République Centrafricaine : fiches de projets d’énergie électrique

Présentation d’une trentaine de projets d’électrification valorisant les énergies renouvelables, identifiés sur tout le territoire national.

« Fiches des projets d’énergie électrique »

Publié par le Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique de la république Centrafricaine

Draft Siemens RCA

Edité en août 2006

73 pages.

Le taux d’accès à l’électricité de la République Centrafricaine (RCA) est estimé à 10% seulement en milieu urbain et presque nul en milieu rural. Pourtant, la RCA dispose de ressources énergétiques exploitables, en particulier en combustibles ligneux, en hydraulique et en solaire.

Une nouvelle politique a été décidée par le Gouvernement ; elle est définie dans l’Ordonnance du 1er janvier 2005 portant Code de l’électricité de la RCA. Deux agences ont été créées,

  • l’Agence autonome de régulation du secteur de l’électricité (ARSEC), rendue indispensable par la libéralisation du secteur, et
  • l’Agence autonome d’électrification rurale en Centrafrique (ACER), chargée de mettre en œuvre le programme d’électrification rurale.

Pour faciliter l’identification de projets finançables par des bailleurs de fonds internationaux, le Ministère en charge de l’énergie a édité ce document qui propose une trentaine de fiches projets détaillés, susceptibles d’être financés et mis en œuvre rapidement.

Chaque fiche expose :

  • des renseignements généraux concernant la localisation, la population, les activités économiques…
  • la situation d’approvisionnement des localités identifiées ;
  • les objectifs du projet et les résultats attendus, ainsi que les travaux déjà réalisés ;
  • les résultats d’une étude de la demande en électricité ;
  • les résultats des études techniques réalisées par des bureaux d’études spécialisés et les caractéristiques des installations, ainsi
  • qu’une évaluation des coûts d’investissement.

On y trouve une compilation de 29 fiches de projets d’électrification réparties en :

- > neuf (9) fiches de projets hydroélectriques en zone urbaine ;

- > huit (8) fiches de projets hydroélectriques en zone rurale ;

- > sept (7) fiches de projets solaires en zone rurale ;

- > deux (2) fiches biomasse en zone rurale ;

- > trois (3) fiches hydroélectriques transfrontaliers.

Rigobert Gbazi

Electrification rurale au Sénégal : l’ASER mobilise les investisseurs privés

Fort des quelques 60 millions de dollars US déjà mobilisés auprès de l’État et des bailleurs de fonds internationaux, l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) entreprend de sensibiliser le secteur privé pour rassembler les 400 millions de US$ encore nécessaire pour atteindre son objectif de 60% de taux d’électrification en 2022.

L’ASER a organisé le mercredi 23 mai 2007 un atelier sur « Les opportunités d’investissement et l’implication du secteur privé dans le processus de pré-qualification aux concessions d’électrification rurale » pour impliquer aussi des investisseurs privés, nationaux et internationaux.

L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) a déjà mobilisé 60 millions de dollars de contributions publiques pour conduire le programme de Diffusion des accès aux services de l’électrification rurale (Daser). En particulier auprès de l’Etat du Sénégal, des partenaires au développement se sont engagés comme la Banque mondiale (l’équivalent de 15 milliards de francs Cfa), la Banque ouest africaine de développement (7 milliards de francs Cfa), l’Agence allemande KFW (4,2 milliards), l’Union européenne (UE) (4,2 milliards) et l’Agence française pour le développement (AFD) promet 5 milliards.

L’objectif assigné à l’Aser est d’atteindre un taux d’électrification de 60 % en 2022. Ce taux est de 15 % à la fin de l’année 2006, contre 6 % en l’an 2000. Pour atteindre cet objectif, l’ASER doit rassembler 400 millions de dollars additionnels. Pour convaincre le secteur privé de s’impliquer durablement et en risque dans des concessions d’électrification rurale, l’ASER a présenté lors de cet atelier les modalités d’appui financier prévues par le Fonds d’électrification rurale (FER), particulièrement attractives, comme aussi les dispositions de fiscalité allégée pour les opérateurs privés. Pour être durable, l’engagement de ces opérateurs privés doit être rentable.

Les mesures d’accompagnement exceptionnelles exposées durant cet atelier au secteur privé se structurent en trois axes :

  • Le Fonds d’électrification rurale accordera des subventions d’investissement pouvant atteindre 80% du coût total des investissements, afin de permettre des taux de rentabilité interne et des délais de retour sur investissement raisonnables, sans imposer un niveau tarifaire inaccessible au plus grand nombre.
  • Une fiscalité avantageuse : les opérateurs d’électrification rurale seront exonérés de charge fiscale et douanière pendant toute la durée de la concession (25 années)
  • Une facilité de garantie couvrira les opérateurs d’électrification rurale contre les risques politiques jusqu’à un plafond de 5 millions de dollars.

Cet atelier s’inscrit dans la préparation des appels d’offres à venir pour donner progressivement en concession d’électrification rurale les treize régions prévues au Sénégal. Il intervient alors que trois concessions d’électrification rurale sont soumises à appel à propositions, qui concernent, Louga-Linguère-Kébémer ; Kaolack-Nioro et Fatick-Gossas.

René Massé

La gestion de l’énergie et des forêts au Sénégal

En transférant le produit de l’exploitation des ressources forestières aux populations riveraines, ce projet de la Banque mondiale a permis de ralentir la déforestation et de créer du développement local…

Il y a plus de dix ans, les villageois des campagnes au sud-est du Sénégal assistaient, impuissants, à la coupe à blanc de leurs forêts naturelles destinée à alimenter les besoins croissants des villes en charbon de bois. Les régions de Tambacounda et de Kolda perdaient environ 30 000 hectares de forêt chaque année…

Nombreux alors étaient ceux qui craignaient que la déforestation n’empiète sur le parc national Niokolo-Koba, une réserve internationale de la biosphère classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec 350 espèces d’oiseaux et 80 espèces de mammifères sauvages.

Le ralentissement de la déforestation

Dix ans plus tard, la déforestation a ralenti et de meilleures pratiques de la gestion forestière permettent de créer une zone tampon pour le parc national. Ce changement est largement dû aux réglementations forestières de 1998 qui octroyent aux communautés locales l’autorité de gérer les forêts en dehors des zones forestières gérées par l’État.

M. Boris Utria, Economiste principal de la Banque mondiale rappelle que, « autrefois, les entrepreneurs arrivaient, abattaient les arbres, sans aucun bénéfice pour la population locale. Les habitants étaient totalement privés de leurs droits sur ces ressources ». « Aujourd’hui, ce sont les habitants qui vendent à la ferme. Ils gèrent durablement les ressources, en protégeant leur environnement et en tirant des bénéfices qu’ils réinvestissent dans la diversification économique par l’introduction de nouvelles cultures, de troupeaux, d’apiculture et d’activités artisanales ainsi que dans les actifs sociaux, l’enseignement et les activités culturelles ».

Un projet de gestion de l’énergie

M. Utria dirige une équipe multisectorielle en charge du projet de gestion participative et durable de l’énergie d’un montant de 20 millions de dollars, financé par l’Association internationale de développement de la Banque (5,2 millions de dollars), l’agence de coopération hollandaise (8,8 millions de dollars) et le Fonds pour l’environnement mondial (4,7 millions de dollars).

Le projet a instauré des systèmes de gestion durable des ressources naturelles dans 317 communautés, couvrant 300 000 hectares de forêts ; il a formé des élus de chaque village sur la manière de gérer le quota de forêts et d’autres ressources naturelles du village de manière participative et durable, et sur la façon de produire efficacement du charbon de bois.

Le projet a donné aux villageois le droit de décider de l’utilisation de l’argent gagné, une approche connue sous le nom de développement communautaire.

Des résultats qui dépassent les espérances

  • Le projet a réduit la déforestation d’environ 39 000 hectares par an – dépassant l’objectif initial d’une réduction de 20 000 hectares.
  • En décembre 2004, on a estimé que le projet avait économisé 1 million de tonnes de bois, équivalant à 1,78 million de tonnes d’émission de dioxyde de carbone (valorisé à 1,8 millions de dollars), soit 312 % de plus que l’estimation initiale. La valeur économique des réductions de CO2 devrait atteindre la somme de 66 millions de dollars au bout de 20 ans.
  • 250 000 familles vivant en zones urbaine et périurbaine ont profité de la diffusion de poêles au charbon de bois améliorés, et 11 000 autres familles ont profité de l’accès à des poêles moins polluants à combustible liquide dérivé du pétrole.
  • Quelque 317 villages qui n’avaient jamais auparavant tiré profit de la forêt ni d’autres ressources naturelles se sont partagés 12,5 millions de dollars de recettes supplémentaires l’année de la clôture de la première phase du projet en 2005 ; ce chiffre s’est élevé depuis à 15,9 millions de dollars par an. L’objectif initial du projet pour un différentiel soutenu était de 3 millions de dollars.

« Le projet a non seulement eu un impact quantifiable et visible, mais il a surtout généré un réel changement social qui a engendré une dynamique d’autonomie et de fiabilité économique. Ce sont les villageois qui en bénéficient, il est donc dans leur intérêt de continuer. Ils ont mis en place le projet, l’ont conduit, il ne peut donc échouer de la sorte. » conclu M. Utria.


Source : un article publié sur le site de la Banque mondiale ici.

René Massé

La gestion des externalités dans le secteur de l’énergie

Bulletin Liaison Énergie-Francophonie numéro 74, de 80 pages, édité en mai 2007 à 3 000 exemplaires par l’IEPF.

Après les mots d’introduction de M. Patrice Dallaire, Directeur par intérim de l’IEPF, de M. Sibi Bonfils, Directeur adjoint de l’IEPF et l’éditorial de M. Jacques Percebois, CREDEN, Université de Montpellier, ce bulletin propose une série d’articles rédigés par des experts indépendants, et en particulier :

  • Les instruments d’internalisation des externalités par Jacques Percebois, CREDEN, Université de Montpellier ;
  • Le mécanisme des certificats blancs. Un catalyseur
    pour le développement du marché de l’efficacité énergétique par Paul Baudry, EDF, RD Les Renardières, Paris ;
  • Prix du carbone et choix énergétiques par Christian de Perthuis, CDC et Université Paris Dauphine ;
  • Les politiques de lutte contre le changement climatique :
    des effets positifs sur l’emploi en Europe et en France par Thomas Gaudin et Jean-Marie Bouchereau, ADEME, Paris ;
  • Vers une nouvelle génération d’instruments de régulation
    pour un développement énergétique durable par Samir Allal et Nidhal Ouerfelli, Université de Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines ;
  • Les péages urbains sont-ils efficaces pour réduire
    la pollution automobile ? par Yves Crozet, LET, Université de Lyon ;
  • Les coûts des marées noires par Henri Wanko, CREDEN, Université de Montpellier ;
  • Les coûts sociaux en Europe. Recherche, énergie, transport et environnement par Jean-Michel Baer et Domenico Rossetti Di Valdalbero, Commission européenne ;
  • Les politiques incitatives à la Maîtrise de la Demande d’Électricité (MDE) au Sénégal par Hamady Sy, Commission de Régulation de l’Énergie, Dakar ;
  • La prise en compte de l’environnement dans la politique énergétique
    du Vietnam par Dr Bui Xuan, Institut Polytechnique de Hanoi ;
  • Afrique et énergie : environnement, développement et transfert de technologies par Caroline Gallez, Département Environnement de l’Université Senghor ;
  • La diversité biologique et les changements climatiques par Ahmed Djoghlaf, Convention des Nations Unies sur la diversité biologique,
    Montréal.

Ce document est téléchargeable ici.

René Massé, Sibi Bonfils

Symposium algéro-américain pour renforcer l’implication des entreprises américaines dans l’exploitation de l’énergie solaire en Algérie

Ce symposium algéro-américain, placé sous la présidence du ministre algérien de l’Énergie et des Mines, M. Chakib Khelil, a été organisé par l’US Algeria Business Council, en mai 2007 à Washington, USA.

Les entreprises américaines sont déjà présentes en Algérie pour la fourniture d’équipements de production d’électricité. L’Algérie souhaite renforcer leur implication dans des programmes énergétiques d’envergure, comme le projet « Technopole solaire de Hassi R’Mel ». Les investisseurs américains, après avoir examiné les cahiers des charges n’ont pas soumissionné pour ce projet. La New Energy Algeria (NEAL), responsable de ce projet, a été créée pour développer l’usage des énergies nouvelles et renouvelables. Son portefeuille des projets comprend trois autres centrales hybrides (solaire/gaz) de 400 MW chacune (Hassi R’Mel, Mghayer et Naâma) et un ensemble de quatre fermes éoliennes de 10 MW chacune dans le Sud-ouest du pays (Tindouf, Timimoun, Béchar). Ces projets seront lancés par appel à l’investissement privé en application de la Loi sur l’électricité.

En outre, la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) a retenu que la contribution des énergies renouvelables ou cogénération électrique devrait atteindre les 5% de la production nationale d’électricité à l’horizon 2012-2015. « Nous visons par ailleurs des objectifs d’exportation d’électricité à partir du solaire thermique de l’ordre de 6 500 MW d’ici 2020. Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la valorisation de l’important potentiel du solaire thermique dont dispose le pays », explique le premier responsable de la NEAL.


D’après un article du quotidien algérien de l’économie « Le Maghreb », signé de M. Samira Hamadi et publié sur le site le 31 mai 2007.

René Massé

Politiques forestières en faveur des plus démunis

InfoResources News No 2 / 07 (Mai 2007) présente un document très intéressant (en anglais) sur les enjeux de la lutte contre la pauvreté liés à la gestion du secteur forestier pour la prochaine décennie.

« Where in the world is there pro-poor forest policy and tenure reform ? »

Auteur : Mary Hobley.
Publication de Rights+Resources,
2007. 91 p.

Site Internet : www.rightsandresources.org

Afin d’éviter la déforestation (en particulier liée aux prélèvements absifs de bois de feu), de mieux contrôler les activités illégales ou de générer l’équité dans l’obtention de bénéfices, de nombreux pays reconnaissent maintenant le droit aux communautés de devenir propriétaires de terrains forestiers et d’en assumer la juridiction locale. Cette situation où la politique gouvernementale délègue une part de ses responsabilités est également supposée donner des opportunités aux populations les plus démunies. Toutefois, cette transition rencontre des obstacles, dus notamment aux défaillances dans les processus qui accompagnent les changements structurels.

A partir d’une réinterprétation de ce que signifie une « politique en faveur des pauvres », l’auteur examine d’abord les enjeux aux niveaux international, national et local. A travers des études par pays, elle restitue ensuite ces enjeux dans la perspective du secteur forestier pour la prochaine décennie. La prise en compte du facteur « temps » propice au changement, ainsi que l’élargissement du spectre d’analyse des champs d’influence institutionnels représentent des pistes originales.

Basé sur une large bibliographie, des statistiques et la pratique, cet ouvrage constitue une référence pour les orientations de politique forestière nationale.

Document disponible (en anglais) :


Inforessources est financé par le Confédération Suisse et son site se propose d’être « une source d’information en matière de ressources naturelles dans le cadre de la coopération internationale, centrée sur l’agriculture, les forêts et l’environnement ».

René Massé

Un nouveau programme 2007-2011 pour le GVEP International, de nouvelles ressources

DFID a annoncé lors de la dernière réunion de la Commission du Développement durable (CSD15) qu’il renforcerait son soutien au Global Village Energy Partnership International pour la période 2007 – 2011.

A la fin de l’année 2006, le Conseil d’administration du Global Village Energy Partnership (GVEP) a décidé de créer le GVEP International, une organisation de charité de droit britannique. Le GVEP International est doté d’un nouveau Conseil d’administration et d’un nouveau plan d’affaires, qui vise à apporter un soutien financier et une assistance technique à des projets d’accès à l’énergie dans les pays en développement. Il appuiera également les efforts de renforcement de capacités des petites et moyennes entreprises.

La DFID (Le Département du Développement International), créé en 1997 pour assurer la gestion des programmes de développement bilatéraux et multilatéraux du gouvernement britannique, a décidé d’attribuer 4 millions de Livres pour la mise en œuvre de ce nouveau programme 2007 – 2011. Il renforce ainsi les ressources mises à dispositions du GVEP International par l’USAID, le PNUD, la Banque Mondiale, et par les gouvernements du Danemark, de la Suède et de la Russie.

La Russie a également confirmé à cette occasion l’attribution au GVEP International d’un fonds de 30 millions de dollars américains, destinés particulièrement à soutenir des projets énergie de lutte contre la pauvreté en Afrique sub-saharienne.

Des informations détaillées sont disponibles sur cette page du site du GVEP International.

René Massé

Les biocarburants en Afrique

Présentation PowerPoint de 25 pages, rédigée par Marguerite Culot.
Editée par l’Institut de coopération au développement économique et social (ICDES), en 2007.

Présentation assez détaillée des filières et des projets développés en Afrique. Une seconde partie approfondit l’analyse de la filière Ethanol en Afrique, en s’appuyant sur de nombreuses études de cas.

Un tour complet de la question en 25 diapos. Cette présentation est structurée en deux parties :

Les biocarburants en Afrique

Les filières de production, leurs organisations professionnelles et les utilisations des trois grandes catégories de biocarburants (l’alcool, les esters et les huiles végétales) sont présentées de façon très claires et pragmatiques. Des exemples pris dans de nombreux pays illustrent le potentiel et la réalité de chacune de ces filières. De nombreux liens de sites sur Internet complètent cette présentation.

La situation de la filière « biomasse », canne à sucre africaine

La deuxième partie rapporte les résultats des travaux de fin d’études de l’auteur (juin 2006). Elle fait un tour d’horizon sur ce qui existe ou est en développement dans le secteur de l’éthanol en Afrique. Les positions, projets et réalisations de neuf pays sont analysés, en particulier en Afrique du Sud, Angola, Kenya, Madagascar, Maurice, Malawi, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. On y trouvera de très nombreuses données, actualisées, du secteur professionnel de l’éthanol et des liens vers des sites intéressants.

René Massé

Africa Energy Forum 2007 : énergétiser le développement en Afrique !

Comme chaque année depuis 1999, l’Africa Energy Forum (AEF) acceuillera de nombreuses manifestations, autour d’une thématique : l’énergie en Afrique. Il se tiendra à Hambourg, en Allemagne, du 27 au 29 juin 2007.

Le Forum

En 2006, Africa Energy Forum – AEF (EN) a accueuilli 344 participants, venant de 38 pays, 32 ministres et 35 sociétés d’électricité. Il rassemble à la fois les institutions financières internationales, les grands entrepreneurs du secteur, les Gouvernements du Sud, les équipementiers, les développeurs… un lieu unique pour réseauter…

Programme 2007

Il est recommandé de se reporter au programme détaillé proposé ci-dessous, tant il est riche de rencontres, informations… Pour résumer, l’AEF proposera :

  • Le 27 juin : AfricaEnergy 21 :
    • The Power of Energy : un cycle de conférences
    • Dialogue ministèriels : des ministres africains s’interrogent sur les politiques et investissements dans le secteur de l’énergie, avec la participation annoncée des ministres de la République du Congo, de l’Ouganda, de Tanzanie, du Kénya, de Zambie, du Mozambique, du Mali, du Cameroun, d’Ethiopie…
  • Le 28 juin : AfricaGas 21 :
    • Le marché du gaz : un cycle de conférences portant sur les marchés Sud Africain, Algérien, l’Afrique de l’Ouest (le gazoduc), le Nigéria, l’Afrque du Nord, la Tanzanie, le Botswana…
    • La prospection du gaz : au Mozambique, en Afrique du Sud, en Egypte, au Cameroun…
    • la production et le transport du gaz : avec des conférences portant sur la Guinée Equatoriale, l’Angola, le Nigeria, l’Algérie et l’Afrique du Sud.
  • Le 28 juin : Accès à l’énergie 21 (EnergyAccess21) ; une série de tables rondes co-organisées par le GVEP, pour permettre aux représentants des gouvernements, du secteur privé, des bailleurs et des ONG de confronter leurs points de vue sur le thème : comment améliorer l’accès à l’énergie des communautés les plus pauvres ? Quatre rencontres structureront ces échanges :
    • De l’énergie pour les communautés rurales : en attendant le réseau électrique, quelles sont les solutions pour fournir de l’énergie à ces communautés ?
    • De l’énergie pour les populations périurbaines : voir le réseau si près et n’y avoir pas accès… Quelles solutions pour ces populations riveraines du réseau ?
    • Financer le futur ! Sans énergie, pas de développement. Des financements sont disponibles, sont-ils bien adaptés ?
    • Les biocarburants : durables ou esclaves ? Les biocarburants se développent rapidement en Afrique de l’Ouest ; effet de mode ou succès durable à la clé ?
  • Le 28 juin : AfricaPower 21 :
    Un cycle de conférences structuré en quatre parties :

    • Le future des sociétés d’électricités africaines ;
    • Les nouvelles capacités ;
    • L’évolution du marché africain de l’énergie ;
    • Le financement du secteur ;

      Ce cycle de conférences sera suivi par une table ronde sur le financement du secteur de l’énergie.

  • Le 29 juin : AfricaPower 21 : The Africa Power Causus :
    Les acteurs clés en Afrique discutteront des principaux thèmes que ces journées auront mis en évidence, avec une question en tête : comment promouvoir massivement l’accès à l’énergie requise par ces pays ?

Contact : M. Bruno Cockburn
Les inscriptions sont recevables en ligne.

René Massé

799 millions de dollars pour une centrale hydroélectrique sur le Nil, à Bujagali en Ouganda

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a décidé le 26 avril 2007 d’accorder 360 millions d’US$ à un projet de construction d’un barrage de 250 mégawatts, pour alimenter en énergie l’Ouganda, mais aussi le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie.

Description du projet

Ce projet hydroélectrique de Bujagali est une composante de la stratégie élaborée pour réduire au moindre coût le déficit d’approvisionnement en énergie électrique de l’Ouganda. Cet apport permettra de réduire les coupures électriques et contribuera non seulement à la relace économique, mais aussi à l’amélioration des conditions de vie. Il sera construit au fil de l’eau sur le Nil, en aval des autres barrages hydroélectriques déjà en production. En 2011, il aura une puissance installée de 250 mégawatts.

La contribution du groupe Banque Mondiale

Le coût global du projet est estimé à 799 millions de US$. Le groupe Banque mondiale contribuera à hauteur de 360 millions de US$, qui se décompose en trois contributions :

  • IDA financera la « Partial Risk Guarantee » à hauteur de 115 millions de US$ (maturité de 16 ans, et période de grace jusqu’à 50 mois) ;
  • IFC accordera un crédit de 130 millions de US$ à l’entreprise privée Bujagali Energy Ltd. chargée du projet ;
  • MIGA assurera les risques politiques en accordant un Investment Guarantee d’un montant maximum de 115 millions de US$.

Création de la Bujagali Energy Limited (BEL)

La Bujagali Energy Limited est une joint venture entre Industrial Promotion Services Ltd. (Kenya) et Sithe Global Power, LLC, basée aux Etats Unis. La BEL a été créée pour conduire ce projet.

Autres projets énergétiques supportés par la banque mondiale

Le projet de Bujagali est une des composantes d’un programme plus important de soutien par la Banque mondiale au secteur de l’énergie en Ouganda. D’autres composantes prévoient :

  • l’organisation du secteur de l’électricité (300 millions de US$) ; mesures politiques et projets d’investissements dans le secteur de l’électricité pour accroitre la capacité de production en attendant celle de Bujagali ;
  • Le programme Energie IV (62 millions de US$), qui financera l’amélioration de la distribution électrique et renforcera la capacité institutionnelle pour conduire les réformes sectorielles ;
  • Le projet « Energie pour la transformation du monde rural » (50 millions de US$), qui financera l’accès à l’électricité d’origine renouvelable dans les zones rurales, et
  • Un « Investment Guarantee » (40 millions du US$) pour la Société nationale de distribution d’électricité.

Pour plus d’informations :

René Massé