lundi 21 janvier 2008

Sénégal : 500 000 quintaux accordés aux exploitants forestiers de combustibles ligneux pour 2008

Comme chaque année une réunion s’est tenue pour procéder à la répartition des quotas nationaux annuels agréés par les services forestiers. En 2007, 740 000 quintaux avaient été autorisés. A cause des perturbations intervenues dans la distribution du gaz, les exploitants forestiers ne pourront exploiter à partir de février 2008 que 500 000 quintaux de bois, dans les trois régions d’exploitation forestière que sont : Kolda, Ziguinchor et Tambacounda.

En effet, depuis l’avènement de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale en 2004, le Sénégal, dans un souci de gestion rationnelle des ressources ligneuses, fixe les quotas de bois à exploiter annuellement à la barre de 500 000 quintaux pour le charbon, le bois de sculpture, le bois de menuiserie ou pour le bois de cuisine.

Le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature, des bassins de rétention et des lacs artificiels, M. Djibo Kâ a présidé la réunion de la commission nationale de répartition des quotas de bois à exploiter pour 2008, en présence des exploitants forestiers. Le tonnage de bois sera réparti d’accord-parties entre les organisations agréées d’exploitants forestiers.

Cette année, pour favoriser une politique durable et participative des ressources forestières, le ministre a proposé une innovation : en lieu et place des quotas attribués aux exploitants, M. Djibo Ka a proposé des zones à exploiter. Mais après exploitation, ces zones seront à la charge des exploitants qui auront l’obligation de procéder au reboisement. Une idée qu’approuve le président de l’Union nationale des coopératives des exploitants forestiers du Sénégal (Unifs). Selon M. Abdoulaye Sow, « au niveau de nos organismes, nous devons, de plus en plus, travailler toujours en équipe, améliorer nos capacités de gestion, nous professionnaliser, investir dans la forêt. Cette dernière est une ressource ; sa préservation est liée à sa mise en valeur, à son exploitation, mais également une exploitation rationnelle bien pensée s’appuyant sur une stratégie de gestion efficace et comprise par tous' ».

Par ailleurs, le ministre a fait part aux exploitants forestiers son inquiétude de voir la désertification avancer à grands pas, même dans les régions d’exploitation forestière de Kolda, Tambacounda et Ziguinchor. »‘Mon problème fondamental, aujourd’hui, est que les réserves forestières de la Casamance et du Sénégal oriental sont menacées par l’avancée de la désertification. Le désert gagne le pays dans son ensemble et de façon énorme ». Pour le ministre de l’Environnement, il y a certes des phénomènes écologiques dans la désertification de notre pays, mais il y a surtout la destruction du fait de l’homme. « La désertification est un fléau mondial, mais dans notre pays, il faut être extrêmement ferme » a t-il déclaré.

Les exploitants forestiers ont émis le souhait d’être éligibles auprès des banques comme la Caisse nationale de crédit agricole. Ce à quoi, le ministre de l’Environnement entend donner une suite favorable.


Source : un article de M. Mamadou Sarr, publié le sur le site Internet de WalfFadjri

René Massé

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