"Apporter l’énergie à l’Afrique : du rêve à la réalité"

Le ministre français de l’écologie, Jean-Louis Borloo, a annoncé jeudi 28 mai 2009, à Nairobi, lors de la réunion des ministres africains de l’environnement, une « initiative » sur l’énergie. Intitulée, en anglais, « Energizing Africa : from Dream to Reality » (« Apporter l’énergie à l’Afrique : du rêve à la réalité »), le plan vise à développer l’électricité sur le continent africain tout en luttant contre le changement climatique.

L’enjeu de l’électrification est crucial : sur près de 930 millions d’Africains, 530 millions n’ont pas accès à l’électricité. Ils vivent le soir dans l’obscurité et dépendent de la biomasse pour leurs besoins quotidiens. Le manque d’électricité est un handicap pour le développement économique, freine l’éducation des enfants et aggrave les problèmes de santé.

Le 24 mai 2009 , les ministres de l’énergie du G8 se sont engagés à Rome « à des actions résolues sans délai » pour s’attaquer à la « pauvreté énergétique ». L’initiative française présentée à Nairobi est donc opportune. Elle comporte deux étapes : lancer rapidement, avant 2012, une série de projets pilotes, préparant un programme plus large pour la suite, ayant pour objectif « l’accès à l’énergie propre de tous les Africains ». La démarche pourrait s’articuler avec l’accord global sur le changement climatique que la communauté internationale espère finaliser à Copenhague, en décembre 2009.

Les idées de projets ne devraient pas manquer : « L’Afrique a un potentiel fantastique dans les énergies renouvelables : géothermie, barrages, solaire, etc., observe Denis Loyer, de l’Agence française de développement (AFD). Mais ce potentiel reste inutilisé. »

C’est que sa mise en œuvre requiert des financements, mais aussi des organisations ou des entreprises compétentes. Dans cet esprit, l’initiative française envisage des projets pilotes en matière d’électricité rurale (systèmes solaires photovoltaïques, miniturbines hydroélectriques, cogénération avec du bois) ; de lutte contre les coupures électriques (en identifiant les gisements d’économies d’énergie) ; de réduction de la consommation de bois (par des foyers de cuisson améliorés) ; de développement de l’hydroélectricité (sur le Congo, le Zambèze, le Nil, le Niger) et de la géothermie (notamment dans le Rift est-africain).

Le chantier est énorme : « 400 milliards d’euros sur vingt-cinq ans », avance M. Borloo. La modestie des moyens mobilisés par la France n’en est que plus criante : le gouvernement a décidé d’injecter dans la démarche 10 millions d’euros seulement, espérant que l’Union européenne coopérera au projet. Quoi qu’il en soit, cette initiative cache mal le recul de l’aide au développement accordée par les Européens.

Selon un rapport du réseau des associations de solidarité Coordination Sud, l’aide publique française est toujours en deçà (0,28 %) de son objectif de 0,51 % du produit intérieur brut (PIB).

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Source : un article de Hervé Kempf diffusé le 28 mai 2009 sur le site Lemonde.fr.

René Massé

G8 : Plan d’action pour l’électrification rurale en Afrique

Les ministres de l’énergie du G8 réunis à Rome les 24 et 25 mai 2009 confirment la prédominance du binôme Energie – Climat. Pour l’Afrique, ils ont évoqué un « Plan d’action pour l’électrification à partir de sources d’énergie renouvelables ». Selon le ministre français de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, un tel plan devrait coûter entre 300 et 400 milliards de dollars sur 20 ans.

« Ce G8 confirme l’idée que l’énergie, c’est le climat. Il y a trois ans, il y a deux ans, une réunion des ministres de l’Energie, cela ne parlait que de la variation du prix du pétrole », a déclaré M. Borloo au cours d’un entretien avec l’AFP, en marge de cette réunion des ministres du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie).

L’efficacité énergétique d’abord !

La question du réchauffement climatique est désormais au centre des discussions des ministres de l’Energie du G8. Les ministres du G8 et des grands pays émergents présents à Rome signeront à l’issue de la réunion de Rome un document instituant le Partenariat international pour la coopération en matière d’efficacité énergétique (IPEEC – International Partnership for Energy Efficiency).

Cette initiative qui avait été lancée en 2008 sous la présidence japonaise du G8, vise à faciliter les échanges et les actions contribuant à renforcer l’efficacité énergétique.

« 52% de la réponse aux gaz à effet de serre dépend de l’efficacité énergétique. C’est la première énergie du monde, l’efficacité énergétique », a rappelé M. Borloo.

Électrification rurale de l’Afrique avec les énergies renouvelables

M. Borloo a également salué le fait que ce G8 Energie discute d’un plan d’action pour l’électrification, grâce à des sources d’énergie renouvelables, des zones rurales d’Afrique.

« Faisons enfin le geste le plus évident, organisons l’autonomie en énergie renouvelable de l’Afrique. Moins d’un quart des Africains ont accès à l’énergie, cela a des conséquences catastrophiques en matière de déforestation », a-t-il souligné, ajoutant qu’une décision concrète pourrait intervenir au cours du sommet mondial sur le climat de Copenhague en décembre 2009.

Selon le ministre français, un tel plan devrait coûter entre 300 et 400 milliards de dollars sur 20 ans.


Source : un article publié le 24 mai 2009 sur le site de Romandie News

René Massé

République Démocratique du Congo : projet de gestion des ressources forestières du parc Virunga

Le WWF a engagé un projet quinquennal de protection du parc Virunga et d’alternative de production de bois énergie, Eco Makala .

Eco Makala est un projet de conservation de la nature financé par l’Union européenne (2,5 millions d’euros) de production de bois énergie, qui a débuté en 2008. Il vise à encadrer la production du bois énergie autour du parc des Virunga dans un programme quinquennal. Ce projet veut offrir une alternative à l’exploitation illégale et non durable des forêts naturelles du parc ainsi que lutter contre la pauvreté des habitants.

Le survol du parc des Virunga, de près de 100.000 hectares, montre actuellement d’importantes trouées claires dans l’étendue verte sombre de cette aire protégée. Près de la ville de Goma, ces zones claires sont les conséquences de l’utilisation de bois énergie par les 600.000 habitants de la ville. Cette dégradation du parc des Virunga a conduit le WWF à protéger les arbres de cette forêt en initiant le projet spécifique Eco Makala dans son programme de protection environnementale autour des Virunga.

Le projet Eco Makala propose un modèle de procédure qui se veut une nouvelle façon de travailler en collant aux réalités du terrain dans le bassin d’approvisionnement de l’agglomération urbaine de Goma. Dans la partie la plus attaquée par les habitants de Goma, le projet a évalué les besoins de cette ville en bois énergie à produire sur 20.000 hectares soit une superficie de 200 km2 mais envisage actuellement l’aménagement de 4.000ha sur cinq ans.

L’alternative de production rationnelle et lucrative de bois énergie expliquée aux petits paysans

Eco Makala s’attache dès à présent à démontrer aux paysans que l’agro-foresterie peut générer de l’argent pour celui qui s’y investit. Pour arriver à ses fins, le projet va procéder à la vulgarisation des techniques de foresterie et à l’amélioration de la productivité des paysans. Dans cet engagement, le projet privilégie les petits propriétaires de terrains de plus ou moins 100 m2 pour les encadrer pendant 4 ans, le temps de maturation d’arbres à croissance rapide. Les possesseurs de petits terrains sont appelés à se regrouper en vue d’arriver aux superficies de près de 100 m2. Au cours de cette année 2009, des parcelles d’expérimentation sont exploitées en vue de montrer aux ruraux l’utilisation des arbres locaux et la plantation par rangée d’arbres intercalées de plants de haricots ou autres légumineuses pour l’entretien des sous bois en attendant leur maturité. Des espèces d’acacia ou d’eucalyptus sont déjà en essai sur cette terre volcanique très fertile du Nord Kivu.

Forte incitation à la vie associative des agro-forestiers en herbe

Tous ces exploitants forestiers néophytes sont regroupés dans des structures à plusieurs niveaux. La grande superstructure encadre des associations d’une dizaine d’agriculteurs dont la totalité de la superficie exploitée arrive à 800 ha. Les associations regroupent les paysans travaillant des terres de 100 m2. Des contrats types ont été élaborés liant les paysans aux associations, et des normes de qualité ont été proposées afin de les inciter à optimiser leur productivité.

Des techniques améliorées de carbonisation sont prévues pour entre autres produire 1 kg de charbon à partir de 2 kg de bois au lieu de 6 kg. Des plantules produites dans des pépinières seront fournies aux paysans. Si au début Eco Makala va suivre les paysans, par la suite cette tâche sera dévolue aux associations elles mêmes. Toujours en cette période de début des aides financières (200 dollars par hectare planté) sont octroyées aux paysans. Des notions de gestion sont dispensées à ces agriculteurs. A l’issue de cet encadrement des agro-forestiers, des réseaux de commercialisation vont être implantés pour une vente sans intermédiaires aux clients.

En parallèle à cet engagement sont menées des campagnes de sensibilisation pour l’utilisation des foyers améliorés qui consomment jusqu’à moins de 30% ou 50% de braise. Plus tard le WWF va essayer d’obtenir les crédits carbone pour les redistribuer aux paysans du lieu.


Source : article de Rombaut Kamwanga publié le 13 février 2009 sur le site de DIA (Documentation et Information pour l’Afrique).

René Massé, Xavier Dufail

Tanzanie : effets des combustibles de cuisson sur les infections respiratoires des enfants

Ce document en anglais présente les résultats chiffrés d’une enquête statistique menée auprès de 5 224 enfants de moins de cinq ans dans 26 régions de Tanzanie en 2007.

Le bois de feu, le charbon de bois et le pétrole sont les combustibles de cuisson les plus utilisés par les familles en Tanzanie. L’utilisation de bois de feu provoque chez les enfants des Infections respiratoires aigües – IRA (Acute Respiratory Infections – ARI). On ne sait pas si le charbon et le pétrole ont des effets similaires ou moindre sur la santé.

Cette étude a quantifié les effets de la cuisson au bois de feu, au charbon de bois et au pétrole sur les IRAs des enfants de moins de cinq ans en Tanzanie : ces résultats ont été comparés avec les données de l’étude sur la santé et la démographie réalisée entre 2004 et 2005. Environ 85% des enfants habitaient une maison qui cuisinait au bois et 15% une maison qui utilisait le charbon/pétrole. En moyenne, 11% d’entre eux souffraient d’IRA.

L’étude montre que les effets IRA ne dépendent pas beaucoup du type de combustible utilisé pour la cuisson, ni ne sont lié au sexe des enfants, à leur age, à leur lieu de résidence, à l’éducation de leur mère, à l’age de leur mère à leur naissance, au niveau de vie domestique…

En conclusion, l’étude suggère de réduire les IRA en utilisant des combustibles propres tel que le gaz et l’électricité en remplacement du bois, du charbon et du pétrole.

« Effects of Cooking Fuels on Acute Respiratory Infections in Children in Tanzania »

James H. Kilabuko et Satoshi Nakai, Graduate School of Environment and Information Sciences, Yokohama National University 79-7 Tokiwadai, Hodogaya-ku, Yokohama 240-8501, Japan, publié dans la revue « International Journal of
Environmental Research and Public Health », pages 283 à 288, 6 pages, Décembre 2007

Bénin : promotion des fours de cuisson « améliorés »

Grâce à un programme financé par le Fonds pour l’environnement mondial et chapeauté par le PNUD, 20% des fours de cuisson de Zagnanado, situé à environ 300 km de Cotonou au Bénin, sont désormais à haut rendement énergétique et les villageois ont déjà disséminé 10 000 plants autour de la commune.

Directement géré par l’association de femmes « Oungbeyawou » (en langue locale fon, « je refuse la misère »), le projet vise à lutter contre l’insécurité alimentaire par le biais de la reforestation et de la construction de foyers ou fours de cuisson « améliorés ».

Ainsi, un an après son démarrage, le projet a permis de créer des emplois pour les ménages, les agriculteurs et les artisans locaux – forgerons, soudeurs – ainsi que les autorités communales.

Tous les groupements de femmes disposent d’une pépinière de leur choix et près d’une centaine de femmes ont entamé des activités de reboisement sur leurs propres parcelles. Parmi les plants, on trouve des arbres à croissance rapide (souvent utilisés comme bois-énergie ou pour la construction des maisons) ou des arbres fruitiers. Près de la moitié de ces femmes ont amélioré leur revenu annuel de plus de 20% grâce au microcrédit.

Pour Louise Koukpesso, Présidente de Oungbeyawou : « Depuis environ six mois, je suis capable de soutenir l’alimentation de mes enfants à l’école. La réduction des dépenses en consommation de bois énergie m’a permis d’accroître le bénéfice issu de mon activité de préparation et de vente du gari [sous produit dérivé du manioc]. »

Les pépinières permettent également de favoriser l’auto-suffisance. « Il y a deux ans, il fallait voyager 10 km pour aller nous approvisionner à la pépinière du chef-lieu de la commune. Aujourd’hui, grâce à l’appui du PNUD tous les arrondissements de la commune de Zagnanado disposent d’au moins un groupement à même de réaliser des pépinières », ajoute Koukpesso.

Appuyé techniquement par l’ONG béninoise OFEDI (Organisation des femmes pour la gestion de l’énergie, de l’environnement et de la promotion du développement intégré), le projet fait partie intégrante du programme « de vulgarisation des foyers améliorés » du PNUD.

Tout au long du projet, les villageois sont sensibilisés sur l’importance des ressources forestières, formés en techniques de fabrication de foyers économiques en terre et accompagnés dans leurs activités de reboisement.

Au Bénin, 75% de l’énergie domestique est assurée par le bois et 14% par le charbon de bois. Ce niveau de consommation menace dangereusement l’équilibre des écosystèmes forestiers tandis que les sources d’énergie renouvelables comme le butane ou l’énergie solaire sont difficiles d’accès.

Dans la commune de Zagnanado, les ménages utilisent comme principal combustible le bois ou le charbon de bois ; la dépendance vis-à-vis du bois énergie est presque totale et chaque individu gagne en moyenne 1 dollar EU par jour.


Source : un article du PNUD du 3 février 2009.

Xavier Dufail

Mise en place de production durable de bioénergie

Ce document est une compilation d’exemples d’application, de cadres de travail et des outils déjà en usage dans le domaine de la conservation qui peuvent être appliqués à la production de bioénergie, afin d’identifier et de réduire les impacts environnementaux ainsi que les risques socio-économiques, et développer les opportunités. L’objectif est de fournir à l’ensemble des parties prenantes intervenant dans la bioénergie (gouvernements, entreprises, collectivités, propriétaires terriens, et individus) les outils pour parvenir aux résultats les plus durables en matière d’écosystèmes et de moyens de subsistance.

« Implementing Sustainable Bioenergy Production – A Compilation of Tools and Approaches »

International Union For Conservation Of Nature, 32 pages, janvier 2009

France : salon Bois-Énergie 2009

Ce salon annuel est organisé du 2 au 5 avril 2009 au Parc des Expositions de Lons-le-Saunier – Juraparc.

Le salon Bois-Énergie rassemble les fournisseurs d’équipements, de services, de combustibles et de matériels de chauffage au bois, pour fournir une vision globale de la chaîne du bois énergie. Après la collecte de matières premières ou de déchets destinés à produire une gamme variée de combustibles bois, une multitude d’options technologiques est possible afin de produire de la chaleur au niveau domestique, industriel ou collectif, ou bien de générer conjointement chaleur et électricité.

Cette vision complète du bois énergie permet de couvrir toutes les activités suivantes :

- exploitation forestière

- scies-fendeuses et enstèreuses

- broyeurs

- presses à granulés et presses à briquettes

- transport et manutention

- bûches, granulés, briquettes, bois déchiqueté

- chaudières domestiques

- poêles et cuisinières

- cheminées

- chaudières automatiques

- cogénération

- exploitants de chauffage

- réseaux de chaleur

- bureaux d’études

- formation et recherche

Toutes les informations sont sur le site Web du salon.

Xavier Dufail

RDC : gestion durable des ressources Bois-energie

Du 17 au 19 février 2009, le CIRAD a organisé à Gombe un séminaire « Bois et énergie » au bénéfice des chercheurs nationaux et internationaux ainsi que des membres de la Société civile. Au cours de ce séminaire, les organisateurs ont procédé au lancement officiel du Projet Makala, de lutte contre la dégradation des forêts de la République démocratique du Congo.

« Le projet Makala est un projet d’appui qui apportera des solutions aux populations locales. Populations accusées à tort ou à raison, d’être à la base de l’exploitation irrationnelle des forêts », a indiqué J.M. Marien, coordonnateur du projet.

Ce projet, financé à hauteur de 3 millions d’euros, sera mis en oeuvre sur une durée de quatre années. Certaines activités sont prévues aux alentours de Kinshasa et d’autres à Kisangani, dans la province Orientale.

Selon des études menées récemment, 80 % des forêts de la RDC servent à l’exploitation de la braise appelée makala. D’où la nécessité de sensibiliser les populations à l’impact de la déforestation résultante de la production de braise.

« L’on ne peut pas interdire à la population d’abattre les arbres. Mais, il faut plutôt lui indiquer quels arbres peuvent être abattus et quels sont ceux qui doivent être protégés, de façon à protéger les essences plus utiles. Les arbres fruitier doivent être conservés, étant donné qu’ils nourrissent les populations locales pendant plusieurs années ».

Dans son mot de clôture, le secrétaire général à l’Environnement, Abel Léon Kalambay a loué l’initiative prise par les organisateurs du séminaire. Pour lui, le gouvernement ne peut qu’encourager de telles initiatives du développement. « Le ministère de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme est très conscient de certains points qui suscitent encore des interrogations pour la réussite totale du projet makala. Notamment la sécurisation de la propriété de l’arbre, l’implication des opérateurs privés et communautaires dans les plantations d’arbres », a-t-il déclaré.


Source : un article de O. Kaforo diffusé le 20 février 2009 sur le site Africatime.

René Massé

Cambodge : l’achat de crédits carbone permet à l’AFD de financer un projet de lutte contre la déforestation

Fortement impliquée dans la lutte contre le changement climatique, l’Agence Française de Développement s’est engagée, dans le cadre de sa politique de responsabilité sociale, à réaliser sa neutralité carbone sur la période 2008-2012. Réalisée en octobre 2008, sa première opération d’achat de crédits carbone permet de financer un projet de lutte contre la déforestation au Cambodge.

L’AFD évalue ses émissions de gaz à effet de serre

Réalisé à partir de ses activités et consommations 2007, le Bilan carbone® de l’AFD s’élève à environ 20 000 tonnes d’équivalent CO2 / an, soit 20 tEqCO2 par collaborateur. Ce bilan, calculé selon la méthode homologuée par l’ADEME, porte sur le fonctionnement de ses 2 sites en France (Paris et Marseille) : déplacement des salariés (missions à l’étranger, affectations des expatriés, déplacements domicile-travail), fret, énergie des bâtiments, achats, amortissements.

Réduire ses émissions de CO2

En conformité à l’objectif des pouvoirs publics de division par quatre des émissions du pays d’ici 2050, l’AFD s’est fixé pour objectif de réduire de ses émissions. L’effort portera dans un premier temps sur le développement des outils de communication à distance (visioconférence), un enjeu majeur puisque que les déplacements professionnels représente un peu plus de 50% du total des émissions. Il sera concrétisé progressivement à partir de 2009, par la généralisation des outils de visioconférence dans le réseau d’agences de l’AFD. Par ailleurs, des actions structurelles sur le bâtiment du siège et la sensibilisation des collaborateurs permettent d’agir sur les émissions diffuses, liées à certaines consommations pouvant être réduites (électricité, modes de déplacements, …).

2008-2012 : objectif neutralité carbone

Dans le cadre de sa politique de responsabilité sociale et environnementale (RSE) adopté en 2007, l’Agence Française de Développement s’est engagée à la neutralité carbone sur la période 2008-2012. Sur cette période, il faudra compenser environ 20.000 tonnes tEq.CO2 par an. La compensation des émissions sera mise en œuvre en plusieurs étapes. La première consiste en l’achat de 60.000 tonnes équivalent CO2 pour la neutralité des activités du siège et de son département de formation, le CEFEB pour la période 2008-2010. Dans une étape ultérieure, le bilan carbone sera étendu au réseau d’agences de l’AFD et une nouvelle opération de compensation sera engagée sur la base d’un bilan global et actualisé.

La première opération d’achat de crédit carbone pour atteindre la neutralité a été réalisée en octobre 2008 par le recours à des actifs carbone permettant de financer un projet de lutte contre la déforestation au Cambodge.

Ce projet finance la construction locale et la mise à disposition de foyers de cuisson à basse consommation permettant ainsi de limiter le recours aux prélèvements forestiers. Il est mis en œuvre par le GERES (Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités), une ONG française qui intervient au Cambodge depuis 1997.

Dans tous les cas, l’Agence Française de Développement procédera systématiquement à l’annulation des actifs correspondant à ces projets, l’objectif n’étant pas de procéder à une opération financière mais de compenser ses émissions de gaz à effet de serre non évitées.


Source : un article publié sur le site de l’AFD

René Massé

Évaluation de la consommation bois-énergie à Brazzaville et Nkayi (Congo)

L’objectif de cette évaluation était d’établir une situation de référence de la consommation en bois-énergie des villes hautement tributaires, en l’occurrence Brazzaville et Nkayi.

Grâce à cette évaluation il est possible de formuler un projet de plantations agro-forestières dans les zones ciblées afin de pourvoir aux besoins en bois-énergie des populations tout en préservant les ressources naturelles, mais également en améliorant les modes de production des bénéficiaires à travers une approche d’auto-promotion.

« Évaluation de la consommation bois-énergie et de ses dérivés dans les localités de Brazzaville et Nkayi »

FAO/PNUD, 10 pages, mai 2004