Comment créer son entreprise énergétique en milieu rural ?

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement a initié le Projet de promotion de l’entreprise d’énergie en milieu rural (en anglais AREED). AREED cherche à promouvoir de nouvelles entreprises durables d’énergie qui utilisent des technologies d’énergie renouvelable propres et efficaces pour répondre aux besoins énergétiques des populations vivant dans les localités sous-désservies, réduisant ainsi les conséquences écologiques et sanitaires des modes d’utilisation d’énergie actuels.

AREED offre aux entrepreneurs en énergie au profit du milieu rural une combinaison de services de promotion de l’entreprise et de financement initial. Cet appui financier et technique intégré permet aux entrepreneurs de planifier et de structurer leurs entreprises d’une façon qui les prépare à la croissance et rend moins risqués les investissements par les partenaires financiers conventionnels. Parmi les outils mis en place par AREED, le guide de l’entrepreneur, le manuel pour professionnels de la finance et du développement, et le matériel pour les ateliers sont d’excellents outils didactiques.

Guide de l’entrepreneur du secteur de l’énergie

Il s’agit d’un produit évolutif qui est le fruit des efforts conjoints d’E+Co et d’experts en formation du PNUE. Il est composé de quatre modules qui forment un tout et sont destinés à guider l’entrepreneur tout au long de ses démarches, de la collecte d’informations à la gestion du projet, en passant par l’analyse de faisabilité et la préparation du plan d’exploitation.

Des ONG locales (comme ENDA au Sénégal, le Kumasi Institute of Technology and Environment (KITE) au Ghana, MFC au Mali) et des entreprises locales (telles que RAPS en Afrique du Sud) participent activement à l’élaboration et au développement de ce matériel pédagogique. L’idée est de présenter l’expérience acquise ailleurs en l’adaptant aux pays ciblés.

Guide de l’entrepreneur du secteur de l’énergie

Manuel pour les Professionnels de la Finance et du Développement

Le manuel pour les professionnels de la finance est lui aussi le fruit d’efforts conjoints de E+Co et du PNUE. Il est destiné à susciter la participation des établissements financiers autour d’un thème : les entreprises de services énergétiques en milieu rural peuvent être rentables. Il contient des informations pratiques sur les marchés ruraux de l’énergie et sur les entreprises qui proposent des technologies exploitant des sources d’énergie renouvelables ; il présente également des modèles de bonnes pratiques pour financer les projets. Télécharger le manuel

Matériel pour les Ateliers : Il s’agit de documents et de questionnaires qui aideront les entrepreneurs à traduire leurs idées en propositions d’activité détaillées. Il est subdivisé en trois parties :

le Programme de cours en 8 sessions

Les Questionnaires pour exercices individuels ou en groupe

Une série de Diapositives initiant les participants à la création d’entreprises.

Evaluations Technologiques

De nombreuses évaluations ont été réalisées afin de déterminer le potentiel commercial des entreprises qui vendent des biens ou des services utilisant les technologies des énergies renouvelables.

Les rapports ci-dessous contiennent la description de ces technologies, ainsi que des exemples d’application commerciale dans différents pays.

Le séchage des produits agricoles par l’énergie solaire (5 chapitres en anglais)

La production de glace, et le refroidissement (6 chapitres en anglais)

La cuisine à l’énergie solaire (9 chapitres en anglais)

Pépin Tchouate

Les biocombustibles ne sont pas compatibles avec l’agriculture biologique

Une étude scientifique en anglais très documentée qui expose les risques d’une exploitation à large échelle de biocarburants sur la qualité des sols. D’après l’auteur, la culture de biocarburants est incompatible avec une agriculture biologique car elle ne restitue pas aux sols une partie suffisante des substances nutritives exportées.

« Organic Agriculture and the Production of Biomass for Energy Use ».
Auteur : Adrian Müller.
Edité par : Center for Corporate Responsibility and Sustainability (CCRS) at the University of Zurich.
Avril 2007.
31 pages en anglais.

Alors que de nombreux États placent de grands espoirs dans l’obtention d’énergie à partir de la biomasse, des voix critiques toujours plus nombreuses s’élèvent pour fustiger cette nouvelle forme d’exploitation des ressources. Vu la limitation, notamment en terre et en eau, on redoute surtout que la culture de plantes énergétiques ne fasse concurrence à la production de denrées alimentaires. En outre, dans de nombreux cas, les biocombustibles accusent un mauvais bilan énergétique.

L’auteur complète cette analyse critique par le traitement d’un aspect moins considéré. Selon lui, la production à large échelle de plantes énergétiques est incompatible avec les principes d’une agriculture biologique durable. Il étaie cette hypothèse en particulier avec l’argument que l’agriculture biologique vise des cycles fermés de substances alimentaires : les substances nutritives tirées du sol y sont ramenées sous forme de compost, de fumure organique ou de fumier. Par contre, dans la production de plantes énergétiques, près de 100 % de la biomasse quitte les sols de l’exploitation. Le risque de dégradation des sols qui en résulte doit alors être réduit par des apports externes.

L’emploi à petite échelle de biomasse pour obtenir de l’énergie – p. ex. du biogaz tiré de matériaux organiques qui sont ensuite remis sur les champs en tant que compost – peut tout à fait se justifier. Mais pour résoudre le problème global de l’énergie, l’auteur préconise de mettre le cap sur l’économie d’énergie plutôt que sur la production de biocombustibles.


Sources :

Article publié dans InfoResources n° 4 / 2007 (EN) d’octobre 2007, et

Disponible sur le site de l’Université de Göteborg en Suède, sur la page suivante : https://gupea.ub.gu.se/dspace/bitstream/
2077/2699/3/gunwpe0216corr.pdf
(EN),

Ou encore proposé en téléchargement ci-dessous.

René Massé

Bénin : deux journées de réflexion sur les enjeux et les défis liés au développement des Biocarburants (Agro carburants) au Bénin

L’ONG Groupe de Recherche Scientifique et Technique sur les Energies Renouvelables (GRSTER-ONG), organise ces journées le jeudi 22 et vendredi 23 novembre 2007 à partir de 8 heure 30 au Centre International des Conférences (CIC) de Cotonou.

Au moment où le Bénin envisage de s’engager dans le développement des biocarburants, une réflexion sur les impacts socio-économique et environnementaux de cette filière s’impose.

L’ampleur prise par les changements climatiques est en majorité due aux gaz à effet de serre émis par la combustion des produits pétroliers. Pourtant, le coût du baril ne cesse de grimper et a même dépassé le seuil historique de 81 dollars US. Pour palier à ces phénomènes, plusieurs pays ont alors décidé d’orienter les recherches sur des énergies alternatives parmi lesquelles les biocarburants représentent un maillon important.

Le récent voyage du Président de la République, le Docteur Thomas Boni Yayi au Brésil, pays pionnier dans ce secteur, témoigne de l’intérêt du Gouvernement béninois pour ce type d’énergie. Il était donc urgent d’engager une réflexion sur les enjeux socio-économiques et environnementaux liés à l’adoption des biocarburants au Bénin.


Plus d’information :
Dr Marshall Esaïe

Groupe de Recherche Scientifique et Technique sur les Energies Renouvelables (GRSTER-ONG)

Courriel : grster_ong@yahoo.fr

René Massé

Ghana : signature d’un accord de prêt avec la Chine

Le Ghana a contracté mardi 25 septembre 2007 un crédit de 292 millions de dollars US auprès de la banque d`Import-Export (EXIM) de Chine pour financer la réalisation du projet d`énergie hydroélectrique de Bui, a annoncé la PANA.

Source : article mis en ligne sur le site de Angola Press

« Ce montant représente le premier volet d`une facilité de crédit hybride de 622 millions de dollars US, nécessaire au projet et à d’autres facilités annexes.

C’est le vice-président ghanéen, M. Alhaji Aliu Mahama, qui a présidé la cérémonie de signature de ce prêt, au palais d’Osu Castle. Le document a été paraphé par le Dr Anthony Akoto Osei, secrétaire d`État au ministère des Finances et de la Planification économique, pour le Ghana et M. Li Ruoge, président d’EXIM Bank, au nom de la Chine.

Le second volet de ce programme financier, qui concerne un prêt de 270 millions de dollars US assorti de conditions préférentielles, sera mis à la disposition du Ghana par le gouvernement chinois, agissant par l’intermédiaire d’EXIM-Bank(EN).

Le Ghana sera chargé de mobiliser les 60 millions de dollars US restants pour le projet, qui devrait permettre d’augmenter de 400 mégawatts la capacité de production d’énergie hydroélectrique alimentant le réseau national.

Ce projet, le troisième du genre après ceux d’Akosombo et de Kpong, représente l’une des mesures prises par le gouvernement pour trouver une solution aux problèmes récurrents d’approvisionnement en électricité, qui se traduisent par des délestages. »

René Massé

Biocarburants : un tour d’horizon de la situation en Afrique

Un document technique en anglais, bien documenté, qui propose un tour d’horizon de la situation des biocarburants liquides en Afrique et documente les sujets actuels de controverse en s’appuyant sur une riche documentation internationale.

« Biofuels – An Overview » Final Report.

Rapport préparé pour la DGIS/DMW/IB

par Julio F.M. de Castro

43 pages éditées en mai 2007 en anglais.

Ce rapport technique compile des informations sur les biocarburants et fait le point des situations de développement dans les principaux pays africains en relation avec les Pays Bas où des projets sont initiés. Il aborde aussi les questions qui font débat actuellement, en particulier l’incidence du développement de ces cultures énergétiques sur la production d’aliments, sur la propriété des sols, sur la pauvreté en zone rurale… en développant toujours un argumentaire plutôt favorable à la promotion des biocarburants.

Ce rapport s’intéresse aux biocarburants liquides (donc pas au biogaz), et analyse non seulement leurs usages pour le transport, mais aussi les utilisations de cette énergie dans la cuisson et la production d’énergie électrique.

Cette étude distingue les alcools, et plus particulièrement l’Ethanol, et les huiles utilisés pour la productions de biocarburants.

Après une présentation des caractéristiques techniques de ces deux produits, l’étude analyse les usages possibles avant de décrire les projets et programmes mis en œuvre au Brésil et dans les pays africains.

Une analyse socio-économique des ces filières traite des questions de sécurité des biocarburants et des prix ; de la création d’emplois ; des problèmes de disponibilité des sols et de propriété ; de la concurrence dans l’usage des sols avec l’agriculture vivrière ; de l’approvisionnement en énergie des zones rurales elles-mêmes ; des aspects environnementaux ; du genre…

Jean Mège, René Massé

Angola : Conférence Internationale sur l’Energie

Le Centre d’Etudes et de Recherche Scientifique de l’Université Catholique d’Angola (Ucan) à Luanda, a organisé les 27 et 28 septembre 2007 une Conférence pour intier un débat sur les questions de production énergétique dans le pays.

Les participants à ce forum ont débattus sur des thèmes tels que :

  • « Les tendances du marché énergétique mondial » ;
  • « Le pétrole et le gaz en Afrique » ;
  • « L’Electrification en Angola et en Afrique subsaharienne » :
  • « Les Changements et opportunités pour le secteur pétrolier en Angola » ;
  • « La restructuration du secteur énergétique en Angola » et
  • « L’Energie, l’Environnement et le Développement ».

René Massé

Un rapport de l’ONU pèse le pour et le contre des biocarburants

Face aux pénuries d’énergie et aux problèmes mondiaux d’environnement et de pauvreté, nombreux sont ceux qui considèrent les biocarburants comme la panacée. Ce nouveau rapport des Nations unies suggère toutefois qu’une planification inadéquate de ces nouvelles sources d’énergie engendrerait autant de problèmes que de solutions.

« Sustainable Bioenergy : a framework for Decision Makers ».

Publication des Nations Unies – Energy

Mai 2007

64 pages en anglais

Source : CORDIS Document en ligne ici
Les technologies bioénergétiques modernes qui produisent de la chaleur, de l’électricité et des carburants pour les transports progressent rapidement. Depuis peu, l’accent s’est porté sur les biocarburants liquides, notamment l’éthanol et le biodiesel. La production mondiale de ces biocarburants a doublé ces cinq dernières années et elle va probablement doubler à nouveau au cours des quatre prochaines années.

Ces dernières années, de nombreux pays à travers le monde, de l’Argentine et de la Malaisie à l’Inde et à la Zambie, ont mis en place de nouvelles politiques en faveur des bioénergies. La politique énergétique de l’UE prévoit qu’au moins 10 % de tous les carburants devront être des biocarburants à l’horizon 2010.

Il n’est pas surprenant que l’intérêt mondial pour les bioénergies ait augmenté ces dernières années, écrit Mats Karlsson, président de UN-Energy, co-auteur du rapport « Sustainable Bioenergy : A Framework for Decision Makers » (Bioénergie durable : un cadre pour les décideurs). « Quoi de plus séduisant qu’une énergie produite sur place, essentiellement grâce à une photosynthèse alimentée par le soleil et l’eau, et offrant des possibilités d’emploi et de développement ? »

Le développement des industries bioénergétiques, y compris les biocarburants, pourrait en effet fournir des services énergétiques « verts » à des millions de personnes qui en sont privées actuellement, suggèrent les auteurs du document. Ainsi, cuisiner en utilisant des sources bioénergétiques traditionnelles telles que le bois provoque de nombreux problèmes de santé et de sécurité chez les populations vivant dans les pays en développement, surtout chez les femmes, ce qui contribue à les enfermer dans le cercle vicieux de la pauvreté. L’accès à des sources d’énergie plus modernes pourrait les aider à réduire ces problèmes et soulager la pauvreté de populations importantes.

Les nouvelles industries bioénergétiques pourraient également fournir un potentiel significatif de création d’emplois et générer des revenus, notamment dans les zones rurales de certaines des régions les plus défavorisées du monde, puisque la grande majorité des emplois du secteur bioénergétique concernent l’agriculture, le transport et la transformation des produits.

Toutefois, une telle prospérité crée d’autres problèmes, avertissent les auteurs du rapport. Premièrement, le besoin de terres pour cultiver les plantes bioénergétiques pourrait entraîner une pression sur d’autres utilisations, à savoir les cultures vivrières, ce qui provoquerait vraisemblablement une augmentation des prix des aliments de base, comme les céréales. De plus, la production des plantes bioénergétiques exige beaucoup d’eau, ce qui pourrait diminuer le volume d’eau destinée aux usages domestiques, menaçant ainsi la santé et la sécurité alimentaire de nombreuses populations.

D’autre part, comme les biocarburants, en particulier, sont produits et traités à large échelle, les auteurs craignent que la transition vers ces carburants ne chasse de leurs terres les agriculteurs les plus pauvres du monde, les enfonçant ainsi dans une pauvreté encore plus grande.

Les auteurs du rapport soulignent aussi l’impact que la production de biocarburants pourrait avoir sur l’environnement. En fonction du choix des plantes bioénergétiques cultivées et de celles qu’elles remplacent, de bonnes méthodes d’exploitation, telles que la culture intercalaire et la rotation des cultures, peuvent avoir un impact neutre, voire positif, sur l’environnement immédiat, expliquent-ils.

Mais les cultures à des fins énergétiques tendent généralement à être des monocultures à grande échelle qui, avertissent-ils, pourraient conduire à une perte significative de biodiversité, à l’érosion des sols et au lessivage des nutriments. L’Inde, le Sri Lanka et la Thaïlande, où les cultures destinées à la production de biocarburants ont déjà causé une déforestation importante, représentent des exemples typiques de ces problèmes.

Même des cultures bioénergétiques plus variées et plus durables pourraient avoir des impacts environnementaux négatifs si elles remplacent des forêts et des prairies naturelles, affirment les auteurs du rapport. Parmi les autres conséquences potentielles, il faut noter l’eutrophisation de l’eau, l’acidification des sols et des eaux de surface, et même la réduction de la couche d’ozone.

Les auteurs du rapport concluent en proposant aux décideurs un cadre permettant d’encourager la production et l’utilisation durable des biocarburants et d’autres sources de bioénergie, afin d’en maximiser les bénéfices pour les populations pauvres et pour l’environnement. Dans le domaine de la recherche et développement, ils appellent les gouvernements à financer des activités d’intérêt public, y compris la recherche fondamentale sans application commerciale immédiate et l’identification des besoins bioénergétiques et des domaines de recherche stratégique.

Pour lire le rapport, consulter :
http://esa.un.org/un-energy/pdf/susdev.Biofuels.FAO.pdf (EN) ou télécharger le document ci-dessous.


Cet article a été rédigé par CORDIS et diffusé sur son site.
CORDIS Nouvelles est un service en ligne de nouvelles quotidiennes fourni par CORDIS, le service d’information officiel de l’Union européenne sur la recherche et l’innovation. Ce service, assuré par une équipe interne de journalistes et d’éditeurs, offre une couverture actualisée et précise d’un large éventail de sujets liés à la recherche et à l’innovation en Europe, en mettant plus particulièrement l’accent sur les politiques et activités de l’Union européenne en matière de recherche et d’innovation.

René Massé

Mali : l’AMADER présente des résultats encourageants

Lors de son Conseil d’administration d’août 2007, le PDG de l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et de l’électrification rurale (Amader), M. Ismael Oumar Touré a fait un point des résultats appréciables obtenus dans les domaines de l’énergie domestique et de l’électrification rurale.

De bons résultats, mais l’AMADER a besoin de nouveaux financements pour poursuivre ces efforts : 24,4 milliards Fcfa pour le seul secteur de l’électrification rurale…

Réalisations dans le domaine des énergies domestiques

Concernant la composante énergie domestique, les chiffres sont parlants. Sous l’impulsion de l’Amader, ont été diffusés dans différentes localités du pays :

  • Plus de 318 000 foyers améliorés dont 69 800 au cours du semestre écoulé et
  • Environ 22 500 réchauds à gaz dont plus de 8 600 unités durant le même semestre.
  • La vulgarisation du réchaud à pétrole, après quelques difficultés de démarrage, a connu un réel essor. Ainsi plus de 3 000 réchauds à pétrole ont été importés et mis sur le marché.

Réalisations dans le domaine de l’électrification rurale

L’électrification durable a permis, à la date de 30 juin 2007, de brancher plus de 12 590 abonnés aux réseaux électriques, construits dans les douze projets les plus avancés.

Bientôt 35 700 abonnés bénéficieront de l’électricité grâce à l’achèvement de 30 projets appelés à couvrir une trentaine de localités.

Malgré ces résultats flatteurs, Ismael Oumar Touré reconnaît que depuis la dernière session, la situation financière de l’agence ne s’est guère améliorée. Ainsi, la Banque mondiale, le gouvernement et l’Amader se mobilisent pour la recherche de ressources ou de solutions nouvelles. Le besoin financier est estimé à 24,4 milliards Fcfa. Si ce financement est mobilisé, il permettra de porter le taux d’électrification rurale à 12 % en 2010

René Massé

Technologies de valorisation de l’électricité dans le monde rural sénégalais : techniques et modes d’introduction

Très peu de chose a été fait pour promouvoir des usages productifs de l’énergie électrique, une fois celle ci rendue disponible dans une zone rurale. Ce document rapporte les résultats du projet PERACOD au Sénégal. Ce projet a pris le temps d’identifier les besoins, de concevoir et tester des équipements électromécaniques pour développer l’activité agricole et artisanale en zone rurale. Un document technique détaillé qui traite d’un sujet rarement analysé.

« Appui à la définition des stratégies de la mise en œuvre d’une politique d’énergie rurale productive »

- rapport de M. Ivan Cyphelly, de Alternativas CMR
- Rédigé dans le cadre du programme PERACOD

- Edité en août 2005 par la Direction de l’Energie du Sénégal et la GTZ

- 53 pages.

Avec le recul, on constate partout qu’apporter de l’énergie dans l’espace rurale des pays africains ne suffit pas à promouvoir spontanément de nouvelles activités ou à améliorer les activités anciennes. Mais, concevoir les équipements appropriés à ces contextes requiert plus de temps d’observation, de conception et d’expérimentation que n’en disposent généralement les experts ou projets de coopération.

PERACOD s’est donné les moyens d’approfondir cette question : de quels équipements électromécaniques auraient besoin les ruraux pour utiliser au mieux l’énergie pour créer du développement local, c’est à dire pour créer de l’activité, des richesses ? Et comment alors procéder pour diffuser ces équipement ?

Ce rapport tire les leçons de ce programme et de l’expérience d’une vingtaine d’années de l’auteur.

Il est structuré en deux parties :

  • Une première partie présente :
    • un répertoire des applications productives, avec la description très complète de leurs principaux éléments constitutifs et notamment les moteurs ;
    • Une description de la génération électrique avec ses dispositifs d’optimisation et ses spécificités d’installation ;
    • Des exemples, qui illustrent l’état de développement et d’implantation des différentes applications ainsi que les obstacles culturels et technico-administratifs auxquels se trouve généralement confronté celui qui essaye d’introduire des générateurs de revenus en milieu rural.
  • La seconde partie est consacrée au solaire thermique de concentration et touche aussi à la problématique environnementale (le passage du charbon de bois utilisé par les artisans aux technologies solaires réduit les dégagements de CO2).

Voir aussi le site de Alternativas CMR

René Massé

Ghana : la Banque mondiale et le GEF accordent 95,5 millions de dollars pour améliorer le secteur énergétique

La Banque mondiale, le GEF et d’autres partenaires au développement ont décidé d’accorder 210 millions de dollars au secteur énergétique ghanéen pour en améliorer la gestion, l’efficacité, la fiabilité, la viabilité, l’accessibilité du secteur et promouvoir des sources alternatives ciblées.
La création d’une Agence d’électrification rurale est une des activités programmées.

Source : la communiqué de presse n° : 2008/030/AFR de la Banque mondiale.

Le financement du projet

Le 26 juillet 2007, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial ont approuvé l’attribution d’un financement de 95,5 millions de dollars américains pour le projet Energy Development and Access (Développement énergétique et accès à l’énergie). qui vise à accroître l’accessibilité, l’offre et la fiabilité du réseau électrique au Ghana, où les coupures régulières et l’inaccessibilité du réseau continuent d’entraver la croissance économique.

Le coût total du projet est estimé à 210,55 millions de dollars. Son financement est assuré par :
- > L’Association internationale de développement (IDA) équivalent à 90 millions de dollars aux conditions standards dont une période de maturité de 40 ans et un différé d’amortissement de dix ans ;
- > Le Fonds pour l’environnement mondial qui fait don de 5,5 millions de dollars ;
- > Le Fonds catalytique pour la croissance en Afrique (50 millions de dollars) ;
- > La Banque africaine de développement (18,25 millions) ;
- > Le Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (6,25 millions) ;
- > Les intermédiaires financiers ghanéens (7,75 millions) et
- > L’Agence suisse pour le développement et la coopération (11 millions).

Les objectifs du projet

Le principal objectif du Projet est de soutenir les efforts à long terme visant à :

- > Améliorer les performances des compagnies d’électricité ;
- > Accroître le rendement énergétique ;
- > Augmenter l’accès à l’énergie pour réduire les inégalités dues aux déséquilibres entre zones urbaines et rurales ; et
- > Augmenter la capacité de production d’énergie renouvelable.

« La crise énergétique actuelle au Ghana est l’une des entraves majeures à la croissance », a déclaré Paivi Koljonen, Économiste principal de la Banque mondiale et Chef d’équipe du projet. « Il est désormais urgent pour le Ghana d’améliorer la gestion globale du secteur, ainsi que l’accessibilité et la fiabilité de l’offre d’électricité, et c’est ce que ce Projet cherche à réaliser. Il va aussi aider à mettre en place les infrastructures qui permettront de créer de nouvelles opportunités d’affaires et d’accélérer la croissance économique et la création des emplois. »

Pour appuyer la stratégie sectorielle multiforme du Ghana en matière d’énergie, le projet va allouer des financements aux promoteurs d’initiatives de production d’énergie renouvelable — telles que des petites centrales électriques, l’énergie éolienne et à base de biomasse — au profit des communautés qui ne sont pas intégrées dans le principal réseau national de distribution. Il va aussi financer la mise en place d’une Agence indépendante d’électrification rurale qui sera chargée de la coordination de tous les programmes d’électrification rurale. En tout, 134 000 nouveaux usagers dans les villes et les villages seront connectés au réseau national de distribution d’électricité d’ici la fin du projet.

Une composante importante du projet est l’amélioration de la distribution de l’électricité à long terme, et des performances commerciales du secteur. L’on estime que « Plus d’un quart de toute l’électricité produite au Ghana est perdue du fait de défaillances techniques et commerciales et de vols ». À un moment où le Ghana a besoin de chaque unité d’électricité pour alimenter la croissance du pays, ces pertes doivent être réduites.


Appui supplémentaire de la Banque mondiale au secteur énergétique ghanéen : le gazoduc ouest-africain (WAGP) et le pool énergétique ouest-africain (WAPP)

Le gouvernement ghanéen a adopté une stratégie à long terme et un programme d’action à court terme pour améliorer l’offre et la fiabilité énergétiques. La stratégie à long terme concerne l’intégration régionale du système énergétique ghanéen à travers deux grands projets énergétiques multinationaux — le gazoduc ouest-africain (WAGP) et le pool énergétique ouest-africain (WAPP), tous deux financés par la Banque mondiale. À court terme, le gouvernement s’attaque au déficit de capacité énergétique et aux problèmes financiers dans le secteur sur plusieurs fronts, y compris un programme d’investissement d’urgence pour installer la capacité de production d’énergie thermique cette année, des délestages, des mesures de gestion de la demande, et l’augmentation des tarifs d’électricité.

Le gazoduc ouest-africain est en construction et devrait convoyer le gaz nigérian au Ghana en 2008. Ce gaz viendra diversifier le réseau de production hydroélectrique du Ghana par une source d’énergie thermique plus propre et à moindre coût qui aura aussi des effets bénéfiques sur l’environnement. Également, le pool énergétique ouest-africain en instance va accroître le commerce transfrontière d’énergie en Afrique de l’Ouest de deux manières. Premièrement, il va renforcer l’interconnexion des lignes électriques de la Côte d’Ivoire au Togo et au Bénin le long de la côte ghanéenne. Ensuite, il va permettre d’établir de nouvelles interconnexions avec le Ghana pour transférer l’électricité de source gazière et à moindre coût produite le long de la côte ghanéenne vers le nord, au Burkina Faso et dans d’autres pays sahéliens.


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René Massé