Les systèmes de pompage solaire : introduction et faisabilité

Guide de prise de décision et de mise en place de systèmes de pompage solaire.

Ce guide est destiné aux ONG locales et les communautés éloignées qu’elles représentent, qui souhaitent améliorer la fiabilité et la qualité de l’eau potable communautaire. Il y a de nombreuses façons d’aider une communauté à améliorer leur approvisionnement en eau potable. Les informations de ce guide sont destinées à évaluer la viabilité d’un système de pompage solaire solution pour une communauté donnée.

Ce guide n’a pas pour objectif de promouvoir l’utilisation des systèmes solaires de pompage, mais :

  • de s’assurer de leur bon fonctionnement
  • de fournir l’information sur l’utilisation de toute technologie qu’une communauté aura décidé d’utiliser afin d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés.

Ce n’est pas un guide complet de conception ni un manuel « faites-le vous-même ». L’objectif de ce guide est de permettre au lecteur de prendre une décision éclairée au sujet du pompage solaire. Si le pompage solaire est une solution appropriée, ce manuel va aider le concepteur à réunir l’information appropriée sur les fournisseurs d’équipement, les donateurs, et les consultants techniques pour procéder à la finalisation de la conception et le lancement du projet.

« Solar Pumping Systems (SPS) – Introductory and Feasibility Guide »

Green Empowerment, janvier 2007, 63 pages

Algérie : l’APRUE lance le programme "Eco-Lumière"

l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) a lancé le 19 avril 2009 à Alger, « le programme Eco-Lumière » qui consiste à diffuser des lampes basse consommation dans les ménages. Il s’étendra ensuite à cinq wilayas du pays.

Selon les initiateurs, l’opération se déroulera au niveau de la société de distribution d’électricité et du gaz d’Alger (SDA) en présence du ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Le programme a pour principaux objectifs de faire connaître et promouvoir un équipement d’éclairage favorisant les économies d’énergie, et faciliter l’accès des particuliers à cet équipement.

L’opération Eco-Lumière intervient suite à un accord conclu entre l’APRUE et la Sonelgaz qui s’est engagée à vendre au niveau de son réseau de distribution les lampes économiques à ses clients. Financé par le Fonds national pour la maîtrise de l’énergie (FNME), le programme ciblera, dans un premier temps, cinq wilayas du pays à savoir Alger, Tipaza, Blida, Boumerdès et Tizi Ouzou, représentant 1,2 million de ménages.

« La consommation annuelle d’électricité liée à l’éclairage d’un logement représente près de 32% de la facture d’électricité », a précisé l’APRUE, faisant remarquer qu’une lampe économique présente, par rapport à une lampe classique, de nombreux avantages, notamment une durée de vie 15 fois plus longue et une consommation électrique 4 fois moindre.


Source : un article du Quotidien d’Oran, diffusé le 19 avril sur le site de El-Annabi.

René Massé

Tanzanie : effets des combustibles de cuisson sur les infections respiratoires des enfants

Ce document en anglais présente les résultats chiffrés d’une enquête statistique menée auprès de 5 224 enfants de moins de cinq ans dans 26 régions de Tanzanie en 2007.

Le bois de feu, le charbon de bois et le pétrole sont les combustibles de cuisson les plus utilisés par les familles en Tanzanie. L’utilisation de bois de feu provoque chez les enfants des Infections respiratoires aigües – IRA (Acute Respiratory Infections – ARI). On ne sait pas si le charbon et le pétrole ont des effets similaires ou moindre sur la santé.

Cette étude a quantifié les effets de la cuisson au bois de feu, au charbon de bois et au pétrole sur les IRAs des enfants de moins de cinq ans en Tanzanie : ces résultats ont été comparés avec les données de l’étude sur la santé et la démographie réalisée entre 2004 et 2005. Environ 85% des enfants habitaient une maison qui cuisinait au bois et 15% une maison qui utilisait le charbon/pétrole. En moyenne, 11% d’entre eux souffraient d’IRA.

L’étude montre que les effets IRA ne dépendent pas beaucoup du type de combustible utilisé pour la cuisson, ni ne sont lié au sexe des enfants, à leur age, à leur lieu de résidence, à l’éducation de leur mère, à l’age de leur mère à leur naissance, au niveau de vie domestique…

En conclusion, l’étude suggère de réduire les IRA en utilisant des combustibles propres tel que le gaz et l’électricité en remplacement du bois, du charbon et du pétrole.

« Effects of Cooking Fuels on Acute Respiratory Infections in Children in Tanzania »

James H. Kilabuko et Satoshi Nakai, Graduate School of Environment and Information Sciences, Yokohama National University 79-7 Tokiwadai, Hodogaya-ku, Yokohama 240-8501, Japan, publié dans la revue « International Journal of
Environmental Research and Public Health », pages 283 à 288, 6 pages, Décembre 2007

Méditerranée : achèvement du projet Remap

Le projet Remap, « Plan d’action pour le développement des énergies renouvelables dans les régions sud et est de la Méditerranée », s’est achevé fin 2008. Réalisé en partenariat avec l’ADEME, il contribuera au Plan solaire méditerranéen qui prévoit la création de 20 GW d’électricité « verte » à l’horizon 2020.

Financé par la Commission européenne dans le cadre du sixième Programme-cadre de recherche et développement (PCRD), le projet Remap a débuté en 2007. Piloté par l’Observatoire méditerranéen de l’énergie, une association fédérant 35 compagnies énergétiques, il vise à développer les énergies renouvelables en se concentrant sur les centrales éoliennes et solaires thermodynamiques à concentration (Concentrated solar power : CSP).

Il faut souligner que beaucoup de projets ont déjà été menés sur cette zone et sur ces thèmes : élaboration d’atlas des ressources, identification des sites potentiels, analyses des freins comme des possibilités de développement… « Cependant, il manquait encore des plans d’action ciblés sur des technologies précises avec des portefeuilles de projets finançables », souligne Stéphane Pouffary, responsable de la cellule Expertise internationale pour la maîtrise de l’énergie à l’ADEME, un des partenaires à l’origine du projet Remap.

Des projets concrets

Remap avait pour objet d’identifier des sites potentiels pour l’implantation de centrales éoliennes et CSP, en partenariat avec les autorités nationales, les compagnies énergéticiennes, les agences de l’énergie et des financeurs potentiels, afin de bâtir un portefeuille de projets en Algérie, Jordanie, Turquie et Tunisie. « La mise en commun des compétences de la dizaine de partenaires du consortium a permis d’instaurer un dialogue très constructif avec les décideurs locaux et d’échanger sur les meilleures orientations afin de proposer des solutions concrètes », poursuit Stéphane Pouffary. Les conclusions de ce projet tombent à point nommé pour alimenter les réflexions du Plan solaire méditerranéen (PSM) de l’Union pour la Méditerranée née lors du sommet de Paris en juillet dernier. « Remap est une excellente contribution amont au PSM qui prévoit de réaliser, d’ici 2020 dans cette zone, outre les 20 % d’économies d’énergie, des centrales pour une puissance de 20 GW à partir de ressources renouvelables (photovoltaïque, CSP, éolien) », commente Noémie Zambeaux, chargée de mission Afrique du Nord et Moyen-Orient.
« Le portefeuille de projets de production électrique va largement contribuer aux objectifs du plan. Lors du lancement de Remap, nous étions, semble-t-il, véritablement dans le sens du vent… et du soleil ! » ajoute Stéphane Pouffary.

Une technologie adaptée aux pays du Sud

Cette production devra satisfaire à la demande des pays de la rive sud, tout en permettant aux pays de la rive nord d’acheter de l’électricité « verte » et de contribuer ainsi à la mise en œuvre du paquet énergie-climat de l’Union européenne. À noter qu’au-delà de l’éolien, le solaire thermodynamique connaît un fort regain d’intérêt et que cette technologie, qui peut également servir à dessaler et purifier l’eau, s’avère particulièrement bien adaptée aux pays du Sud, disposant de vastes territoires disponibles et ensoleillés. Après deux ans de travaux, la conférence finale du projet s’est tenue en décembre 2008. Les derniers détails concernant les projets identifiés sont en phase de validation avant d’être adressés à la Commission européenne puis rendus publics. Il s’agira ensuite de les accompagner concrètement tout en engageant en parallèle des actions de maîtrise de la demande et d’efficacité énergétique.

Site web du projet Remap : www.remap-ec.eu

Contacts : Stéphane Pouffary, Noémie Zambeaux


Source : ADEME.

Xavier Dufail

CEDEAO : Ibrahima Thiam, Directeur de l’Autorité régionale du secteur de l’électricité

Créée par la Conférence des chefs d’Etat, l’ARREC dont le siège est à Accra (Ghana) a pour mission la régulation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique entre les Etats membres de la CEDEAO. M. Thiam a été élu à la tête de l’institution en marge des travaux de la 6ème Conférence et Assemblée générale annuelle du Forum africain des régulateurs de services publics (AFUR) qui se tient en ce moment à Abidjan.

L’ingénieur sénégalais Ibrahima Thiam, par ailleurs président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité du Sénégal (CRSE), a été choisi à l’issue d’un processus transparent imposé par les bailleurs de fonds, à savoir un appel à candidature international lancé dans les quinze pays de la Communauté et qui a reçu 70 dossiers.

Agé de 53 ans, Ibrahima Thiam est un ingénieur centralien et un ancien cadre de la Senelec qui a été successivement directeur de l’Energie de l’UEMOA, directeur général de l’ASER, membre puis président de la CRSE depuis 2005.

Il est actuellement président du Comité consultatif des régulateurs de l’énergie des Etats membres de l’UEMOA, président du Comité national sénégalais du Conseil mondial de l’énergie et président du Cercle de réflexion  »Savoir Plus ». Enfin, il est président de l’Amicale des anciens du lycée Cheikhou Oumar Foutiyou Tall de Saint-Louis (ex-Faidherbe).


Source : un article diffusé le 21 avril 2009 sur le site de l’Agence de Presse Sénégalaise.

René Massé

Algérie : un étiquetage spécial pour l’électroménager à partir d’octobre 2010

A partir d’octobre 2010, les réfrigérateurs, congélateurs et les appareils combinés à usage domestique, ainsi que les climatiseurs et les lampes domestiques fonctionnant à l’énergie électrique, lorsqu’ils sont proposés à la vente ou la location-vente, devront obligatoirement être munis d’une étiquette indiquant notamment leur consommation d’énergie et une documentation technique de chaque appareil.

C’est là l’une des principales dispositions contenues dans l’arrêté ministériel du 21 février 2009 du ministère de l’Energie et des Mines, relatif à l’étiquetage énergétique des appareils à usage domestique, qui vient d’être publié sur le Journal officiel.

L’arrêté en question a pour objet de mettre en application les modalités d’étiquetage des appareils sus-cités soumis aux règles spécifiques d’efficacité et alimentés exclusivement par le réseau de distribution électrique basse tension ainsi que les conditions de leur mise en vente. Il détermine également les catégories et établit les modèles de l’étiquette ainsi que la documentation technique y afférente.

Outre l’étiquette mentionnant la consommation d’énergie, les réfrigérateurs, congélateurs et les appareils combinés à usage domestique soumis aux règles spécifiques d’efficacité énergétique et fonctionnant à l’énergie électrique, doivent aussi être accompagnés d’une fiche d’information précisant les indications portées sur l’étiquette.

C’est le fabricant ou son mandataire, ou à défaut toute personne qui propose au consommateur un de ces appareils, qui est tenu de fournir cette étiquette qui doit être apposée sur l’appareil de manière à être clairement visible. La fiche d’information doit être tenue à la disposition de l’acquéreur potentiel par la personne qui l’expose à la vente, à la location ou à la location-vente.

La documentation technique des appareils sus-cités doit comprendre, entre autres, le nom et l’adresse du fournisseur, la marque de l’appareil, une description générale du produit permettant de l’identifier, des rapports d’essai, etc.

Lorsque les informations concernant une combinaison particulière de modèles reposent sur des calculs fondés sur la conception et ou l’extrapolation de combinaisons existantes, il convient de donner le détail de ces calculs ainsi que les essais effectués afin de vérifier l’exactitude des calculs.

Pour les lampes domestiques, l’arrêté s’applique exclusivement aux lampes à incandescence et les lampes fluorescentes à ballast intégré destinées à être directement alimentées par le réseau d’énergie à basse tension et les lampes fluorescentes sans ballast intégré. Sont exclus du champ d’application du présent arrêté, les lampes produisant un flux lumineux supérieur à 6.500 lumens, les lampes dont la puissance absorbée est inférieure à 4 watts, les lampes à réflecteur, les lampes destinées à être alimentées par une énergie autre que l’énergie électrique basse tension, les lampes n’ayant pas pour fonction principale la production de lumière visible dont la longueur d’onde est comprise entre 400 et 800 nm et enfin les lampes mises sur le marché ou commercialisées en tant que partie d’un produit dont la fonction n’est pas l’éclairage. Toutefois lorsque la lampe est proposée à la vente, à la location ou à la location-vente ou exposée séparément, le présent arrêté s’applique.

Pour les climatiseurs, l’arrêté ne s’applique pas aux appareils pouvant fonctionner avec d’autres sources d’énergie…, les appareils air-eau et eau-air, et les unités ayant une puissance frigorifiques supérieure à 12 kilowatts. Conformément à l’article 9, le présent arrêté entre en vigueur 18 mois après sa publication sur le Journal officiel, soit en octobre 2010.


Source : un article du Qotidien d’Oran diffusé le 19 avril 2009 sur le site El-Annabi.

René Massé

Revue n°5 de l’ADEA : énergie et pauvreté

La revue de l’ADEA (Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique) est un vecteur promotionnel d’idées, d’initiatives et de projets. A travers elle, l’Association souhaite jouer le rôle de facilitateur et d’intermédiaire entre le monde associatif, très actif dans les domaines concernés, mais sans moyens et travaillant trop souvent en ordre dispersé, et le monde industriel des grands groupes pétroliers et des sociétés d’électricité et des énergies renouvelables.

« La revue de l’ADEA – numéro 5 »

Association pour le Développement de l’Énergie en Afrique, mai 2008, 17 pages

Bénin : promotion des fours de cuisson « améliorés »

Grâce à un programme financé par le Fonds pour l’environnement mondial et chapeauté par le PNUD, 20% des fours de cuisson de Zagnanado, situé à environ 300 km de Cotonou au Bénin, sont désormais à haut rendement énergétique et les villageois ont déjà disséminé 10 000 plants autour de la commune.

Directement géré par l’association de femmes « Oungbeyawou » (en langue locale fon, « je refuse la misère »), le projet vise à lutter contre l’insécurité alimentaire par le biais de la reforestation et de la construction de foyers ou fours de cuisson « améliorés ».

Ainsi, un an après son démarrage, le projet a permis de créer des emplois pour les ménages, les agriculteurs et les artisans locaux – forgerons, soudeurs – ainsi que les autorités communales.

Tous les groupements de femmes disposent d’une pépinière de leur choix et près d’une centaine de femmes ont entamé des activités de reboisement sur leurs propres parcelles. Parmi les plants, on trouve des arbres à croissance rapide (souvent utilisés comme bois-énergie ou pour la construction des maisons) ou des arbres fruitiers. Près de la moitié de ces femmes ont amélioré leur revenu annuel de plus de 20% grâce au microcrédit.

Pour Louise Koukpesso, Présidente de Oungbeyawou : « Depuis environ six mois, je suis capable de soutenir l’alimentation de mes enfants à l’école. La réduction des dépenses en consommation de bois énergie m’a permis d’accroître le bénéfice issu de mon activité de préparation et de vente du gari [sous produit dérivé du manioc]. »

Les pépinières permettent également de favoriser l’auto-suffisance. « Il y a deux ans, il fallait voyager 10 km pour aller nous approvisionner à la pépinière du chef-lieu de la commune. Aujourd’hui, grâce à l’appui du PNUD tous les arrondissements de la commune de Zagnanado disposent d’au moins un groupement à même de réaliser des pépinières », ajoute Koukpesso.

Appuyé techniquement par l’ONG béninoise OFEDI (Organisation des femmes pour la gestion de l’énergie, de l’environnement et de la promotion du développement intégré), le projet fait partie intégrante du programme « de vulgarisation des foyers améliorés » du PNUD.

Tout au long du projet, les villageois sont sensibilisés sur l’importance des ressources forestières, formés en techniques de fabrication de foyers économiques en terre et accompagnés dans leurs activités de reboisement.

Au Bénin, 75% de l’énergie domestique est assurée par le bois et 14% par le charbon de bois. Ce niveau de consommation menace dangereusement l’équilibre des écosystèmes forestiers tandis que les sources d’énergie renouvelables comme le butane ou l’énergie solaire sont difficiles d’accès.

Dans la commune de Zagnanado, les ménages utilisent comme principal combustible le bois ou le charbon de bois ; la dépendance vis-à-vis du bois énergie est presque totale et chaque individu gagne en moyenne 1 dollar EU par jour.


Source : un article du PNUD du 3 février 2009.

Xavier Dufail

Etablissement de plantations de Jatropha – Itinéraire technique

Face à la montée en flèche des prix du pétrole et au risque que fait peser sur la sécurité alimentaire la conversion de céréales en biocarburants, le Jatropha a été présenté comme une plante miracle : robuste, peu exigeante, résistante aux parasites et maladies, elle apparaissait capable de valoriser des sols dégradés, dans des conditions environnementales difficiles.

Les premières expériences au niveau local, confortées par des travaux récents d’instituts de recherche internationaux, invitent cependant à relativiser un tel enthousiasme. Ainsi :

  • Une synthèse du CIRAD sur la production d’huile végétale en Amérique du Sud (‘Guide technique pour une utilisation énergétique des huiles végétales‘) souligne qu’il n’existe ‘que quelques recherches en cours d’élaboration sur de possibles investissements qui permettraient de développer une culture commerciale‘.
  • Une étude réalisée par Plant Research International (université de Wageningen), intitulée ‘Claims and Facts on Jatropha‘, attire l’attention sur le fait qu’à ce jour aucun résultat de travaux scientifiques n’a validé la capacité du Jatropha à produire de hauts rendements d’huile dans un contexte de production à grande échelle.
  • Enfin, une autre publication du CIRAD, intitulée ‘Ecobilans de biocarburants, revue des controverses et enjeux agronomiques mondiaux‘ montre que la contribution réelle d’une filière biocarburant aux objectifs de réduction de la dépendance des économies aux énergies fossiles et d’atténuation des émissions anthropiques de gaz à effet de serre dépend beaucoup des choix qui sont fait tant au niveau de la gestion des plantations que de la transformation des produits et sous-produits qui en sont extraits.
  • Dans un article intitulé ‘Jatropha Oilseed Production : A Realistic Approach‘, J.N. Daniel conclut que la promotion de schémas de développement basés sur la production de biocarburant à partir de Jatropha ne peut réussir que si elle s’appuie sur des programmes dont les objectifs sont réalistes.

Les agro-industries internationales qui s’intéressent à ces nouvelles filières investissent d’énormes moyens pour maîtriser cette production selon des schémas qui resteront inaccessibles à de petits agriculteurs.

La compétition entre le développement de filières industrielles de production biodiesel et filières locales de production d’huile végétale pure est engagée à armes inégales. Néanmoins il reste indéniable que le développement de filières locales de production de biocarburant à partir de Jatropha constitue une opportunité unique pour les paysans des pays en développement : il leur permet de briser à la fois les dépendances économiques et énergétiques qui les maintiennent dans un état de pauvreté.

Malgré des ressources limitées, notre responsabilité est d’accompagner dans la capitalisation de leur expérience les paysans qui nous ont accordé leur confiance, de mobiliser les connaissances qui nous sont accessibles pour les aider à développer avec prudence leur propre système de gestion de plantations de Jatropha.

C’est dans cette perspective que le programme EESF, sur la base d’échange d’expérience avec d’autres porteurs de projets similaires en Afrique de l’Ouest, a élaboré pour le compte de la Fédération des Producteurs de Tabanani de Foundiougne un itinéraire technique pour l’établissement de nouvelles plantations au cours de l’hivernage 2009.

 

L’électrification du milieu rural au Togo

Ce mémoire universitaire analyse la situation de l’électrification du monde rural togolais, et émet des propositions pour pérenniser son développement.

L’électrification du monde rural togolais étant structurellement déficitaire, il faut des systèmes appropriés et des approches répondant à la particularité du territoire de l’électrification. Se pose alors une question fondamentale : quelle stratégie pour faire face aux enjeux et exigences de l’électrification rurale au Togo ?

Le montage institutionnel national doit s’appuyer sur l’approche préconisée à l’échelle régionale. Il faut une volonté politique au plus haut niveau, car rien ne pourra se faire sans un ancrage institutionnel fort. Il convient en outre de mettre en œuvre des mécanismes de financement des investissements de l’électrification rurale.

Ce document étudie une panoplie de dispositions et mesures susceptibles de pérenniser les projets d’électrification rurale au Togo. L’auteur propose de procéder en différentes phases, en commençant par l’étude du plan directeur de l’électrification rurale.

« Comment favoriser l’électrification du milieu rural en vue d’améliorer les conditions de vie des populations pauvres ? Le cas du Togo »

Kossi Kaleti DAKPUI,  Centre d’études financières économiques et bancaires, 82 pages, Avril 2009