La nouvelle stratégie d’électrification rurale du Sénégal prend en compte l’ensemble des activités génératrices de revenus, dans la perspective de lui donner un impact dans la réduction de la pauvreté.
Jusqu’en 2000, le taux national d’électrification rurale a été jugé trop faible, se situant aux environs de 6 %, avec une puissance d’environ 850 kW et cela avait un impact très faible sur la réduction de la pauvreté.
Dans la seule région de Kaolack, le taux d’électrification se situait aux environ de 4 % en 2000, représentant 56 villages alimentés dans toute la région. Cela avait un impact trop faible sur la réduction de la pauvreté ; les activités génératrices de revenus n’étaient pas prévues dans les installations.
Mais cela a été rectifié dans la période 2000-2008 avec la mise en place d’un programme spécial, lequel a permis d’électrifier 84 villages dont 39 par voie solaire, permettant ainsi de couvrir une population de 60 000 habitants et de porter le taux d’électrification dans cette région à 12 % en fin 2008. Le projet solaire d’électrification a aussi permis d’alimenter 105 infrastructures communautaires ou de santé, ainsi que l’installation de près de 200 lampadaires solaires pour l’éclairage public.
L’électrification rurale a bénéficié de la coopération allemande (BMZ, KfW, GTZ) : dans le cadre de son partenariat avec l’Aser, la Kfw a mis en place un programme d’électrification rurale et semi-urbain dans les régions de Kaolack et Fatick pour un montant global de 4,3 milliards de Fcfa avec comme objectif 8.000 branchements en milieu rural afin de satisfaire les besoins domestiques et des villages productifs, pour améliorer les conditions de vie des populations à moindre coût.
Source : un article de A. Mbodj publié sur le site Le Soleil.
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