Dans quelle mesure les biocarburants sont-ils une source d’énergie durable ?

Un point documenté sur le débat qui agite le monde du biocarburant : ces nouveaux carburants présentent-ils une opportunité exceptionnelle ou limitée ?

Auteur : Bart de de Steenhuijsen Piters

À l’exception du Niger, du Cameroun et de Trinité-et-Tobago, tous les pays ACP dépendent de combustibles pétroliers importés pour subvenir à leurs besoins énergétiques. Les prix du marché mondial des combustibles fossiles sont imprévisibles et en proie à une augmentation continue dans un futur proche. Les biocarburants peuvent-ils offrir une alternative à long terme en utilisant des énergies renouvelables localement produites à un coût relativement constant ? Quels en sont les gains aux niveaux « micro » et « macro » et quelles sont les contraintes et les effets négatifs que l’on peut redouter avec la production de biocarburants à grande échelle ? Les biocarburants peuvent-ils être produits sur une base durable et quels seraient les prérequis pour atteindre un tel objectif ?

Les biocarburants sont des produits qui peuvent être transformés en combustibles liquides afin de servir pour les transports ainsi que pour le chauffage. Le bioéthanol et le biodiesel constituent deux des formes les plus communes de biocarburants. Outre celles-ci, on citera le bioéthanol, le biodiméthyléther ainsi que le biogaz. Le bioéthanol est produit à partir de plantes de culture telles que la canne à sucre, le maïs, la betterave, le blé et le sorgho. Une nouvelle génération de bioéthanol « lignocellulosique » englobe également un éventail de produits forestiers tels que les taillis à courte rotation et les herbacées à valeur énergétique. Le biodiesel est obtenu à partir de graines telles que colza, tournesol, soja, palme, noix de coco ou jatropha. Les nouvelles technologies du biodiesel permettent de synthétiser le diesel combustible à partir du bois et de la paille, vers l’étape de gazéification (Annie Dufey, IIED, 2007).

La production à grande échelle de biocarburants débuta dès 1970 au Brésil, où l’industrie du sucre connut un grand essor malgré de sérieuses distorsions de marché dues aux régimes de subvention appliqués dans les économies occidentales. La transformation du sucre en bioéthanol avait plusieurs fins, comme la substitution de combustibles fossiles d’importation ou bien la réduction du flux des échanges avec l’étranger en passant par la protection du marché domestique du sucre. C’est seulement récemment que les biocarburants ont commencé à recevoir l’attention mondiale. Les raisons de cet intérêt général résident dans le potentiel dont disposent les biocarburants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que la dépendance à l’égard des carburants d’origine fossile tout en offrant une parade aux prix élevés du pétrole en 2005 et en 2006. Les biocarburants et les industries de ce secteur peuvent créer des opportunités de revenus pour les agriculteurs locaux et pourraient même influer sur les prix du marché des denrées agricoles pour lesquelles la demande augmente, notamment le sucre, le maïs et le soja.

Les échanges en crédits de carbone commencent à avoir un impact positif sur l’économie des industries du secteur des biocarburants.

Rudy Rabbinge, professeur en développement durable et sécurité alimentaire à l’université de Wageningen, terminait sa présentation en date du 18 décembre 2006, lors du Koninklijke Landbouwkundige Vereniging, en affirmant que les plantes de culture actuellement utilisées pour les biocarburants n’étaient pas des sources d’énergie suffisantes et qu’elles nécessitaient de vastes surfaces de terres arables, qui ne seront pas disponibles pour d’autres fins telles que la production alimentaire. Il plaida vivement en faveur du développement de plantes de culture C4 (arbres et producteurs de biomasse) qui sont de meilleurs convertisseurs d’énergie, tout en défendant une production limitée de plantes telles que le jatropha dans les pays en développement ainsi qu’une valorisation des déchets.

D’autres détracteurs de la promotion mondiale de la production des biocarburants font également référence aux vastes espaces qui seraient requis pour mettre en place des économies fondées sur la production biologique. La biomasse produit en moyenne 20 000 kWh par hectare, l’énergie éolienne 150 000 kWh et l’énergie solaire 400 000 kWh (Vollenbroek, 2006). Peut-on promouvoir la production massive des biocarburants si l’on prend en compte la croissance démographique, l’augmentation rapide de la consommation humaine ainsi que notre souci de préserver la biodiversité et les ressources naturelles ?

Plusieurs auteurs ont indiqué que les plantes de culture destinées à la production de biocarburants avaient besoin d’intrants agricoles tels que les engrais industriels qui nécessitent des énergies fossiles pour leur production ainsi que pour leur transport. Cela affecterait de façon négative la contribution brute des biocarburants à la réduction du dioxyde de carbone atmosphérique.

On estime qu’un litre de biocarburant représente 0,2 à 1,3 litre d’équivalent-pétrole, selon les cas (Katan et al., 2006). Ces estimations se réfèrent principalement aux systèmes de production intensifs présents en Europe ainsi qu’aux États-Unis. Les systèmes de production dans les pays ACP sont généralement moins intensifs en termes d’usage d’intrants. Les plantes de culture destinées à la production de biocarburants dans les pays ACP consomment généralement moins d’engrais industriels et dépendent davantage des nutriments disponibles dans le sol. Cela pose immédiatement des questions relatives à la durabilité de la production des biocarburants : l’extraction des nutriments présents dans le sol afin de produire des combustibles conduira-t-elle à l’épuisement des ressources naturelles ?

Le nouvel intérêt mondial pour les biocarburants s’est déjà manifesté par l’expansion rapide des marchés internationaux des biocarburants. Un nombre croissant de pays industrialisés et en développement ont instauré des politiques visant à augmenter la part des biocarburants dans les programmes énergétiques. Avec l’entrée en vigueur récente du protocole de Kyoto et la mise en place à l’échelle mondiale d’objectifs nationaux pour les biocarburants, on estime que d’ici les vingt prochaines années la production des biocarburants aura quadruplé et qu’elle représentera environ 10 % des carburants mondiaux pour moteurs (Agence internationale de l’énergie, 2004). Au sein de l’Union européenne, il est clair que la priorité est donnée au développement de plantes de culture C4 ainsi qu’à l’utilisation des déchets agro-industriels. À cet effet, des investissements publics et privés sont effectués en vue du développement technologique. Cette orientation n’est pas encore observée dans les pays ACP.

Dans les pays ACP et plus particulièrement en Afrique subsaharienne, les nouvelles initiatives tendent à se concentrer sur la production de biodiesel à base de plantes à graines oléagineuses. Plante autrefois négligée, le jatropha compte parmi les espèces les plus prometteuses. Dans un article datant du 19 février 2007, paru dans l’hebdomadaire Newsweek, le jatropha était présent comme « la Cendrillon du monde végétal : jetez une graine dans le plus pauvre des sols de la planète et vous obtiendrez un buisson susceptible de durer une cinquantaine d’années ». D’après Newsweek, des sociétés norvégiennes, indiennes et britanniques sont en compétition pour acheter ou bien louer d’immenses parcelles de terre africaines pour la plantation de jatropha. L’entreprise britannique D1 Oils a fait l’acquisition de 20 000 ha au Malawi et 15 000 ha en Zambie. La société indienne IKF Tech a, quant à elle, sollicité des baux gouvernementaux pour un total de 150 000 ha de terre au Swaziland, au Mozambique et en Afrique du Sud. Worldwide Bio Refineries, société britannique, possède 40 000 ha mis en jachère pour sa production au Niger, les plantations étant prévues pour le mois de mai. Des pays tels que le Mali et le Mozambique ont créé des groupes spéciaux pour la promotion du jatropha.

L’opinion publique concernant l’usage de l’huile de palme en tant que biocarburant devient de plus en plus critique compte tenu des preuves apportées que les forêts tropicales sont mises en péril par la création de plantations de palmier. Les premières affirmations selon lesquelles la production de biocarburants a relancé le prix à la consommation du maïs, affectant ainsi la sécurité alimentaire des ménages pauvres en milieu urbain, sont parues dans les journaux. Comment la création de plantations de jatropha à grande échelle affectera-t-elle les petits exploitants et les gardiens de bétail en Afrique subsaharienne ? Dans quelle mesure peut-on parler de systèmes de production de biodiesel « verts » ? Le jatropha ne devrait-il pas être dans une plus grande mesure intégré aux systèmes d’exploitation déjà existants afin de réaliser des effets d’échelle à travers l’engagement de centaines de milliers de petits exploitants ?

À l’issue de tous ces débats et rapports de recherche, une chose est claire : les biocarburants servent plusieurs fins et encore bien plus d’intérêts. Un débat sur l’avenir des biocarburants aboutit à une confrontation d’idéologies et de courants de pensée qui sont généralement opposés. Il convient d’admettre que la réalisation de bénéfices environnementaux, économiques et sociaux grâce aux biocarburants n’est pas acquise. Les compromis doivent être entendus clairement par chacune des parties prenantes. Les initiatives pragmatiques privées semblent mériter l’attention d’un point de vue économique et pourraient cependant déboucher sur des conséquences négatives pour la société ainsi que pour l’environnement. Comme le remarque Annie Dufey, de l’IIED (2007), les pays en développement doivent saisir les opportunités et apprécier les coûts du marché des biocarburants en identifiant ceux qui sont les plus adaptés pour atteindre leurs objectifs de développement durable. L’échelle de production des biocarburants a son importance pour pouvoir réaliser des économies d’échelle. Mais les modèles à grande échelle présentent le risque d’évincer les petits producteurs ainsi que de perdre les bénéfices du développement durable qui sont associés. Par ailleurs, il semblerait que l’Union européenne ait opté pour une politique intérieure d’investissements technologiques qui limite l’utilisation des ressources foncières tandis que, dans les pays ACP, les sociétés privées sont prêtes à transformer de vastes superficies de terres apparemment nues en cultures pour les biocarburants. L’harmonisation des politiques sur les biocarburants à l’échelle mondiale ainsi que l’optimisation des investissements publics et privés dans l’intérêt du développement durable sont une urgente nécessité.

Bart de Steenhuijsen Piters (PhD), responsable du développement économique durable, Institut royal des tropiques (KIT), département Development, Policy and Practice

Références

Dufey A., 2007. International trade in biofuels : Good for development ? And good for environment ? Institut international pour l’environnement et le développement.

IEA, 2004. Biofuels for Transport : An International Perspective. Agence internationale de l’énergie, Paris.

Katan M., Rabbinge R., van Swaaij W., 2006. Toekomst voor biodiesel is illusie ; Problemen met biodiesel. Financieel Dagblad, 6 juillet 2006.

Palmer K., 2007. The Cinderella Plant. Newsweek, 19 février 2007.

Rabbinge R., 2006. Bieten, Bintjes of Brandhout : Wereldlezing Biofuel. Koninklijke Landbouwkundige Vereniging, Wageningen, 18 décembre 2006.

Vollenbroek F., 2006. Geen grenzen aan de groei ; “Bio-based Economy” een doodlopende weg. Milieu, mai 2006.

Pépin Tchouate

L’électrification des communes rurales par la concession du service public au Burkina Faso : exemple des communes rurales de Bama et de Tanghin-Dassouri

Mémoire de M. Kévin Zossi SANOU pour l’obtention du diplôme d’Administrateur Civil au Burkina Faso. Soutenu en mars 2006, édité par l’Ecole Nationale de l’Administration et de la Magistrature, 93 pages.

Contacts : Tél. : (226) 70 26 51 97 – Dom : (226) 50 33 91 73
Courriel : kevinzos@hotmail.com

Ce mémoire est organisé autour de deux parties comprenant chacune deux chapitres :

- > La 1re partie est consacrée à la présentation de la couverture électrique et des stratégies nationales d’électrification.

- > La 2e partie traite des implications de la concession du service public dans l’électrification des communes rurales, particulièrement celles de Bama et de Tanghin-Dassouri ; deux communes rurales naissantes situées respectivement à l’Ouest et sur plateau Central du pays.

Après un rapide rappel de l’organisation institutionnelle du secteur de l’électricité au Burkina Faso, dominé par la mission de service publique de la SONABEL, l’auteur décrit les nouvelles dispositions applicables aux zones rurales :

« Un projet d’ERD peut partir soit d’une initiative locale, soit relever des priorités fixées par le Plan National d’Electrification (PNE). La localité concernée doit créer une Coopérative d’Electricité (COOPEL) et saisir le Ministère chargé de l’énergie et le Fonds de Développement de l’Electrification (FDE) à cet effet. Si l’étude de faisabilité du projet est avérée, la COOPEL recherche un récépissé de reconnaissance par les autorités et l’Arrêté d’octroi de la Concession de service public. Une Entreprise de construction de centrales et de réseaux électriques est recrutée pour l’implantation du système sous la surveillance d’un Maître d’œuvre et d’ouvrage délégué. Cette entreprise assure la gestion du réseau contre rémunération par la COOPEL. Le Financement du projet est assuré par le FDE : à 60% de subvention non-remboursable, 40% prêt sans intérêts remboursable sur 10 ans avec 3 ans de différé. »

Les enquêtes menées par l’auteur à Bama et à Tanghin-Dassouri auprès des COOPELs et des fermiers ont démontré que les usagers comme les COOPELs sont satisfaits des changements apportés par l’électricité : « l’électricité a révolutionné la qualité de la vie des populations des Communes Rurales qui la considèrent comme un tremplin pour le développement local durable. »

Dans une dernière partie, l’auteur s’est interrogé sur des alternatives aux combustibles pétroliers qui renchérissent le tarif de l’électricité : en particulier, il développe la thèse d’une substitution du gaz oil par des biocarburants qui pourraient être produits au Burkina faso à partir de la Pourghère.

René Massé

Burkina Faso : enjeux et perspectives des biocarburants pour l’Afrique

Conférence internationale organisée à Ouagadougou, du 27 au 29 novembre 2007 par le CIRAD et 2iE, dans le cadre du projet BEPITA.

Objectif

L’objectif principal est de fournir aux gouvernements et aux décideurs, une évaluation objective du potentiel des biocarburants en Afrique. Il s’agira sur la base de facteurs techniques, agronomiques, économiques et sociaux, de mettre en évidence les opportunités et leurs impacts, avantages et inconvénients, tant au plan environnemental que socio-économique. L’évaluation sera réalisée sur la base d’études de cas et de situations existantes, par des panels d’experts sélectionnés de haut niveau, qui s’attacheront à :

  • Mettre en évidence les bénéfices potentiels et les impacts environnementaux des biocarburants
  • Apporter des éléments de décision sur les différentes options technologiques nécessaires à la mise en place de politiques cohérentes et novatrices dans ce secteur en Afrique.

Le programme

Le programme prévoit :

  • Trois sessions plénières :
    • État de la production des biocarburants : aspects technologiques et économiques ;
    • Défis et risques des biocarburants pour l’Afrique ;
    • Biocarburants : aspects institutionnels et politiques.
  • Et huit tables rondes, destinées à élaborer des recommandations et des conseils sur les biocarburants liquides dans le contexte des pays en développement.

Pour plus d’informations

Voir le programme proposé sur le site dédié ou dans le fichier ci-dessous.

Contact avec les organisateurs par courriel : biofuel-ouaga2007@fasonet.bf

René Massé

Expériences de projets pico hydro menés par The Nottingham Trent University Micro Hydro Centre au Nepal et au Kenya

Documents de capitalisation en anglais à télécharger

The Nottingham Trent University Micro Hydro Centre en partenariat avec l’Ong Practical Action (ex ITDG) s’interesse à la pico hydro depuis le début des années 80. Par l’intermédiaire de son site internet : the pico hydro web site, il présente 3 de ses projets.

Les fiches projets sont également disponibles ci-dessous.

Projet de Kushadevi, Kabhrepalanchok, Nepal

Localisation : Kushadevi, Kabhrepalanchok, Nepal

Nombre de ménages du village : 108

Hauteur de chute : 80 mètres

Débit : 9 litres par seconde

Conduite forcée : PEHD, 400m de longueur, de 125 à 140mm de diamètre

Turbine : Pelton à simple jet, 200 mm de diamètre

Générateur : 7.5 kW, 4 poles

Puissance nominale : 4kW

Projet de Kushadevi, Kabhrepalanchok, Nepal : la technologie

Projet de Kushadevi, Kabhrepalanchok, Nepal : partie 1

Projet de Kushadevi, Kabhrepalanchok, Nepal : partie 2

Projet de Kushadevi, Kabhrepalanchok, Nepal : partie 3

Projet de Kathamba, district de Kirinyaga, Kenya

Localisation : Kathamba, district de Kirinyaga, Kenya

Nombre de ménages du village : 65

Hauteur de chute : 28m

Débit : 8.4 litres par seconde

Conduite forcée : PVC, 158m de longueur, 110mm de diamètre

Turbine : Pelton à simple jet, 200mm de diamètre

Puissance nominale : 1.1kW

Projet de Kathamba, district de Kirinyaga, Kenya : partie 1

Projet de Kathamba, district de Kirinyaga, Kenya : partie 2

Projet de Thima, district de Kirinyaga, Kenya

Localisation : Thima, district de Kirinyaga District, Kenya

Nombre de ménages du village : 160

Hauteur de chute : 18m

Débit : 128 litres par seconde

Puissance nominale : 2.2kW

Projet de Thima, district de Kirinyaga District, Kenya : partie 1

Projet de Thima, district de Kirinyaga District, Kenya : partie 2


Pour en savoir plus voir le site internet Pico hydro web site(EN)

Jacques Monvois, Gret, Jérome Levet

Les plates-formes multifonctionnelles au Sénégal : une réponse à la pauvreté énergétique

Article d’Omar Diouf paru dans le quotidien sénégalais le Soleil

Afin d’appuyer les pays ouest africains à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (omd), le Pnud a initié le Programme régional Plate-forme multifonctionnelle. Une infrastructure d’énergie en zone rurale, réponse appropriée au problème de pauvreté énergétique.

Pas d’énergie, pas de réduction de la pauvreté et de la faim, pas d’éducation primaire pour tous, pas d’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, ni de réduction de la mortalité infantile, ni d’amélioration de la santé maternelle ! La route est longue pour que l’Afrique, surtout dans sa région ouest atteigne ces cinq objectifs du millénaire pour le développement (Omd) fixés par les Nations Unies d’ici 2015.

Selon les observations, il faut accroître l’accès des populations rurales à des services énergétiques fiables et abordables, une condition essentielle pour atteindre ces Omd. Et 92 % de la population de l’Afrique sub-saharienne n’ayant pas accès à l’énergie, le Pnud a pensé à une infrastructure d’énergie décentralisée au sein des villages pour se substituer à la force motrice humaine des hommes et surtout des femmes. Une réponse appropriée au problème de pauvreté énergétique, dénommée Programme régional Plate-forme multifonctionnelle, expérimenté au Mali, au Ghana, en Guinée, au Burkina Faso et au Sénégal.

Simon Diokh, le coordonnateur national du Projet au Sénégal informe qu’après une phase test durant laquelle 40 Plates-formes multifonctionnelles ont été conçues dans les régions de Tambacounda et Thiès, 40 autres sont en cours de réalisation grâce à un budget de 300 millions de francs CFA dégagé par l’Etat du Sénégal. Et d’ici à l’horizon 2015, il est prévu un nombre de 3000 plates-formes multifonctionnelles au niveau du territoire national, découpé en six zones d’intervention pour le projet. C’est ce qu’a révélé le responsable national Simon Diokh. C’était au cours d’un lancement du projet Plates-formes multifonctionnelles dans la région de Thiès en présence des autorités administratives, d’élus locaux et de représentants d’associations de la région.

La plate-forme multifonctionnelle, d’un coût de près de trois millions de francs CFA, utilise un moteur diesel qui peut faire fonctionner différents outils permettant de fournir des services énergétiques financièrement abordables comme la mouture de céréales, le décorticage de riz, la soudure électrique, la charge de batterie. La plate-forme peut également produire l’électricité nécessaire au fonctionnement d’un réseau d’eau et d’éclairage. Grâce à sa simplicité, l’installation et la maintenance de la plate-forme peuvent être assurées par des artisans locaux.

Au Mali, où elle a été mise en œuvre pour la première fois dans la sous-région, les impacts de la plate-forme constatés sont, selon M. Diokh, la baisse du temps passé par les femmes à la mouture et au décorticage des céréales. La hausse de la quantité de riz produit par les femmes, la hausse du nombre total d’enfants ayant terminé le cycle de l’école primaire, la hausse également du nombre de visites prénatales dans les postes de santé.

Omar Diouf pour le quotidien sénéglais le soleil


Pour en savoir plus, voir l’article consacré aux plateformes multifonctionnelles

Jérome Levet

Situation des biocarburants en Afrique de l’ouest

Après un rappel des enjeux environnementaux et énergétiques, l’article fait un tour d’horizon des projets en cours ou à l’étude dans différents pays de l’Ouest africain.

Article de M. Gbosségnon Christophe GANDONOU paru dans la revue GRAIN.

Depuis quelques années, les communautés nationales, les organisations non gouvernementales (ONG), les institutions nationales et internationales ont pris la mesure du danger que constitue l’émission des gaz à effet de serre par les énergies fossiles en particulier les produits pétroliers. Ces gaz sont à l’origine de graves perturbations environnementales conduisant aux changements climatiques observés de plus en plus et qui hypothèquent l’équilibre écologique dans les différentes régions du monde. De plus le coût de plus en plus élevé des hydrocarbures (pétrole et ses dérivés) et la perspective d’un épuisement de cette ressource naturelle énergétique non renouvelable a amené les états à réfléchir au développement de nouvelles sources d’énergie écologiquement propre et économiquement rentable. Parmi ses sources d’énergie renouvelables, les bioénergies en général et les biocarburants en particulier sont celles qui attirent l’attention des responsables politiques compte tenu du fait que la filière carburant est celle qui consomme le plus de produits pétroliers et qui produit le plus de gaz nuisibles à l’environnement et à la santé. Ainsi il est admis que l’utilisation de l’éthanol pur à la place de l’essence permet une réduction de l’émission des gaz à effet de serre de l’ordre de 75% (source IFEN). Au-delà de cet aspect environnemental, les biocarburants contribuent également à la réduction de la dépendance énergétique des pays, une hausse de la production permettant de réduire les importations de pétrole ou ses dérivés. Par ailleurs le développement des biocarburants crée de nouvelles filières agricoles et pourraient offrir de nouveaux créneaux porteurs pour les agriculteurs des pays en voie de développement.

Les pays de l’Afrique de l’Ouest, comme la plupart des pays africains, n’est pas restée en marge de la tendance au développement des biocarburants.

Elaboration de politiques et stratégies nationales en matière de biocarburants

La plupart des pays de la sous-région ouest-africaine ont élaboré ou sont en train d’élaborer des politiques et stratégies nationales en matière de biocarburants.

Le Sénégal, le Ghana et le Nigéria possèdent des stratégies nationales de promotion des biocarburants. Ces stratégies sont basées sur la mise sur pied d’un comité technique chargé de définir les politiques à mettre en œuvre dans ce secteur, de créer un cadre législatif et réglementaire incitatif pour la production et l’utilisation des biocarburants et de développer dans les court et moyen termes des filières bioalcool et biodiesel. Si la stratégie nigériane se base sur la production de bioéthanol à partir du manioc et de la canne à sucre, le Ghana a accentué son projet pilote sur le pourghère avec la société Anuanom Industrial Bio Products Ltd développe un immense projet de culture de Jatropha pour la production de biodiesel, en collaboration avec le secteur public. L’objectif est de développer une plantation de Jatropha sur une superficie d’un million d’hectares (1 000 000 ha).

Au Bénin, dans le cadre du Projet de Fourniture des Services d’Energie (PFSE) de la Direction Générale de l’Energie, il est envisagé, dans la cadre de la composante biomasse du projet, la production locale de bioéthanol et de biodiesel. A cet effet, un programme de Développement des Biocarburants est en cours de préparation au Bénin et vise à produire du biodiesel à partir du ricin (Ricinus communis) et du pourghère (Jatropha curcas) destiné au secteur agricole, aux transports et à la production d’électricité et du bioéthanol comme énergie de cuisson et comme carburant de substitution à l’essence à partir de la pomme d’anacarde.

Au Burkina Faso, au Niger et en Côte d’Ivoire, les gouvernements ont exprimé clairement leur souhait de développer la production des biocarburants. Mais ce sont les opérateurs privés qui se sont lancés les premiers dans le développement de projet visant à produire des biocarburants. Ainsi, au Burkina Faso, les sociétés DAGRIS et SN CITEC ont élaboré un projet de production du biodiesel à partir de l’huile de coton destiné à être incorporé au gazole et/ou pour carburation dans les groupes électrogènes utilisés pour la production d’électricité dans le pays alors qu’en Côte d’Ivoire c’est la société « 21st Century Energy » qui compte investir environ 650 milliards Fcfa sur une période de 5 ans pour produire l’éthanol pour l’exportation sur le marché sous-régional et même international. Cela découlera sur une production de 3,5 milliards de litres de biocarburant par an, en utilisant la canne à sucre et le maïs. Au Niger, c’est le pourghère (Jatropha curcas) qui a attiré l’attention des responsables de la Société IBS Agro Industries qui s’intéresse à la production de biocarburants. Cette société a déjà initié l’expérimentation dans la région de Gaya où il se propose d’aménager 4000 ha pour la culture de cette plante et d’installer une usine pour produire 25000 litres par jour de biocarburant. Dans ce pays, de plus en plus d’opérateurs privés s’intéressent à cette filière.

Au Mali, la culture du Jatropha est déjà assez avancée. Cette plante est très largement utilisée comme haie dans la pays sur environ 10000 kilomètres avec un taux de croissance de 2000 kilomètres par an. C’est la GTZ qui a lancé les activités relatives au Jatropha dans ce pays en 1987 dans le cadre d’un programme de promotion des énergies renouvelables. Le projet Jatropha lui-même a commencé en 1993 et s’est terminé en 1997 ; ce projet ne visait pas particulièrement la production de biocarburants mais plutôt l’utilisation de cette huile comme élément essentiel pour activer un système circulaire combinant des effets écologiques, économiques et de génération de revenus en particulier en faveur des femmes. Ces activités ont permis de montrer que moyennant l’addition d’un filtre à essence, l’huile pure de Jatropha peut faire fonctionner les moteurs de type Lister qui sont utilisés dans les zones rurales pour faire tourner les moulins à grains et les pompes à eau. Certaines études ont même envisagé la substitution du pétrole par l’huile pure de jatropha pour les lampes et les cuisinières.

A côté de la canne à sucre et du manioc, le Nigéria explore également la possibilité d’utilisation de l’arachide, les graines de citrouille, du pourghère (Jatropha curcas) et le palmier à huile pour la production du biodiesel. Mais certaines de ces cultures pourraient contrarier la relève du défi de la sécurité alimentaire.

Un partenariat public-privé commence à s’installer dans le secteur

Dans la plupart des pays, même si l’initiative est prise par les autorités publiques, les sociétés privées et les Organisations Non-Gouvernementales (ONG) sont associées aux stratégies. Dans certains cas, ces privés ou ONG s’intéressent au secteurs des biocarburants indépendamment des décisions publiques. C’est ainsi qu’au Bénin, les ONG- Jeunesse Sans Frontières-Bénin (JSF-Bénin), Africa Cultures et Goupe de Recherches Scientifiques et Techniques sur les Energies Renouvelables (GRSTER-ONG) ont commencé des activités de recherche ou de production sur le pourghère (Jatropha curcas). Au Ghana, c’est la société Anuanom Industrial Bio Products Ltd qui a été associée au développement des biocarburants. En côté d’Ivoire, le gouvernement en donnant son accord de principe à M. David Meyers, président de la société « 21st Century Energy » à travers le ministère de l’Agriculture a consacré l’établissement d’un partenariat secteur public-secteur privé.

Des organisations sous-régionales s’impliquent dans le développement des biocarburants

L’union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a élaboré un Programme Régional Biomasse Energie (PRBE). La mise en œuvre de ce programme devrait contribuer à l’élaboration d’une Politique Energétique Commune (PEC). Dans le cadre de ce programme, un atelier de validation de l’étude sur le développement de la filière Ethanol /Biocarburants dans l’espace UEMOA s’est tenu à Dakar du 20 au 22 novembre 2006. L’UEMOA et le FAGAS (Fonds Africain de Garantie et de Financement) sont impliqués dans la promotion et le développement de la filière Biocarburant en Afrique de l’Ouest.

Déjà une Association Africaine des Producteurs de Biocarburants (AAPB)

Réunis à Dakar, des opérateurs privés ont décidé de coordonner leurs efforts pour promouvoir les biocarburants dans les pays de l’UEMOA. En marge de l’atelier de validation de l’étude sur le développement de la filière Ethanol /Biocarburants dans l’espace UEMOA s’est tenu à Dakar du 20 au 22 novembre 2006, les opérateurs privés qui y participaient ont décidé de créer une association dénommée « Association Africaine des Producteurs de Biocarburants (AAPB) ». Cette association a pour objet de promouvoir la production et la commercialisation des biocarburants en Afrique.

Conclusion

Le développement des biocarburants intéresse la plupart des pays ouest africains. Dans ces pays, les différents programmes de développement de ces carburants sont à leurs débuts ou en cours d’élaboration. Un partenariat secteur public-secteur privé commence à se développer dans plusieurs pays et l’implication d’un organisme de coopération sous-régionale permet d’espérer un développement harmonieux d’un secteur qui présente des intérêts très importants pour le développement socio-économique et la protection de l’environnement dans ces pays.

Cependant, il est important de cibler des cultures qui contribuent à protéger l’environnement et qui n’hypothèquent pas la sécurité alimentaire dans ces pays dont certains sont caractérisés par une production alimentaire insuffisante. A cet effet, le pourghère (Jatropha curcas), le ricin et le pomme d’anacarde apparaissent comme les cultures les plus prometteuses pour la production de biodiesel ou de bioéthanol.

Aujourd’hui, le pourghère (Jatropha curcas) est cultivé au Togo, au Ghana, au Sénégal, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Niger. L’expérimentation a commencé au Bénin.

Pépin Tchouate

Powering Africa : les options financières

cette rencontre entre des experts internationaux du secteur de la finance, des secteurs du gaz et de l’électricité et des représentants des gouvernements africains, est organisée à Mombasa, Tanzanie, du 31 octobre au 2 novembre 2007.

Comment financer les programmes énergie en Afrique ? Cette question sera à nouveau au centre des discussions technico-politiques de cette rencontre de haut niveau.

Comment a évolué le marché financier et quel incidence cela peut avoir sur l’extension des secteurs énergie en Afrique ? Est-ce que la perception du risque financier a changé en Afrique ? Est-ce que les améliorations des environnements politiques en Afrique peuvent influencer l’implication du secteur privé dans ce secteur ? … Ces questions, et beaucoup d’autres, seront débattues lors de cette rencontre de Mombassa.

Sont d’ores et déjà attendus les conférenciers suivant :
– Daudi Migereko, Minister of Energy & Mineral Development, Uganda

– Samuel Sarr, Minister of Mines, Energy & Water, Senegal

– Henock Ya Kasita, Deputy Minister of Mines & Energy, Namibia

– Patrick Nyoike, Permanent Secretary, Ministry of Energy, Kenya

– A Andrianjafitrimo, Director of Energy, Ministry of Energy, Madagascar

– Joe Makoju, Special Adviser to the President on Electric Power, Nigeria

– Eduardo Nelumba, Chief Executive Officer, Empresa Nacional de Electricidade de Angola

– Eddy Njoroge, Managing Director, KenGen

Pour plus d’information, et/ou pour s’inscrire, voir le site des organisateurs de ces rencontres ici (EN).

René Massé

Cameroun : le Gouvernement signe un Accord de développement du secteur de l’énergie avec Globeleq

Ce Developement Agreement signé le 8 août 2007 prévoit l’implication future de la société Sud Energy Limited (filiale de Globeleq) dans la réalisation d’une centrale hydroélectrique de 200 MW dans la Province du Sud.

Cet accord d’exclusivité est conclu pour deux années. D’ici là, les deux parties devront avoir confirmé l’intéret de ce projet hydroélectrique et s’être engagés dans sa réalisation.

Globeleq est une entreprise du secteur de l’énergie dotée d’un solide portefeuille croissant de parts majoritaires de sociétés énergétiques (gaz naturel, pétrole et électrification) dans les marchés émergents d’Afrique, des Amériques et d’Asie.

L’accord de développement concerne le développement d’une centrale hydroélectrique de 200 Megawatts sur la rivière N’Tem, dans la Province du Sud. Préalablement à l’attribution d’une concession d’exploitation de 25 années, Globeleq réalisera quelques études préliminaires, techniques et commerciales, tandis que le Gouvernement s’est engagé à réaliser les études d’impacts sociale et environnementale ainsi que l’étude de faisabilité relative au transport.

Si les études confirment l’intérêt de ce projet, la construction pourrait démarrer fin 2008 et la production électrique commencer vers la mi-2013. Au terme de la durée de concession, la propriété des installations et la gestion seraient transmises au Gouvernement (contrat BOOT – Built, Own, Operate and Transfert).

René Massé

Formation sur la gestion de projets bioénergie dans les PME en Afrique sub-saharienne

Dans le cadre du projet ENEFIBIO (www.enefibio.com), le CRA-W, en partenariat avec ADG, ENDA-Energie, l’ITEBE, et ERA-Cameroun, organise du 1er octobre au 2 novembre 2007, au Sénégal, une formation sur le montage de projet de production d’énergie à partir de biomasse dans les entreprises d’Afrique subsaharienne.

Article de M. Emmanuel Seck, mis en ligne sur le site de Médiaterre.

Objectifs de la formation

Cette formation a pour but de rendre les stagiaires capables d’appuyer les patrons d’entreprises qui voudraient mettre en place (ou améliorer) des équipements de production d’énergie à partir de biomasse. Cet accompagnement comprend l’identification précise du projet, le montage du dossier (principalement la partie financière et économique), la recherche de financement ainsi qu’un appui pour les démarches administratives. Le programme de cette formation sera constitué d’une partie théorique, d’une partie réservée à des exercices pratiques ainsi que des visites de sites.

Profil des participants

  • Les participants seront au maximum 20 (idéalement 10 Camerounais et 10 Sénégalais) et auront reçu une formation d’ingénieur (ou de technicien supérieur) ou une formation supérieure dans le domaine de la gestion, de la finance ou à défaut, possèderont une expérience significative dans le domaine de l’énergie (justifiée par un CV).
  • Les secteurs visés en priorité sont les bureaux d’études, les ONG, les entreprises, les consultants, etc.
  • Les stagiaires possèderont impérativement des connaissances relatives à :

    - l’énergie (puissance (kW), rendement (%), consommation (kWh), pouvoir calorifique (MJ/kg), énergie thermique, énergie électrique, etc.) ainsi que des notions de base en calculs de rentabilité (coût de production/achat des combustibles, économie de combustibles fossiles, temps de retour sur investissement, etc).

    - l’économie et la gestion financière.

Pour postuler

Les candidats feront parvenir au CRA-W, à l’adresse formation@enefibio.com, avant le 10 septembre 2007 :

  • Leur CV, avec le détail de leur formation et de leurs expériences professionnelles, et
  • Une lettre de motivation, expliquant :
    • les raisons pour lesquelles ils souhaitent participer à la formation ;
    • leurs ambitions professionnelles qui justifieraient un apprentissage en études de faisabilité de projets de bioénergie ;
    • la façon dont ils estiment pouvoir répliquer cet apprentissage pour la promotion de projets de bioénergie dans leur pays.

Une prise en charge est prévue pour les participants (déplacements, logement, frais de séjour). Les participants non sénégalais devront entreprendre eux-mêmes les démarches administratives pour leur séjour au Sénégal.

René Massé

Développement des échanges d’électricité entre le Mozambique et le Malawi

De nouvelles interconnexions vont permettre aux deux pays de s’acheter de l’électricité à des conditions favorables.

Le 17 juillet 2007, le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé deux crédits de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant global de 93 millions de dollars EU au profit du Malawi (48 millions de dollars EU) et du Mozambique (45 millions de dollars EU). Ces deux prêts sont destinés à améliorer l’approvisionnement en électricité de l’Afrique australe sur le plan des volumes, de la fiabilité, du prix et de la protection de l’environnement, et stimuler ainsi la compétitivité industrielle et la croissance économique de la région.

Le contexte

Seconde phase du Programme pour le marché de l’électricité en Afrique australe, le projet Interconnexion des réseaux de transport Mozambique-Malawi raccordera le Malawi au pool énergétique d’Afrique australe (SAPP), ouvrant ainsi la voie aux échanges d’électricité bilatéraux entre les deux pays. Il permettra au Malawi de diversifier enfin ses sources d’approvisionnement en électricité et d’exporter ses éventuels surplus aux heures creuses, tout en offrant au Mozambique un nouveau débouché pour son secteur énergétique.

Le projet

Au Mozambique, le projet prévoit de construire environ 135 km de lignes de transport à 220 kV et d’agrandir la sous-station existante de Matambo. Côté Malawi, il s’agira d’installer 75 km de lignes nouvelles à 220 kV et de construire une nouvelle sous-station à 220 kV.

Le projet apportera à ESCOM et EDM, les deux compagnies publiques d’électricité du Malawi et du Mozambique, des services d’assistance technique, de renforcement des capacités et de formation, ainsi que les équipements nécessaires pour consolider et étendre les réseaux afin de maximiser les avantages tirés du commerce de l’électricité. Il aidera aussi à remplacer le matériel usagé, inadapté ou obsolète afin d’éliminer les goulots d’étranglement des réseaux qui risqueraient de compromettre la circulation des flux échangés.

Pool énergétique d’Afrique australe (SAPP)

L’ensemble de la région d’Afrique australe commence à souffrir d’une pénurie de capacités de production. Pour faire face à la croissance de la demande, il faudra installer au moins 1 000 MW de puissance supplémentaire chaque année. L’essentiel de cette nouvelle demande pourrait être satisfaite par de grands projets de production régionaux. Le commerce régional d’électricité étant appelé à se développer, il est indispensable de réduire les contraintes liées aux installations de transport.

En août 1995, les États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe ont créé le Southern African Power Pool (SAPP) (EN). Les compagnies publiques d’électricité des 12 pays d’Afrique australe en ont constitué les membres fondateurs. Les principaux réseaux d’électricité du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Mozambique, de la Namibie, de l’Afrique du Sud, du Swaziland, de la Zambie et du Zimbabwe forment le réseau régional actuel. L’Angola, le Malawi et la Tanzanie n’y sont pas encore raccordés. En février 2006, le SAPP s’est ouvert aux entreprises de production et de transport d’électricité du secteur privé.


Source : Communiqué de presse n° : 2008/018/AFR de la Banque mondiale

Contacts :
À Washington :
- > John Donaldson
Courriel : jdonaldson@worldbank.org
Tel : (202) 473 1367

- > Christopher Walsh
Courriel : cwalsh@worldbank.org

Tel : (202) 473 4594

À Maputo :
- > Rafael Saúte
Courriel : rsaute@worldbank.org

Tel (258-2) 1482324

À Lilongwe :
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Courriel : zbanda@worldbank.org

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René Massé