RD Congo : la Banque mondiale injecte près de 300 millions $ Usd pour développer le secteur électrique et consolider les marchés de l’énergie en Afrique centrale et australe

Le 29 mai 2007, les administrateurs de la Banque mondiale ont décidé d’attribuer un don sur fonds IDA de 296,7 millions d’US$ à la République démocratique du Congo pour mettre en œuvre un programme de développement du marché national et régional de l’énergie en Afrique centrale et australe.

Le contexte régional

La République démocrati­que du Congo (RDC) a un énorme poten­tiel hydroélectrique, de l’ordre de 100.000 MW, soit 13 % du poten­tiel hydroélectrique mondial. Le site de Inga, sur le fleuve Congo, à 200 km en aval de Kinshasa, présente à lui seul un potentiel de 45.000 MW. Cette position stra­tégique de la RDC la fait participer aux deux pools énergétiques créés notamment en Afrique cen­trale et en Afrique australe.

Actuellement, l’électricité produite à Inga est transportée d’une part, vers le Sud, notamment pour satisfaire les besoins des compagnies d’électricités de 12 pays d’Afrique australe re­groupés dans le Southern African Power Pool (SAAP) et des compagnies d’électricités de 10 pays regroupés dans le Pool énergétique de l’Afrique cen­trale (PEAC).

Par défaut d’entretien et de rénovation adéquates, les installations d’Inga 1 et 2 n’opèrent qu’à 40 % de leur puissance installée (de l’ordre de 700 MW). Malgré ce poten­tiel, seulement 6,5 % des ména­ges en RDC ont l’électricité, con­tre en moyenne 20 % des ména­ges à l’échelle de l’Afrique subsaharienne. Et partout, en RDC comme dans la sous-région, la demande d’électricité ne cesse d’augmenter.

Le projet

L’objectif de ce projet est d’accroitre la disponibilité et la viabilité de l’énergie électrique sur les marchés de la RDC, d’Afrique australe et d’Afrique centrale. Pour y contribuer, ce projet se propose de :

  • Réhabiliter la capacité de production des installations de Inga 1 et 2 en RDC ;
  • Construire une ligne de transport de l’énergie électrique de 400 kV entre Inga et Kinshasa qui s’ajoutera à la ligne de trans­port existante de 220 kV ;
  • Etendre et réhabiliter le réseau de distribution électrique de Kinshasa ; 50.000 personnes bénéficieront de nouveaux branchements, et les 1,5 million d’habitants de la ville qui ont déjà l’électricité auront un service amélioré. Pour exécuter cette composante, il reste à trouver un cofinancement de 88,5 millions de dollars américains, que pourrait apporter la Banque africaine de développe­ment ;
  • Renforcer les capacités des agents de la SNEL dans le domaines de la facturation, de la collecte des paiements, de la planification et de l’entretien ; et du Ministère de l’Energie dans les domaines de la régulation et de la supervision du bon fonctionnement du secteur.

Ce projet permet­tra de mieux satisfaire la demande intérieure d’électricité ainsi que la demande d’exportation.


Les pays membres du SAAP sont :

  • Electricidade de Mozambique
  • Botswana Power Cooperation
  • Electricity Supply Commission of Malawi
  • Empresa National de Electricidade de l’Angola
  • Eskom, d’Afrique du Sud
  • Lesotho Electricity Corporation
  • Nam Power, de Namibie
  • La Société Nationale d’ Electricité de République démocratique du Congo
  • Swaziland Electricity Board
  • Tanzania Electric Supply Company Limited
  • Zambia Electricity Supply Corporation Limited
  • Zimbabwe Electricity Supply Authority

Les membres du PEAC sont :

  • AES Sonel (Cameroun)
  • Énergie Centrafricaine (ENERCA, République Centrafricaine)
  • Société Nationale d’Electricité (SNE, République du Congo)
  • Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG, Gabon)
  • Sociedad de Electricidad de Guinée Equatoriale (SEGESA, Guinée Equatoriale)
  • Société Nationale d’Electricité (SNEL, RDCongo)
  • Empresa de Agua e Electricidade (EMAE, Sao Tome & Principe)
  • Société Tchadienne d’Eau et d’Energie (STEE, Tchad)

Sources :

  • Le site de la Banque mondiale, sur cette page
  • Le Project Appraisal Document (PAD) volume 1 de mai 2007 ;
  • L’article de M. Faustin diffusé le 14 juin 2007 sur le site de « Le Potentiel ».

Pour plus d’informations :

Contacter M. Herbert Boh
Tel : +1 – 202 – 473 3548
Courriel : hboh@worldbank.org

René Massé

Côte d’Ivoire : projet de développement d’entreprises de services éco-énergétiques

Fiche de synthèse présentant et tirant les leçons à fin 2004 d’un projet de promotion de quatre entreprises de services éco-énergétiques, réalisé en Côte d’Ivoire avec le soutien financier de financé par les Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF) à travers son organe subsidiaire, l’Institut de l’Énergie et de l’Environnement de la Francophonie (IEPF).

Publication de l’IEPF,

2007,

3 pages synthètiques.

Cette fiche est structurée en quatre parties principales :

Le contexte

D’importants gisements d’économie d’énergie existent en Côte d’Ivoire, notamment dans le secteur public et dans les installations d’activités industrielles et tertiaires. Les programmes d’économie d’énergie initiés depuis 1986 par le gouvernement ont déjà permis de réduire la facture globale d’électricité de l’État d’environ 15%. Pour aller plus loin, il faut maintenant proposer des actions aux utilisateurs finaux.

Les résultats escomptés du projet

L’objectif du projet était de provoquer l’émergence d’un marché durable des services de maîtrise de l’énergie dans les secteurs industriels et tertiaires de la Côte d’Ivoire, par le développement de quatre Entreprises de services éco-énergétiques (ESEs) et la sensibilisation des usagers et du secteur financier privé.

Après trois années de durée de vie du projet, au moins 40 transactions commerciales par an devraient avoir lieu entre offreurs de services (ESEs) et utilisateurs finaux de l’énergie. Ces transactions constituent des ventes de services, des contrats de performance, des contrats de tiers investisseurs ou toute autre combinaison de ces formes. Les économies d’énergies annuelles générées étaient estimées à plus de 40 000 MWh par année ou 400 000 MWh sur 10 ans.

L’organisation du projet

Après un séminaire de présentation du projet et des ESEs aux institutions financières locales et aux clients potentiels des ESEs, les autres activités ont été les suivantes :

- 1. Initier et supporter au moins quatre entreprises de services éco-énergétiques (développement de l’offre de service) ;

- 2. Développer la demande en services éco-énergétiques par la sensibilisation des gros consommateurs privés d’énergie électrique ;

- 3. Mobiliser des ressources financières durables pour les investissements en efficacité énergétique nécessités par le marché.

Les résultats atteints fin 2004

Le document détaille les résultats et analyse les taux de réalisation :
- > 28 projets réalisés (sur 40 programmés),

- > Réduction de CO2 de 4 300 tonnes par an au lieu de 8 000 tonnes escomptées,

- > 2 ESEs sont opérationnelles à la fin du projet ECA et ISE,

- > 87 % des fonds d’investissements sont de sources indigènes au fonds rotatif, au lieu de 50% prévu.

A l’analyse de ces résultats, des recommandations sont formulées en trois scénarii.

Jean-Pierre Ndoutoum, René Massé

Guinée : la Chine construira un barrage hydroélectrique en échange d’un accès à des ressources minières

La Chine va financer la construction d’un barrage hydroélectrique de 750 mégawatts en Guinée. En échange, les autorités guinéennes garantiront à Pékin un accès à des ressources minières équivalentes à deux milliards de tonnes de bauxite, matière première dont l’aluminium est issu.

Energie contre bauxite, un contrat gagnant – gagnant en Guinée.

Le ministre guinéen du Contrôle économique et financier, M. Saïdou Diallo a affirmé lundi 2 juillet 2007 que la réalisation du barrage hydroélectrique de Souapiti par la Chine qui coûtera 1 milliard de dollars US, ne fait plus l’ombre d’un doute. Les fonds proviendraient de la banque publique d’import-export Eximbank qui multiplie les investissements en Afrique.

Pour l’ambassadeur de la république Populaire de Chine, la réalisation de ce barrage se fera sous la forme d’un marché « gagnant gagnant », c’est à dire bénéfique aux deux parties. Ainsi, suivant les termes de la convention, la Guinée fournira en compensation à la Chine deux milliards de tonnes de bauxite de qualité.

René Massé

Algérie : législation nationale, expériences étrangères, financement, formation…

Recommandations issues de la conférence « internationale et exposition sur les énergies renouvelables [CEER-2007] » organisée par le Ministère de l’Energie et des Mines, du 18 au 20 juin 2007 à Alger.

La CEER 2007 a réuni, outre le groupe Sonatrach et quelques- unes de ses filiales, Sonelgaz, NEAL, des organes de recherche, l’Organisation latino-américaine et les Caraïbes de l’énergie (OLADE), le conseil mondial des énergies renouvelables, l’agence européenne de l’énergie, quelques opérateurs privés, etc.

La Conférence

La Conférence a permis d’explorer les potentialités dont disposent beaucoup de pays dans le domaine du solaire et de discuter des réponses possibles aux préoccupations liées aux énergies renouvelables dans leurs dimensions technologique, économique, sociale et environnementale. Au terme de cette conférence, une série de recommandations et de propositions ont été émises, parmi lesquelles :

  • La nécessité d’un renforcement de la coopération en matière de politique de développement des énergies renouvelables aussi bien dans la région arabe qu’avec les pays européens :
  • La nécessité d’améliorer le cadre réglementaire national en relation avec les énergies renouvelables ;
  • Le souhait d’une plus grande intervention de l’Etat dans ce secteur, des expériences à travers le monde ayant confirmé cette orientation ;
  • Le constat de l’intérêt des expériences allemande et émiratie en matière de développement des pôles technologiques. Des schémas de développement tels que l’aménagement du territoire ont été présentés dans leur dimension intégrant les énergies renouvelables. Des expériences de certains pays comme l’Inde, la Tunisie, en termes d’intégration des énergies renouvelables pour un développement durable ont été ainsi mises en relief ;
  • L’importance potentielle du mécanisme de développement propre [MDP] pour soutenir le développement de projets d’énergie renouvelables et d’efficacité énergétique dans la région du Maghreb, de promotion de la production d’électricité d’origine renouvelable connectée au réseau.

La Table ronde

Les discussions engagées au cours d’une table ronde ont permis de passer en revue l’ensemble de la problématique du développement des énergies renouvelables, à l’échelle nationale, régionale et internationale. Le panel qui a animé cette table ronde a insisté sur :

  • L’opportunité d’instaurer un échange d’expériences entre l’Algérie et ses voisins, ainsi qu’avec les pays européens qui ont acquis une expérience avérée dans le domaine des énergies renouvelables ;
  • L’importance d’une industrialisation de la filière d’énergies renouvelables avec des mesures d’accompagnement et d’encouragement. Dans ce cadre, l’accent a été mis sur la formation des corps de métier à même d’assurer la pérennité des infrastructures.
  • Un fonds spécial pour le développement des énergies renouvelables a été proposé.

Autres recommandations :

  • L’expérience du développement du chauffe-eau solaire, un dispositif expérimenté en Allemagne et en Tunisie a été discuté. L’Algérie va-t-elle s’en inspirer ? Il a été, en tout cas, proposé qu’une fraction du Fonds national pour la maîtrise de l’énergie soit accordée, à titre incitatif, à cet équipement afin d’en favoriser la diffusion et la généralisation ;
  • Un effort de formation spécialisée au profit des installateurs doit être assuré par le centre de développement des énergies renouvelables de manière continue et régulière ; -* Une loi à l’instar de ce qui a été fait en Allemagne et en Espagne tout récemment pour favoriser et encourager ces installations, notamment dans le secteur public ;
  • L’Algérie doit diversifier ses ressources d’énergie compte tenu des enjeux qui y sont afférents à moyen et long terme. Les énergies renouvelables et l’hydrogène en tant que vecteur d’énergie propre et durable sont à même d’apporter un élément de réponse à une somme de préoccupations.

Le solaire et l’éolien

L’Algérie développe l’usage de l’énergie solaire depuis plusieurs années. Pour aller plus loin, il a été recommandé que soitent :

  • améliorés le cadre législatif et réglementaire ; la formation, la communication et la sensibilisation ; les mesures incitatives ; le financement ;
  • clarifiée la législation en vigueur ;
  • élaboré un guide technique sur l’utilisation des ENR ;
  • favorisée l’émergence d’une industrie solaire accompagnée de normes spécifiques ;
  • articulée l’efficacité énergétique dans toute politique de développement des énergies renouvelables,
  • dynamisés les réseaux et clubs solaires…

Les sociétés NEAL et ABENER (une société espagnole liée par un accord de partenariat avec NEAL) ont lancé un projet de production à cycle combiné (gaz, solaire) d’électricité. Cette centrale hybride est actuellement en construction à Hassi R’mel : elle est détenue à hauteur de 66% par ABENER, et à hauteur de 34% par NEAL et la Banque extérieure d’Algérie. C’est le premier projet d’une série programmée par la société NEAL. Cette dernière travaille à des projets similaires : un à Meghaïer et un autre à Naama. NEAL table sur un investissement estimé à 2,9 milliards de dollars.

Plus qu’une solution écologique, le solaire thermique est une alternative économique et fiable. L’Algérie envisage d’énormes investissements : son ambition est, en effet, de produire cinq pour cent de son électricité, à partir de l’énergie solaire d’ici à 2015. Dit autrement, l’objectif est de produire 500 MW d’électricité à partir de 2010 et d’atteindre 1 000 MW en 2015 avec une part d’exportation de 400 MW. A long terme, l’exportation vers l’Europe, notamment l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne est envisageable. NEAL, qui a présenté ses projets lors de cette conférence internationale, va par ailleurs créer des fermes éoliennes en Algérie. NEAL a, à cet effet, lancé des études de réalisation. NEAL, société connue dans le solaire, tâche ainsi à développer les énergies éoliennes, outre l’énergie solaire. Mais, il n’y a pas que cette société qui s’intéresse au solaire.

Des entreprises comme Sonelgaz, des institutions de recherche, y sont également impliquées. Le privé, qu’il soit national ou étranger, manifeste aussi de l’intérêt dans ce domaine.


Source : Un article de M. Youcef Salami, publié sur le site du quotidien La Tribune (Alger), le 25 Juin 2007.

René Massé

Maroc : la construction de la centrale hybride solaire – gaz naturel confiée à la société Abener

Le grand groupe espagnol d’ingénierie et de construction industrielle Abengoa a annoncé mercredi 20 juin 2007 à Madrid que sa filiale Abener a signé avec l’Office national de l’électricité (ONE) le contrat de construction d’une centrale thermo-solaire à Aïn Béni Mathar (sud d’Oujda) pour un montant de 469 millions d’euros.

La mise en route des unités de production de la centrale d’Aïn Béni Mathar est prévue à partir du 1er trimestre 2009.

Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale (BM) a approuvé le 29 avril 2007 un don du Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) d’un montant de 43,2 millions de dollars américains au Maroc. Le projet est financé également par la Banque Africaine de Développement (BAD) et par l’ONE. Ces financements sont destinés à la construction d’une centrale électrique hybride à Aïn Béni Mathar, à environ 80 km au sud de la ville d’Oujda. L’information détaillée et les documents préparatoires du projet sont proposés dans cet article du Riaed.

A l’issue d’un appel d’offres international, l’ONE avait confié à Abengoa la réalisation, le montage des infrastructures et la maintenance pendant cinq années de la future centrale électrique d’une capacité de 472 MW. La station de Béni Mathar est à cycle combiné utilisant à la fois le gaz naturel et l’énergie solaire pour la production de l’électricité.


Source : l’article de M. Aïn Béni Mathar, publié le 26 juin 2007 dans « Le Matin.ma« .

René Massé

Congo-Brazzaville : construction d’un barrage hydroélectrique de 120 mégawatts pour 2009

D’une hauteur de chute moyenne de 18,33 m et maximale de 20,41 m, d’une longueur de 128,4 m, le barrage d’Imboulou sera équipé de quatre turbines d’une puissance de 30 mégawatts (MW) chacune et d’un débit de 900m3/seconde. il est réalisé par la société chinoise CMEC pour un coût global de 280 millions de dollars US.

A l’instar d’autres pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le Congo/Brazzaville peut valablement mettre à profit son importante hydrographie pour produire du courant électrique.

Le contexte national : réduire la dépendance énergétique

Le Congo/Brazzaville dépend de la République démocratique du Congo pour ses approvisionnements énergétiques. Ce projet réduira sensiblement cette dépendance.

Il s’inscrit dans une perspective nationale globale, dite « Boulevard énergétique », qui regroupe aussi :

  • La centrale à gaz de Djeno (département du Kouilou) dont la production va passer de 25 à 50 mégawatt ces 15 prochains mois, lorsqu’entrera en service le gazoduc en construction entre le champ pétrolier de Mboundi et la centrale à gaz ;
  • La centrale thermique de Brazzaville, d’une puissance de près de 32 mégawatt qui sera opérationnelle en 2008 ;
  • Les barrages hydroélectriques de Moukoukoulou (département de la Bouenza) et du Djoué (Brazzaville), respectivement d’une puissance de 70 et 15 mégawatts.

Le contexte sous-régional : un marché énergétique commun

Il s’inscrit également dans une vision sous-régionale de mise en place d’un marché énergétique commun, en s’appuyant sur le Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC). Les pays de la CEEAC ont exprimé leur volonté de créer très prochainement un marché sous régional chargé de la réglementation du secteur de l’électricité à travers un organisme spécialisé, le Pool énergétique d’Afrique centrale (PEAC).

La finalité, selon Bruno Kapandji Kakala, le secrétaire permanent du PEAC, est « d’obtenir un consensus sur les principales questions et options de la loi-cadre du marché d’électricité en Afrique centrale ».
« Les discussions portent également sur la création d’un environnement favorable aux investissements, l’établissement d’un mécanisme pour le règlement rapide des transactions commerciales d’électricité et les échanges sur le forum sous-régional du secteur de l’énergie », a-t-il indiqué. Il s’agit à terme de préparer un document stratégique qui sera soumis à l’approbation du conseil des ministres en charge des questions énergétiques de la CEEAC qui se tiendra du 2 au 11 juillet 2007 à Bangui, la capitale centrafricaine.

Le projet de barrage hydroélectrique

Ce barrage hydroélectrique de 120 mégawatts de puissance, est en construction à Imboulouquelque, situé à 215 km de Brazzaville et à 14km de l’embouchure de la rivière Léfini et du fleuve Congo, au Nord du pays.


Source : article paru le 22 juin 2007, à Kinshasa, dans « Le Potentiel ».

René Massé

Développement durable des biocarburants à Madagascar

Compte rendu des travaux d’une table ronde organisée par la BAMEX et WWF le 28 juin 2007 à Antananarivo, Madagascar.

« Développement durable des biocarburants à Madagascar »

Bamex – WWF de Madagascar

Compte rendu de la Table ronde du 28 juin 2007 à Antananarivo

4 pages

Le contexte des biocarburants à Madagascar

BAMEX et le WWF ont décidé de s’associer pour organiser ensemble une table ronde sur le « Développement durable des biocarburants à Madagascar ». Cette table ronde s’inscrit par ailleurs dans les évènements de l’Année des Energies Alternatives proclamée par le gouvernement malgache, et dans la célébration des semaines de l’Environnement.

Le secteur biocarburant est dans sa phase de lancement à Madagascar. Deux filières sont privilégiées par les acteurs privés, le gouvernement et les organismes d’appui : le bioéthanol à partir de canne à sucre, et le biodiesel à partir de jatropha.

Concernant la filière jatropha/biodiésel, on dénombrait fin 2006 trois (3) investisseurs important intervenant dans diverses régions de l’île. Par ailleurs, deux (2) projets d’investissement sont également enregistrés pour l’implantation d’unités de production de bioéthanol avec le soutien de la Banque mondiale. Enfin, un projet de loi sur le biocarburant est à l’étude actuellement en vue promouvoir ce secteur.

Objectifs de la Table ronde

L’engouement pour les biocarburants répond à un espoir de plus d’indépendance énergétique pour le pays et de rentrées fiscales liées aux activités à l’export. Le fait que les biocarburants soient qualifiés « d’énergies renouvelables » occultent cependant la nécessité de veiller à leur durabilité, tant d’un point de vue environnemental que social. Face aux promesses économiques pour le pays et aux perspectives à première vue intéressantes pour sortir la population rurale de la pauvreté, il est essentiel de mettre en place les balises nécessaires pour éviter une dérive, notamment vers une dégradation des équilibres écologiques et vers une fragilité sociale et économique engendrée par une importante activité agricole à la merci du baromètre économique international. Par ailleurs, devant l’évolution du contexte international laissant présager une demande toujours croissante à l’export de biocarburants, à destination de l’Europe notamment et en provenance des pays du sud, le gouvernement devra planifier et fixer des objectifs par rapport à la production de biocarburants dans le pays, permettant à Madagascar de se positionner sur le marché international émergent.

La Table ronde s’est donné pour objectifs :

  • de sensibiliser les acteurs clés sur la définition, l’importance et l’intérêt d’un développement durable des biocarburants pour le pays et pour les investisseurs ; cela signifie des bioénergies contribuant au développement durable de l’économie, au développement social et préservant les équilibres écologiques et environnementaux vitaux ;
  • d’initier les réflexions sur les mesures à envisager pour le développement durable des investissements biocarburants à Madagascar.

Le rapport de la Table ronde

Le rapport de ces travaux détaille la situation actuelle des investissements dans les biocarburants à Madagascar et formule des recommandations pour la mise en place d’une politique et d’un cadre incitatif pour le développement durable des biocarburants. Il précise enfin les éléments à prendre en compte pour le développement des balises environnementales et sociales, tant du point de vue de ses aspects environnementaux que de celui de ses aspects socio-économiques.

Manitra Rakotoarivelo

Lettre d’information du réseau Livre Blanc de la CEDEAO et UEMOA

Parution de la première Lettre d’information de la CEDEAO – UEMOA, dédiée à l’actualité de l’accès à l’énergie dans les pays d’Afrique de l’ouest.

Les Chefs d’Etat et de
Gouvernement de la CEDEAO et de l’UEMOA ont
adopté en janvier 2006 une politique régionale,
définie dans un document intitulé Livre Blanc pour
une Politique Régionale sur l’accès aux services
énergétiques des populations rurales et
périurbaines pour l’atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement.

Afin d’accompagner la mise en œuvre de cette
politique dans chaque pays et de permettre à
l’ensemble des parties prenantes, et tout
particulièrement les Groupes Multisectoriels
Nationaux (GMN), d’être tenu au courant de
l’évolution des différentes actions conduites aux
niveaux national et régional, la CEDEAO a décidé de
diffuser tous les deux mois une lettre d’information.

Cette lettre donnera un large accès à des
informations relatives aux axes d’intervention
inscrits dans la politique régionale, que ce soit en
matière de renforcement des capacités, d’échange
d’expériences ou de formulation de programmes
nationaux d’accès aux services énergétiques, pour
lesquels la CEDEAO va intensifier la mise à
disposition de services (outils techniques, sites Web,
formations, bonnes pratiques, etc.) utiles pour venir
en appui aux Etats Membres. Elle permettra aussi de
mieux connaître les acteurs de la Région, dans un
souci de susciter davantage d’échanges et de collaborations.

Au sommaire de cette première Lettre :

  • A la Une : la Réunion d’Experts de Ouagadougou ;
  • Mises en ligne récentes : retrouvez les nouveautés à consulter sur le
    site www.energie-omd.org ;
  • Les dossiers du Livre Blanc : les actualités de la mise en œuvre du
    Livre Blanc ;
  • Agenda international : les détails des évènements récents et les
    présentations de ceux à venir ;
  • A découvrir : lors de chaque lettre d’information, nous vous proposons
    de découvrir ou de redécouvrir un site Internet. Pour inaugurer cette rubrique, présentation du Riaed ;
  • Forum : la rubrique des échanges d’informations.

Si vous souhaitez recevoir régulièrement cette lettre d’information, vous pouvez vous y abonner individuellement en envoyant un courriel à : subscribe_energie-omd_energy4mdg@ptfm.net

René Massé

Agence régionale pour l’accès à l’énergie dans la région de la CEDEAO

Etude préalable à la mise en place d’une Agence régionale pour l’accès à l’énergie dans les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA).

« Etude sur l’Agence régionale pour l’accès à l’énergie »

Rapport provisoire final. Juin 2007

CEDEAO / UEMOA / EUEI.

Consultants : M. Abeeku Brew-Hammond (Chef d’Equipe), Mme. Sabine Häusler et M. Mansour Assani Dahouenon

Le principal objectif de l’étude est de :

  • Fournir à la CEDEAO et à l’UEMOA tous les éléments institutionnels, juridiques, financiers et techniques dont elles ont besoin pour entrer en concertation avec les Etats membres, les partenaires institutionnels et les bailleurs de fonds, sur la création et les opérations de l’Agence Régionale pour l’Accès aux Services Energétiques (l’ARAE) pour une période initiale de dix années, et
  • D’identifier les conditions financières nécessaires à une existence durable de l’ARAE dans une perspective de long terme.

Dès le début de l’étude, il est apparu clairement que la création de l’ARAE, en cas d’acceptation, suivrait les procédures de la CEDEAO, c’est-à-dire que l’ARAE devrait devenir une Agence Spécialisée de la CEDEAO. De même, au regard de l’expérience de la CEDEAO, les règlements intérieurs de l’ARAE seraient mieux conçus s’ils le sont conformément aux Lois et Règlements de la CEDEAO, suivant un accord de siège de l’Agence dans le pays hôte.

Plus d’information sur le site de la CEDEAO.

René Massé

Rome : des experts évaluent l’impact de la bioénergie sur l’environnement et sur la sécurité alimentaire

En plein débat sur les conséquences possibles de la production à grande échelle de biocarburants, des experts internationaux, spécialistes de l’énergie, du climat et de l’environnement, se sont réuni du 16 au 18 avril 2007 au siège de la FAO à Rome pour évaluer le potentiel global des bioénergies et les effets possibles de ce secteur à forte croissance sur la sécurité alimentaire, et pour proposer une feuille de route pour l’avenir.

“La bioénergie détient un potentiel formidable pour les agriculteurs, en particulier ceux du monde en développement”, indique M. Gustavo Best, Coordonnateur principal pour l’énergie à la FAO. “Mais elle n’est pas sans danger, et nous devons en faire état clairement”.

Des craintes pour la biodiversité

Les biocarburants, actuellement fabriqués à partir de matières premières comme la canne à sucre, l’huile de palme et le maïs, sont appelés à remplacer partiellement les énergies fossiles, promettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en créant de nouveaux emplois et infrastructures dans les zones rurales, en particulier dans les pays en développement.

Mais leurs détracteurs dénoncent :

  • attirent l’attention sur le fait que le bilan énergétique de la production de biocarburants n’est pas toujours positif (on dépense plus d’énergie pour les cultiver et produire les biocarburants qu’ils n’en restituent à l’usage) ;
  • dénoncent la pratique des monocultures qui exigent le défrichage de vastes superficies, qui peuvent causer des dégâts à l’environnement et des pertes de biodiversité ;
  • alertent sur l’opportunité de convertir des cultures vivrières destinées à la consommation humaine ou animale pour la production de carburants pour les véhicules.

Les experts réunis à la FAO ont évaluéle potentiel des biocarburants et tenté d’identifier les moyens de les produire de manière durable et respectueuse de l’environnement et de la sécurité alimentaire.

Un rôle majeur dévolu aux gouvernements

Les gouvernements ont un rôle majeur à remplir en établissant des normes de performance en matière de bioéergie. Les organisations internationales comme la FAO peuvent également jouer un rôle important en offrant un forum neutre ainsi que leur soutien en matière de politique.

“Un engagement international est nécessaire pour garantir à la fois la sécurité alimentaire et l’utilisation durable des ressources naturelles”, selon M. Alexandre Müller, Sous-Directeur général de la FAO responsable du Département de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.

Selon les experts internationaux ayant participé à la réunion de Rome , la Plateforme internationale de la FAO sur la bioénergie devrait élaborer rapidement des directives à l’adresse des gouvernements et des investisseurs.

Mosaïques

Selon certains experts, la production de biocarburants serait profitable à l’environnement et améliorerait la sécurité alimentaire si les cultures destinées à la production de biocarburants ainsi que de la biomasse étaient l’affaire des petits exploitants qui produiraient ainsi de l’énergie pour eux-mêmes et pour leurs communautés locales ou au titre de leur contribution aux marchés national et international.

Certaines cultures destinées à la production de biocarburants et de fourrage pourraient cohabiter avec des cultures vivrières et d’autres plantes. “Au sein de ces mosaïques champêtres, les espaces pour la culture de plantes destinées à la production de biocarburants procureraient d’autres avantages, notamment comme brise-vents ou pour la réhabilitation de zones dégradées ou encore comme habitat pour la biodiversité et pour d’autres services bénéfiques à l’écosystème.”

Instruments d’analyse

Au cours de la réunion de Rome, les experts ont souligné la nécessité de disposer au plus tôt d’instruments permettant de mieux analyser les effets de la production de bioénergie sur la sécurité alimentaire et l’environnement.

A cet égard, des données et des informations plus précises permettraient aux pays d’évaluer leur potentiel en matière de bioénergie et d’identifier les points noirs.

Selon les experts, les cultures destinées à la production de biocarburants ne devraient pas être cultivées dans des régions confrontées à des défis de taille en matière de sécurité alimentaire et où l’eau et la terre devraient d’abord servir à produire des cultures vivrières.


Sources : cet article reprend les contenus de deux articles diffusés sur le site de la FAO :

Contact :
Christopher Matthews
Relations médias, FAO
Courriel : christopher.matthews@fao.org
(+39) 06 570 53762
(+39) 349 589 3612 (portable)

René Massé