Utilisation de l’huile de palme comme combustible dans les moteurs diesel

De son extraction à sa combustion, Barthélemy De Theux, l’auteur de ce travail de fin d’études d’ingénieur étudie comment l’huile de palme peut être utilisée comme carburant dans un moteur diesel.

Le rapport montre que l’huile de palme se révèle être un bon carburant de substitution au diesel.

Elle possède notamment deux avantages qui la rendent particulièrement intéressante pour les pays en voie de développement : son faible coût et sa grande facilité d’extraction.

Toutefois, ses propriétés physico-chimiques, différentes de celles du diesel (principalement sa viscosité, son point d’éclair, sa facilité à se polymériser et les autres réactions chimiques dont elle peut être le siège et qui peuvent altérer son comportement énergétique), sont à l’origine de quelques aménagements qu’il faut apporter à son moteur pour un fonctionnement optimum. Diverses solutions sont abord́ees dans le rapport.

Le rapport analyse également la situation de l’huile de palme dans le monde, les procédés qui permettent son extraction (artisanaux et industriels) et la pollution qu’engendre sa combustion.

Jérome Levet, René Massé

Atelier régional sur les énergies renouvelables et la lutte contre la pauvreté en Afrique

Atelier de formation à l’utilisation des énergies renouvelables dans la lutte contre la pauvreté, organisé par le GNESD, les autorités sénégalaises (ministère de l’Energie), ENDA, GTZ/PERACOD, à Dakar (Sénégal) du 21 au 23 Mars 2007.

De bonnes pratiques pour un accès large et durable des populations aux services énergétiques

Objectifs

Cet atelier est une plate-forme d’échanges, destiné à faire un panorama des expériences éprouvées en matière de promotion de l’emploi et de l’usage productif des énergies renouvelable (ER). L’objectif est d’aider les pays africains à bâtir des visions et politiques appropriées.

Il s’agit notamment :

  • D’accroître la sensibilité des décideurs sur la nécessité d’adopter et de mettre en œuvre des politiques ambitieuses, pour valoriser à grande échelle l’énergie propre et l’efficacité énergétique afin de mieux lutter contre la pauvreté et d’atteindre les OMD ;
  • De définir à partir des pratiques recensées, des orientations pour améliorer l’environnement institutionnel des secteurs de l’énergie ;
  • D’initier un processus de concertation sur l’articulation ER/EE (efficacité énergétique) et sur les stratégies nationales et régionales en vigueur ou en cours d’élaboration ;
  • D’élaborer une note de position dans la perspective de la CSD 15 [1].

Organisation

Pour atteindre ces objectifs, l’atelier sera organisé suivant quatre sessions thématiques :

  • Introduction ;
  • Défis de l’ER ;
  • Mécanismes de financement viables pour accroître l’accès aux ER ;
  • La bio énergie : perspectives de contribution à la lutte contre la pauvreté en Afrique ;

suivies d’une table ronde :

  • Comment accroître l’accès des groupes vulnérables aux services énergétiques propres ?

Une exposition d’entreprises et de technologies d’ER est également prévue en marge de l’atelier.

Participants

L’audience attendue est composée de :

  • représentants des centres d’excellence membres du GNESD et des membres de AREED ;
  • représentants gouvernementaux des pays, des collectivités locales, des législateurs, des agences d’électrification rurale et des centres de recherche ;
  • représentants des institutions financières et du secteur privé ; Associations, ONG, etc… ;
  • représentants des organisations régionales-clés : NEPAD, CEDEAO, UEMOA, SADC, UMA, IGAD, CILSS, FAGACE, UA, … ;
  • Les représentants de la Banque Africaine de Développement (BAD/FINESSE), du Conseil Mondial de l’Energie, de l’Agence Allemande de coopération internationale, de l’EUEI/PDF, et autres agences multilatérales (PNUE, PNUD, Banque Mondiale).

Pour en savoir plus, télécharger ci-dessous le document de présentation de l’atelier :

Jérome Levet, René Massé

Approvisionnement énergétique d’un village basé sur le Jatropha

Estimation des coûts de production de l’huile de jatropha à partir de l’expérience d’un village tanzanien (Haubi).

Cet article en anglais présente un concept de satisfaction des besoins énergétiques d’un village à partir du jatropha.

Les graines de Jatropha contiennent environ 34% d’huile. Cultivée, cette plante peut alors permettre la production de 2 200 kg d’huile par hectare. Après décantation et fitration, cette huile offre un bon subsitut au diesel pour faire tourner des moteurs fixes ou embarqués.

Dans cet article, les auteurs passent en revue les aspects agronomiques de cette plante, l’huile extraite, et analysent un schéma d’exploitation durable pour satisfaire les besoins énergétiques à l’échelle d’un village. Ils proposent enfin une stratégie pour introduire cette source d’énergie dans un village, en appuyant leur démonstration sur les données d’un village tanzanien nommé Haubi.

Pépin Tchouate, René Massé

Une plante du désert pour remplacer les puits de pétrole

Les pays émergents ont peut-être trouvé la source providentielle de biocarburant à moindre coût : le jatropha, un arbuste à fleurs rouges qui prolifère dans les zones semi-arides.

Vu de The Energy and Resources Institute (TERI) New Delhi, Inde

A New Delhi, l’Institut de l’énergie et des ressources (TERI), centre de recherche spécialisé dans les biotechnologies, a lancé un programme de 9,4 millions de dollars sur dix ans afin de faire passer cette culture, encore artisanale, au stade intensif. « Il y a seulement cinq ans, le jatropha ne présentait quasiment aucun intérêt, mais, avec la flambée des prix du pétrole, sa culture est soudain devenue très attractive », constate le docteur Alok Adholeya, qui dirige le programme rassemblant 25 chercheurs.

L’arbuste, très résistant, donne annuellement et pendant plus de trente ans 2 à 3 kg de fruits dont est tirée une huile facile à transformer en biodiesel. Chaque graine contient environ 35 % d’huile. Huit kilos de récolte permettent de produire plus de 2 litres de biocarburant. D’ici à mars 2008, les chercheurs espèrent convaincre des milliers d’agriculteurs de participer à un test grandeur nature sur 8 000 hectares dans l’Andhra Pradesh, au sud-est du pays. »Nous devons leur apprendre à gérer leur exploitation de manière optimale », explique M. Adholeya, qui espère mobiliser sur la prochaine décennie de 20 000 à 30 000 agriculteurs.

Parallèlement, les biologistes du TERI cherchent à améliorer la productivité du jatropha. Ils ont ainsi réussi à inoculer, de manière massive, des micro-organismes dans les graines des arbustes pour que les racines nourrissent encore plus la plante, même dans des sols très peu fertiles.

Ce procédé augmenterait les rendements de 20 à 30 %. « Nous cherchons aussi à identifier les gènes responsables de la production d’huile, en vue d’élaborer un jatropha génétiquement modifié qui devrait être prêt d’ici cinq ans », précise le directeur du programme. A la différence des biocarburants issus du maïs ou du soja, le biodiesel provenant du jatropha ne risque pas de grignoter les terres de l’agriculture nourricière, la plante étant cultivée sur des terres habituellement délaissées.

Le jatropha pousse aussi bien en Egypte qu’à Madagascar ou au Guatemala. Le gouvernement indonésien a décidé d’encourager sa plantation à grande échelle. Au Brésil, la compagnie pétrolière Petrobras tente un projet pilote avec 5 000 familles d’agriculteurs pour cultiver ce nouvel or vert.


Source : quotidien français « Le Monde » du 10/02/2007

Jérome Levet, Mohamadou Lamine Ndiaye

Les coûts des biocarburants

Une stratégie de réduction importante des gaz à effet de serre passe par la promotion des biocarburants.

Pourquoi promouvoir des biocarburants en France alors que le coût de production n’est pas compétitif aujourd’hui ? Cet article analyse les structures de coûts des filières éthanol et huile de plantes oléagineuses, et développe un argumentaire en faveur de leur promotion immédiate.

« Si l’on veut diminuer les émissions de gaz à effet de serre seulement de 20 à 30 %, il ne faut surtout pas faire de biocarburant. C’est du pur gaspillage. Mieux vaut brûler du blé ou de la betterave dans des chaudières de chauffage collectif ou industriel que d’en faire du biocarburant… » « Mais si l’on veut diviser par deux ou trois nos émissions de gaz à effet de serre, il est nécessaire de faire du biocarburant. »

Il appartient donc au politique, et non au marché, de décider du niveau d’émission et, en même temps, pour être cohérent, du prix de l’énergie.

L’auteur étudie de façon détaillée, les structures des prix des différents types de biocarburants. « Sans aide à l’agriculture et hors taxe, le prix à la pompe du diester serait en 2006 de 86 €/hl soit 1000 €/tep. Retenons comme hypothèse que le prix à la pompe hors taxe est de 80 €/hl. En ajoutant une taxe transport égale à la TIPP aujourd’hui appliquée au gazole (soit 43 €/hl) et la TVA on arrive à 1,45 €/l. »

« Si l’on prend aujourd’hui la décision de beaucoup diminuer les émissions de gaz carbonique, on sait que l’on aura besoin de produire du biocarburant ».

http://www.2100.org/PrevotEnergie/biocarburant.html#prix

Pépin Tchouate

Partenariat public-privé pour la production d’huile de Jatropha au Ghana

L’entreprise Anuanom Industrial Bio Products Ldt annonce un immense projet de culture de jatropha pour la production de biodiesel, en collaboration avec le secteur public. L’objectif est de développer d’ici 5 à 6 ans une plantation de jathropha sur une superficie d’un million d’hectares au Ghana. Une première phase concernera 40 000 hectares répartis sur 30 districts. Le projet est conçu avec l’implication des responsables de districts et des conseils municipaux. Les bénéfices attendus sont la (…)

L’entreprise Anuanom Industrial Bio Products Ldt annonce un immense projet de culture de jatropha pour la production de biodiesel, en collaboration avec le secteur public.

L’objectif est de développer d’ici 5 à 6 ans une plantation de jathropha sur une superficie d’un million d’hectares au Ghana.
Une première phase concernera 40 000 hectares répartis sur 30 districts. Le projet est conçu avec l’implication des responsables de districts et des conseils municipaux. Les bénéfices attendus sont la création d’emplois, la restauration de la végétation, l’amélioration de la biodiversité et de l’écosystème ainsi que le développement d’activités génératrices de revenus. Sur le plan environnemental, la culture de jatropha sur un million d’hectares permettra à terme de séquestrer 128 069 976 tonnes de CO2 et l’utilisation du biodiesel produit avec l’huile récoltée évitera les émissions de 10 500 000 tonnes de CO2 et une quantité équivalente en azote. (en anglais)

Pépin Tchouate

Matériels didactiques en biomasse-énergie

Une série de présentations pédagogiques sur la valorisation de la biomasse énergie. Les transparents proposés ci-dessous, ont été utilisés dans une série de formations en biomasse énergie, organisées sous l’égide du projet BEPITA, programme COOPENER, financé par l’Union Européenne, l’ADEME et la Région Wallonne. Les sujets abordés sont : La définition et la caractérisation de la biomasse ; Les technologies de valorisation énergétiques : combustion carbonisation, gazéification, pyrolise, digestion anaérobie, (…)

Une série de présentations pédagogiques sur la valorisation de la biomasse énergie.

Les transparents proposés ci-dessous, ont été utilisés dans une série de formations en biomasse énergie, organisées sous l’égide du projet BEPITA, programme COOPENER, financé par l’Union Européenne, l’ADEME et la Région Wallonne. Les sujets abordés sont :

  • La définition et la caractérisation de la biomasse ;
  • Les technologies de valorisation énergétiques : combustion carbonisation, gazéification, pyrolise, digestion anaérobie, fermentation alcoolique, biocarburants ;
  • Les applications : production d’électricité, de chaleur, de charbon.

D’autres sujets sont référencés, en particulier :

  • Le mécanisme pour un développement propre ;
  • La gestion de l’énergie dans l’industrie.

http://www.meca.ucl.ac.be/bepita/materiels/

Pépin Tchouate

Biocarburant et biocombustible à Madagascar : 975 millions de litres d’éthanol peuvent sauver nos forêts

Article paru dans Le Quotidien, un journal malgache, le 22 décembre 2006.

Ce court article rappelle l’état des lieux du développement de la filière biodiésel à Madagascar.

« Le biocarburant et le biocombustible (éthanol) sont encore dans leur phase d’études et de recherches à Madagascar.

> Voir l’intégralité de l’article


Voir également l’article consacré au potentiel de développement des énergies renouvelables à Madagascar, paru dans le même journal.

Jacques Monvois, Gret, Jérome Levet

Création de l’Association africaine des producteurs de biocarburants – AAPB

Réuni à Dakar en novembre 2006, des opérateurs privés ont décidé de coordonner leurs efforts pour promouvoir les biocarburants dans les pays de l’UEMOA.

En marge de l’atelier de validation de l’étude sur le développement de la filière éthanol – biocarburants dans l’espace UEMOA tenu à Dakar du 20 au 22 novembre 2006, les opérateurs privés qui y participaient ont décidé de créer une association dénommée « Association africaine des producteurs de biocarburants » – AAPB.

Cette association a pour objet de promouvoir la production et la commercialisation des biocarburants. Les principaux moyens d’action envisagés sont :

  • Organiser des actions de promotion et d’information ;
  • Rassembler et diffuser la documentation technique et commerciale sur les marchés potentiels et les débouchés du secteur ;
  • Promouvoir des rencontres et participer aux manifestations sur les biocarburants ;
  • Promouvoir de développement des entreprises africaines dans ce secteur ;
  • Construire des collaborations avec d’autres groupes internationaux similaires.

Le projet de Statut de l’Association africaine des producteurs de biocarburants présenté ci-dessous a été rédigé en décembre 2006.

René Massé