Thaïlande : enregistrement MDP du 1er projet de production de biogaz de décharge

La société Bionersis a annoncé le 16 octobre 2009 l’enregistrement MDP (Mécanisme de Développement Propre du Protocole de Kyoto) d’un premier projet de réduction de biogaz en Thaïlande. Située à proximité de Bangkok, la décharge de Kamphaeng Saen est l’une des plus grandes d’Asie, précise le groupe spécialisé dans la valorisation du biogaz de décharge.

L’unité de traitement du biogaz du site, actuellement en cours d’installation, sera mise en service au cours du premier trimestre 2010.

Cette annonce intervient seulement quelques jours après celle du site de Mendoza en Argentine. Et plusieurs autres projets sont par ailleurs en cours de validations et devraient être enregistrés dans les semaines à venir.


Source : un article publié le 16 octobre 2009 sur le site de Cercle Finance

René Massé

Côte d’Ivoire – Burkina Faso : interconnexion électrique opérationnelle avant fin 2009

La mise en service de la liaison électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou issue de l’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Burkina Faso est prévue avant le 31 décembre 2009, a-t-on appris du ministère en charge de l’énergie burkinabé.

Selon ce ministère, la réalisation de la liaison électrique Bobo-Dioulasso-Ouagadougou à un taux d’exécution de 70%. Cette liaison comprend la ligne de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou déjà terminée, des postes et un centre de téléconduite réalisés plus de 50%. La mise en service de cette liaison est prévue le 31 décembre 2009.

A propos de l’électrification des zones frontalières aux deux pays, les gouvernements burkinabé et ivoiriens ont décidé de constituer une équipe conjointe de prospection. Les projets identifiés seront soumis à diverses institutions de financement et en particulier à la Facilité Énergie de l’Union européenne.

Selon la Société nationale de l’électricité (Sonabel), « Avec la mise en service de la ligne Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, nous allons disposer de 86 MW importés de la Côte d’Ivoire. Cela devrait nous permettre donc de pouvoir satisfaire la demande sur le moyen terme, c’est-à-dire jusqu’en 2013-2014 ».

Le coût initial du projet d’interconnexion avec la Côte d’Ivoire est de 49 milliards de FCFA financés par l’AFD, le crédit mixte danois, la BEI, le fonds nordique NDF, la Banque mondiale, l’État burkinabé et la Sonabel.

D’autres projets ont été annoncés, dont le projet thermique avec la centrale de Komsilga et le projet d’interconnexion Ghana-Burkina Faso.


Source : Afrique Avenir.

Xavier Dufail

Indonésie : les ravages de la monoculture de la palme pour les biocarburants

Selon Christian Berdot, spécialiste des agrocarburants à l’association Les Amis de la Terre « La demande européenne croissante d’huile de palme est directement responsable de la déforestation et des conflits sociaux en Indonésie. Si cela continue, la forêt de Bornéo sera détruite ainsi que sa biodiversité exceptionnelle, avec des émissions colossales de gaz à effet de serre, et en ruinant les chances de sortir de la pauvreté des populations locales ».

Après l’annonce par la Banque mondiale d’un moratoire sur ses financements à l’huile de palme, après la publication d’un rapport d’évaluation interne dévastateur sur les conséquences sociales et environnementales des plantations financées, cette étude de cas apporte une illustration inquiétante de l’évolution de la monoculture de la palme pour alimenter le marché supposé plus rémunérateur des biocarburants.

Cette déclaration fait suite à la publication par l’association d’un nouveau rapport sur l’expansion massive de la monoculture d’huile de palme en Indonésie, générée par les importations croissantes d’agrocarburants des pays européens. Le rapport met en évidence déforestation, opérations illégales et conflits sociaux, malgré des approches volontaires de certification qui révèlent leur inefficacité.

L’association demande que les pays européens mettent un terme à ces importations insoutenables qui dévastent l’Indonésie de manière accélérée, et s’oriente vers des modes de transport plus sobres et plus efficaces.

Pour Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre « Ce rapport est une nouvelle preuve accablante que les agrocarburants, d’huile de palme ou autres, ne sont pas une réponse crédible à la lutte contre les changements climatiques. L’Europe doit renoncer à cette fausse solution, remettre en cause son obligation de consommer 10% d’agrocarburants dans les transports, et se concentrer vigoureusement sur les solutions sans risques : transports publics et doux, efficacité énergétique du transport, et réduction d’une partie du transport par la relocalisation de filières économiques. »

Pour plus d’informations, télécharger le rapport en anglais depuis cet article du Riaed ou directement depuis le site milieudefensie.nl.


Source : un article de Yves Heuillard publié le 23 septembre 2009 sur le site ddmagazine, le Développement durable en pratique.

René Massé

La monoculture de la palme pour les biocarburants dévaste l’Indonésie

Le rapport des Amis de la Terre se focalise sur l’expansion des cultures d’huile de palme dans le grand district de Ketapang, à l’Ouest de Kalimantan en Indonésie. Il analyse comment la demande énergétique d’huile de palme européenne conduit à une extension des plantations d’huile de palme, et comment les approches dites de certification volontaire ne permettent pas d’éviter les impacts négatifs.

Cette étude de cas est très documentée, illustrée, et fournit de nombreuses données utiles à l’analyse. Voici quelques valeurs extraites du rapport :

  • Dans les trois dernières années, le gouvernement du Ketapang a concédé des permis pour des plantations d’huile de palme sur 40% de la surface du district, en violation des lois pour protéger les forêts, l’environnement et les populations locales ;
  • 39 des 54 permis sont situées sur 400 000 hectares de forêts protégées, incluant un parc national où vivent des orangs-outangs, menacés d’extinction. Au total, les permis couvrent 1,4 million d’hectares au Ketapang ;
  • Les violations légales sont les mêmes que les compagnies achetant les permis soient membres ou non de la « Table Ronde sur l’Huile de Palme Responsable » (Roundtable for Sustainable Palm Oil). 43% des terres achetées le sont par des entreprises membres de la RSPO ; les droits des communautés sont souvent ignorés.

« Failing Governance, Avoiding Responsabilities. European biofuel policies and oil palm plantation expansion in Ketapang district, West Kalimatan (Indonesia) »

Une publication des Amis de la Terre Néerlandais (Milieudefensie) et des Amis de la Terre indonésien (Walhi Kalbar), septembre 2009, 30 pages.

Inde : 60 villes alimentées à l’énergie solaire d’ici 2020

Le Département d’Etat à l’Energie et le All India Institute of Local Self Government (AIILSG) viennent de lancer à Goa un programme commun sur l’efficacité énergétique : « Energy efficient and green cities ». Ce programme a pour objectif de former et de sensibiliser les experts indiens, les universités, les gouvernements locaux et les différents acteurs civils aux questions de l’énergie solaire. 20 villes ont d’ores et déjà décidé de participer à ce programme pour lequel elles seront associées à des villes américaines.

Mark Ginberg haut responsable au Département d’Etat américain à l’Energie vient d’annoncer qu’au moins 60 villes devraient être alimentées en énergie solaire d’ici 2020 si l’Inde est capable de produire les 20.000 MW nécessaires.

En prenant en compte les partenariats Indo-Americains déjà existants la ville d’Ahmedabad a été associée avec Atlanta et Columbus ; Bangalore avec San Francisco ; Chennai avec Denver, Delhi avec Chicago, Mumbai avec Los Angeles et Surat avec Philadelphie. Ce rapprochement devrait faciliter l’élaboration de projets de coopérations et d’échanges universitaires entre les Etats-Unis et l’Inde.

Selon le ministre d’Etat à l’Energie Bharatsinh Solanki le potentiel productif d’énergie solaire en Inde est énorme il serait possible d’utiliser les terrasses tant pour installer des panneaux solaires que pour stocker les eaux de pluies.

Les contraintes financières sont cependant importantes pour l’Inde et la mise en place de ces pratiques prendra du temps

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Source : un article publié le 17 septembre 2009 sur le site Bulletins-électroniques.com. Voir aussi le site en anglais Siliconindia.

René Massé

Chine : histoire de l’électrification rurale

La Chine a réussi l’électrification de tout son territoire rural dans la deuxième moitié du XXème siècle. Ce rapport détaillé expose les évolutions institutionnelles et les réformes importantes qui ont permis ce résultat, notamment en mobilisant les capacités d’investissement nécessaires au développement de l’électrification rurale.

Trois changements institutionnels majeurs ont été décidés par le gouvernement central : lorsque la République Populaire de Chine a été fondée en 1949, le pays ne disposait ni les ressources financières, ni la technologie et l’expertise professionnelle pour promouvoir l’électricité rurale. Il a alors été décidé de créer une administration indépendante de celle qui était responsable de l’électrification urbaine. De 1949 à 1977, la Chine a mis en place une Administration centrale de l’électrification rurale ayant une responsabilité globale (verticale) sur toutes les activités à initier, suivant un calendrier bien établi.

A la fin des années 70, dans le cadre des réformes économiques, le gouvernement délégua aux gouvernements locaux la gestion des systèmes électriques.

La centralisation des activités de planification et de réalisation du programme d’électrification rurale au sein d’une administration spécifique s’est ainsi révélée être la façon la plus efficace de réussir l’électrification rurale du pays.

De 1988 à 202, le Gouvernement central a retiré aux Gouvernements locaux la gestion des systèmes d’approvisionnement local en électricité pour ouvrir le marché à des opérateurs commerciaux.

Depuis 2002, l’électrification rurale a rejoint l’électrification urbaine pour former une administration nationale intégrée de l’électricité en Chine.

« Rural Electrification in China : History and Institution »

China & World Economy / 71 – 84, Vol. 14, N°. 1, 2006, Wuyuan Peng, Jiahahua Pan, 14 pages, 2006

 

Étude de 15 initiatives bioénergétiques de petite échelle

Cette étude décrit brièvement et tire quelques leçons préliminaires sur les impacts relatifs aux conditions de vie des populations rurales à partir de 15 initiatives de bioénergie à petite échelle en Asie, Amérique Latine et Afrique.

Ce rapport est basé sur une série de 15 études de cas menées entre septembre et novembre 2008 dans le cadre d’une initiative conjointe de la FAO et de PISCES, consortium financé par le DFID. Les études de cas ont porté sur le développement d’une meilleure compréhension des liens entre les moyens de subsistance et les initiatives bioénergétiques de petite échelle. L’étude a été élaboré en consultation avec le Consortium Advisory Group (CAG) PISCES.

L’objectif était d’étudier les impacts des différents types d’initiatives locales de bioénergie sur les moyens de subsistance en zone rurale, dans les différents contextes existants dans les pays en développement. Les moyens de subsistance sont considérés comme l’amélioration soutenable de la gamme complète des ressources naturelles, financières, humaines, sociales et physiques.

« Small scale bioenergy initiatives : brief description and preliminary lessons on livelihood impacts from case studies in Asia, Latin America and Africa »

Practical Action Consulting pour PISCES and FAO, Janvier 2009, 142 pages.

Népal : projet de la banque mondiale de développement de la puissance

Description du projet : l’objectif du projet de développement de la puissance au Népal contribuera à développer la capacité du Népal à gérer le développement du hydro-électrique de manière durable et prudente, à améliorer l’accès aux services électriques dans les zones rurales, et améliorer la fourniture d’électricité.

Subvention : 15,5 millions USD (équivalent)

Crédit : 73,7 millions USD (équivalent)

Les objectifs du projet de développement de la puissance au Népal sont les suivants :

(a) développer le potentiel hydroélectrique du Népal de manière durable socialement et environnementalement afin d’aider à répondre à la demande d’électricité,
(b) améliorer l’accès à l’électricité des zones rurales,

(c) promouvoir la participation du secteur privé dans le secteur de l’énergie comme un moyen d’en améliorer l’efficacité et de mobiliser des financements pour les besoins en investissement du secteur.

Le projet se compose de trois éléments, à savoir :

(a) la création d’un Fonds de développement de puissance pour financer le développement privé du secteur des petites et moyennes hydrauliques,

(b) l’électrification communautaire des villages à travers la construction de systèmes de micro-centrales hydroélectriques ( de taille maximale de 100 kW), et

(c) d’améliorations du réseau de transmission et de distribution.


Source : banque mondiale (en anglais).

Xavier Dufail

Vietnam : projet de développement des énergies renouvelables

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé le 5 mai 2009 un projet de développement des énergies renouvelables au Vietnam, d’un montant de 202 millions USD sur 40 ans.

Ce projet vise à accroître la fourniture d’électricité au réseau national à partir de sources d’énergie renouvelable sur des bases durables commerciales, environnementales et sociales.

Il y a trois composantes à ce projet :

1. investissement dans les énergies renouvelables.

- Mise en place de crédit pour soutenir les investissements en énergie renouvelable. Cette sous-composante permettra de fournir une facilité de financement, par la participation des banques commerciales, à des prêts pour des projets éligibles ne dépassant pas 30MW et qui sont développés par des sponsors privés.

- Assistance technique pour la mise en œuvre des investissements. Cette sous-composante fournira une assistance technique pour l’examen des demandes, le suivi de l’éligibilité des budgets et des développeurs, la gestion du projet par le ministère de l’Industrie et du Commerce (MOIT) et pour le renforcement des capacités des budgets et aux développeurs de préparer, évaluer, financer et mettre en œuvre des énergies renouvelables à base projets selon les meilleures pratiques internationales.

2. élaboration de la réglementation. Cette composante fournira une assistance technique pour le développement de l’infrastructure réglementaire et le renforcement des capacités nécessaires du MOIT, de l’autorité de réglementation de l’électricité du Vietnam, et d’autres organismes gouvernementaux de développement des énergies renouvelables, en particulier pour les projets de production d’électricité raccordée au réseau électrique et ne dépassant pas 30 MW.

3. pipeline de développement. Cette composante soutiendra les activités visant à faciliter le développement de nouveaux projets d’énergie renouvelable qui contribuent directement à la construction d’un pipeline de projets d’énergie renouvelable.


Source : Banque mondiale.

Xavier Dufail

Viêt Nam : du biodiesel à partir des déchets de poissons

En collaboration avec la Commission européenne, un centre de recherche finlandais mène un projet visant à produire du biodiesel à partir des déchets d’une usine de transformation de poisson, située au Viêt-nam.

Doté d’un financement de l’UE dépassant les 2,5 millions d’euros, le projet triennal ENERFISH cherche à promouvoir la production de sources d’énergies vertes et renouvelables, et à renforcer l’activité dans les pays en voie de développement.

Le projet ENERFISH court de 2008 à 2011. Il est coordonné par le Centre de recherche technique VTT de Finlande, et collabore avec une usine de transformation du poisson-chat, au Viêt-nam, afin de trouver le meilleur moyen de générer du biodiesel à partir de déchets de poisson. Une usine de production de biodiesel sera construite à côté de l’entreprise de transformation de poisson, afin de rapidement mettre en oeuvre la technologie.

La première étape du projet consistera à construire les équipements de démonstration, afin de prouver et de valider leurs fonctionnalités et leur sûreté ; elle bénéficiera d’un financement du Ministère des affaires étrangères de la Finlande.

L’UE soutient le projet ENERFISH principalement car il correspond à la politique de partage des nouvelles technologies avec les pays en voie de développement, et d’utilisation des ressources locales de production.

Pour de plus amples informations, consulter :

Centre de recherche technique VTT de Finlande

Hiep Thanh Seafood JSC

Direction générale de l’énergie et des transports, de l’UE


Source : Cordis Nouvelles du 19 janvier 2009.

Xavier Dufail