Mise en place de production durable de bioénergie

Ce document est une compilation d’exemples d’application, de cadres de travail et des outils déjà en usage dans le domaine de la conservation qui peuvent être appliqués à la production de bioénergie, afin d’identifier et de réduire les impacts environnementaux ainsi que les risques socio-économiques, et développer les opportunités. L’objectif est de fournir à l’ensemble des parties prenantes intervenant dans la bioénergie (gouvernements, entreprises, collectivités, propriétaires terriens, et individus) les outils pour parvenir aux résultats les plus durables en matière d’écosystèmes et de moyens de subsistance.

« Implementing Sustainable Bioenergy Production – A Compilation of Tools and Approaches »

International Union For Conservation Of Nature, 32 pages, janvier 2009

Mozambique : colloque "Powering Africa : the Biofuels Options"

L’Africa Energy Forum organise le colloque « Powering Africa : the Biofuels Options (PABO) » au Centre de conférences de Maputo (Mozambique) du 4 au 6 Mars 2009.

Quelles sont les politiques qui peuvent encourager les investissements et assurer à long terme une industrie des biocarburants en Afrique ?

PABO (Powering Africa : the Biofuels Options) est un cadre de discussion, organisé par le Ministère de l’Énergie du Mozambique, qui veut mettre l’accent sur le déblocage de l’Afrique en matière de biocarburants.

Le gouvernement, l’industrie, les financiers et les agences de développement sont invités à débattre des obstacles qui empêchent le développement africain de l’industrie des biocarburants. En favorisant un dialogue ouvert entre le gouvernement et le secteur privé, PABO espère surmonter leurs préoccupations communes et favoriser le développement responsable de l’industrie des biocarburants en Afrique. Les gouvernements présenteront leurs politiques de développement des biocarburants et les investisseurs leurs aspirations et leurs préoccupations.

Le débat sur la durabilité des biocarburants – la hausse du prix des denrées alimentaires, la déforestation, le déplacement de terres arables existantes et les doutes sur l’atténuation des changements climatiques – est bien documenté. L’objectif de PABO est de ne pas réitérer ces questions, mais de discuter des politiques pour faire en sorte que l’industrie des biocarburants en Afrique aille de l’avant d’une manière durable et responsable.

- Comment l’industrie des biocarburants bénéficiera à l’Afrique ?

- Les investissements étrangers, le transfert des connaissances et des bonnes pratiques et les opportunités commerciales créeront-ils l’élan nécessaire pour le développement du secteur agricole ?

- L’industrie des biocarburants permettra-t-elle l’émergence d’une branche productive dans le secteur de l’énergie et l’amélioration de l’accès à l’énergie, en particulier dans les zones rurales ?

Tous les détails sont disponibles dans le communiqué téléchargeable (en anglais).


Source : le site de l’Africa Energy Forum (en anglais)

Xavier Dufail

Sénégal : vers le dégroupage des activités de la Senelec

Extrait d’une conférence de presse du Ministre de l’Energie, cet article récapitule les orientations de la politique de l’énergie, en développant la prochaine mutation de la Senelec en holding, les nécessaires réformes tarifaires et le recours aux énergies renouvelables.

Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie

Le Gouvernement a exprimé sa stratégie énergétique à travers la nouvelle Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Energie (2008), qui repose, entre autres, sur « le développement et l’exploitation des potentialités énergétiques nationales, notamment dans le domaine des biocarburants et des énergies renouvelables, la diversification énergétique à travers la filière charbon minéral, le biocarburant, le solaire, l’énergie éolienne pour la production d’électricité, le recours à l’hydroélectricité dans le cadre de la coopération régionale au sein des organismes de bassins fluviaux, la sécurisation l’approvisionnement en hydrocarbure du pays, l’accélération de l’accès à l’électricité, en particulier avec la promotion de l’électrification rurale et le développement des services énergétiques pour la satisfaction des activités productives et sociales, la maîtrise de la demande d’énergie et l’amélioration de l’efficacité énergétique, la consolidation de la gouvernance du secteur et la restructuration du sous-secteur de l’électricité en vue d’une plus grande efficacité et d’une implication judicieuse du secteur privé ».

Les mécanismes tarifaires de l’électricité

En présidant la cérémonie de lancement de la révision quinquennale des conditions tarifaires de la Senelec, M. Samuel Sarr, ministre de l’Energie a tenu « à marquer tout l’intérêt que le Gouvernement porte à la fixation des tarifs de l’électricité au regard de l’impact du coût du kilowatt/heure sur la compétitivité de l’économie nationale et sur le pouvoir d’achat du consommateur ». Il est même prévu une nouvelle baisse du prix de l’électricité et des produits pétroliers raffinés vers le 5 février prochain.

En ce qui concerne le sous-secteur de l’électricité, dira M. Sarr, « il s’agit d’en faire un secteur performant qui participe à l’attractivité du pays plutôt que de décourager l’investissement qui contribue à l’amélioration des services sociaux de base et à la lutte pour l’éradication de la pauvreté et, plus généralement, à l’atteinte des OMD ».

Parlant à M. Ibrahima Thiam, le Président de Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité, il répétera tout l’intérêt qu’il porte pour la détermination des nouveaux mécanismes tarifaires qui vont entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2010.

Il a poursuivi :« La Formule de contrôle des revenus en vigueur a suscité bien des interrogations. Par deux fois, comme vous venez de l’attester, elle a eu à subir les épreuves d’abord de changements de la périodicité d’indexation et ensuite de révision des facteurs de pondération d’inflation pour coller le plus près possible aux conditions économiques afin d’éviter à l’opérateur des manques à gagner préjudiciables à sa stabilité financière et en préservant le consommateur de surcoûts indus. Aussi, faudrait-t-il se convaincre encore une fois de l’importance des mécanismes tarifaires dans l’attraction des capitaux privés à s’investir dans le sous-secteur ».

La Senelec va se muer en Holding

Pour redresser et pérenniser la performance de la Senelec, assure Samuel Sarr, « le Gouvernement a retenu le dégroupage des activités de Senelec par le biais de la filialisation de la Production, du Transport et de la Distribution dans le cadre d’un Holding, avec une participation judicieuse du privé national et étranger, des consommateurs et des travailleurs, à côté d’un partenaire technique international ».

« En perspective, la tâche s’avère plus complexe. En effet, la prise en compte de ces segments dans la détermination des conditions tarifaires applicables appellera une compétence plus ciblée, apte à prendre en considération les nouvelles contraintes, à savoir :
- mettre en place une nouvelle approche consistant à intégrer effectivement cette configuration-cible du secteur,
- susciter l’intérêt de l’investisseur privé pour le secteur grâce à un taux de rentabilité suffisamment attractif, et
- garantir aux opérateurs les conditions de stabilité financière et (ou) une tarification en adéquation avec une qualité de service qui s’inscrit dans la continuité et la sécurité d’approvisionnement, à moindre coût et au grand bonheur des usagers que sont les ménages et les producteurs ».

Le ministre de l’Energie a rappellé que le plan d’actions de mise en œuvre de cette réforme prévoit la mise en place et le fonctionnement des filiales Production, Transport, Distribution au cours du second semestre 2009. Cette nouvelle configuration fait la particularité du terrain qui est confiné jusqu’ici à un seul opérateur public verticalement intégré.

Il s’agira aussi de mettre en place de nouveaux mécanismes tarifaires adaptés aux différentes filiales, « tout en préservant l’intérêt du consommateur »…

La restructuration financière de Senelec

M. Sarr n’a pas omis de mettre en exergue la restructuration financière de Senelec avec :
- une recapitalisation de 109 milliards de FCFA et,
- la mise en œuvre d’un programme d’investissement, entre 2005 et 2008, pour renforcer et renouveler le réseau et le parc de production, avec quatre nouvelles centrales modernes et performantes à Bel-Air, Kounoune, Kahone et Boutoute, qui ont coûté près de 100 milliards FCFA pour 200 MW complémentaires.

« Cette dynamique sera poursuivie avec un programme de diversification comprenant de nouvelles centrales au charbon de 250 MW dont la première tranche sera mise en service en 2010 et la seconde en 2011 ».

Les énergies renouvelables au cœur de la nouvelle stratégie

« l’énergie renouvelable sera au cœur de la nouvelle stratégie, avec les centrales Hydroélectriques de Félou (60MW), Gouina (140MW), Sambangalou (120 MW) et Kaléta (200MW) de l’OMVS et de l’OMVG, dont la mise en service est prévue entre 2012 et 2014 ».

Par ailleurs, indique M. Sarr, « ce programme comporte des centrales au biocarburant de 60 MW, à la Bio Energie de 30 MW au centre du pays, au solaire de 7 MW à Ziguinchor et à l’éolienne de 15 MW puis 30 MW sur la grande côte prés de Saint Louis. Ces centrales sont en cours de négociations avancées entre Senelec et leurs promoteurs privés, en vue de leur mise en exploitation d’ici 2012 à 2013 ».

Enfin, « les nouveaux mécanismes tarifaires à mettre en œuvre devront intégrer les investissements exposés ci-dessus, qui découlent de la nouvelle Politique Energétique du Gouvernement, qui nous affranchit progressivement de la tyrannie du cours du pétrole, tout en entraînant une baisse structurelle ».


Source : un article diffusé le 29 janvier 2009 sur le site de Alpha-2.info.

René Massé

Rapport Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’UEMOA (résumé pour les décideurs)

L’objectif de ce rapport était d’évaluer le potentiel en bioénergie dans le secteur agricole et d’identifier les contraintes des pays membres de l’UEMOA, tout en prenant en compte le besoin de sécurité alimentaire dans la région.

Les 8 pays de l’UEMOA – Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo – possèdent aujourd’hui des ressources abondantes en bioénergie, qui peuvent être renforcées par des politiques appropriées afin d’augmenter la production agricole et l’accès aux denrées alimentaires, aux carburants et aux fibres.

S’engager dans des stratégies visant à améliorer la productivité de l’agriculture et des ressources forestières, protéger les ressources en eau, et produire de la bioénergie seront autant d’actions qui leur permettront de renforcer leur capacité d’adaptation aux changements climatiques.

Le rapport complet en anglais est disponible ici.

« Rapport Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’UEMOA », résumé pour les décideurs

UEMOA, 22 pages, octobre 2008

Namibie : expérimentation de la fabrication de biocarburant à partir de ricin

Un consortium israélien, regroupant Evogène, Ormat Industries, et Lev Leviev Biofuel Namibia, développera et commercialisera la plante de ricin pour la production de biocarburant. Le ricin n’est pas une plante comestible.

Lev Leviev Biofuel (50% des parts du consortium), Evogène (37,5%) et Orfuel, l’unité américaine d’Ormat, (12,5%) examineront les différentes variétés de plante dans une ferme pilote en Namibie. Après avoir sélectionné la meilleure, ils vont chercher à commercialiser ces variétés tout en les faisant pousser en Namibie et dans d’autres pays. La société Evogène, quant à elle, procurera les différentes variétés de ricin pour les essais. Et Lev Leviev Biofuel fournira terrain et logistique.

Le consortium pense qu’un biocarburant à base de ricin sera radicalement moins cher que les biocarburants développés à partir de plantes comestibles comme le canola ou le soja.


Source : un article publié sur le site de Enerzine

Elhadji SYLLA, ASER

La Bioénergie peut répondre à 10% des besoins mondiaux

Dans un rapport intitulé « Avenir de la bioénergie et exploitation durable des terres », le Conseil consultatif allemand sur le changement mondial , WBGU, démontre que l’importance que peut représenter la production d’énergie, d’un point de vue environnemental et du point de vue du développement.

« Future Bioenergy and Sustainable Land Use »

Publié par le German Advisory Council on Gloabl Change (WBGU)

le 31 octobre 2008

24 pages en anglais

Selon le German Advisory Council on Gloabl Change (WBGU), il s’agit du premier rapport qui explore la question de la bioénergie en prenant en compte à la fois le contexte environnemental et celui des politiques de développement.

Ce rapport (en anglais) montre qu’à moyen terme, environ 10% des besoins énergétiques mondiaux pourraient être satisfaits par une bioénergie durable, issue de résidus biogéniques et des cultures énergétiques.

Environ un quart du potentiel des cultures énergétiques se situe en Amérique centrale et du Sud. L’Afrique sub-saharienne, l’Europe, l’Amérique du Nord et la Chine comptent chacune pour environ 15% de ce potentiel agricole, l’Inde 6%.

Toutefois, le rapport insiste sur le fait que l’exploitation de ce potentiel ne doit être poursuivi que si les risques pour la sécurité alimentaire sont écartés, et que sont garanties la protection de la nature et l’atténuation des changements climatiques.

Pour ce faire, des normes de durabilité contraignantes doivent être mises en place au niveau national et international, préconise l’étude.

L’électricité plutôt que le pétrole

C’est en tant que source de production d’électricité que la bioénergie apporte la plus importante contribution à la lutte contre les changements climatiques, estime le WBGU. Selon lui, la clé consiste à déployer la bioénergie en remplacement des sources d’énergie à fortes émissions de CO2, en particulier le charbon.

Dans le secteur de l’électricité, le bénéfice de la bioénergie sur le climat est presque le double de celui de l’utilisation des biocarburants pour le transport, ou pour la seule production de chaleur.

La haute efficacité énergétique que permet la cogénération, qui implique la production combinée d’énergie et de chaleur, est toujours préférable à la simple production d’électricité, précise le rapport.

Le WBGU recommande donc d’encourager la production d’électricité à partir de la biomasse, à condition que cette promotion se limite à la bioénergie produite de façon durable,

Si le biométhane était utilisé pour produire de l’électricité, les effets sur l’atténuation du changement climatique pourraient être encore plus importants si le CO2 était capté lors du processus de production, et stocké de manière sûre.

La première génération de biocarburants liquides, comme le biodiesel produit à partir du colza ou le bioéthanol issu de maïs n’est pas adaptée à la lutte contre le réchauffement climatique, indique le rapport.

Si les cultures énergétiques en viennent à déplacer la production de nourriture, et que la terre doit être défrichée, une quantité plus importante de gaz à effet de serre sera relachée dans l’atmosphère, comparativement à l’utilisation de carburants fossiles. La seconde génération de biocarburants liquides, qui utilise toute la partie hors-sol de la plante, ne représente pas un progrès sur ce point précis.

En revanche, l’étude montre que le recours aux plantes tropicales pérennes, comme la canne à sucre, la palme ou la jatropha, qui sont cultivés sur des terres dégradées, peut avoir un impact positif non négligeable sur l’atténuation des changements climatiques.

Toutefois, le WBGU met en garde contre les dommages considérables qui peuvent être portés au climat, si la forêt tropicale est détruite pour ces cultures.

Le Conseil allemand préconise donc que la promotion des biocarburants liquides pour le transport routier soit rapidement abandonnée en supprimant les quotas de mélange et en préférant le développement des véhicules électriques.

Les résidus

Les résidus biogéniques, tels ceux du bois, ou le fumier liquide et la paille sont des sources d’énergie idéales, dans la mesure où, lorsqu’ils sont utilisés correctement, ils impliquent un impact très réduit sur les sols, l’eau ou le climat. En outre, ils n’entrent pas en concurrence avec la production alimentaire, souligne le rapport. La production d’électricité à partir de déchets et de résidus doit donc être particulièrement encouragée.

La bioénergie pour combattre la pauvreté énergétique

Dans 50 pays en développement, la bioénergie traditionnelle, incluant la combustion du bois, de déjections animales et de résidus de culture pour la cuisine et le chauffage, représentent encore plus de 90 % de la consommation d’énergie.

La conséquence est que plus d’1,5 million de personnes meurent chaque année de la pollution de l’air.

La généralisation de poêles améliorés, à bois et à charbon, ou de micro-systèmes de biogaz, ainsi que la production d’huiles végétales à partir de plantes oléagineuses telles que le jatropha, représentent un levier important et insuffisamment exploité de lutte contre la pauvreté.

Ces technologies doivent être promues, dans la mesure où elles peuvent améliorer la qualité de vie de plusieurs centaines de millions de personnes à très court terme et à un coût faible. Les opportunités de développement rural associé à la culture de plantes énergétiques doivent également être mises à profit, indique le texte.

Dans un premier temps, le WBGU préconise que des stratégies intégrées pour favoriser l’usage des bioénergies et renforcer la sécurité alimentaire soient élaborées conjointement avec les pays partenaires.


Source : un article publié sur le site de Enerzine

Elhadji SYLLA, ASER, René Massé

Burkina Faso : atelier de réflexion au 2iE sur les opportunités de collaboration Amérique Latine- Afrique dans le domaine des bio-énergies

Le lundi 1er décembre 2008 ont commencé les travaux de l’atelier de réflexion sur les opportunités de collaboration Sud- Sud (Amérique Latine- Afrique) dans le domaine des bio-énergies, sous l’autorité de M. Amara ESSY, président de la Fondation du 2iE.

M. Amara ESSY avait à ses côtés les Ambassadeurs des États-Unis d’Amérique et du Brésil, le représentant de l’Union européenne et le Directeur général du 2iE.

Cet atelier organisé par l’Institut International de l’Engénierie de l’Eau et de l’Environ,nement – le 2iE-, le projet BEPINET et soutenu par l’Union Européenne regroupe des participants venus du Brésil, de l’Equateur, de France et du Burkina Faso. Durant 5 jours ils échangeront leurs expériences dans le domaine des bio-énergies.

René Massé

Europe : le potentiel des biocarburants au sein du bouquet énergétique

Ce rapport présente des exemples de projets européens financés par le programme Énergie intelligente dans le domaine des biocarburants.

« Les biocarburants – Leur potentiel au sein du bouquet énergétique »

programme Énergie intelligente de la Communauté Européenne

22 pages

avril 2008

Les 16 projets présentés dans ce rapport sont les suivants :

- Mise sur pied d’un réseau d’acteurs en vue de stimuler la demande en biodiesel produit localement à partir d’huiles de cuisson usagées (BioDieNet)

- L’étiquetage carbone/efficacité et « biomélanges » pour l’optimisation des avantages liés à l’utilisation du biodiesel et des additifs (Carbon Labelling)

- Logistique du gaz combustible maritime (MAGALOG)

- Surmonter les obstacles non techniques au déploiement complet du biodiesel en Europe (Pro-Biodiesel)

- Des carburants renouvelables pour l’Europe (Refuel)

- Des parcs de véhicules écologiques et durables (SUGRE)

- Promotion de conditions favorables à des actions pour le marché du biodiesel (Biodiesel Chains)

- Développement de réseaux d’approvisionnement locaux, mise en relation des producteurs et des utilisateurs publics (Bio-NETT)

- Achats groupés de véhicules écologiques pour le transport collectif et public (COMPRO)

- Promotion intégrée de la chaîne du biodiesel (PROBIO)

- Modèles pour l’achat de parcs de véhicules écologiques (PROCURA)

- Promotion de stratégies énergétiques durables pour les parcs d’autobus (STAR BUS)

- Des stratégies d’information, de promotion et de conversion relatives aux biocarburants qui tiennent compte des spécificités des structures régionales (BioMotion)

- Des politiques en faveur des biocarburants efficaces et à effet de distorsion limité (ELOBIO)

- Développement du marché des voitures au gaz, y compris la fourniture et la distribution de gaz naturel et de biogaz (MADEGASCAR)

- Des réseaux de biocarburants au sein des collectivités (BIONIC)

Vous trouverez plus d’informations concernant le programme Énergie intelligente sur www.ec.europa.eu/energy/intelligent/index_en.html.

Jacques Monvois, Gret, Xavier Dufail

Madagascar : le biocarburant fournit une source de revenus

Economiste et enseignant à l’Université d’Antananarivo, M. Lantoniaina Razafindramiadana parle dans cet interview de l’avenir des biocarburants à Madagascar.

Quels sont les avantages économiques des biocarburants pour Madagascar ?

A ma connaissance, les sociétés Jason World Energy, SAIM et SITEC ont manifesté des intérêts sur la production de biocarburant. Trois projets sont en cours dans les régions Boeny à Namakia, à Ambilobe du Diana, dans l’Atsinanana et Vatovavy Fitovinany. Les premiers bénéficiaires sont les localités d’implantation. Le développement du secteur contribue à l’apparition d’une source de revenus supplémentaires. Les régions concernées détiennent là une opportunité de créer un pôle de croissance avec la construction d’unités de production.

Quels sont les enjeux sur le plan international ?

Si Madagascar ne profite pas de l’occasion, il perdra une source potentielle de devises puisqu’une grande partie de la production est destinée à l’exportation. Ensuite, une partie du biocarburant produit étant consommée localement, le pays verra ses importations d’énergies fossiles au moins se stabiliser à un certain niveau, sinon diminuer.

Malgré ses atouts, le biocarburant ne pourrait-il pas nuire à la culture de produits destinés à l’alimentation

La culture industrielle est sans doute l’option des projets de production de fuel éthanol et de production de biodiesel industriel. Pour éviter qu’elle ne vienne perturber l’agriculture alimentaire, les projets doivent intégrer un vrai programme d’aménagement économique du territoire. Celui-ci sera initié par les institutions, dont l’État, la région, le district, la commune et la localité.

Les paysans ne risquent-ils pas quand même de se tourner vers cette manne ?

Il est aussi nécessaire de prévenir les risques de ruée des paysans des localités environnantes vers le salariat au dépens des cultures vivrières. Ils doivent être accompagnés dans l’élaboration d’un programme précis, le calendrier cultural et de la récolte devant être intégré dans ceux des cultures vivrières.


Source : un article de M. Lantoniaina Razafindramiadana publié le 18 novembre 2008 sur le site deL’Express de Madagascar (Antananarivo).

René Massé

Cambodge : première usine de biocarburant

Le Cambodge a inauguré lundi 17 novembre 2008 sa première usine de bioéthanol. La production sera destinée à l’exportation vers le marché européen.

Ce projet a couté 40 millions de US Dollars.

L’usine est implantée dans la province de Kandal, qui entoure la capitale Phnom Penh. Elle devrait dans un premier temps offrir une production de 36 000 litres d’éthanol extrait du manioc, rapporte le quotidien francophone Cambodge-soir. Le projet a été mené par une entreprise sud-coréenne, MH bio-energy Group.

Le chef du gouvernement Hun Sen s’est félicité de l’implantation de ce site. Il en espère la création de 500 emplois directs et une hausse de revenus pour les agriculteurs de la région.

Pour s’approvisionner en manioc, l’une des premières cultures économiques du pays, le projet a ouvert deux branches dans les provinces de Kampong Cham et de Battambang, pour acquérir du manioc directement auprès des cultivateurs locaux. De 30 000 ha en 2005, les surfaces de manioc cultivées sont passées à 100 000 ha en 2007, et couvre 175 000 ha en 2008, en prévision de ce nouveau débouché.

Selon des statistiques officielles, il existait environ 30.000 ha de manioc en 2005 au Cambodge, avec un rendement de près de 536.000 tonnes de farine.

« L’usine compte doubler son volume d’exportation durant les prochaines années ».


Source : un article publié le 19 novembre 2008 sur le site Enerzine.

René Massé