaire, merci de contacter Sophie Lapierre

Courriel : s.lapierre@geres.eu

René Massé, Sophie Lapierre

Togo : les ministres de l’énergie des pays membres de la CEDEAO en conclave à Lomé

A l’issue de cette réunion des ministres de l’énergie des pays de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest), plusieurs décisions importantes ont été prises, en particulier la création d’une instance régionale de régulation du secteur de l’électricité, qui devra stimuler une commercialisation ouverte et transparente de l’électricité, l’adoption d’une stratégie d’urgence de plan de fourniture d’énergie. Des recommandations ont également été faites en vue de la mise en œuvre de la Politique Régionale d’Accès aux Services Energétiques des populations Rurales et Périurbaines qui comprennent un plan d’action, une stratégie de mise en œuvre basée sur la création d’une Agence Régionale d’Accès à l’Energie et un programme d’investissement.

Les Ministres en charge de l’énergie des 15 États membres de la CEDEAO se sont rencontrés à Lomé, la capitale togolaise pour passer en revue l’état de l’accès aux services énergétiques dans la région et faire des recommandations en vue de son amélioration.

Rapports préparatoires et état des lieux

Les Ministres ont examiné une présentation faite par la Commission de la CEDEAO sur le secteur énergétique dont les principaux programmes comprennent le Projet Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (WAGP), le Pool Energétique Ouest Africain (WAPP), le Projet de Réglementation régionale et la Politique de Réglementation d’accès aux services énergétiques en milieux rural et périurbain en Afrique de l’Ouest.
Les Ministres ont aussi examiné le rapport d’étape sur le WAPP, dont la Banque Mondiale a approuvé un mécanisme de financement de ses projets prioritaires pour la période de 2005 à 2011. Le montant a été complété par les contributions des autres bailleurs de fonds. Les tâches du WAPP consistent à coordonner, promouvoir et développer l’infrastructure régionale de génération et de transmission et la commercialisation de l’électricité ; développer et partager les ressources hydrauliques et thermiques ; de même qu’intégrer les réseaux nationaux dans un marché d’électricité régional unique afin de fournir de l’électricité adéquate, fiable et abordable.

D’autres activités importantes relevant de la responsabilité du WAPP sont la création d’un cadre institutionnel pour la commercialisation de l’électricité grâce à un Protocole Energétique de la CEDEAO qui a été ratifié en Décembre 2006 et la création d’une Instance Régionale de Réglementation pour le Secteur de l’électricité.

Création d’une instance régionale de régulation pour le secteur électrique

Les Ministres ont avalisé la mise en place d’une instance régulatrice qui vise à stimuler une commercialisation ouverte et transparente de l’électricité. Récemment, l’Agence Française de Développement a accordé un don de cinq millions d’Euros pour sa création. L’autorité régulatrice est un pré requis à la promotion du développement infrastructurel et d’attraction des investisseurs en Afrique de l’Ouest.

Recommandations pour la mise en place de la Politique régionale d’accès aux services énergétiques, avec en particulier la création d’une Agence régionale d’accès à l’énergie

Les Ministres ont adopté une stratégie d’urgence de fourniture d’énergie élaborée par la Commission de la CEDEAO, le Secrétariat du WAPP et les Services des Etats Membres en réaction à la récente pénurie d’électricité que les Etats Membres ont connue.

De même, ils ont fait des recommandations en vue de la mise en œuvre de la Politique régionale d’accès aux services énergétiques des populations rurales et périurbaines adoptée par les décideurs régionaux en janvier 2006. La politique comprend un plan d’action, une stratégie de mise en œuvre basée sur la création d’une Agence régionale d’Accès à l’Energie et un programme d’investissement. La politique a pour objectif la fourniture de l’accès à l’énergie à la moitié au moins de la population rurale et périurbaine en 2015, ce qui représente quatre fois le chiffre envisagé en 2005.

Des domaines particuliers de couverture comprennent l’énergie moderne de préparation (100%), le service énergétique/ électricité pour des besoins fondamentaux en milieux ruraux et périurbains (100%), l’électricité pour les ménages (36%), l’électricité pour les écoles, cliniques et centres communautaires (60%) ainsi que l’énergie mécanique pour la production en milieux ruraux (60%).

Le Programme d’accès à l’énergie vise à promouvoir une politique et un cadre institutionnel harmonisés d’accès à l’énergie en tant qu’une priorité pour assurer le développement humain. Il est crucial pour pouvoir réaliser les Objectifs Millénaires du Développement (OMD) particulièrement en ce qui concerne la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la santé, l’éducation, la fourniture d’eau et des usages productifs.


Source : un article publié sur le site du journal Le soleil

René Massé

Sénégal : pour rationaliser la consommation d’énergie, l’Etat met en place un programme d’économie et de maîtrise d’énergie

En conclave avec les DéputéS à Saly dans le département de Mbour, le ministre sénégalais de l’énergie, M. Samuel Sarr, a décliné les axes de son programme pour faire face la crise énergétique du pays.

L’Etat du Sénégal vient de mettre en place un programme d’économie et de maîtrise d’énergie. Un outil dont l’objectif est d’offrir progressivement aux ménages et industries sénégalais une énergie bon marché.

Objectifs du programme

La réalisation de ce programme contribuera à réduire le taux de dépendance énergétique vis-à-vis de l’extérieur, et en particulier des hydrocarbures importés. Il devra permettre de maitriser les effets négatifs de la hausse du cours du baril sur les budgets des ménages et sur le coût des facteurs de production des acteurs économiques. Il permettra ainsi de réduire les effets négatifs sur le processus de développement du pays et d’offrir aux ménages et industries sénégalais une énergie meilleure marché.

L’examen du bilan énergétique 2005 montre que les ménages, le secteur transport et le secteur industriel constituent les principaux segments de consommation, avec respectivement 45,8 % ; 36,9 % et 13,9 % des consommations finales.

Les gisements potentiels d’économies d’énergie par secteur

Des études du ministère ont révélé que :

  • Le secteur industriel avait un potentiel annuel d’économie de 45 855 tonnes équivalent pétrole (Tep), soit de l’ordre de 4 milliards de francs Cfa par an. Pour valoriser ce potentiel, il faudra investir de l’ordre de 13 milliards de francs Cfa.
  • Dans le secteur domestique, l’utilisation de la meule Casamance ferait passer les rendements de carbonisation du bois de feu de 18 à 30 %. Et l’usage des foyers améliorés porterait les rendements de cuisson de 15 à 40 %.
  • Dans le transport, les consommations annuelles de carburant peuvent être réduites de 25 200 Tep, grâce au transfert intermodal, privilégiant le transport en commun et le chemin de fer.
  • Dans le secteur tertiaire enfin, on pourrait économiser sur les factures d’électricité des bâtiments publics plus de 700 millions de francs Cfa par an pour un investissement unique de 150 millions de francs Cfa.

La nouvelle politique énergétique : assurer la continuité de production et d’approvisionnement d’énergie

Les grands axes de la nouvelle politique énergétique du Sénégal qui vise à assurer au pays son approvisionnement en énergie, dans les meilleures conditions et au moindre coût, sont :

  • D’accélérer l’électrification rurale pour atteindre un objectif de 50 % à l’horizon 2012 ;
  • D’intensifier la promotion du bassin sédimentaire, le renforcement des conditions de concurrence et l’amélioration de la qualité des produits dans le sous-secteur pétrolier, le renforcement des installations de raffinage et des capacités de stockage ;
  • De promouvoir la restructuration du sous-secteur de l’électricité en vue d’une plus grande efficacité et en vue du désengagement de l’Etat par l’implication judicieuse du secteur privé dans l’investissement et la gestion aussi bien de la Senelec que des concessions d’électrification rurale ;
  • De consolider la gestion durable des ressources ligneuses, avec une responsabilisation accrue des collectivités locales.

Pour le ministre, cette démarche repose sur le renforcement des capacités de production d’électricité, l’incitation à l’économie d’énergie mais aussi sur l’efficacité énergétique, la diversification des sources de production d’électricité et la promotion des énergies renouvelables, particulièrement le biocarburant. Car, en l’absence de mécanismes adéquats d’amortissement des chocs exogènes, le secteur reste très vulnérable face au renchérissement des prix de produits pétroliers sur le marché international.

Dispositions prises pour atténuer la dépendance du marché du pétrole

L’Etat a procédé au renforcement de sa participation dans le capital de la Société africaine de raffinage (Sar). De 10 %, la participation du Sénégal à ce capital passe, désormais, à 57 %. Ce qui lui procure le statut d’actionnaire majoritaire. Le ministre a également décidé de reprendre en main la stratégie du sous-secteur avec l’instauration d’un Fonds de sécurisation des importations de produits pétroliers (Fsipp).

Ce programme a un coût : 1 587 milliards de francs cfa… dont 837 milliards à trouver

L’Etat a besoin de 1 587 milliards de francs pour réaliser son programme énergie. Il en a mobilisé 750, et compte mettre à contribution l’expertise des parlementaires pour arriver à la mobilisation des 837 milliards de francs Cfa restants. Une démarche que les députés ont largement approuvée.

Concernant les participations attendues, le ministre de l’énergie a cité la Senelec, qui devra verser 520 milliards de francs Cfa, la Société africaine de raffinage (Sar), quelque 446 milliards de francs Cfa et l’Agence sénégalaise pour l’électrification rurale (Aser), pour 238 milliards francs Cfa.


Source : un article de M. Ibrahima Diaw publié sur le site WalfFadjri

René Massé

Niger : élaboration du programme de Référence d’Accès aux services énergétiques modernes (PRASE)

PRASE permettra d’atteindre les objectifs définis dans le « Livre Blanc » de la CEDEAO et de l’UEMOA, adopté par les chefs d’état des pays membres en janvier 2006. Il contribuera fortement à la réalisation des OMD définis à l’horizon 2015.

La Lettre d’information du MEPRED Niger n°3 présente le Programme de référence d’Accès aux services énergétiques modernes (PRASE) en cours d’élaboration.

Le MEPRED

Pour promouvoir l’accès aux services énergétiques modernes des populations rurales dans leurs activités sociales, productives et domestiques, le Niger conduit depuis 2005 le projet MEPRED en vue de l’élaboration d’un programme énergétique bancable, le programme de référence d’accès aux services énergétiques modernes (PRASE).

Le programme de référence d’accès aux services énergétiques modernes (PRASE)

PRASE n’a pas vocation à se substituer aux programmes sectoriels et énergétiques en cours, mais plutôt à les compléter. Il accompagnera notamment le développement de l’électrification rurale en favorisant le raccordement électrique des utilisateurs dans la zone déjà électrifiée et dans celle qu’il est prévu d’électrifier avant 2015. Il mettra en place des solutions appropriées dans la zone qui ne sera pas électrifiée avant 2015.

Les travaux préparatoires réalisés

Une enquête terrain a été menée auprès d’un grand nombre d’acteurs des vingt communes concernées, dans 60 localités rurales, dont les chefs-lieux des 20 communes. Cette enquête a été réalisée en septembre et octobre 2007 par la Cellule MEPRED-Niger, les groupes sectoriels (hydraulique, santé, éducation, agriculture) et les experts de la Nigelec, avec l’appui de l’ADEME, et d’une association professionnelle européenne, le GERES, spécialiste du développement des activités productives en milieu rural.

L’enquête de terrain a permis de compléter l’information sur l’état des lieux, d’estimer les besoins futurs et d’évaluer les capacités et les attentes des acteurs. Elle a été organisée en 9 segments, répartis comme suit :

  • Information préalable des interlocuteurs, coordination de l’enquête ;
  • Compléments, programmes, besoins sur les secteurs A (santé, eau, éducation) et B (agriculture, élevage) ;
  • Connaissance de l’existant, programmes, besoins, sur les secteurs C (collectivités), D (activités génératrices des revenus) et E (ménages) ;
  • Offre d’énergie finale ;
  • Validation des coûts unitaires ;
  • Évaluation de l’implication réelle et potentielle des acteurs locaux, avis sur ASE et formation de Territoires Énergétiques (TE) ;
  • Possibilités de financement local ;
  • Potentiels de voir émerger des Opérateurs des Services énergétiques ;
  • Rapport sur les résultats de l’enquête : complément aux fiches « Communes », Base de Données « Localités », cartes (2005 et 2015), évaluation de la « faisabilité institutionnelle des TE », première sélection des « communes avec TE possibles ».

Deux ateliers ont marqué le lancement de l’étude de faisabilité respectivement dans les régions de Maradi et de Tahoua le 25 et le 28 septembre 2007.

Pour plus d’informations :

Contacter la Cellule de coordination du projet MEPRED-Niger
Téléphone : 96 96 69 74
Courriel : soumibra@yahoo.fr

René Massé

Energie domestique et santé : des combustibles pour vivre mieux

Cette publication de l’Organisation mondiale de la Santé présente un aperçu des effets néfastes sur la santé liés à l’utilisation des combustibles solides à l’intérieur de l’habitat et décrit des solutions visant à promouvoir la santé et le développement dans le contexte du défi des énergies domestiques. C’est par le biais d’approches novatrices et d’un investissement accru que le développement pourra être assuré tout en préservant des vies.

« Energie domestique et santé : des combustibles pour mieux vivre »

Auteur : Mme Eva Rehfuess

Edition de l’Organisation mondiale pour le Santé

2007

Nous avons besoin de l’énergie pour satisfaire nos besoins les plus essentiels : cuire les aliments, faire bouillir de l’eau, s’éclairer et se chauffer. L’énergie nous est aussi indispensable pour être en bonne santé, impératif trop souvent ignoré par la communauté internationale.

Cette publication de l’OMS présente successivement :

  • Une analyse générale de la problématique énergie – santé dans les pays en développement ;
  • Les relations entre les objectifs du millénaire pour le développement et le sous-secteur de l’énergie domestique ;
  • Le piège de la pauvreté énergétique pour les femmes et les enfants ;
  • L’impact sur les forêts et l’environnement de la crise du bois énergie ;
  • les voies du progrès : des énergies propres et des équipements plus performants, des investissements rentables, des programmes réussis, qui ouvrent de nouveaux horizons.

Une annexe très documentée fournit, pour chacun des pays, les valeurs caractéristiques de l’impact néfaste de l’usage des combustibles domestiques sur la santé .

La publication conclut avec les points essentiels suivants :

  • Chaque année, la pollution de l’air à l’intérieur des habitations due à l’utilisation de combustibles solides pour cuire les aliments provoque 1,5 million de décès.
  • Les progrès depuis 1990 sont négligeables. Pour réduire de moitié, d’ici à 2015, le nombre de personnes qui utilisent des combustibles solides pour cuire les aliments, 485 000 personnes devront accéder, chaque jour, à des combustibles plus propres.
  • Les avantages sanitaires et les gains de productivité font plus que compenser les efforts consentis pour résorber la pauvreté énergétique.
  • La généralisation des solutions en matière d’énergie domestique supprimera un obstacle important à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
  • Une analyse rigoureuse des solutions appliquées jusqu’à présent permettra de maximiser les effets sanitaires et l’effet global des programmes à grande échelle.

Pour plus d’informations, voir le site de l’OMS et en particulier cette page où ce document est également téléchargeable.

Mamadou Fall, René Massé